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Citations de Minh Tran Huy (280)


"Il arrive que la vérité soit tissées d'impostures, que les creux aient autant l'importance des pleins, que les choses tues comptent autant, sinon plus, que celles qui sont dites."
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J’ai d’abord lu pour oublier, pour accéder à la quiétude, pour ne plus être seule. Pour échapper […] à l’ennui long et lent de l’enfance et de l’adolescence, ces temps où l’on ne fait qu’attendre que quelque chose arrive enfin. Et j’ai découvert une autre vie, cette vie éclaircie dont parle Proust, unifiée, enrichie, sublimée – la vie pleine, la vie vraie. J’ai lu pour m’écarter, puis pour mieux revenir à moi-même et aux autres, m’approprier un monde qui m’était étranger […]
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Puis les auteurs qu’elle admirait ne se contentaient pas de peaufiner leur langue ou leur style : ils incisaient et creusaient la vie comme elle-même incisait et creusait ses laques. Ils grattaient le silence. Le brillant des apparences. La douleur, parfois. Et cherchaient au-dessous sans toujours avoir conscience de ce qu’ils cherchaient, parce qu’il ne s’agissait pas de dévoiler un secret mais de le trouver. Pour elle, il existait une part de mystère en toute chose et le rôle des artistes n’était pas de lever ce mystère, seulement de lui donner forme. Elle disait que la lumière sans ombre ne l’intéressait pas plus que l’ombre sans lumière. Que l’art pouvait éclairer l’existence mais aussi l’obscurcir et qu’il devait cristalliser en un geste, en une œuvre, toute l’opacité, la complexité et la multiplicité de la vie. Elle disait ne détenir aucune réponse ni vérité, parce que les réponses et les vérités étaient faites pour les mathématiciens et les policiers, pas pour les écrivains ou les peintres, qui avancent à tâtons, dans le noir, sans savoir ce qui en sortira…
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"Quelque part je suis étranger par rapport à quelque chose de moi même,quelque part je suis" différent ", mais non pas différent des autres, différent des "miens",je ne parle pas la langue que mes parents parlèrent, je ne partage aucun des souvenirs qu'ils purent avoir, quelque chose qui était à eux, qui faisait qu'ils étaient eux, leur histoire, leur culture, leur espoir, ne m'a pas été transmis."......
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Au quotidien, les héros cessent d’être des héros pour être des hommes et des femmes comme les autres, avec des névroses plus prononcées, peut-être, du fait des épreuves traversées. 
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J'aime à penser que la douleur a ajouté une dimension supplémentaire à son jeu. Comme si elle avait pu pénétrer la substance même de la musique.
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Car pourquoi lire, sinon pour déchiffrer ce et ceux qui vous entourent, décrypter les sentiments de votre famille, vos amis, vos ennemis, les mécanismes de la société comme ceux de la personne aimée, appréhender d'où vous venez et ce qui vous porte, en somme rendre moins impénétrables les questionnements dont nous sommes tramés.
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«Mes parents, en poursuivant leurs études , avaient troqué leur classe d’origine, la paysannerie , pour la bourgeoisie intellectuelle . Du moins , si l’on en jugeait par leurs revenus et leurs diplômes .

Car il leur manquait l’essentiel : les références , les usages, la manière de converser ,comme la matière des conversations qui auraient fait d’eux des bourgeois ou des intellectuels ...
Ils ne fréquentaient ni les librairies, ni les musées , ni les théâtres , sans parler de l’opéra ou des galeries d’art ... 
Ne saisissant pas la plupart des plaisanteries qu'échangeaient leurs relations ou collègues ....riaient trop haut et parlaient trop fort... »
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«  Car pourquoi lire, sinon pour déchiffrer ce et ceux qui vous entourent , décrypter les sentiments de votre famille , vos amis, vos ennemis , les mécanismes de la société comme ceux de la personne aimée , appréhender d’où vous venez et ce qui vous porte, en somme rendre moins impénétrables les questionnements dont nous sommes tramés ? ».....
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Quand j'étais petite, le monde était merveilleusement rassurant : je m'imaginais en Cendrillon ou en Peau d'Ane, et tenais pour acquis le triomphe des bons sur les méchants...
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Aux yeux d'Anna, mieux valait un mensonge qui vous apporte la paix qu'une vérité qui vous détruit.
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Dans la vie, on croise des gens précieux, qu'on voudrait garder toujours auprès de soi, mais qui, pour des raisons qui ne tiennent ni à eux, ni à nous, sont forcés de s'en aller. Ce n'est pas qu'ils nous abandonnent de leur plein gré, ni que nous soyons coupables de n'avoir pas su les retenir, c'est juste que, parfois, il ne peut en être autrement.
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En vérité, l'autisme n'est pas un ennemi à abattre; il fait partie de Paul, est indissociable de lui, de son identité, de sa personnalité. Il faut simplement l'accepter et, gardant cela en tête, travailler à assurer à mon fils la meilleure vie possible.
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Le déni est une racine qu'on attrape alors qu'on a déjà glissé dans le vide.
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Il ne s'agit plus d'amener mon fils à parler et à rejoindre les enfants ordinaires: il n'est pas ordinaire et ne le sera jamais. Il n'existe pas, caché dans un recoin mystérieux de son être, de petit garçon au cerveau intact auquel une méthode, une approche, une procédure quelconque pourrait donner accès. Je peux bien consacrer tout ce qu'il me reste de forces, de temps et de foi à la recherche d'une clé, à quoi bon quand il n'y a pas de serrure ?
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[...] la musique s'écrit dans une langue faite non de mots mais de notes, une langue qu'on ne peut comprendre, parce qu'elle ne signifie rien : elle donne à ressentir, s'adresse au cœur et à l'âme plutôt qu'à l'intelligence ou à l'esprit.
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Le monde a besoin d'esprits autres, atypiques, iconoclastes - d'esprits qui ne rentrent pas dans les cases usuelles et peuvent contribuer à l'améliorer.
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N'est-ce pas précisément ce qu'on demande à un artiste, qui doit nous entrouvrir les portes d'un monde où la banalité fleurit en vision, où la laideur se sublime en beauté, où les désillusions de l'existence se dorent au soleil de l'art et se muent en brumes légères comme un fil de soie ?
Alors la réalité ne fausse pas en mensonge : elle s'accomplit dans l'espace, étrange et merveilleux, de la fable.
C'est en ce sens qu'Anna Song est et a toujours été vraie.
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«  D’un geste de la main il a alors désigné les falaises blanches qui se découpaient sur l’horizon « Tu as vu ? ».
De grandes masses crayeuses , grignotées de verdure, surmontaient les eaux. Des odeurs d’algue et de métal rouillé flottaient dans l’air venteux, fouetté d’eau et de sel. Douvres s’étalait à quelques centaines de mètres devant nous .——les bateaux convergeaient puis s’alignaient peu à peu en rangs serrés ——-»
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Nous avons essayé de vous donner l’enfance dont nous avons été dépouillés, loin de la pauvreté, de la terreur et des deuils. Je ne vous ai jamais rien confié de ce que j’avais vécu avant. A quoi bon charger vos épaules d’une pénible mémoire.
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