AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Mathieu Sapin (328)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Château : Un an dans les coulisses de l'El..



Regardez la couverture de l'album. Le bonhomme en bas à droite, c'est l'auteur arrivant dans notre haut lieu du pouvoir français. Petit, l'oeil aux aguets, sachant se fondre dans les couloirs et les ors du lieu, il notera tout. Personne ne se méfie de quelqu'un qui ne brandit pas de micro ou de caméra. on parle devant lui sans trop de crainte, il se glisse facilement derrière un groupe. Mais, où d'autres se seraient servis de cette multitude d'informations glanées au fil des mois pour nous balancer un livre choc (et donc forcément chic), Mathieu Sapin, lui, croque, dessine de la façon la plus objective possible, sans appuyer le trait, juste quelques petites flèches précisant des noms de personne ou des petits faits pas facilement illustrables (les bruits, la hauteur d'un ton de voix,...) au coin des cases. C'est finement observé et laisse libre au lecteur de faire son interprétation. Je ne dis pas que son oeil est totalement objectif (impossible) mais on le sent sain et sans affect. Et l'on parcourt ces 130 pages avec gourmandise. Car, en plus de nous remémorer une actualité proche mais déjà si lointaine, il nous apprend quand même des choses (enfin à moi qui ne suis pas un spécialiste des coulisses du pouvoir ni un aficionado des émissions de Stéphane Bern ). Alors, en vrac, j'ai découvert la précision millimétrée de la mise des couverts d'un dîner officiel, quelques petits secrets des caves de l'Elysée et ces bouteilles de saké laissées par les Chirac, les dessous des décors de la table du conseil des ministres ou les prises de tête des décorateurs pour une simple annonce d'un quelconque ministre. Au fil des pages, il croque avec empathie tout ce personnel entièrement dévoué au bon déroulement de la vie à l'intérieur de ce " château". Mais en notant tout, et sans en avoir l'air, il dresse un portrait fabuleux de tout ce monde qui semble vivre dans un univers clos et replié sur lui-même alors que la vraie vie ne franchit jamais ces lourdes portes soigneusement gardées. Mathieu Sapin fait bel et bien un métier de journaliste, un peu comme un Guy Delisle dans " Chroniques de Jérusalem" , le talent et une moindre connivence en plus. D'ailleurs, pour rester sur le thème des journalistes, ils sont ici croqués sans ménagement et il raconte ce que la profession ne dit jamais.

Plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
Commenter  J’apprécie          121
Edgar

Une BD sur le Portugal: ça fait des années que Mathieu Sapin doit en faire une. Il a bien une idée de polar avec un détective privé lisboète un peu foireux...mais il décide finalement de raconter la vie d'un personnage haut en couleurs, son beau-père.



Marxiste engagé, résistant pendant la dictature de Salazar, parti trouver refuge en France ... Edgar a beaucoup de choses à raconter. Et il le fait bien volontiers, livrant sa vérité, son histoire en arpentant les rues de sa jeunesse à Lisbonne, Ribamar et ailleurs avec le dessinateur à ses trousses.



Une vérité forcément un peu floue, que Mathieu Sapin agrémente d'apports historiques, qui revisite les moments forts du Portugal: la révolution des œillets notamment. C'est surtout la version d'un homme convaincu, peut-être un peu parano mais entier et sincère.



Mathieu Sapin, comme à son habitude, se met en scène dans ce reportage à la fois intime et historique et les scènes sont souvent drôles tant il semble interloqué, dubitatif même parfois, devant les récits de son beau-père.



"En te disant la vérité, je te trompe". Les mots d'Edgar sèment un trouble savamment entretenu durant tout l'album. Une lecture instructive, amusante et agréable avec de belles photos des carnets de Mathieu Sapin en cadeau final !

Commenter  J’apprécie          110
Gérard : Cinq années dans les pattes de Depardieu

En refermant le livre de Mathieu Sapin, je me suis dit qu’il donnait une image très juste du personnage Depardieu. Pas de l’homme Depardieu, mais du bonhomme qu’il surjoue à longueur de temps. Un type énorme dans tous les sens du terme, d’autant plus impressionnant que l’auteur se dépeint en gringalet peu sûr de lui.

