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3.88/5 (sur 107 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marie Didier est née à Alger en 1939. Elle ne connaitra pratiquement pas son père, capitaine dans l'armée française, qui meurt en 1940. Elle est élevée par sa mère, institutrice. Elle débute sa carrière de médecin (gynécologue) à l'hôpital Mustapha en Algérie. Elle exerce ensuite dans les bidonvilles, auprès des populations gitanes. Très sensible à la misère humaine, elle utilise l'écriture pour sensibiliser et faire partager son combat. Elle devient médecin écrivaine comme d'autre avant elle (Rabelais, Tchékhov...).

Ses sources d'inspiration sont variées avec, néanmoins, une constante, la préoccupation des plus malheureux. Parmi ses œuvres citons : Contre-visite (1988), La mise à l'écart (1992), La vie de Jeanne (2000), La bouilloire russe (2002), Dans la nuit de Bicêtre (2006), qui obtient le prix Jean Bernard, décernée par l'Académie de médecine et Morte saison sur la ficelle (2008).

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Source : http://cafelitterairepdt.free.fr
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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Exercices de médecine
Bernard PIVOT interroge ses invités sur leur livre. - Jacques OUVRIER, auteur de "Se soigner seul et sans risque" indique que son livre est un guide pour l'auto-diagnostic et auto-médication des petits ennuis de santé mélant l'hallopathie, l'homéopathie et la phytothéraphie. - Marie DIDIER, gynécologue, auteur de "la Contre-visite", explique son goût pour la littérature et...

Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
J’ignore encore à ce moment-là que, tout au long des années qui vont suivre, j’écrirai, sans doute sous différentes formes, toujours le même livre.
Chacun d’eux sera en effet traversé par la même question qui attendra toujours la même réponse. Pourquoi, où et comment trouver la joie, la force de rester debout même quand tout s’effondre ? (p.169)
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Ces hommes et ces femmes ont traversé ma vie en y tenant parfois des rôles secondaires. En apparence seulement.
Ils ont dû pourtant infléchir le cours de mon existence. Ils ne l'ont jamais su et comme eux, jusqu'à aujourd'hui, je ne l'ai souvent jamais su moi-même.
Pour la joie qu'ils ont pu me donner par leur façon d'agir, de sourire, de parler, de se taire, je leur voue plus de reconnaissance que s'ils m'avaient un jour rendu service. De tels êtres " communiquent la vie" (p.12)
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Nous nous écrirons ainsi à plusieurs reprises. Sa générosité qui n’attend rien en retour, sauf un peu d’ouverture et de calme de ma part, va me mettre sur le chemin de cette éthique où il n’y a ni dieu, ni péchés, ni culpabilité, mais seulement un travail obstiné, patient et difficile sur une conscience qui ne demande qu’à se laisser embarquer encore et encore par des émotions capables de la détruire. (p.141)
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Le vieux maître aborde ensuite la notion de karma qui rendrait compte aujourd'hui de nos malheurs et de nos bonheurs, ce qui , pendant qu'il parle, ne cesse de me scandaliser. Comment accepter de payer la note aujord'hui pour la criminelle, l'usurière ou la prostituée que j'étais peut-être dans des vies antérieures ? (p.137
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Si l'oncle Frédéric n'avait pas insisté auprès de sa famille pour faire suivre des études à mon grand-père, je n'aurais jamais appris à aimer la musique en l'écoutant jouer Mendelsohn ou Brahms sur son violoncelle, je n'aurais jamais aimé lire -Les Trois Mousquetaires-, -Les Misérables- ou -Le Comte de Monte-Cristo et je n'aurais peut-être pas eu à l'âge adulte cet amour de la littérature qui m'est encore aujourd'hui un secours si précieux.
sans lui, je n'aurais enfin jamais pu faire d'études ni pratiquer le métier de médecin. (...)
Et j'aurais pu mourir sans avoir connu le désert , les voyages, l'amour, le cinéma, la musique, la poésie et la littérature. (...)

Aujourd'hui, sur une étagère, juste sous le rayon poésie, il y a toujours la trousse de l'oncle Frédéric, toute en cuir rouge encore vif et gravé à l'or fin.
A l'ouverture des rabats, spatules, pinces et bistouris (...)
Je ne connais rien d'autre de cet homme.
Pourtant je lui dois tout.
jusqu'à ce jour, mon ingratitude envers lui fut totale. (p. 74)
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Pas d'extrémisme. pas d'excès. Restons modérés. "Le monde est dangereux à vivre. Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, qu'à cause de ceux qui regardent et laissent faire." (p. 120)
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"Je n'ai pas envie d'écrire des péripéties riches de personnages relevant de la pure invention. Je ne supporte pas en effet de créer des ectoplasmes. Il y a suffisamment des gens qui sont morts et qui attendent qu'on parle d'eux pour changer leur viande en texte et leur échec en or."
Ces réflexions de Michon m'accompagnent depuis longtemps. (p. 11)
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[ Incipit ]

Tu peux à peine bouger, contraint au silence, au recueillement dans ce désert puant, dans ce désert bruyant. Seul, seul sans vraie douleur, tu t’éveilles, la tête bloquée à peine quand elle s’incline à droite, bloquée par cette cicatrice encore fraîche à ton cou. Seul.
Peut-être en toi le désespoir, peut-être la révolte, peut-être et surtout l’hébètement d’être là, comme une brusque absence à la vie. Et il te faut vivre ces heures, ces jours, tu ne sais pas encore que ce seront des années. Tu retournes à toi-même, toi, ton unique recours. Toi, rien d’autre. Les cris, les déjections, les fenêtres murées, la tiédeur d’un air définitivement vicié, les hurlements, les râles, parfois des rires, des sanglots, des hoquets, des bras décharnés, des chemises en loques, l’urine de plusieurs jours qui stagne entre les lits, au milieu de l’allée.
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Etre à la fois médecin et malade est singulièrement cruel. Le médecin, qui connaît trop bien la musique, va se trouver contraint d’avancer dans le feu, sans protection, sans innocence, sans illusion, les yeux grands ouverts. (p. 163)
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Nous nous écrirons ainsi à plusieurs reprises. Sa générosité qui n’attend rien en retour, sauf un peu d’ouverture et de calme de ma part, va me mettre sur le chemin de cette éthique où il n’y a ni dieu, ni péchés, ni culpabilité, mais seulement un travail obstiné, patient et difficile sur une conscience qui ne demande qu’à se laisser embarquer encore et encore par des émotions capables de la détruire. (p.141)
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