Encore un excellent opus, pour cet série inébranlable. Aucun tome ne m'a déçue, c'était un vrai plaisir de les lire ! La plume magique de Nancy Springer nous transporte encore une fois au côté de la plus courageuse et rusé des jeunes filles. Une lecture saisissante, j'ai adoré !
Près d'un an, c'est écoulé est ni Sherlock ni Mycroft n’ont pu retrouvé leur sœur, Enola, qui, elle se porte comme un charme. Celle-ci arrive même à concurrencer son frère, un des plus célèbre détective sur son propre terrain.
Mais, sa joie de vivre va vite cesser quand elle apprendra que sa logeuse, Mrs Tupper a été enlever. C'est ainsi qu'elle se lance à sa recherche avec pour seul indice un mystérieux message et des jupons éparses.
Une très bonne lecture, j'ai passé un moment incroyable. Ce livre était tout simplement fantastique !
Commenter  J’apprécie         110
Londres, août 1888,
Le soir dans les bas fonds de Londres, une autre vie s'anime et la misère du monde prend sa véritable dimension. Une silhouette féminine voilée erre dans les rues...
Quelques jours avant,
Enola ne sait pas pourquoi sa mère l'a appelée ainsi. Enola signifie "seule" (Alone). Est-ce que ce prénom la destine à la solitude ? Est-ce le leg à une fille, d'une mère réservée, secrète, indépendante, parcimonieuse de son attention maternelle ? Depuis sa naissance, Enola vit en retrait de toute société dans le manoir familial Ferndell Hall, une demeure ancrée dans la campagne de Kineford. Elle y vit avec sa mère, une femme excentrique pour l'époque, et un couple qui assume l'intendance de la maison. De sa famille, il ne lui reste que sa mère et ses deux frères, son père étant décédé lorsqu'elle avait quatre ans. Le jour des funérailles est un souvenir lointain qui garde l'image d'une querelle entre sa mère et ses frères aînés qu'elle n'a plus revus depuis.
Ces questions, Enola se les pose le jour de son anniversaire car pour ses quatorze ans elle se retrouve seule. Sa mère Lady Eudoria a disparu. Perdue dans ses incertitudes, elle n'a qu'un recours, c'est adresser un télégramme à ses deux frères résidant à Londres, Mycroft et Sherlock... Holmes.
Lorsque les deux hommes arrivent, l'incompréhension est totale. De la résidence qu'ils avaient laissée dix ans plus tôt, il ne reste qu'un domaine sauvage et abandonné... un domaine et une soeur. Leur cadette n'a rien de féminin, elle a poussé comme une plante grossière, non domestiquée et sans tuteur. Si tous deux sont stupéfaits de la situation, leurs comportements à l'égard d'Elona diffèrent. Alors que Mycroft peste et souhaite organiser sans délai le placement de sa soeur dans une pension, Sherlock s'inquiète de la disparition de leur mère et pose sur la jeune fille un regard attendri et curieux. Il faut préciser qu'Enola est un véritable garçon manqué, qui aime monter aux arbres, faire de la bicyclette, courir la campagne, porter des hardes et étudier toutes les matières, des sciences à la littérature.
Une école de perfectionnement pour jeunes filles... Cette idée terrorise Enola. Un carcan, un emprisonnement, des interdits, des contraintes, de la soumission, une lobotomisation... un corset qui enserrera aussi bien la taille que l'esprit... En peu de temps, Enola envisage de fuir et c'est en trouvant les indices que sa mère lui a laissés avant de partir, qu'elle pourra se permettre d'exécuter son projet. Dans un carnet d'esquisses, elle offre à sa fille un code ingénieux avec le langage des fleurs. Les énigmes la mèneront à des cachettes secrètes dans lesquelles elle a placé une petite fortune en billets ; tout un pécule amassé durant une dizaine d'années.
Equipée de sa bicyclette, de quelques tenues de rechange dont celle d'une veuve, d'un corset-armure-coffre-fort, de beaucoup de courage, de hardiesse, de liberté, d'imagination et d'inexpérience, Enola s'engage dans une aventure qui changera sa destinée de façon irrémédiable. L'indépendance que sa mère lui a donnée est un cadeau inestimable qu'elle chérit avec reconnaissance et qu'elle compte exploiter, même si cette autonomie semble pesante à certains moments d'introspection.
