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Citations de Nick Hornby (468)


Pour ce qui était des filles ,[...]. On avait pas eu le temps de s'y mettre . A un moment , elles n'existaient pas , en tout cas pas sous une forme qui retenait l'attention , et le moment d'après on ne pouvait pas les éviter : elles étaient partout , où qu'on tourne les yeux . A un moment , on avait envie de leur donner un coup sur la tête parce que c'était notre soeur ou la soeur d'un copain , et le moment d'après , on avait envie de ...en fait , on ne savait pas de quoi exactement , mais c'était quelque chose , quelque chose d'énorme . En l'espace d'un mois , toutes les frangines (seule espèce connue jusque là ) étaient devenues intéressantes , voire "troublantes " .
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Le type qui a laissé deux marques profondes et apparemment contradictoires sur nous. Un, il nous a permis de comprendre que nous étions incapables de nous suicider. Deux, cette information nous a rendu suicidaires de nouveau.
Ce n’est pas un paradoxe pour qui connait un tant soit peu la perversité de la nature humaine.
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_ Pour tout vous avouer , il s'avère que parfois je rencontre une nana et que, une chose menant à une autre , avec mon style de vie pas de tout repos, je ne la revois pas vraiment ensuite.
_ Pas vraiment ? Que peut bien vouloir dire "pas vraiment", dans ce contexte?"
Keith se mit à rire .
_ "Bien vu . " Pas vraiment " signifie "jamais".
_ Je crois que j'ai saisi l'idée générale .
_ Ne vous laissez pas refroidir par ce détail .
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Il y avait une petite pharmacie juste à côté du Starbucks, alors on y est allés, mais on est ressortis en vitesse quand Alicia a repéré une amie de sa mère à l’intérieur. Elle nous a repérés aussi, la vieille, et vous pouvez être sûrs qu’elle a cru qu’on venait acheter des capotes. Ha ! Des capotes ! On avait largement dépassé ce stade, ma bonne dame ! N’empêche, on a compris qu’on pourrait jamais aller dans une pharmacie de cette taille – pas seulement par peur d’être repérés, mais parce que aucun de nous deux n’oserait demander ce qu’on voulait. Des capotes, c’était déjà difficile, mais des tests de grossesse, c’était encore une catégorie au-dessus sur l’échelle des blèmes et du trac.
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Essayez donc de lire des livres écrits par des gens qui se sont suicidés ! On a commencé par Virginia Woolf ; j'ai juste lu deux pages du livre qui parlait d'un phare, mais ça m'a suffi pour savoir pourquoi elle s'était tuée : elle n'avait pas réussi à se faire comprendre. Il suffit de lire une phrase pour s'en rendre compte. Je me suis un peu identifiée à elle, parce que des fois je souffre de ça, mais son erreur a été de vouloir partager son problème avec le public. Je veux dire, d'une certaine façon elle a eu de la chance, parce qu'elle a laissé une sorte de souvenir derrière elle afin que les gens découvrent les difficultés qu'elle a rencontrées, mais cela ne lui a pas porté chance. Et puis elle n'a pas eu de bol non plus, si on réfléchit, parce qu'à l'époque n'importe qui pouvait faire publier un livre, vu qu'il n'y avait pas trop de concurrence. Tu pouvais te pointer chez un éditeur et dire je veux que ce soit publié, et ils étaient tous d'accord. Tandis que maintenant, ils te diraient de fiche le camp, et personne ne te comprendrait.Et ils te conseilleraient la méthode Pilates ou d'apprendre à danser la salsa.
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J'ai été affreusement déçu par les slips des filles quand j'ai commencé à vivre en concubinage. (...) Quand on vit avec une femme, les vieux slips Monoprix délavés, rétrécis, informes font soudain leur apparition sur tous les radiateurs ; vos rêves lascifs d'écolier, où l'âge adulte apparaissait vautré dans la lingerie fine à jamais... ces rêves retournent à la poussière.
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On passe tellement de temps à ne pas dire ce qu'on veut parce qu'on sait qu'on peut pas l'obtenir. Et puis parce que cela paraît maladroit, ingrat, déloyal ou puéril, voire banal. Ou parce qu'on a tellement envie de faire croire que les choses vont bien qu'avouer le contraire passe pour une mauvaise manoeuvre. Allez-y, dites ce que vous voulez (peut-être pas à voix haute, si cela risque de vous attirer des ennuis) "j'aurais préféré ne jamais l'épouser", "j'aimerais qu'elle soit encore vivante", "ne jamais avoir eu d'enfants avec elle", "avoir un max de fric", "que tous les Albanais rentrent en Albanie, putain !" . Peu importe ce que c'est, reconnaissez-le, au moins vis-à-vis de vous-même. La vérité vous libérera. Ou vous vaudra un bon coup de poing dans le nez. Survivre, quelque soit votre vie, suppose que vous mentirez, or le mensonge corrode l'âme. Alors, juste un instant, cessez de mentir.
