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Citations de Maud Tabachnik (389)


Pourquoi les corps des femmes sont-ils si souvent le champ du déshonneur des hommes ? Pourquoi les hommes ne pensent-ils pas à leur mère quand ils tuent des femmes ?
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Il y a une histoire yiddish qui raconte qu’un moineau picorait sur une route enneigée de Russie. Trop absorbé, il ne vit pas arriver un cheval attelé, qui, passant au-dessus de lui, lâcha son crottin. Le zoziau piailla, battit des ailes, réussit à se dégager et lança à pleine gorge des pépiements de triomphe. Un renard passait par là, l’entendit et le croqua. Moralité : quand on est dans la merde, faut pas le crier sur les toits.
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Quand une femme s’est fait dérouiller et qu’elle ne veut pas porter plainte, elle peut être certaine de se préparer des lendemains douloureux.
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Elle n'était qu'une pute ! Une chienne ! Une salope !
Elle s'insulta d'une voix sourde, vulgaire, se complaisant à prononcer des mots qu'elle honnissait. Une pouffiasse, voilà ce qu'elle était ! Une cavale en chaleur, et les hommes étaient tous des ordures, tous ! A part Ron.
Elle eut soudain un désir si violent que la tête lui tourna. Il lui fallait un homme, ce soir, tout de suite !
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-C’est une femme étonnante que cette Maria-Ana. Oui, une femme étonnante. Je comprends que vous l’aimiez.
C’est le mot « aimer » qui me réveille. Il y a des mots que des bouches comme la sienne n’ont pas le droit de prononcer. Je me jette sur lui et le frappe de toutes mes forces, de toute ma haine. Ça s’est passé si vite que personne n’a encore réagi. C’est le petit au fusil le plus prompt. Je vois se lever le canon de son arme. Et puis je ne vois plus rien.
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_"La vie et la Mort sont liées, vie et mort n'existent que l'une par l'autre, vie et mort font partie du Grand Tout. Sa mort a servi ta vie, elle a sauvé deux vies. Dans le plateau de la balance d'Astahrot elle pèsera le poids de l'immortalité."
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"La Mort, faut pas en avoir peur, la Mort peut être une complice."
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Le lieu est parfumé par sa friandise favorite : un cigare roulé avec du poil de skunks et de la morue séchée, auquel s’ajoutent les effluves de melon et de fromage qui s’échappent des poubelles de l’Italien voisin et qui entrent par la fenêtre.
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Le problème était de gérer son temps. Qu’est-ce qu’on pouvait bien foutre d’un temps qui n’en finissait pas quand toute sa vie on lui avait couru après ?
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—…La passion est un feu de forêt qui consume tout ce qu’il trouve et laisse derrière lui un paysage calciné, tandis que l’amour se nourrit des aliments que tu lui donnes.

— Tu parles comme un patriarche.

