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Citations de Mathieu Gaborit (128)


Le comportement de ses maitres, le départ de son ami, la force renouvelée de ses cauchemars... autant d'entailles dans le bois nu de son existence.
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Le premier cadavre gît au pied de l'escalier. Un jeune milicien vautré contre un mur, le menton sur la poitrine, les deux jambes repliées sous les fesses. Cerne le saisit par les cheveux pour relever son visage. Sa bouche est ouverte sur un cri muet, le cou violacé. A l'aide de son poignard, Cerne arrache les boutons du surcot et dévoile la torse du défunt. Dans un réflexe de survie, la fée a tenté de sortir en grattant la poitrine du malheureux de l'intérieur. Entre les deux lèvres de l'entaille pointe une main de la taille d'un ongle.
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J'avais cru, en découvrant la voix mesurée d'Eyhidiaze, à une timidité, une pudeur de jeune femme. Mais elle détestait simplement la parole. Elle m'expliqua que son empathie avec les Danseurs était telle qu'elle avait perdu l'habitude de la parole. Elle la trouvait d'une extrême pauvreté, d'une rigueur incontournable.
(p. 74)
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La justice est devenue une putain au service de leur dieu.
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Une véritable merveille ! Il avait l’air d’un véritable majordome, mais sans les ennuis que peuvent vous apporter les majordomes. Il ne mangeait pas, il ne demandait pas d’argent…
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Sa voix ressemblait à une caresse en fer forgé.
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J’étais perdue dans mes pensées, ou bien mes pensées étaient perdues en moi, et j’avançai ainsi pendant quelque temps, marchant droit devant moi, oubliant le temps qui passait, et le monde était une chose floue, toujours en mouvement.
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Oui, on pouvait aimer jusqu'à en tuer. On pouvait vouloir le bien et ne semer que la destruction. On pouvait vivre dans un rêve et mourir d'une réalité trop forte.
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J’observe avec curiosité l’étrange balance posée sur la table. Sur l’une des coupelles brillent de petites pierres aux reflets irisés. Le mage a surpris mon regard et dit :
– Ce sont ses lectures.
– Ses lectures ?
– Des mots volés à ceux qui nous entourent, fait-il en montrant la perspective vertigineuse de la bibliothèque. Des écrivains, des poètes, des troubadours.
– Tâche d’être plus explicite, grimacé-je.
– Ma voix réveille ces histoires, intervient l’Opalin. Ces perles, devant toi, sont des passages qui m’ont marqué, qui m’ont ému. Une ligne, un paragraphe, une strophe, qu’importe. La magie les façonne comme un bijoutier. Lorsque la coupelle sera pleine, le philtre contiendra mes émotions, mon cœur.
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Le cauchemar assure mon équilibre. A travers lui, j'épanche mes angoisses. Les hommes sont fragiles, capables de s'autodétruire, de me détruire moi. Mais, ils savent aussi créer et se renouveler. Par eux, j'apprends à me connaître. Par eux aussi, j'apprends à me défendre.
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Il a fallu que je meure pour comprendre son message : rêve et réalité sont indissociables. L'un ne peut exister sans l'autre.

Nous sommes issus de la Nature, créatures de chair et de sang, créatures mortelles. Et c'est bien cette mortalité qui nous confère le droit de rêver. Le droit de créer.
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Reconnaître la place de la Nature, ce n'est pas si difficile que cela.
A bien des égards, elle peut être cruelle.
Elle le sera moins si ceux qui ont un pouvoir sur elle consentent à la respecter.
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- Je n’aime pas cette idée. Le remords qui te pousse dans les bras d’un inconnu, ce n’est pas de l’amour.
- Et c’est quoi, alors ?
- Du sexe ? l’a-t-elle taquiné.
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- Attaque au gaz ?
- Je ne pense pas, capitaine.
- Ce n’est pas une réponse. Oui ou non ?
- Non, bien sûr… mais le caporal a raison, il faut avancer.
- Grog, fais passer le mot : masque à gaz pour tout le monde. Mousquet à l’épaule et sabre à la main.
- J’y vais.

Les rives d’Antipolie, p. 13
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La vie organique est conçue pour se répliquer C'est pourquoi elle est vouée à la destruction. J'espère que je ne vous apprends rien.
Je lui fis signe que non.
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" J'ai été l'amant des duchesses de Boldia, des soeurs treize fois siamoises. Et je m'en suis sorti avec les honneurs.
- Et ?
- Rien ", marmonnai-je.
Elle posa la plume dans son encrier et m'observa un moment.
" Tu les as vraiment baisées ?
- Vous êtes vulgaire, me renfrognai-je. Je leur ai fait l'amour avec révérence et passion."
Gunth pouffa dans son coin. Je le toisai avec dédain. Cette fois, il se marra franchement.
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Sa voix ressemblait à une caresse en fer forgé. Le temps d’un soupir, je pus presque sentir le plat d’une épée m’effleurer les tympans.
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Cyre m'espère, et je ne vais pas la décevoir, grondai-je en pensée. Tu te prétends Cité des Ombres, et c'est tout ce que tu as pour m'arrêter ? Tu as oublié qui j'étais ? Je suis Maspalio, bon sang ! Cette cicatrice que j'ai sur le visage, ce sillon que ton lierre a gravé sur ma peau, c'est la marque de tes enfants. Oui, tu m'as engendré, vieille carne, tu m'as macéré, et je suis de retour, bordille ! Tu veux qu'on te mérite, c'est ça ? Tu crois que j'ai joué au fils prodigue dans les abysses et que Maspalio n'a plus rien à donner ? Flûtin, tu te trompes, je suis affamé et je n'aime pas ce que tu es devenue. C'est toi qui dois me mériter, bordille ! C'est toi qui dois être sauvée. Regarde-toi, tu es devenue la traînée de l'Acier.
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Comme si, sous l'écorce enfantine, coulait la sève du génie...
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La nuit s'achevait et je pressai le pas, impatient de retrouver la tiédeur de mon grenier. J'avais l'impression d'entendre les rues appeler le soleil, fatiguées de leur nuit sordide.
p. 12
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