Gérard en Azerbaïdjan, Gérard en Bavière, Gérard en Russie, au Portugal… Il est partout, Gargantua semant la pagaille autour de lui, imprévisible, capricieux et toujours blessé. Le talent de Mathieu Sapin est de ne pas faire un portrait à charge. S’il n’édulcore pas les difficultés de vivre avec un être aussi incontrôlable, il évite la caricature en montrant le phénomène de diffraction qui s’opère autour de l’acteur et les perturbations générées par le déplacement de ce monolithe : fans avides de selfies, paparazzi, galeristes, producteurs, journalistes, hommes politiques… Tous ces gens ont quelque chose à réclamer, à soutirer, à marchander. Par contraste, peut-être par ricochet, Depardieu enfle, bâfre jusqu’à la détestation de son corps, comme si le gosse de Châteauroux était incapable d’exorciser un destin hors norme.

Cinq années dans les pattes de Depardieu ? Franchement j’aurais flanché au bout de quelques semaines.

Commenter  J’apprécie          112
Corée : La Corée vue par 12 auteurs

Je retardais la lecture de cette bande dessinée, influencée en partie par le peu et la faible cote des lecteurs. Je me surprend à trouver beaucoup de candeur et de belles surprises dans cet album disparate, inégal mais rempli d’amour et de surprises pour ce pays.

Un album publié en 2006 suite au

120e anniversaire des relations diplomatiques franco-coréenne. L’idée de départ étant de créer une rencontre d’exception entre six auteurs français de bd qui font une résidence à Séoul et six auteurs coréens qui représentent la création coréenne actuelle en bande dessinée.



Comme mentionné, c’est inégal conne produit mais il faut voir la particularité de chacune des douze histoires pour bien apprécier le résultat final. J’avoue un coup de cœur pour les auteurs coréens, qui assument l’onirisme de leur art et le côté rituel tellement dépaysant.

L’histoire du Pin de Lee Hee-Jae remplie tous les critères d’une historiette dessinée, éducative et représentative d’un pan de vie intéressant d’un village coréen, de ses habitants, de ses rites, de sa faune et flore. Le décès d’un grand-oncle qui a de nombreux enfants amène une réflexion profonde sur le changement, la modernité, l’amour familial.



« Quand c’est le père qui est décédé, on prend une canne en bambou; quand c’est la mère, une canne en bois de paulownia.

Le père a tout donné pour élever ses enfants, il s’est vidé comme le bambou. La mère s’est remplie de soucis pour eux; c’est pourquoi on prend une canne de paulownia en bois plein. »



Les dessins en noir et blanc correspondent aux traits habituels des auteurs(trices) Les français voient la Corée avec leurs yeux de visiteurs, sans grandes surprises. Les coréens avec des yeux de rescapés de guerre, de peuple qui a vécu une croissance phénoménale depuis les dernières années et qui a su s’adapter à son voisin du nord comme à sa croissance économique.

Donc, aucun regret pour la lecture de cet album collectif qui crée une palette incroyable de plaisirs et d’émotions. Cette société créative et en pleine ébullition n’a pas fini de nous surprendre et d’attirer les auteurs étrangers.
Commenter  J’apprécie          110
Comédie française : Voyages dans l'antichambre ..

Cette bande dessiné à des points très positifs et d'autres moins.

Les points négatifs:

Je n'ai pas trouver l'intérêt de parler de racine.Faire deux bandes dessinés mise à part l'épilogue.

Certains passages auraient pu avoir un développement plus prolixe(Films; événements lors du mandat)

En revanche, j'ai adoré le fait de voir la fin de règne pour François Hollande.

Le ton il n'y a pas de prise de partie.Le travail pour nous monter l'intérieur du pouvoir.

C'est en partie grâce à promotion fait sur France Inter que j'ai découvert cette bande dessiné et à mon libraire indépendant qui pendant le confinement est resté ouvert et l'on peut commander des livres et des bandes dessiné.

Cette découverte m'a donné envie de lire d'autre ouvrage de son oeuvre.

Je remercie l'auteur pour son film Poulain ou je me suis déplacée pour le voir.

Croisons les doigts pour qu'il puisse en faire d'autre des films de cette qualité.
Commenter  J’apprécie          110
Akissi, tome 1 : Attaque de chats

Plusieurs histoires dans le livre d’Akissi, toute aussi charmante les unes que les autres. Une petite fille assez vive, qui a des solutions à presque tout. On se marre bien. J’aime bien les dessins.
Commenter  J’apprécie          110
Gérard : Cinq années dans les pattes de Depardieu

"Géwaw Depardiouuuuuououu !"

Pardon ? non mais ça va pas non ? Qu'est-ce qui lui prend à la greluche là ? Elle pète un plomb ou bien ?

