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Citations de Marina Tsvetaieva (457)


Le sentier blanc éloigne ceux qu’on aime,
Par les bateaux ils sont tous emportés…
Et une plainte sillonne la terre :
« Mon amour, que t’ai-je donc fait ? »
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Il était blanc – rouge est devenu:
Le sang l’a empourpré.
Il était rouge – blanc est devenu:
La mort l’a blanchi.
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À travers nos bouches, qui embrassent, ceux qui sont embrassés deviennent parents, ils se tendent la main. À travers les mains de ceux qui sont embrassés, ceux qui embrassent deviennent parents, ils se tendent la bouche. Cercle solidaire de l’immortalité.
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Cette fleur sur mon sein,
qui l'épingla alors?
Insatiable est ma faim:
Passion ,tristesse et mort.

Violoncelle et violon,
Bruit des portes ,des verres,
Cliquetis des éperons
Et trains crépusculaires,

Tire de chasse , étincelles,et grelots des troikas :
J'entends tous vos appels,
Vous que je n'aime pas !

Mais il me plait d'attendre
Le premier d'entres vous
Qui saura me comprendre
Et me tuer d'un seul coup .
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Feu qui saute, feu qui souffle,
Feu qui fauche, feu qui siffle.
Feu - suis,
Faim - ai !
Feu - suis,
Cendres - serai !
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Filer, sauter -
Liesse ! Jeunesse !
O rondes ! Ronron des rouets !
La porte s'ouvre,
- Bonjour tous !
Bonne santé et bonne soirée !
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Est-ce femme ? est-ce flamme ?
C’est une âme qui se damne.
– Ta mort ! – Mon plaisir !
Danserai à en mourir !
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Poète

I Le poète engage son discours de très loin,
Son discours engage le poète très loin.

Et par des planètes, des signes, par les fondrières
Des paraboles détournées... Entre le oui et le non.
Et lui-même quand il s'envole du clocher,
Il brise son crochet... puisque la voie des comètes

Est la voie des poètes. Des maillons éparpillés
De la causalité - voilà son bien ! Le front levé
Vous désespérez ! Les éclipses des poètes
Ne se repèrent pas sur le calendrier.

Il est celui qui bat les cartes et les fausse,
Qui triche sur le poids et sur le compte,
Il est celui qui, de sa place, interpelle*,
Et qui écrase la parole de Kant.

Dans le cercueil de pierre des Bastilles,
Il est comme un arbre dans toute sa beauté...
Ses traces sont toujours froides, et
Il est aussi ce train que tout le monde
Manque...

- Puisque la voie des comètes
Est la voie des poètes : il brûle, il ne réchauffe pas,
Il brise il ne construit pas - éclatement, effraction -,
Ton chemin est une ligne courbe aux cheveux longs,
Il n'est pas repérable sur le calendrier.

8 avril 1923.
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Une étoile au-dessus du berceau - et une étoile
Au-dessus du cercueil ! Et, au milieu -
Comme un tas de neige bleue - une longue vie. -
Bien que je sois ta mère,
Je n'ai plus rien à te dire,
Mon étoile.

4 janvier 1920 ( à l'hôpital, où meurt, de malnutrition, sa fille Irène (elle a moins de 3 ans). Moscou.
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L'amour est nécessairement une deuxième personne qui dissout entièrement la première. - Lui - est une objectivation de l'être aimé, c'est ce qui n'existe pas. Car nous n'aimons jamais un lui et ne pourrions l'aimer : il n'existe que le - toi - un soupir d'exclamation !
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Dieu m'était étranger, le Diable m'était proche. Dieu était froid, le Diable était chaud. Et aucun d'eux n'était bon. Ni méchant. Seulement l'un des deux je l'aimais, l'autre - non.
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Il ne faut rien expliquer à un enfant, il faut l'ensorceler.
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Voici - de nouveau - une fenêtre,
Où - de nouveau - on ne dort pas.
On y boit du vin - peut-être -,
On n'y fait rien - peut-être -.
Ou alors, tout simplement,
Deux mains ne peuvent se séparer.
Il y a dans chaque maison,
Ami, une fenêtre pareille. (...)

23 décembre 1916 (page 122)
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Noire comme la pupille, comme la pupille tu suces
La lumière - et je t'aime, nuit - qui vois si bien.

Laisse ma voix te chanter, aïeule des chants,
Qui tiens la bride des quatre vents. Je t'appelle,

Je chante tes louanges et ne suis qu'un coquillage
Que la voix de l'océan n'a pas encore déserté.

J'ai déjà trop regardé dans la pupille des hommes !
Nuit ! Réduis-moi en cendres, soleil noir, - nuit !

9 août 1916 (page 116)
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Mais parlons encore de cette entrée. C’était une entrée dans un autre royaume, une entrée qui en soi était déjà un autre royaume, s’étendant sur toute la longueur de la rue, si tant est qu’on puisse parler de rue, et on ne le peut guère, parce qu’à gauche, à part leur interminable haie treillissée – il n’y avait rien, et à droite – de la bardane, des sables, et le fameux vapeur « Catherine »… Au fond ce n’était pas une entrée, mais un passage : de chez nous (de notre maison solitaire dans sa nature solitaire) – à là-bas (vers les humains – la poste, la foire, le débarcadère, l’échoppe de Natkine et, plus tard – le boulevard), - une station intermédiaire, un interrègne, une zone transitoire.
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Je rentre chez moi le plus doucement possible :
Je ne regrette pas - les poèmes non-écrits !
Le bruit des roues et les amandes grillées
Me sont plus chers que tous les quatrains.

Ma tête est vide, et c'est charmant !
Le coeur - lui - est trop plein !
Mes jours sont de petites vagues
Que je regarde du port.

L'Amie (Sans lui) - XII (extrait) - page 46 - 13 mars 1915.
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Ni meilleure ni pire - par l'âme,
Que le premier venu - au hasard -
Ou que les flaques dans lesquelles
Le ciel répand ses perles,

Ou qu'un oiseau qui passe,
Ou qu'un chien qui erre, ou,
Même, qu'une chanteuse pauvre
Qui ne m'a pas fait pleurer.

L'amie (ou Sans lui) - III, page 35 - 24 octobre 1914.
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(Seuls les poètes portent
Leurs os telle une imposture !)
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Hier encore il se traînait à mes pieds,
Me comparait à l’Empire de Chine –
D’un seul coup ses mains se sont grand ouvertes,
Ont lâché ma vie comme un sou rouillée.
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J’ai dit. Un autre l’a entendu
Doucement l’a redit. Le troisième l’a compris.
Avec son gros bâton de chêne, le quatrième est parti
Dans la nuit, accomplir un exploit,
Et le monde en a fait une chanson.
J’avance avec aux lèvres cette chanson,
Au devant de la mort, ô ma vie !
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