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Citations de Maud Tabachnik (389)


Dans ces moments-là, tout l'effort du cerveau consiste à brouiller les images que lui-même génère ,à déconnecter les sensations ,à geler les émotions ,à simuler une sorte de coma éveillé pour tenter de nous mettre à l'abri.
Il a un travail fou, le cerveau.
Il doit nier ce qu'il sait ,travestir ce qu'il voit, bloquer du mieux qu'il peut la révolte du soma pour ne pas y laisser trop de plumes .
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Pourquoi faut-il que la vie ne soit qu'un choix entre des renoncements ?
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Je l'ai regardée à mon tour sans savoir si elle avait vingt ou quarante ans ,parce que le temps ne se dépose pas sur tous de la même façon ,et que sur certains que la vie broie depuis toujours il double les années comme pour se débarrasser d'eux plus vite .
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Les morts et les disparus prenaient toute la place, investissaient les mémoires et les lieux, s'installaient au milieu des survivants, en leur en laissant peu .
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Un soleil orangé pointa au-dessus des collines de lave cendreuse garnies de cactus ,de chaparral et de mesquite carbonisés. La route serpentait entre les arroyos dont les parois étaient noircies par les feux d'herbes.
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La constante, dans les régimes qui s'étendent sur des décennies, c'est la bonne mise en place du népotisme.
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C'est fou ce qu'on peut se souvenir. En même temps que je parle, des images me viennent. La mémoire ressemble à un film qui se déroule et une scène en entraîne une autre.
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Le Voyageur du doute m’a été imposé comme le reflet de ce que le monde vit et accepte trop souvent avec apathie et indifférence, en privilégiant ses intérêts personnels.
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Je ne sais pas quoi faire, j'ai l'impression d'avoir débarqué dans un cauchemar. Je ne comprends pas. Je regarde ce paysage et derrière la lavande et le serpolet ça grouille de vermine. Tu crois respirer l'odeur des pins et entendre chanter les cigales et c'est un goût de sang et des cris de haine qui te remplissent la bouche et les oreilles.
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Souvent, les gens croient que le mal n'existe pas. Que l'humain n'est pas mauvais, qu'il a des circonstances atténuantes, que ce sont les autres, la société, la famille, qui sont responsables de ce qu'il est devenu. Possible dans certains cas, mais il y a ceux qui choisissent le mal parce que ça semble plus facile, avec un bénéfice plus immédiat. Plus aiser de dealer que de travailler. Plus rentable de cambrioler que de s'échiner. Plus rapide de tuer un rival, un concurrent, votre femme ou votre mari qui vous trompe, que de partir ou de négocier. J'ai toujours pensé que le mal faisait partie de notre ADN.
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J'ai soudain l'estomac qui me remonte à la gorge et ma température qui monte de trois degrés. Je n'ai jamais vu un homme en égorger un autre avec les dents. Faux, j'en ai vu dans 'La Nuit des morts-vivants', un film de George Romero des années 1970 qui m'a hantée durant des années.
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Et portant, si maintenant, à cette minute, j'avais devant moi un de ces sauvages qui ont sacrifié des gens sans défense à leur idéologie effrayante, je l'abattrais.
C'est à ça que l'on voit la civilisation perdre une bataille.
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Ils sont suffisamment jeunes pour ne pas avoir compris que détruire c’est encore participer.
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— T’as trouvé ton bâton de vieillesse, ricana Sanström. (...) Quel nom tu vas lui donner à ton chien ?
— Quel nom je dois lui donner ?
— Ben, on donne toujours un nom aux clébards ! Comment tu veux qu’il comprenne que tu t’adresses à lui ! Toi, t’as un nom. Tout le monde a un nom !
— Il s’appelle le chien. Je vais mettre une majuscule à Le. Ce sera Le chien.
— Et il fera la différence ?
— Sanström, lâche-moi, tu veux ? J’ai d’autres soucis que de lui donner un nom. Il pige plus vite que les humains !