Non en fait, je fais ma fan. Parce que, oui, je l'aime le Depardiou, enfin le Gégé quoi.

Malgré ses excès, et ses amitiés border-line, je le kiffe le gros bourrin jumeau d'Alexandre Dumas. Comme lui il aime la bouffe, la vie, les amis, l'art et la littérature, un peu, et la musique, beaucoup.

Comme le dit si bien Marina Fois (dixit Mathieu Sapin, auteur de ce petit bijou de livre, qui participe aussi d'un documentaire sur Arte absolument géniale : Retour au Caucase.) : Je l'aime sans réserves ! L'acteur qu'il est fait que je ne veux rien juger du reste... Le monde est devenu trop étriqué pour lui, c'est pour ça qu'il cherche de nouvelles émotions, mais il n'y a plus rien qui ne soit à sa mesure.

Dans ce carnet de voyage dédié à Depardieu, on peut le voir vivre sa vie de star XXL. Et c'est quoi une vie de star XXL ? C'est beaucoup de voyages, de coups de fil, de gens qui vous sollicitent, beaucoup de soi à donner. Et le Gégé, il donne. Mais pas aux voleurs. ça il peut pas.

Et puis si vous voulez en savoir plus sur la relation qui s'est instauré entre Mathieu Sapin et le grand acteur durant ces mois, que dis-je, des annnées, de confidences, plongez sans hésiter dans ce livre émouvant, drôle et vivant : Gérard, cinq années dans les pattes de Depardieu.

Commenter  J’apprécie          111
Gérard : Cinq années dans les pattes de Depardieu

Tout est dans le titre. Après avoir été embarqué dans la rédaction de Libération, s’être coltiné Hollande à l’Elysée, Matthieu Sapin s’attaque au monstre sacré du cinéma international. Sacré monstre ou monstre tout court, allez savoir. Le gros Gégé, brut de décoffrage, roublard, mais étonnement plus honnête que nombre personnalités du show biz, accepte le deal. Et voilà le petit Matthieu qui court la planète en compagnie de Depardieu, de tournages, en voyages d’affaires émaillés de rencontres avec les puissants (Poutine), les artistes (F. Ardant), sa cour personnelle ou de parfaits inconnus. Drôle de duo, un peu à l’image de Laurel et Hardy.

Si je n’aime toujours pas le dessin de Sapin et que son petit côté Droopy commence à m’agacer à force d’être récurent, je reste bluffée par la manière dont il a su traduire le souffle et la complexité de Depardieu sans pour autant le trahir.

Commenter  J’apprécie          110
Les rêves dans la maison de la sorcière

Dans ma jeunesse, j’eus été un adepte du grand et mythique jeu de rôle «L’appel de Cthulhu». C’est d’ailleurs par ce biais que j’en suis venu à découvrir l’univers fantastique-horreur de ce maître de la littérature Howard Phillips Lovecraft. Autant dire que j’en ai épluché de ses ouvrages, et j’ai eu beaucoup de frissons… Mais certainement pas encore assez car je découvre par bonheur cette nouvelle au travers de cette BD.

Beaucoup de BD ont été adaptés de son univers. On peut noter par exemple « Cthulu » et « Les mythes de Cthulu » d’A.Breccia, « l’Affaire Charles Dexter Ward » de Culbard, « les cauchemars de Lovecraft » d’H.Lalia etc… , ou bien même dans l’humour « Cthulhu, ça tangue » de Gobelin's la BD.

Me voilà donc bien ravi en abordant cette BD.



Le dessin, les effets, les couleurs, la mise en scène :



Le dessin de Patrick Pion est dans un style réaliste contemporain au trait particulièrement vif, anguleux, saccadé et hachuré mais tout de même avec beaucoup de finesse et de détails.

L’univers est comme on s’y attend, sombre et inquiétant avec des couleurs contrastées mais dans une palette qui se veut plutôt terne, sans éclats.

Chaque page a sa dominante de couleur froide mais il arrive par moment d’avoir quelques éclats de chaleur vite dissipés, ou de couleur tranchante pour instaurer la peur (rouge vifs des yeux d’un rat par exemple…).

Le jeu des ombres est magistral pour cette BD. Les aplats de noirs, les nombreuses hachures et crayonnés rendent bien cette ambiance pesante et suffocante des romans de HP Lovecraft.

Les univers parallèles (rêves) sont très distincts au cours du récit en passant de planches colorisées à des planches somptueuses en noir et blanc.

