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Critiques de Mircea Cartarescu (87)
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L'Oeil en feu

Un texte alliant poésie, fantastique,rêve, cauchemar dans une un Bucarest ogresque. J'ai été imperméable à ce texte vite abandonné, incompréhensible à mon cerveau.
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Solénoïde

Malgré ses défauts, Solénoïde est un véritable chef d'œuvre post-moderne d'horreur ontologique. Les banlieues de Bucarest sous le régime communiste prêtent leur décadence matérielle et morale à la quête existentielle d'un professeur de roumain solitaire, écrivain raté à la santé douteuse. Alors qu'il examine les épisodes clés de son passé son quotidien est progressivement troublé par une série d'évènements surréalistes, indiquant la possibilité d'une résolution de sa recherche obsessive de sens, et de celui qu'il aurait pu être s'il s'était consacré à une carrière d'écrivain.



Dans ce roman l'horreur est à la fois cosmique et microscopique, métaphysique et organique, onirique et mathématique; elle se cache à la vue de tous et semble tout englober. Loin de s'opposer à ces terreurs, le narrateur les accepte, les recherche et les cultive. Cette acceptation n'ébranle cependant jamais ses convictions, et il s'embarque dans un pandémonium du prosaïque et du fantastique qui surprend le lecteur dans le sentiment de réconfort, presque d'espoir, qu'il provoque.



Étant donné son abondance, le roman est parfois répétitif, confus et débordant, mais cela ne distrait jamais la lecture trop durablement.



Une grande réussite.
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Solénoïde

Un professeur de roumain enseigne dans une école de Bucarest. Sans cesse inspiré par ses rêves, ses souvenirs, ses divagations, il écrit son journal aux accents philosophiques, étranges, hallucinés. De son enfance sombre, ses nuits à l’internat, ses visites au dispensaire, à sa routine de professeur solitaire et taciturne, il parle de sa passion pour la littérature et de sa vie souvent sombre, glauque, parfois exaltée quand même, depuis sa tendre enfance.



Un livre fleuve sans suspense, mais avec une plume tortueuse, sa lecture n’est pas aisée. Si certains passages sont éblouissants, comme des fulgurances qu’on se plairait à relire, il est des pages que j’ai eu tendance à passer, à lire en diagonale, trop pleines de ses introspections et ses songes mystérieux.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Mélancolia

C’est un recueil composé de trois nouvelles Les Ponts, Les Renards, Les Peaux, il est également complété d’un prologue, La danse et d’un épilogue La prison. C’est à vrai dire un recueil assez déroutant, les deux récits de début et de fin ne le sont pas moins, qui nous emmènent dans un monde mystérieusement onirique, très torturé. Chacune de ces nouvelles met au centre les perceptions de trois jeunes narrateurs, d’abord un enfant de cinq ans, ensuite Marcel et enfin Ivan, un adolescent, sur le monde qui les entoure, leur perception du temps, de l’abandon et ce sentiment mélancolique qui les étreint. Si vous souhaitez action et rebondissements, ce n’est pas vraiment le genre de la maison. On pénètre un monde qui est comme figé sur lui-même que les focalisateurs observent, vivent, subissent, comme embourbés dans une sorte d’engourdissement cotonneux qui les sépare du reste du monde. Les secondes deviennent des heures dans cette contemplation mélancolique, le titre se rappelle ainsi à nous, ces expériences fabuleuses, au sens premier du terme ou leur fantasme prennent le dessus sur la réalité.



C’est un recueil de nouvelles difficilement qualifiable, c’est une expérience étrange que l’auteur nous fait vivre à travers trois intériorités distinctes, trois garçons d’âge différent, encore engoncés dans l’enfance, début, milieu ou fin, cet âge peut-être qui leur permet de vivre cette expérience hors-du-commun. Épreuve et expérience de la solitude poussée à son paroxysme, celle qui vous sépare du monde, qui vous le fait vivre d’une manière totalement unique et personnelle, selon ses propres sentiments, selon son imaginaire. Pas question de science-fiction, c’est plus subtil que cela, c’est comme l’intériorité de ces jeunes hommes qui prend le pas sur la réalité froide de la grande ville – surement Bucarest – qui les a engloutis. L’auteur a créé cette distance qui sépare les trois protagonistes, perdus dans un univers qui leur apparaît aussi étrange qu’inconnu, quand bien même ils le côtoient chaque jour. Ils se créent leur propre univers, un monde hybride, mixte, sur lequel s’est greffé les peurs, les anxiétés, les aspirations de chacun d’entre eux.



