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Citations de Marina Tsvetaieva (457)


Marina Tsvetaieva
"Nos poèmes, ce sont nos enfants. Ils sont plus âgés que nous parce qu'ils vivront plus longtemps que nous. Plus âgés que nous depuis l'avenir. Voilà pourquoi ils nous sont aussi parfois étrangers."
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Je suis exclue de naissance, du cercle des humains, de la société (...) Je suis sans âge et sans visage. Peut-être suis-je la Vie même.
... Je sais qui je suis : Une danseuse de l'âme.
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Marina Tsvetaieva
L'amour est pour moi le lien privilégié de l'infini et l'étroitesse m'a toujours étouffée.
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Marina Tsvetaieva
Neige, neige
Plus blanche que linge,
Femme lige
Du sort : blanche neige.
Sortilège !
Que suis-je et où vais-je ?
Sortirai-je
Vif de cette terre

Neuve ? Neige,
Plus blanche que page
Neuve neige
Plus blanche que rage
Slave...
Rafale, rafale
Aux mille pétales,
Aux mille coupoles,
Rafale-la-Folle!

Toi une, toi foule,
Toi mille, toi râle,
Rafale-la-Saoule
Rafale-la-Pâle
Débride, dételle,
Désole, détale,
À grands coups de pelle,
À grands coups de balle.

Cavale de flamme,
Fatale Mongole,
Rafale-la-Femme,
Rafale : raffole.


(1923)
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Marina Tsvetaieva
Chaque chose doit resplendir à son heure, et cette heure est celle où des yeux véritables la regardent.
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Les nuits sans celui qu’on aime — et les nuits
Avec celui qu’on n’aime pas, et les grandes étoiles
Au-dessus de la tête en feu et les mains
Qui se tendent vers Celui —
Qui n’est pas — qui ne sera jamais,
Qui ne peut être — et celui qui le doit…
Et l’enfant qui pleure le héros
Et le héros qui pleure l’enfant,
Et les grandes montagnes de pierre
Sur la poitrine de celui qui doit — en bas…

Je sais tout ce qui fut, tout ce qui sera,
Je connais ce mystère sourd-muet
Que dans la langue menteuse et noire
Des humains — on appelle la vie.
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“Ah, nuit !
Quelque part des sources courent,
je glisse vers le sommeil.
Je dors presque.
Quelque part dans la nuit
un homme se noie.”
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Dans la brume un monde s'élance - nomade :
Sur la terre ennuitée errance - des arbres
Le vin d'or en train de monter - aux grappes
De maison en maison tournée - d'étoiles
Les cours d'eau à rebours inclinent - à fuir
Et moi je veux sur ta poitrine - dormir.

14 janvier 1917
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Marina Tsvetaieva
L'enfant commence en nous bien avant son commencement. Il y a des grossesses qui durent des années d'espoir, des éternités de désespoir.

Le diable et autres récits
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(...)
Je suis passée sur terre d'un pas de danse ! --- Fille du ciel !
Un tablier plein de roses ! --- sans écraser les jeunes pousses !

Je le sais, je mourrai au crépuscule, ou le matin ou le soir !
Dieu n'enverra pas une nuit d'épervier pour mon âme de cygne !

D'une main douce, j'écarterai la croix sans l'embrasser,
Je m'élancerai dans le ciel généreux pour un dernier salut.

La faille du crépuscule, ou le matin ou le soir --- et la coupure du sourire...

---- car même dans le dernier hoquet je resterai poète !

Décembre 1920
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"J'aime embrasser
Les mains, et j'aime
Donner des noms,
Et aussi – ouvrir
Des portes !
– Grandes-ouvertes – sur la nuit noire !”
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“Tu m’as appris à vivre au cœur du feu,
Et tu m’as jetée dans la steppe glacée !
c’est ça que toi tu m’as fait, mon bien-aimé”
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Je ne scruterai pas tes voies,
Mon aimée : tout s'est accompli.
J'étais nu-pieds, tu me chaussas
De cheveux et de larmes -
De leur pluie.

Je ne demande pas combien
T'auront coûté ces huiles.
J'étais nu - alors tu m'as ceint
Des vagues de ton corps,
Comme une île.

Plus légers que l'herbe mes doigts
Vont effleurer ta nudité.
Tu m'appris - moi qui étais droit -
La tendre inclinaison, en tombant à mes pieds.

Dans tes cheveux laisse m'enfouir,
De lin ne m'enveloppe pas trop.
Myrrhophore ! à quoi bon la myrrhe ?
Tu m'as baigné toi-même,
Telle un flot.

26-31 août 1923
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Ma dernière cendre sera plus chaude que leurs vies
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Poème de Pouchkine traduit en français par Marina Tsvetaïeva

Adieux à la mer

Adieu, Espace des Espaces !
Pour une dernière fois mon œil
Voit s’étirer ta vive grâce
Et s’étaler ton bel orgueil

Telle une fête qui s’achève
Supplique d’une chère voix –
Ta grave voix, ta voix de rêve
J’entends pour la dernière fois.

Dans mon désert sans sources vives
J’emporterai, empli de Toi,
Tes durs granits, tes belles rives,
Tes jets, tes flots, ton bruit de voix…
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La démesure de mes mots n'est que le pâle reflet de la démesure de mes sentiments.
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Si vous saviez, passants, attirés
Par d'autres regards charmants
Que le mien, que de feu j'ai brûlé,
Que de vie j'ai vécu pour rien,

Que d'ardeur, que de fougue donnée
Pour une ombre soudaine ou un bruit...
Et mon cœur, vainement enflammé,
Dépeuplé, retombant en cendres.

Ô, les trains s'envolant dans la nuit
Qui emportent nos rêves de gare...
Sauriez-vous tout cela, même alors,
Je le sais, vous ne pourriez savoir

Pourquoi ma parole est si brusque
Dans l'éternelle fumée de cigarette
Et combien de tristesse noire
Gronde sous mes cheveux clairs.

Koktebel, 17 mai 1913
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“Et si on te demande (sache le !)
Pourquoi tu n’as pas le teint frais, comme on dit,
répond, je fais la noce avec l’insomnie.”
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Marina Tsvetaieva
     
Toute la grandeur des clairons
N'est — que murmure
D'herbes devant toi.
     
Toute la grandeur des tempêtes
N'est — que babil
D'oiseaux devant toi.
     
Toute la beauté des ailes
N'est que — frémissement
De paupières devant toi.
     
1921
     
-
     
Все великолепие
Труб — лишь только лепет
Трав —перед тобой
     
Все великолепие
Бурь — лишь только щебет
Птиц — перед тобой
     
Все великолепие
Крыл — лишь только трепет
Век — перед тобой.
     
     
Le disciple (extrait du cycle).
Traduit du russe par Véronique Lossky in « Un torrent de passion : Marina Tsvétaeva (1892-1941) », Revue Russe n°5, 1993. pp. 27-39 | https://www.persee.fr/doc/russe_1161-0557_1993_num_5_1_1796
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Marina Tsvetaieva
Nadia, ma chérie, que voulais-tu de moi ? Des vers ? Mais à l’époque, c’étaient des vers d’enfants et de plus. Ils étaient en allemand...
Pourquoi était-ce justement moi qui te suivais, devant qui tu te dressais, pourquoi moi justement, et non l’un de ceux qui, si peu de temps auparavant, t’avaient suivie et entourée ?
Peut-être, Nadia chérie, ayant vu de là-bas l’avenir tout entier dans sa totalité, marchant derrière moi petite fille, suivais-tu ton poète , celui qui te ressuscite aujourd’hui, presque trente ans plus tard ?
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