Pour Enola, Londres et ses mystères sera un terrain de jeux... et pour Sherlock, Enola sera-t-elle son alter-égo ?
Commenter  J’apprécie         110
Juillet 1889,
Dans le manoir familial de Ferndell, Sherlock Holmes se fait remettre par la gouvernante Mrs Lane, un colis bien étrange dans lequel se trouve une lettre destinée à Enola. A n’en pas douter, l’enveloppe énigmatique, décorée d’arabesques au fusain, est l’œuvre de sa mère, Lady Eudoria Vernet Holmes, disparue depuis un an. Dans la famille, sa mère n’est pas la seule à s’être évaporée dans la nature… sa jeune sœur Enola se cache dans les rues de Londres pour fuir le pensionnat pour jeunes filles que ses frères lui destinaient…
Il est temps pour Sherlock de retrouver Enola ! et Reginald est celui qui l’aidera… A cela, le colley est bien d’accord, il est prêt à mettre sa truffe au service du célèbre détective.
A Londres, Enola s’est reconstituée une autre identité. Elle n’est plus Miss Meshle la secrétaire du Dr Ragostin, mais son assistante, Mrs Jacobson. Plus digne, plus affirmée, elle ne doute plus de ce qu’elle veut faire. Retrouver les personnes ou les objets qui disparaissent, est sa vocation. En ce mois de juillet, un jeune homme tourmenté arrive au bureau du Dr Ragostin en pestant après ces incapables de Scotland Yard. Sherlock Holmes étant absent, le duc Luis Orlando del Campo veut que le Dr Ragostin retrouve sa femme, la délicate et sublime Blanchefleur qui a disparu dans la bouche du métro de Baker Street. Enlèvement, fugue, aucune trace, aucune piste, rien ne peut supposer l’un ou l’autre. C’est en interrogeant les dames d’honneur de la duchesse et en se rendant sur place, dans les profondeurs de la station de métro, qu’Enola va débuter son enquête. Elle devra faire attention car son frère Sherlock qui est également mandaté pour retrouver la disparue, la suit de près… et quand on parle de Sherlock, on sait que Mycroft n’est pas loin…
Cette lettre envoyée par Lady Eudoria pour sa fille Enola, que veut-elle raconter ? Où est passée la douce Blanchefleur, aussi fragile qu’une porcelaine ? Sur la route de ses investigations, Enola croisera ses deux aînés, Sherlock et Mycroft, et curieusement, elle sera bien heureuse de les retrouver car l’entreprise est particulièrement dangereuse, la vie de Blanchefleur est menacée.
Dernier tome de la série (à ce jour) et certainement mon préféré, nous retrouvons Enola et ses frères dans une enquête qui va les réunir. Le secret de leur mère sera aussi dévoilé dans un ultime message codé. Cet épisode est touchant car l’émotion va toucher les trois enfants Holmes.
Enola va fêter ses quinze ans, elle est déjà indépendante et très déterminée. Dans ce roman, nous la suivons dans le quartier de Baker Street et cette ligne de métro qui est ouverte depuis une vingtaine d’années déjà. On découvre un monde souterrain peuplé de "Toshers", des fouilleurs d’égouts, qui se partagent les lieux et qui revendent leurs affaires dans l’East End. J’avais déjà lu que tout se vendait dans ce quartier et que l’âme n’avait que peu de poids.
Au delà de l’intrigue, c’est toute une époque victorienne qui est abordée. Dans ce dernier livre, l’auteur fait une pirouette en revenant sur l’histoire du premier tome. Enola refusait de porter un corset, ou alors quelque chose de très relâché. Dans ce tome, Blanchefleur, comme toutes les femmes de ce temps, esclaves des dictats la mode et de la bienséance, a le corps atrophié par un corset "cuillère" (ce n’est pas sans rappeler les pieds bandés et réduits des Chinoises.). La femme est un objet, propriété de son mari, de ses parents, jamais libre de ses mouvements.
"L’une des pires cuirasses : le plus long des corsets en tout cas, enserrant sa victime du dessous des bras jusqu’au bas-ventre, avec cette "cuillère" d’acier destinées à interdire toute avancée du corps au-dessous de la poitrine, hormis une infime rondeur abdominale. Et depuis l’enfance !"