Melancolia porte à travers ces trois nouvelles, cette angoisse existentielle, cette mélancolie profonde que portent en eux, les jeunes protagonistes de l’auteur roumain, qui transforme une séparation d’à peine quelques heures ou jours, en une absence sans fin, ressentie comme un abandon dans une solitude difficilement supportable. Le ressenti juvénile, adolescent, prend le pas sur cette réalité brute et transforme les appartements bucarestois en des univers presque hostiles. En ce qui me concerne, j’ai trouvé ce texte, tour à tour, fascinant, mystérieux, déroutant, parfois difficilement appréhendable. D’ailleurs il y a une introduction qui apporte un cadre concret et permet au lecteur de ne pas partir dans des toutes les directions. J’ai parfois pu me perdre au cours de ces rêveries interminables, car le temps y est extensible, l’imagination des uns et des autres prennent le pas sur une réalité triviale et ennuyeuse.



Bien sûr, on ne peut pas passer à côté de la poésie de l’écriture de Mircea Cărtărescu qui donne vie aux mondes personnels des trois garçons, aux images qu’ils contiennent, à leur peur, leur angoisse qu’ils personnalisent ou animalisent. Tellement bien réussi que j’avoue parfois avoir été contaminée par cette odeur de détresse, de cette atmosphère de malaise, qui suinte de ces courts récits, parfois cauchemardesques, le conte qui clôt le recueil est à cet égard bien éloquent. La mélancolie du texte se change en une folie pure et dure, d’un homme, qui lui n’arrive pas à s’extirper de sa propre intériorité.



Je ne sais pas si j’ai bien fait de découvrir l’auteur par ce roman-là, je ne sais pas si j’ai totalement compris ou l’auteur voulait en venir, mais je crois qu’ici il n’y a vraiment de question posée, il s’agit du vécu d’expériences aussi inédites qu’uniques, qui demandent un peu d’ouverture d’esprit et une bonne dose d’adaptation. A travers ces nouvelles et contes, s’il fallait en chercher d’autres points communs que celle de la mélancolie, il y a aussi le thème de l’emprisonnement, et évidemment de la libération à travers ces esprits qui s’évadent, qui se fait jour. Je ne sais pas si on peut s’aventurer à faire un lien avec le pays qui est celui de l’auteur, mais ça reste en tout cas un thème récurrent de chacune des nouvelles, et particulièrement de la dernière Les Peaux.



Quoi qu’il en soit, c’est un livre qui se détache de ce que je lis habituellement, il est d’une profondeur dérangeante, dans la mesure où il s’emploie à annihiler tous les repères d’une narration romanesque. Effets du post-modernisme dans lequel sa biographie wikipediesque le classe ? C’est un auteur qui m’interroge et que j’ai envie d’explorer plus avant, car j’avoue bien volontiers que c’est un terrain de la littérature assez complexe que je ne suis pas forcément parvenue à décrypter.






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Solénoïde

Un ovni livresque, une plongée hallucinée dans la vie d'un homme aux rêves inachevés, dans une ville aussi délabrée que fantastique.

L'écriture de Mircea Cartarescu et son imaginaire m'ont envoûté. Etant très sensible à l'existentialisme et au surréalisme, j'ai été comblée par ce roman qui fait de l'ordinaire d'un homme, un récit épique plein de fantaisie.

L'ambiance est assez sombre, l'auteur a une fascination pour le corps, les insectes, l'organique et cela donne un petit côté glauque à l'histoire, m'ayant fait penser à Kafka ou à certains films de Tim Burton.