Les détails architecturaux sont magnifiquement précis et limite angoissant.

Le talent graphique de P. Pion est indéniable.

Les mises en scène sont bien menées, les artifices cinématographiques sont juste comme il le faut, cependant il reste parfois quelques petits défauts (comme des proportions dans les perspectives…).



Le scenario, le découpage :



Cette œuvre est donc basée sur une nouvelle de Howard Philips Lovecraft, écrivain maître dans l’art du suspense horrifique. Mathieu Sapin a réussi à l’adaptée avec un certain brio et surtout différemment d’autres excellentes adaptations de romans ou nouvelles de HP. Lovecraft en BD, citées précédemment.

L’ambiance et le décor sont instaurés sans attendre : une chambre maudite et un brillant étudiant trop curieux et porté sur l’étrange… Le reste n’est pratiquement qu’un long jeu narratif lancinant, surprenant et efficace, pour bien cibler l’isolement et la solitude de la « victime », avec une montée en suspense bien travaillée.

Le découpage laisse beaucoup de place au dessin. Les cases sont grandes, beaucoup de pleines pages (pour les mondes parallèles), et le reste est souvent en style « gaufrier » ordonné de six vignettes. Il existe quelques variantes intéressantes de longues bandes verticales…

Le petit point négatif, selon moi est la typologie employée dans les bulles de narration façon manuscrite, nous obligeant à rester attentif et concentré… Les « pavés » de narrations peuvent en rebuter aussi quelques-uns qui chercheraient du dialogue… mais dans ce cas, il ne faut pas en venir aux mondes de Lovecraft…



Dans l’ensemble, l’adaptation de ce récit est convaincant, proche du monde sombre que l’on peut s’imaginer en lisant les livres de HP. Lovecraft. Le suspense et cette impression de présence continuelle de noirceur sont bien rendus…

Bref un beau travail pour un duo qui, apriori loin de leur registre d’usage, n’était donc pas habitué à ce genre d’exercice.
Lien : http://www.7bd.fr/2016/08/le..
Commenter  J’apprécie          100
Feuille de chou (Journal d'un tournage)

Pendant le tournage du film Gainsbourg (Vie héroïque), Mathieu s'est faufilé entre les équipes techniques, les actrices, les décoratrices et les réal pour dessiner en cases et en bulles le journal des mois qui ont vu la genèse du film. Le journal quotidien, ce sont les répétitions des scènes par les acteurs, costumés ou non, mais aussi déplacements entre les différents sites du tournage (les studios d'Aubervilliers, le quartier du XVIe arrondissement de Paris, la rue de Verneuil, la cité universitaire internationale, la plage du Tréport, ...), l'amitié entre Joann Sfar et Mathieu, les soucis techniques, les blagues de l'équipe, la logistique, les soirées d'après tournage...



Sur le tournage et les coulisses, sur les tempéraments des acteurs et les rumeurs diverses, Mathieu Sapin a pû tout écrire, mais on ne pourra pas tout lire : malheureusement, certaines répliques, certaines précisions sont noircies afin de tenir les secrets secrets et ne compremettre personne. Alors oui, parfois c'est assez frustrant.

Mais avec Feuille de chou, on se rend compte de l'énormité du travail que réclame la réalisation d'un tel film, des sommes colossales aussi qui sont nécessaires. Pour demander à la Ville de Paris de retirer un panneau de signalisation d'une rue par exemple, il faut compter 4000 euros. Et ce sont d'innombrables détails ainsi auxquels on doit penser quand on s'interdit tout anachronisme, tout présence dans le champ d'objet erroné. Sans parler ni de la reconstitution d'appartements, ni de la chaleur qui fait fondre la fausse tête sculptée du double de Gainsbourg que doit porter l'acteur tout en fumant... Et comme il ne peut fumer lui même, tout un dispositif de fins tuyaux est mis au point pour que la sortie de fumée soit provoquée à distance. Ces bidouillages, ces inventions ingénieuses, on ne les compte pas.

D'ailleurs, grâce à Feuille de chou, j'ai eu la réponse à la question que je me posais dans mon billet sur le film Gainsbourg (Vie héroïque) : la façade de la rue de Verneuil n'a pas été repeinte, ils ont marouflé du papier par dessus les graffitis !