Nous avons plaisir à voir Enola mener son enquête, se travestir et jouer à cache-cache avec ses frères. L’auteur l’affuble d’un humour bougon et moqueur qui est un de ses principaux charmes. Son intelligence n’a rien à envier à Sherlock, quant à sa soif de justice, elle est avant tout une générosité et une bienveillance envers son prochain.
Je vous recommande cette série qui est un plaisir de lecture ! Et je demande à l’auteur de nous permettre de retrouver Enola dans d’autres aventures, maintenant qu’elle à la permission des ses tuteurs…
Commenter  J’apprécie         100
Un livre tout aussi plaisant à la lecture, l'ouvrage était bien présenté et j'ai particulièrement aimé le touché de ce bouquin. Il m'a mise tout de suite à l'aise et je me suis très vite fait emporté par l'écriture bien maitrisé de Nancy Springer. Elle arrive à transformé de simples mots en étincelles de bonheur et de gaieté qui nous enivrent dès les premières phrases. Un vrai petit trésor regorgeant de merveilles, je l'ai adoré ! Il était aussi magnifique que les précédents tomes.
Enola ne cessera jamais de m'impressionner, elle grandit de plus en plus en maturité et sait constamment comment se sortir des situations les plus embarrassantes. Bref, chapeau à notre jeune enquêtrice en herbe !
On retrouve dans ce tome un personnage qui figurait déjà parmi le second tome des enquêtes d'Enola Holmes. Je trouve que c'est une bonne idée, cela nous familiarise plus avec l'histoire.
Enola à put reprendre ces affaires, dans son cabinet de recherche toutes disparitions. C'est donc avec un certain étonnement qu'elle retrouve Lady Cecily Alistair dans les toilettes publiques maltraitée par deux vielles mégères. Entrainé par celles-ci elle ne laisse derrière elle qu'un éventail rose. Enola va donc se plonger à la recherche de cette ancienne connaissance en ne manquant pas de se retrouver face à son frère, Sherlock qui, lui aussi, est à sa recherche. Enola va malgré tout, faire tout son possible pour retrouver Cecily et percer les mystères de cet étrange entrevue.
Une série fantastique, je n'ai rien à redire mis à part : il faut les lire !
Commenter  J’apprécie         90
Nouveau tome de la série intitulée Enola Holmes.
J'ai été moins emballé que par les précédents. tout d'abord, la dessinatrice n'est plus la même que dans les premiers tomes et même si le graphisme tente de rester fidèle au style de ces premiers albums, j'ai remarqué quelques imperfections qui ne m'avaient pas choqué dans ces premiers albums.
Le scénario me paraissait aussi mieux travaillé dans les premiers tomes. Par exemple, on trouve ici un matin Enola dans la même maison que la lady âgée qu'elle a rencontrée dans son club pour dames. Ces dernières ne semblaient alors pas se connaître. quelques jours plus tard elles partagent un petit déjeuner mais que font elles dans la même maison et semblent partager une amitié de longue date...
L'album reste cependant agréable à lire.
Commenter  J’apprécie         80
Comme il y a un courant néo-lovecraftien, il y a un courant néo-holmesien, le concept étant sur le papier de repopulariser l'univers d'un auteur mythique en le débarrassant des scories racistes et misogynes de ce dernier, dans les faits de créer un maximum de films, de livres ou de séries TV racontant la jeunesse de Holmes, la vie d'un membre de sa famille, voire même sa vieillesse, sans se soucier de la corrélation ni avec les autres œuvres, ni même parfois avec celles d'Arthur Conan Doyle. Au premier rang de cette mitraille intellectuelle, il y a évidemment le livre jeunesse, sous le prétexte qu'il faut que les enfants, d'une façon ou d'une autre, connaissent le cultissime détective comme toute personne qui se respecte. Sauf que voilà : à trop parler du Sherlock Holmes, à trop vendre du Sherlock Holmes, le personnage se retrouve relégué au fond du placard des d'Artagnan et autres Merlin l'Enchanteur : celui des personnages réduits à une série ou bien de clichés, ou bien de spin-offs par des éditeurs désireux d'un yacht de croisière, pour qu'au final les gamins s'en désintéressent et se tournent vers des futilités moindres telles que la nouvelle vidéo de Squeezie. Alors, Enola Holmes, qu'est-ce que ça vaut au final ? C'est jeunesse après tout, et c'est une série à rallonge sur une sœur qu'on ne connaissait pas et qui hop ! comme par miracle, prend la première place de l'univers de Doyle !
