Mais parlons encore de cette entrée. C’était une entrée dans un autre royaume, une entrée qui en soi était déjà un autre royaume, s’étendant sur toute la longueur de la rue, si tant est qu’on puisse parler de rue, et on ne le peut guère, parce qu’à gauche, à part leur interminable haie treillissée – il n’y avait rien, et à droite – de la bardane, des sables, et le fameux vapeur « Catherine »… Au fond ce n’était pas une entrée, mais un passage : de chez nous (de notre maison solitaire dans sa nature solitaire) – à là-bas (vers les humains – la poste, la foire, le débarcadère, l’échoppe de Natkine et, plus tard – le boulevard), - une station intermédiaire, un interrègne, une zone transitoire.
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