Au fil des rencontres, le narrateur tente de trouver un sens à l'existence. N'ayant pas réussi à accomplir son rêve de devenir écrivain, il a besoin de trouver une raison d'être. Cette quête m'a rappelé celle de Martin Eden du roman éponyme de Jack London, qui, lui, réussit mais finit aussi par se poser de grandes questions existentielles.



Un monument de la littérature roumaine, à découvrir absolument si vous êtes un aventurier de la littérature.
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Solénoïde

La quatrième de couverture correspond assez bien au jugement que je porterais sur ce chef-d'oeuvre. Chef-d'oeuvre à plus d'un titre, en effet, à commencer par celui de l'écriture, ample, saturée d'images puissantes, jamais de clichés stylistiques comme on en rencontre si souvent dans les oeuvres dont l'imaginaire flirte avec le baroque. Autre caractéristique singulière de ce roman : le passage fréquent du réalisme au fantastique, de la description terre-à-terre aux envolées oniriques qui produisent l'élévation verticale du lecteur, à la perpendiculaire des lignes typographiques qui s'étalent sur la page, comme le dit souvent le narrateur, car tel serait le mouvement recherché par sa littérature anti-littéraire : fuir la linéarité horizontale, symbole de l'enfermement dans la réalité du monde, pour cerner les arcanes de ce monde en s'élevant à la verticale au-dessus de lui, c'est-à-dire en explorant au plus profond la forteresse que constitue son esprit.

Une bombe littéraire d'une force irrésistible, où le malheur et la ruine universelle sont transfigurés et deviennent sources de beauté inépuisable.
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Solénoïde

Une prose hallucinée, jusqu'auboutiste dans son érudition mais refusant les artifices de la virtuosité formelle, faisant appel à Borges, Kafka ou encore Lovecraft, qui réfléchit sur les limites, les « prisons concentriques » de la réalité et comment les briser grâce à un « plan d'évasion. » Un chef d'oeuvre total, malgré une bavardise qui fait patauger la lecture, mais qui se justifie par la forme du journal intime et l'obsession de son narrateur de détailler le moindre signe comme étape nécessaire du cheminement de sa quête d'évasion…


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La Nostalgie

Aussi subversif qu'extravagant et donc logiquement censuré lors de sa parution, écrit d'une plume viscérale, totalement fantasque et parcouru d'araignées, La Nostalgie est la pierre d'achoppement de l'oeuvre du romancier et poète roumain. C'est un livre incroyable, total et exigeant, d'une grande maturité, qui annonçait sans aucun doute la naissance d'un des plus brillants prosateurs de son temps (et futur Prix Nobel de littérature - les paris sont ouverts) !

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
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Pourquoi nous aimons les femmes

En vingt nouvelles et autant de portraits, Mircea Cărtărescu nous présente certaines des femmes qui ont marqué sa vie. Formellement et stylistiquement très différent du reste de son oeuvre, moins ambitieux et moins fantasque mais plus ancré dans le réel, volontiers humoristique et basé sur des situations du quotidien, ce recueil n'est clairement pas la porte d'entrée idéale dans l'univers si singulier de l'écrivain roumain. En revanche, ces courtes histoires autobiographiques, qui lui donnent l'occasion de revenir sur sa conception du travail, son rapport à l'écriture et à la littérature, offrent quelques précieuses clés de lecture ainsi qu'un bon moyen d'approfondir, de cerner et de mieux comprendre l'oeuvre exigeante, géniale mais difficilement pénétrable de l'auteur d'Orbitor.



Il y a donc fort à parier que cet ouvrage, s'il semblera certainement anecdotique aux primo-lecteurs de Cărtărescu, ravira les initiés. En ce qui me concerne, je suis ravi.



Retrouvez l'article sur Touchez mon blog, Monseigneur...
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L'Aile tatouée

Le troisième tome éblouissant d’un phénomène littéraire total.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/06/16/note-de-lecture-laile-tatouee-orbitor-iii-mircea-cartarescu/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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L'Oeil en feu

Torrent romanesque de la mémoire poétique et onirique, encore plus puissant que le tome 1.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2014/11/21/note-de-lecture-loeil-en-feu-orbitor-ii-mircea-cartarescu/

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Orbitor

Un noir chef d’œuvre, onirique et poétique.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/11/07/note-de-lecture-orbitor-mircea-cartarescu/

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Solénoïde

Dans son ensemble, ce livre me laisse une impression agréable car les déambulations de l’esprit du personnage principal sont d’une profondeur extrême. J’ai été poussé loin dans les questionnements sur le réel et sur le rêve.