Eh bien, s'il y avait une série avec laquelle on pourrait faire un parallèle efficace entre le courant néo-lovecraftien et celui néo-holmesien, ce serait celle-là : au lieu de nous refourguer des protagonistes mâles, blancs et xénophobes sur les bords, Nancy Springer nous fait pénétrer dans l'avant-guerre par ses principales victimes : les femmes et les ouvriers. Toutes les mauvaises conditions sociales sont pointées du doigt, en dénonçant chaque mauvais traitement avec une pelletée d'exemples. Si par bonheur l'auteure ne fait pas empiéter le côté engagé sur celui du récit, il n'en est pas moins qu'elle passe à rebrousse-poil toute l'idéologie victorienne à laquelle Doyle était adepte, jusque dans les plus petits détails (cf. les opinions trop tranchées sur les Romanichels). C'est bien sûr une bonne chose, mais trop insister sur l'ampleur peut parfois la faire oublier.
Mais qu'on ait pu distiller efficacement ou non le message féministe et socialiste n'est pas ce qui compte le plus au final, car nous sommes dans un roman policier, que diable ! Est-ce que nous avons affaire à une bonne enquête ? Pas trop. Il s'agit de retrouver un gosse de riche qui s'est fait la malle. Allons bon, v'là aut'chose. Pas une très bonne idée de commencer une série d'au moins six tomes par un mystère aussi précaire. Et là, vous me dites : Pas étonnant d'avoir choisi un public jeunesse ! Je dois dire, moi aussi, que je m'attendais à mieux de la part de la sœur de Sherlock qui serait, selon la quatrième de couverture, encore plus grande détective que lui.
Sauf que. Comment est-ce qu'une femme peut-elle être détective dans le Londres victorien, avec a fortriori deux frères célèbres qui cherchent quasi à la mettre au couvent ? Pour cela, il faut savoir brouiller les pistes, et avec un enquêteur aussi réputé, il faudra prendre sa logique à contresens. Enola connaît le système de déduction de son frère, elle met donc en place des fausses évidences et profite de son statut de femme pour masquer son intelligence. Par la suite, elle utilise toutes sortes de messages codés et de déguisements, ce qui fait qu'on en apprend pas mal sur comment devaient se débrouiller les James Bond de l'époque.
Mais plus encore, l'idée de mettre Sherlock Holmes en antagoniste, voulant brider sa sœur pour mener ses enquêtes par lui-même, était brillante. Le personnage n'est pas dénaturé, restant dans son aura intelligente et grinçante, mais exhibant cette fois-ci toute la facette sombre et cynique de son génie. Aucun besoin de Moriarty, sans compter que désormais le méchant n'est pas tout noir et on espère de lui qu'il montre enfin un peu d'humanité à sa rivale.
Par contre, au niveau du style, il y avait matière à mieux faire. Les petites digressions sont de mise dans la narration d'Enola, plus ou moins justifiées. Finalement, les seuls chapitres bien racontés sont le prologue et l'épilogue, au présent de la troisième personne, faisant régner une atmosphère noire et crépusculaire bien, bien plus digne de Sherlock Holmes que le reste du texte qui sera même adapté en BD rose à paillettes (quand ils veulent un yacht, c'est qu'ils veulent un yacht).
Au final, "Les enquêtes d'Enola Holmes" est une série pas mauvaise du tout, dont on espère néanmoins un peu mieux de la plume, et surtout des intrigues vue l'intelligence de sa protagoniste. À voir si les tomes suivants rectifieront le tir.
Commenter  J’apprécie         83
Ay, Caramba ! Le bon docteur Watson a disparu ! La police s'en fiche, son épouse désespère et Sherlock Holmes n'a pas l'ombre d'une piste. Heureusement qu'Enola est là pour démêler les fils d'un mystère... fleuri.
Cette nouvelle enquête est une fois encore une réussite dans le sens où l'atmosphère du Londres victorien est admirablement retranscrite. On en apprend encore plus sur les mœurs de l'époque, surtout sur les droits des femmes. Droits quasi inexistants, il faut bien le dire. À part avoir le droit de se marier et de se faire belle, les femmes n'avaient que des obligations plus débiles les unes que les autres. Vive le féminisme ! Quand je lis ce genre de livres, je suis vraiment heureuse d'être née aujourd'hui.