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Sur Internet, y a des masses de trucs sur les ados qui ont des bébés. Je veux dire, y a des masses de trucs sur n’importe quoi, sur Internet. C’est ça qui est génial. Quel que soit votre problème, ça se trouve quelque part et vous vous sentez moins seul. Si vous avez les bras qui deviennent verts tout d’un coup et que vous avez envie de parler à d’autres gens de votre âge qui ont les bras verts, vous trouverez le site correspondant. Si je décidais que je peux faire l’amour uniquement avec des profs de maths suédoises, je suis sûr que je trouverais un site pour les profs de maths suédoises qui veulent faire l’amour uniquement avec des Anglais de dix-huit ans. Donc c’est pas tellement étonnant qu’on trouve toutes les infos qu’on veut sur les ados et la grossesse, quand on y réfléchit. Avoir un môme pendant l’adolescence, c’est pas comme avoir les bras verts. On est bien plus nombreux dans le premier cas.
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- La vie c’est de la merde.
Marcus réfléchit à ça. Il se demanda si la vie était de la merde, si celle d’Ellie, en particulier, était de la merde, et il se rendit compte que Ellie passait tout son temps à souhaiter que la vie soit de la merde, et à rendre sa vie merdique en se rendant les choses difficiles. L’école était de la merdre parce qu’elle portait chaque jour ce sweatshirt, ce qu’elle n’avait pas le droit de faire, et parce qu’elle agressait les professeurs, et se bagarrait, ce qui agaçait les gens. Mais si elle n’avait pas porté ce sweatshirt et avait arrêté d’agresser les gens ? Est-ce que sa vie aurait été de la merde ?
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; ce serait plus agréable si ces possibilités délicieuses , cette attente rêveuse qu'on a à quinze, vingt ou vingt-cinq ans, même, quand on sait que la femme la plus sublime du monde va peut-être entrer dans votre boutique ou votre bureau, ou dans la fête de vos amis d'un instant à l'autre ...eh bien, ce serait plus agréable si tout cela existait encore quelque part, dans une poche arrière ou un tiroir du bas .
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"Si je me débrouille pas trop mal avec les filles, ce n'est pas grâce aux vertus que je possède, mais grâce aux défauts qui me manquent."
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Vous pouvez pas réécrire l'histoire et zapper des passages parce que ça vous arrange.
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"Comment ne pas devenir ainsi le genre de type qui tombe en miettes quand son premier amour tourne mal ? Quelle fut la cause, et que effet ? La musique, ou le malheur ? Est-ce que je me suis mis à écouter de la musique parce que j'étais malheureux ? Ou étais-je malheureux parce que j'écoutais de la musique ? Tous ces disques, ça ne peut pas rendre neurasthénique ?"
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On avait douze ou treize ans et on venait de découvrir l'ironie - ou plutôt ce que j'ai reconnu plus tard comme tel : on se permettait de faire de la balançoire et du tourniquet, de jouer dans le bac à sable pourri, à condition de le faire avec une sorte de détachement ostensible, au second degré. Il fallait pour ça feindre la nonchalance (le truc consistait à siffloter, à bavarder, à tripoter un mégot de cigarette ou une boîte d'allumettes), ou bien prendre des risques inutiles, par exemple sauter de la balançoire quand elle était au plus haut, s'accrocher au tourniquet quand il allait le plus vite, se tenir sur le bord de la bascule jusqu'à ce qu'elle soit à la verticale. Si l'on prouvait que ces enfantillages pouvaient mener au traumatisme crânien, ils étaient moins déshonorants.
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C'est vraiment des branleurs, les mecs comme Martin ! Ils prennent les femmes pour des putains d'ordinateurs portables, genre : l'ancienne m'a lâché, mais de toute façon, maintenant on peut en trouver des plus minces qui font plus de trucs.
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Il me semble que moins on parle de notre mariage, plus ça nous rend heureux.
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Mais dés qu'on retire le sexe de l'équation, ta vie se résume à ...vivre sous le même toit qu'un type qui râle beaucoup et se moque de mes lectures de chevet. Franchement, c'est à se demander ce qu'il fait au lit avec moi .
- J'essaie juste de t'encourager à diversifier tes centres d'intérêt. Il ne doit plus rester beaucoup de bonnes femmes à assassiner en Scandinavie, non ?
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Mais c'est peut- être ce que nous attendons du mariage. Qu'il soit une machine à mouvement perpétuel, qui ne tombe jamais en rade d'énergie. Mais on a des gosses, un crédit, ta mère, mon père, un travail, ou pas de travail... Comment tout ça pourrait-il ne pas nous broyer ? "
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Les gens sensibles ne font pas de vieux os.
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Je ne connais pas de Ian . Laura ne connaît pas de Ian . On vit ensemble depuis trois ans et je ne l'ai jamais entendue parler d'un Ian . Pas de Ian à son bureau . Pas d'ami qui s' appelle Ian, ni d'amie dont le copain s'appelle Ian . Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle n'a jamais rencontré le moindre Ian de toute sa vie - il a dû y en avoir un au lycée , quoique le sien ne fût pas mixte -, mais je suis quasiment sûr que depuis 1989 elle vit dans un univers totalement déianisé .
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