Mathieu Sapin a dessiné, croqué les scènes à la hâte, le carnet posé sur ses genoux quand il pouvait. Il a aussi pris beaucoup de photos, qui, je pense l'ont aidé dans le dessin et la colorisation des scènes. Cette rapidité se ressent, on est loin de cases de BD bien léchées et parfois ça peut rendre la lecture un peu plus laborieuse. D'ailleurs, le graphisme de Mathieu Sapin est assez similaire à celui de Joann Sfar lui-même.



Avec ce pavé de plus de 350 pages, on apprend donc énormément et on apprécie d'autant plus qu'on a vu le film et qu'ainsi on peut mettre des visages, des décors, des explications sur ce qu'on imagine hors-champ. Et, immergé dans cette ambiance de tournage, on a l'impression d'assister de l'intérieur à cette naissance technico-artistique.

Un second tome est en préparation, sur le post-tournage, la sortie du film, sa promotion... Il y sera aussi évoqué le douloureux départ de Lucy Gordon, l'actrice qui joue Jane Birkin, et qui s'est suicidée au printemps dernier.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
Commenter  J’apprécie          100
Une fantaisie du docteur Ox

C’est une adaptation très libre d’un court roman de Jules Verne, une histoire de savant fou qui utilise un village entier comme cobaye pour ses expériences. Le roman de Jules Verne est assez humoristique, le ton est léger, il porte bien son nom de “Fantaisie”, mais l’humour de Jules Verne frise avec le racisme, moquant et insistant lourdement sur la nonchalance des flamands.

Mathieu Sapin va plus loin dans le ton, plus burlesque, avec des personnages plus grotesques, il ajoute même un personnage principal avec Arièle, la nièce du Bourgmestre, un personnage pétillant et espiègle qui va donner un caractère de lecture jeunesse, vivante et pleine de rebondissements et l’ironie sur les flamands passe à la trappe. Mathieu Sapin n’hésite pas à incorporer des éléments actuels, Arièle possède une console de jeu, les temps se mélangent, et les habitants de ce village semblent anachroniques, ce qui les rend encore plus ridicules.

C’est une adaptation un peu irrespectueuse, modernisée et surtout plus folle, tant pis pour Jules Verne et tant mieux pour nos jeunes lecteurs.
Commenter  J’apprécie          90
Gérard : Cinq années dans les pattes de Depardieu

Gérard Depardieu, dans toute sa splendeur, croqué avec un réalisme teinté d'attachement, se découvre page après page. Le titre est très représentatif de ce qui est raconté. Mathieu Sapin était dans les pattes de Depardieu parce qu'il le suivait à la trace mais aussi parce qu'il était ballotté dans tous les sens par la vie quotidienne de l'homme Depardieu. Hors norme, il apparaît comme un humain qui est au milieu du monde mais pas dans le monde, là pour ses proches mais pas vraiment concerné par les autres êtres humains mais... en l'étant quand même. Touchant et agaçant. Enorme et fragile. Croquant la vie tout en faisant attention. A l'écoute ou pas. Insaisissable. Il est à prendre comme il est ou bien il faut passer son chemin. Grrr
Commenter  J’apprécie          93
Gérard : Cinq années dans les pattes de Depardieu

Je n'ai pas particulièrement accroché à cette lecture.

Je ne suis pas particulièrement fan de Depardieu, autant j'admire ses performances d'acteurs, autant ses prises de paroles et sa tendance à faire copain copain avec quelques dictateurs m'ont régulièrement agacée, et ont tendance à me laisser dans l'indifférence maintenant.

Si cette BD n'avais pas été un coup de coeur d'un autre participant au challenge BD, je n'aurais même pas regardé dans les Bac de la médiathèque.

Mais ces quelques pages m'ont fait découvrir un autre Depardieu, beaucoup moins médiatique, celui qui investi dans énormément de société en lien avec la bouffe, la bonne bouffe ! J'ai découvert un homme d'affaire qui parfois se fait rouler par des banquier russes.

J'ai découvert un homme libre... totalement libre... d'où d'ailleurs ses propos déplaisants parfois ! Et finalement il me fait un peu rêver pour cette liberté absolue dont il dispose...
Commenter  J’apprécie          90
Akissi, tome 8 : Mission pas possible

Akissi est de retour ! Et dans cette aventure, il est question qu’elle déménage en France...