L'enquête se suit avec plaisir même si une fois encore la résolution de l'énigme tient plus du hasard que de la logique. Mais peu importe, mon intérêt se porte plus sur l'ambiance que sur l'investigation et de ce côté-là, je suis comblée.
Commenter  J’apprécie         85
La disparition d'Enola est une faute que les deux frères Holmes ne se pardonne pas.
Enola à quatorze ans, se retrouve seule après que sa mère ait fugué. Pour fuir le destin que ses frères Mycroft et Sherlock avaient conclu pour elle, à savoir la pension pour jeunes filles, elle s'est échappée à Londres avec la petite fortune léguée par sa mère.
Dans la capitale, elle a trouvé un logement et inventé une nouvelle identité, Miss Ivy Meshle. Elle est désormais la secrétaire dévouée et très efficace du Dr. Leslie T. Ragostin, un être qui peuple l'imaginaire débordant de la demoiselle. Mais, il fallait bien trouver un digne responsable, pour accréditer la respectabilité et le sérieux de son cabinet spécialisé en "recherches" !
Un jour, l'honorable et célèbre Dr. Watson se présente... Il souhaiterait que le Dr. Ragostin se charge d'enquêter, en toute discrétion, sur la disparition de la soeur de son ami Sherlock Holmes. La demande est singulière, mais le grand détective est profondément abattu depuis le départ de sa jeune soeur...
Surprise !!! Mais gardons la grave apparence de l'assistante soigneuse et réfléchie... Cher Dr. Watson, Miss Meshle est toute sollicitude et professionnalisme... elle vous écoute au nom du Dr. Ragostin.
Après avoir dressé le portrait, peu flatteur, de la fugueuse et juste avant les salutations de départ, le Dr. Watson s'épanche sur ces jeunes filles qui s'évadent de leur condition et qui font le désespoir de leur famille. La veille, sir Eustace Alistair et son épouse étaient effondrés de la disparition de leur fille Cecily. La thèse de la fugue serait privilégiée, provoquant un scandale que l'on aimerait étouffer.
Oh ! il y aurait matière à investiguer...
Sous des habits de religieuse, Enola part à la recherche de Cecily mais bien vite, elle se retrouve être la cible d'un meurtrier et, de justesse, parvient à en échapper.
Diabolique dans sa supercherie, jouant le rôle d'une fille pas très futée, simple, d'origine modeste, très ordinaire, ou d'une religieuse pieuse et bénévole dans les bas fonds de Londres, Enola enquête et s'épanouit au-delà du danger.
Elle se révèle être une redoutable concurrente pour le détective Sherlock Holmes !
J'ai "dévoré" ce deuxième épisode, lu à la suite du premier. A dix ans, j'aurais adoré lire cette série.
Les incohérences de l'histoire que l'on pourrait regretter, ne m'ont pas chagrinée. Avec le recul, on peut sourciller sur certaines extravagances de l'intrigue, mais elles sont tellement bien amenées et enveloppées qu'elles se lisent avec intérêt et gourmandise. "Le méchant" a un rôle digne de Raspoutine dans sa période mystique et crapuleuse.
Dans ce tome, Enola arrive à contacter sa mère par le biais des petites annonces d'un journal. Les codes sont toujours aussi "fleuris" et les messages encourageants. Quant à ses relations avec ses frères, distendues voire inexistantes, elles prennent une dimension particulière vers la fin du livre, présageant des rencontres explosives par la suite... enfin, je l'espère !
Commenter  J’apprécie         80
Une série que j'ai adoré ! Enola Holmes est une jeune filles qui résout des enquêtes comme son frère ainé Sherlock. C'est une très bonne idée que Nancy Springer est repris le nom de Sherlock Holmes. J'ai commencé Enola Holmes il y a assez longtemps, et j'en garde un très bon souvenir. J'adorais les enquêtes que la jeune fille menait. Il y avait toujours des énigmes et des mots-codés qui nous aidait à rentrer dans l'histoire. Enola, le personnage principal était vraiment bien intégré dans le récit, son comportement était intéressant et on s'attache très vite à elle. Une super histoire bien ficelé, des personnages sublimes et une intrigue envoûtante, un livre extraordinaire !