— Je suis un patriarche. Tout homme au crépuscule de sa vie en devient un. Ou alors il a raté sa vie.
(J’ai lu, p. 270)
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Ma ville, c'est New-York. J'aime m'y balader à pied, flâner, m'arrêter, boire un café, parler avec des gens, prendre le métro aérien. Je la connais comme le creux de ma main. Elle est à chaque heure différente. Elle peut être aussi triste que gaie en un tournant de rue. Elle a taille humaine et longtemps ses chauffeurs de taxi ont parlé yiddish. Ses rues ont gardé l'odeur de son histoire, se rappellent les gens qui l'ont vue comme la Terre Promise. Ses pierres parlent toutes les langues du monde et n'ont pas oublié leurs espoirs.
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Au même moment, Lucas attendait au bistrot Babar et ses potes. Ils arrivèrent à l’heure de la bière. C’est-à-dire n’importe quand. Lucas trouvait Babar vulgaire avec ses tatouages sur les biceps et sa queue de taupe qui lui pendait à une oreille. D’ailleurs à chaque bagarre Babar avait l’oreille arrachée. Preuve de sa connerie !
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Depuis 1909,Anglais et Américains, suivi des Soviétiques, se sont disputé le sous-sol iranien à grand renfort de coups d'état, évinçant la France de leur pré carré. Ils savent que l'arrivée intempestive des Juifs sur le sol palestinien fâchera à coup sûr les Saoudiens et autres possesseurs de l'or noir. Or, la Grande-Bretagne n'a nullement envie de se mettre à dos ces populations qu'elle manipule depuis le début du siècle. Ce n'est pas le sionisme qui la gêne, c'est de perdre le leadership sur la région.
Le pétrole, au centre de toutes les convoitises, a toujours eu l'odeur de la rose. Et ce n'est pas le sort de quelques rescapés qui pourrait émouvoir la verte Albion.
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"_T'as des problèmes avec les insulaires ?
_Insulaires ?
_Ceux qui habitent une île.
_Ouais, en attendant, je croyais bien tenir le fil d'Ariane.
_Ariane ?
_Celle qui a filé à son jules une pelote de laine pour retrouver la sortie du labyrinthe.
_Qu'est-ce que t'es lettré, pour un Américain !
Je lève les yeux au ciel. J'avais oublié que les Français, même les meilleurs, pensent avoir inventé la culture."
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Trop de nos citoyens jouissent, en raison de leur fortune, d’une impunité intolérable.
Les hommes et les femmes, les mères et les pères, les sœurs et les frères en ont assez de crier dans le désert. Ils réclament justice, mais ils veulent, encore davantage, que Juarez ne soit plus la ville dont on prononce le nom avec horreur.
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Pourquoi les vivants ont-ils besoin de savoir où sont leurs morts ? Je ne me l'expliquerai sans doute jamais. La place de nos morts est dans nos têtes et nos coeurs, c'est là leurs tombes.
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Il connaissait tous les crimes de la nouvelle Russie autant que ceux de l'ancienne. Les journalistes assassinés, la mafia complice du régime, les atrocités commises en Tchétchénie par l'armée russe ; celles perpétrées par les officiers de cette même armée contre leurs propres soldats et que la journaliste Anna Politkovskaïa avait dénoncées en le payant de sa vie. Le racisme et l'antisémitisme plus virulents que jamais qui envahissaient toutes les couches de la société sous la protection de l'Église orthodoxe, proche de l'extrême droite. L'homophobie meurtrière qui tuait et fédérait la racaille. Il savait, tout le monde savait, et tout le monde fermait sa gueule parce que la Russie, même usée, même démantelée, restait une menace. (p. 189)
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Ils sont suffisamment jeunes pour ne pas avoir compris que détruire c’est encore participer.
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— Et après, qu’est-ce que tu vas en faire ?
Stark n’y avait pas pensé. Tout ce qu’il voulait, c’était passer du temps avec le chien. Les yeux de ce clébard, c’était comme une soupe chaude pour un mendiant.
Dans la nuit, en le sentant se hisser, il s’était poussé pour lui laisser de la place, et le chien lui avait posé une patte en travers de la poitrine en soupirant d’aise. Stark n’avait plus osé bouger. Il ne se souvenait plus de quand datait pareille sensation de confiance amicale.
Il ne savait pas ce qu’il ferait du chien, pas plus qu’il ne savait si le chien reviendrait l’attendre une autre fois. Tout ce qu’il savait, c’était que ce matin, quand il avait ouvert les yeux et rencontré son regard posé sur lui, il lui avait souri.
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(...)
Un brusque coup de vent glace la sueur sur moi. Je tremble à m’en casser les dents. Je me sens faible comme un nouveau-né. Rassemblant mes forces, je balance son matériel dans le lac. Ça tourbillonne, et plus rien.
Je tombe assis sur le sol. Tout tourne. (...)
Je l’ai fait. J’ai supprimé une vie. C’est rien, une vie.
En une minute, c’est fini. Incroyable. Il n’y a pas une heure, il se régalait avec son hamburger plein de sauce. Il se léchait les babines, et maintenant c’est les poissons qui le bouffent.
Je me relève en titubant. J’ai l’impression de me noyer. Le ciel a viré au gris orage. Les mouettes tournoient au-dessus de moi et hurlent comme si elles étaient effrayées de ce qu’elles avaient vu. Elles raconteront rien.
Je remonte sur la berge et fais un grand détour pour ne pas passer devant la cabane de Romero.
J’ai mal à la tête. Envie de dégueuler. Je viens de tuer un homme.
Je ne sais pas pourquoi.
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