Je dirais que cette œuvre est magnifique mais qu’elle se mérite, que 1000 fois je me suis endormi en lisant, je me suis beaucoup ennuyé aussi, mais certains passages magistraux m’ont conforté dans mon choix de continuer à lire. La traduction française est délicieuse et a fortement contribué à mon plaisir.





Si vous êtes à la recherche d’un livre léger, passez votre chemin.

Si vous êtes à la recherche d’un livre fluide, passez le aussi.

Si vous souhaitez vous questionner sur le réel, sur l’absurdité du monde, et que vous n’avez pas peur des ouvrages longs et difficiles, foncez !

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Solénoïde

Ils en ont de la bonne a Bucarest???



Trêve de plaisanterie, pourtant devant ce roman bien allumé, cousin éloigné de "la foire aux atrocités" de Ballard, ou fils illégitime du "festin nu " de Burroughs, on ne peut que jubiler devant l'anéantissement total de son héros, perdu dans un Bucarest glauque et putride, tout est laid et pourtant tout est fascinant dans ce roman fleuve.



D un aspect rugueux, comme tout bon minerais, il convient de bien l'astiquer pour faire reluire sa platine.



Dur a suivre, le roman s'égare parfois dans la sf, pour mieux revenir dans le monde et sa folie, car c'est bien de cela qu'il s'agit ici , de la folie des hommes, et de la cette douce ironie qu'est l'espèce humaine.



C'est un roman exigent, complexe, très riche, épuisant, déprimant, dont à la fin de lecture on pourra dire sans aucune prétention



"j'ai jamais pris au temps de plaisir a avoir du mal a lire un livre
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La Nostalgie

Un grand livre onirique, très audacieux, tissé de visions telles qu'on en trouve dans les tableaux de Jérôme Bosch, absolument littéraire, cependant. Les différents chapitres de ce roman, parfois décrit erronément comme un recueil de cinq nouvelles, forment un ensemble cohérent, quoique relié par des liens souterrains. Une écriture puissante, qui entraîne le lecteur dans un maelstrom d'images et le fait passer constamment du registre réaliste (on est bien à Bucarest, entre terrains en friche, constructions abandonnées, caves sordides...) au registre fantastique, voire cosmique, le plus souvent conduit par des enfants ou de jeunes marginaux au bord de la folie. C'est très fort. On peut penser à des auteurs comme Laszlo Krasznahorkai, Witold Gombrowicz. Du coup, je vais entreprendre sans hésiter la lecture de "Solénoïde" (2019), son dernier pavé qui, paraît-il, est un chef-d'oeuvre.
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La Nostalgie

"Mélange de fantastique et de réalisme magique, La nostalgie est aussi une réflexion puissante sur le temps et ses représentations, sur l’auteur et l’écriture, sur la création, sur la folie. Un texte qui brise les limites que nous nous laissons assigner par le réel, pour notre malheur, et qui se lit comme un hymne bouleversant à la liberté."



Gabrielle Napoli
Lien : http://www.en-attendant-nade..
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Solénoïde

Un livre hallucinant - ou halluciné.

Il n'y a pas d'intrigue ni de fil conducteur. Le livre tourne en rond autour d'un personnage absolument déprimant, un écrivain raté qui vit dans un monde onirique, qui écrit ses mémoires dans lesquels il inscrit ses rêves.

Il décrit un Bucarest en ruines, dans une ambiance toujours jaune et déprimante. Aucun réalisme (ce n'est pas ce qu'il cherche), il aurait pu choisir aussi bien un lieu imaginaire.

Aucune joie - un peu d'amour quand même pour son enfant, à la fin du livre.