Enola, une jeune fille vivant en 1888, constate la disparition de sa mère, le jour de son anniversaire. C'est ainsi qu'elle se retrouve seul, comme son nom l'indique Enola à l'envers fait Alone, qui en anglais signifie seul. Ces frères Mycroft et Sherlock Holmes, le célèbre détective, arrive pour lui venir en aide mais, ils ont une idée bien précise en tête : envoyer leur sœur dans une pension pour l'éduquer en Lady. Enola, refuse tout bonnement de mettre, ne-serai-ce qu'un pied dans un tel lieu. C'est donc, seul, qu'elle se lance à la recherche de sa mère, en partant dans les bas quartiers de Londres.
Une histoire rempli de mystères, et de danger en tout genres. Un livre vraiment superbe, une saga à lire !
Commenter  J’apprécie         70
Comme le titre l’indique, les fleurs jouent un rôle dans cette troisième aventure d’Enola Holmes. On savait notre héroïne et sa mère, férues de botanique, il en sera largement question ici. Ce qui est pour le moins original. Douée d’un grand sens de l’observation, Enola Holmes en jouera une fois de plus pour résoudre une affaire pourtant complexe. En effet, personne n’a été témoin de ce qui a pu arriver au Dr Watson. Mais notre enquêtrice a plus d’un tour dans son sac (et plus d’un déguisement) et n’épargnera pas sa peine pour retrouver l’ami de son frère, qu’elle apprécie aussi beaucoup.
Enola nous rappelle aussi comment la société bien pensante du 19e siècle soignait les cas d’aliénation et quel sort était réservé aux femmes à une époque où le divorce n'existait pas. Devant le manque de droit dont disposaient les patients alors, on ne peut que frémir à l’idée que la médecine ait pu se rendre complice de bien des exactions, au nom de la santé publique !
Cette aventure, comme les précédentes, se dévore joyeusement. On sent que progressivement, Enola tire des leçons de sa vie de jeune fille indépendante et développe sa réflexion sur la psychologie des humains et de la société dans laquelle elle vit. Lucide et intelligente, elle sait mettre à profit l’éducation libérale qu’elle a reçue tout en ne reniant pas tout à fait sa famille dont elle s’inquiète encore. D’ailleurs, l’auteur a glissé dans le récit deux événements mineurs mais à mon avis significatifs d’un probable rapprochement de la fratrie d’Enola dans les épisodes à venir.
Commenter  J’apprécie         70
Nancy Springer offre au célèbre Sherlock Holmes une petite soeur dégourdie et futée, Enola.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteure qui a su nous plonger dans l'Angleterre du XIXe siècle avec succès. L'opposition campagne/ville, l'opposition entre les genres, le féminisme naissant et les différences de classes sociales sont très bien décrits tout en restant subtile.
Concernant le personnage d'Enola, je l'ai adoré. Voir évoluer cette jeune fille coupée du monde mais élevée par une mère autonome et intelligente, qui a su la rendre forte et lui a appris à réfléchir par elle-même a été un réel plaisir. Alors, oui, parfois, les coïncidence sont un peu superficielles mais ça fonctionne quand même. Et voir Enola et le jeune duc - ou comte, je ne sais plus - essayer de décider de leur avenir et faire fi des convenances est un très bon message à faire passer.
C'est un premier tome qui se lit tout seul.
PS : l'adaptation en film sortie cette année est totalement différente, dans l'enquête comme dans les caractères des personnages.
Commenter  J’apprécie         60
La seconde aventure d'Enola Holmes, sœur cadette de Sherlock et Mycroft, est aussi réussie que la première.
Cette fois-ci, on entre tout de suite dans le vif du sujet : la misère londonienne. Les pauvres pullulent dans les rues nauséabondes, les gens crèvent de faim et tout le monde s'en fout sauf Enola et une jeune fille issue de la haute société qui va payer cher son intérêt.
J'ai appris beaucoup de choses sur les différentes couches de la société londonienne et sur l'éducation réservée aux jeunes filles bien nées. Cette série est très instructive sans être rébarbative car c'est fort bien écrit. J'apprécie le vocabulaire recherché de ce livre jeunesse qui ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles.
L'enquête est très légère, les indices sont vraiment gros et Elona joue beaucoup du hasard mais peu importe ! Cette jeune fille est tellement charmante et l'atmosphère tellement bien retranscrite que cela n'a pas beaucoup d'importance.