Si elle s'installe vers chez vous, méfiez-vous qu'elle ne vous pique pas votre bébé pour jouer avec ! Une BD qui s’illustre par son personnage drôle, par sa mauvaise foi et son caractère bien trempé.
Commenter  J’apprécie          90
Akissi, tome 2 : Super-héros en plâtre

Dans celui-ci aussi ont à plusieurs histoires d’Akissi, toute aussi merveilleuses les unes que les autres. On se marre bien. J’aime bien les dessins, ils ne sont faits en finesse, et les couleurs sont chaudes. Belle bande dessinée.
Commenter  J’apprécie          90
Akissi, tome 5 : Mixture magique



Akissi une petite fille vit en Afrique. En ce jour elle regarde le marabout qui est venu soigner sa maman pour quelle puisse avoir un autre enfant. Mais notre petite Akissi est envoutée le marabout lui fait boire une mixture qui et très mauvaise, comme toujours elle va vivre de merveilleuse aventures. On comprend un peu la différence qui se pratique dans ce pays.





Commenter  J’apprécie          90
Les rêves dans la maison de la sorcière

L’adaptation de la maison de la sorcière est parue en juin 2016. Patrick Pion signe les dessins et Mathieu Sapin le scenario. L’adaptation tout en étant assez fidèle apporte quelques changements. L’histoire est transposée à notre époque mais toujours dans la ville d’Arkham. Le rythme de l’histoire reste le même que dans la nouvelle, Walter Gilman ayant juste une vie sociale un peu plus développée. L’adaptation à notre époque ne change pas beaucoup la nouvelle, on y retrouve la même ambiance oppressante et angoissante. Les dessins sont très bons et retranscrivent bien l’intensité des cauchemars du personnage principal. La fin est différente de celle de la nouvelle mais elle apporte une vision alternative moins horrifique. Cela reste tout de même une lecture stressante tout à fait dans l’esprit de Lovecraft.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          90
Les rêves dans la maison de la sorcière

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec cette bande dessinée qui propose de revisiter et mettre en image une nouvelle de Lovecraft. Les auteurs ont vraiment réussi à garder l’intérêt de la nouvelle, ainsi que son ambiance, ce qui fait que, malgré peut-être un démarrage un chouïa lent, je me suis retrouvé facilement emporté par le récit. L’intrigue joue ainsi habilement entre réalité et folie pour mieux surprendre le lecteur. L’ambiance est bien retranscrite que ce soit dans son côté angoissant, oppressant, qui gagne en ampleur au fil des pages pour offrir ainsi un final tendu et percutant. L’univers ne manque pas non plus d’attrait et reste accessible même si on ne connaît pas Lovecraft. L’ensemble est ainsi très bien porté par un graphisme qui, certes aux premiers abords peut paraître classique, mais finalement colle parfaitement à l’histoire et offre quelques bonnes idées comme la différence entre rêve et réalité. Le personnage principal se révèle intéressant à suivre dans la gestion de cette folie, mais j’ai trouvé que les personnages secondaires manquaient un peu de profondeur. Un point qui peut se révéler dérangeant vient de la narration qui est parfois très dense, ce qui peut surprendre dans une BD et rend parfois la lecture des dialogues un peu hachée, mais rien de non plus trop dérangeant. Au final un album que j’ai trouvé réussi et efficace.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          90
Pas de baiser pour Maman

On ne sait pas qu'admirer le plus, chez Tomi Ungerer, des sublimes dessins - en noir et blanc ici, extrèmemet délicats et soignés - ou de l'histoire de ce chaton très indiscipliné qui ne veut plus qu'on le traite en bébé.

En fait, c'est sans aucun doute les souvenirs et les remords de l'auteur qui remontent. Comme le Papa de Jo est sensible et bienveillant ! Un père rêvé d'un petit Tomi qui avait 3 ans seulement quand il disparut. Une jolie histoire, pour tous les petits enfants pas sages !
Commenter  J’apprécie          90
Carnets de Campagne

Une plongée en eaux troubles à dix mains pour faire découvrir au lecteur les coulisses de la campagne présidentielle avec son lot de surprises, de déceptions et d'attente...J'ai beaucoup ri en suivant les péripéties de ces dessinateurs qui parviennent à redonner un peu d'humanité (ou pas !) aux candidats, et soulignent avec malice leurs tractations afin de mettre toutes les chances de leur côté pour gagner la course à la présidentielle.



Une belle mise en abîme et de délicieuses anecdotes sur les pitreries et petites manies des politiciens !
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mathieu Sapin (1429)Voir plus

Quiz Voir plus

Oh, Antigone !

Comment se prénomme la sœur d'Antigone ?

Sophie
Hermine
Ismène

10 questions
3135 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}