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— Et après, qu’est-ce que tu vas en faire ?
Stark n’y avait pas pensé. Tout ce qu’il voulait, c’était passer du temps avec le chien. Les yeux de ce clébard, c’était comme une soupe chaude pour un mendiant.
Dans la nuit, en le sentant se hisser, il s’était poussé pour lui laisser de la place, et le chien lui avait posé une patte en travers de la poitrine en soupirant d’aise. Stark n’avait plus osé bouger. Il ne se souvenait plus de quand datait pareille sensation de confiance amicale.
Il ne savait pas ce qu’il ferait du chien, pas plus qu’il ne savait si le chien reviendrait l’attendre une autre fois. Tout ce qu’il savait, c’était que ce matin, quand il avait ouvert les yeux et rencontré son regard posé sur lui, il lui avait souri.
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Il s’en voulait à mort de ne pas avoir compris la dangerosité du garçon lorsqu’il l’avait rencontré. Mais comme tout adulte, même ceux les plus au fait de la perversité humaine, son esprit refusait qu’un adolescent soit davantage que « difficile » ou « perturbé ».
Il avait oublié ou seulement négligé que chaque individu naît avec sa potentialité de bon et de mauvais, et que, chez un certain nombre, le mauvais l’emporte largement. Sinon, comment expliquer que, dans des situations identiques, des hommes et des femmes restent neutres, deviennent des héros ou des criminels ?

Durant le quart de siècle de sa carrière consacré à démasquer le mal chez ses contemporains, Stark avait pu constater que l’éducation ou le milieu n’étaient pas forcément les facteurs déterminants de telle ou telle conduite.
La notion d’égalité chère aux démocraties était un leurre. Dans une même fratrie, un individu choisissait la délinquance quand son frère ou sa sœur respectait ou même servait la loi. De même, l’un serait brillant et l’autre stupide.
Les hommes naissaient égaux devant la loi, mais se montraient inégaux les uns par rapport aux autres. Et c’était une grave erreur de penser que si Hitler avait été un peintre talentueux au lieu d’un barbouilleur du dimanche, des millions de gens ne seraient pas partis en fumée.
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Le problème était de gérer son temps. Qu’est-ce qu’on pouvait bien foutre d’un temps qui n’en finissait pas quand toute sa vie on lui avait couru après ?
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(...)
Un brusque coup de vent glace la sueur sur moi. Je tremble à m’en casser les dents. Je me sens faible comme un nouveau-né. Rassemblant mes forces, je balance son matériel dans le lac. Ça tourbillonne, et plus rien.
Je tombe assis sur le sol. Tout tourne. (...)
Je l’ai fait. J’ai supprimé une vie. C’est rien, une vie.
En une minute, c’est fini. Incroyable. Il n’y a pas une heure, il se régalait avec son hamburger plein de sauce. Il se léchait les babines, et maintenant c’est les poissons qui le bouffent.
Je me relève en titubant. J’ai l’impression de me noyer. Le ciel a viré au gris orage. Les mouettes tournoient au-dessus de moi et hurlent comme si elles étaient effrayées de ce qu’elles avaient vu. Elles raconteront rien.
Je remonte sur la berge et fais un grand détour pour ne pas passer devant la cabane de Romero.
J’ai mal à la tête. Envie de dégueuler. Je viens de tuer un homme.
Je ne sais pas pourquoi.
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Trop de nos citoyens jouissent, en raison de leur fortune, d’une impunité intolérable.
Les hommes et les femmes, les mères et les pères, les sœurs et les frères en ont assez de crier dans le désert. Ils réclament justice, mais ils veulent, encore davantage, que Juarez ne soit plus la ville dont on prononce le nom avec horreur.
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Turney, en fin de compte, est un conformiste. Il imagine mal que des notables puissent être aussi des crapules. ( p 202 - éditions Viviane Hamy )
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