Commenter  J’apprécie         65
Et voilà le deuxième tome des enquêtes d'Enola Holmes, un livre extraordinaire ! J'ai adoré du début à la fin, l'histoire m'a tout de suis envouté. Une suite vraiment super ! Toujours aussi bien écrit, attachant on se prend vite à l'histoire.
J'adore l'écriture de Nancy Springer, c'est fluide et bien organisé. Un tome fabuleux qui me laisse sans voix ! A la fin, je ne voulais plu que lire les autres livre de la saga. C'est ma meilleure amie, qui ma parler de cette série, et elle a bien fait ! un vrai coup de cœur ! Enola fait plus mature que son âge, elle grandit, et se transforme en femme dans la société alors qu'elle est encore une adolescente. Elle est très intelligente, futé et se déguise sous toute forme de personnage. On se plait à suivre ces aventures toutes plus nombreuse les unes que les autres, elle est rigolote et débrouillarde. Mais ce qu'elle cherche le plus c'est la liberté, et elle fera tout pour la garder. Une jeune fille qui pourrait bien dépasser son frère en matière d'enquêtes...
Alors qu'Enola réussi à échapper à la poigne de ses frères Sherlock et Mycroft, elle crée un cabinet de Spécialiste en recherches-toutes disparitions. Seulement, son premier client se révèle être le docteur John Watson, qui vient quémander son aide. Il est à sa recherche ! La jeune fille va garder l’anonymat, de peur d'être envoyer en pension. Elle va mené sa première enquête, à la recherche de Lady Alistair une fille qui semble avoir fugué. Elle va braver tout les dangers mais se retrouve vite la proie d'un meurtrier. Pourra-t-elle survivre en arrivant à ces fins ?
Un livre très intéressant et plaisant à lire, un bon policier pour les jeunes amateurs.
Commenter  J’apprécie         60
Enola enquête et pas sur n’importe quelle disparition, sur celle du docteur Watson. Si la police manque de motivation – il n’est pas rare qu’un homme déserte son foyer une nuit ou deux sans conséquence – ce n’est le cas ni pour Sherlock, ni pour Enola. Celle-ci progresse dans son apprentissage du métier de détective, étoffe sa galerie de personnages et découvre une charmante boutique, tenue par une femme cultivée (elle a tiré son pseudo des contes de Chaucer) et mystérieuse. Ce magasin lui offre d’infinies possibilités de transformation – à condition, toutefois, qu’elle puisse y retourner.
La condition de la femme est toujours aussi cruelle, dans une société pourtant gouvernée par une reine. Il suffit d’un rien pour qu’elle soit internée, sur ordre d’un mari ou d’un frère. Les médecins complaisants ne manquent pas.
Enola, à qui sa mère manque de plus en plus, découvre d’autres aspects de la société britannique – comme les mutilés des guerres successives, ou pire encore. Jeune fille, elle ne peut se permettre certains comportements (suivre une personne dans la rue, grimper aux arbres ou aux murs), elle maîtrise cependant le langage des fleurs, comme le devrait son frère Sherock, s’il s’intéressait un peu aux femmes et aux moyens de leur plaire – n’est pas Irène Adler qui veut. Il est tout à fait conscient de la dette qu’il a envers sa sœur. Changera-t-il d’avis au sujet de son avenir ?
Commenter  J’apprécie         60
Le saviez-vous ? Le fameux détective Sherlock Holmes avait une petite soeur, née sur le tard mais dotée d'un fort tempérament. La jeune Enola, après la mystérieuse disparition de sa mère, fait appel à ses frère Mycroft et Sherlock mais ces derniers semblent plus intéressés à la faire entrer dans une institution pour jeunes filles de bonne famille qu'à mener l'enquête sur ce qu'ils pensent être (à juste titre) une disparition volontaire. Enola, ni une ni deux, s'enfuit et se trouve mêlée malgré elle à une autre disparition, celle d'un jeune aristocrate sur les traces duquel elle se met en chasse...
Je me suis lancée dans cette lecture sans grand enthousiasme mais je dois avouer que ce roman est assez bon. A la fois peinture sociale de l'Angleterre du 19e siècle et roman d'aventure, je me suis laissée séduire par le personnage haut en couleurs d'Enola, suffragette et pas peureuse, qui se lance sur les pas de son détective de frère avec brio. Premier tome d'une série qui s'annonce donc prometteuse.
Commenter  J’apprécie         60