On sent qu'il cherche quelque chose, un sens, tout en se contredisant sans fin: il entre dans le groupe des "piquettistes", qui veulent éliminer la mort tout en détestant la vie.

Je ne sais pas pourquoi j'ai fini ce livre auquel je n'ai trouvé aucun sens. J'ai continué la lecture en espérant qu'un message finira par paraître, mais en ce qui me concerne, les nuages ont continué à obscurcir de manière on ne peut plus tenace toute éclaircie.

L'auteur est sans conteste un fin linguiste et a une culture solide, cependant il n'arrive pas (en ce qui me concerne) à transmettre un message qu'il a manifestement, mais qu'il n'arrive absolument pas à me transmettre. Des belles phrases, des synonymes et métaphores les unes après les autres, n'arrivant pas à avoir ni attrait ni cohérence.

Bref, un ennui total et un monologue sans fin et sans aucun héritage...

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Pourquoi nous aimons les femmes

L'univers étrange et singulier de Mircea Cartarescu condensé dans un recueil de nouvelles. C'est parfois déroutant car on aimerait parfois que les récits se développement davantage, mais c'est sincère, autobiographique et parfois cela donne un éclairage intéressant sur certains personnages des romans. La limite de ce genre d'exercice est de trop se livrer parfois : je pense notamment au dernier texte, celui qui donne son titre au recueil et qui est une compilation poussive de clichés pas toujours du meilleur goût. C'est dommage de clôturer avec cette nouvelle car elle laisse un goût amer.
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Solénoïde

Sept raisons capitales de lire SOLÉNOÏDE :

1. Fuir ce monde étant par moments d’une urgence vitale, Solénoïde propose en 791 pages un mode d’emploi pour échapper à la « conspiration de la réalité ». Journal d’un écrivain raté, double onirique de l’auteur (dans ton cul, l’autofiction !), Solénoïde contient double effet kiss-cool : la défense et illustration de l’hyperpouvoir de la fiction à faire décoller le lecteur et le livre.



2. Il n’existe pas à ce jour d’autre roman qui raconteen même temps la Bucarest de Ceaucescu, l’évangélisation des acariens, l’amour en lévitation, fait de la souffrance humaine une énergie nouvelle, où figure 2860 fois à la suite le cri A l’aide ! et puisse offrir une fin si sublime.



3. Il y a plusieurs romans dans ce roman, toute une bibliothèque y est proposée, et ses arborescences nombreuses, sans jamais vous perdre, vous laisseront inventer votre propre livre, dessiner votre propre plan d’évasion.

...
Lien : https://lesmonstres.org/2020..
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Solénoïde

Écrivain raté, enseignant désabusé, homme solitaire et anxieux, le héros de Solénoïde traîne son spleen dans les rues du Bucarest des années 80. Les cauchemars de ses nuits agitées, nourris par les souvenirs de son enfance humiliée et par son obsession pour les parasites en tous genres, débordent de plus en plus sur ses journées, pendant lesquelles il doit faire face à des élèves qu’il craint. Petit à petit se révèle ainsi à lui un univers dérobé. De la bobine magnétique - un solénoïde - enfouie sous sa maison à la mystérieuse usine désaffectée qui abrite un musée des horreurs anatomiques, c’est tout un ensemble de signaux que semble lui adresser son monde onirique, inquiétant et cryptique - avec, au bout du chemin, une improbable rédemption.

Expérience de lecture immersive et obsédante, Solénoïde enferme son lecteur dans un univers à la puissance visuelle affolante, qui évoque autant l’Aurélia de Nerval que les labyrinthes de Borges, le fantastique morbide de Lovecraft ou les constructions d’Escher. Porte-parole d’une humanité révoltée face au scandale de la mort et de la souffrance, tantôt prophète et tantôt martyr, le héros de Cărtărescu s’y débat sans fin, ressassant sa complainte et questionnant les possibles issues que sont l’art ou l’amour. Grand cri de douleur magistralement traduit par Laure Hinckel, Solénoïde est un astre noir qui assoit définitivement la position de Mircea Cărtărescu en auteur nobélisable.
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