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Critiques de Nicolas Delesalle (318)
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Le Livre de Poche a publié le 5 février un recueil collectif, "Nous sommes Charlie", réunissant autour de la liberté d'expression 60 écrivains classiques ou contemporains, de Dominique Fernandez à Voltaire, en passant par Bernard Pivot ou Caroline Fourest



L'intégralité des bénéfices sera reversée à Charlie Hebdo. L'ouvrage de 168 pages est vendu 5 euros. Il mêle des textes classiques fondamentaux à des contributions inédites d'auteurs contemporains écrites après le drame de Charlie Hebdo, précise l'éditeur.

Il m'a semblé important d'acheter ce titre. Car bien sur, le drame qui c'est déroulé le 07 janvier dernier a été un choc. Je me souviens de l'état de panique qui nous a saisi, mes collègues et moi à la bibliothèque. Il parait que les plus anciens d'entre nous se souviennent de se qu'il faisait le 11 septembre 2001. Personnellement, je vais me souvenir longtemps de ce que je faisait ce 07 janvier 2015 à l'heure de l'horreur.

Ce jour là, je travaillais et à l'ouverture de la bibliothèque j'assurai un poste de service public, au bureau des pleurs comme je le nomme. Avec un copain, nous avions décider de nous voir pour parler de notre association et faire un bilan de sa première année. je lui est demander de passer ce

matin là un peu tôt pour que nous puissions avoir un peu de temps car ma pause déjeuner était prévue à 11h30. Il est arrivé un heure plutôt et puis autour de 11h35 nous sommes sortie de la bibliothèque pour aller manger un bout. Et sur l'avenue nous avons vu foncer tout un tas de voitures, camions de police, voitures banalisées avec leur gyrophare sur le toit et tous, toutes sirènes hurlantes.

Ah oui, je vous ai pas dit, ma bibliothèque se trouve dans le 11 arrondissement, a un saut de puce des locaux de Charlie Hebdo. En voyant passer toutes ses véhicules de police (je n'en n'avais jamais vu autant l'un derrière l'autre), je me suis permis une petite plaisanterie. "Ils défilent... c'est carnaval ou quoi alors.. il manifeste..." Et puis le temps de dire ouf, ce sont des ambulances et voitures de pompier qui sont arrivées par une rue parallèle et descendant de la caserne du 20e. Alors là, on a compris que c'était grave, sans savoir ce qui se passer réellement. Puis très vite on a eu l'info et là ça a été l'effondrement. Et en début après midi, à nouveau en service public, on entendait régulièrement les sirènes des différents véhicules de secours et à chaque passage l'émotion se faisait plus lourde. Malheureusement le lendemain c'est dans l'autre sens que ces sirènes sont passées. Ces barbares venait de commettre une prise d'otage dans un magasin cacher, juste pour tuer du juif. L'horreur n'a donc pas de limite. Et puis il y a eu des moments bouleversants , quand ,comme un seul homme, nous nous sommes

rendu à deux pas sur la place de la République toute proche pour nous recueillir. Fermant la bibliothèque une heure plutôt et avec mes petits camarades nous avons été crier notre colère. Et puis il y a eu le 11 janvier et ce rassemblement gigantesque, comme j'en avais jamais vu. Il a y eu ce mouvement immense de solidarité, de militantisme et cet élan pour défendre la liberté d’expression, quelques valeurs républicaines au passage, les valeurs des lumières, la laïcité aussi et le droit au blasphème et la liberté tout court. Alors oui, il était important pour moi d'acheter et de lire ces textes. Vous savez que jamais, dans ma bibliothèque, je n'ai vu autant de lecteurs nous demander "Traité sur la tolérance" de Voltaire. Et puis il y a 2-3 polardeux qui ont participé à ce recueil, et ça, ça me fait plaisir. Et puis ces textes ou du moins certains résonnent en nous, on y trouve tous un petit quelque chose qui nous parle. Il y en a des recueillis, des militants, quelques fictionnels et même des irrévérencieux et bien d’autres encore, 60 cris pour défendre la tolérance, l’amour, la solidarité mais aussi pour l’éducation, le partage de celle-ci et là ça me parle. Oui, acheter ce titre est un acte militant, même s’il est facile et qu’il nous donne bonne conscience. Il faut que cet achat soit un  "acte militant" et que ça lecture poursuivre l’élan citoyen qui a fait que nous étions et que nous restons Charlie.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

petit recueil de textes variés très intéressants

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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Un mois après les événements du 7 janvier 2015, 60 écrivains nous rappellent la liberté d'expression et l'humour qui caractérise notre pays et qui doit rester les valeurs de notre pays. Ce livre est entrecoupé de multiples témoignages d'écrivains, de journalistes qui font part de leurs sentiments, qui seront communs à beaucoup d'autres, sur cet effroyable attentat qui a touché en tout 17 victimes.



On peut ne pas être d'accord avec tous ces avis, on peut se sentir choqué, révulsé, et tant mieux, car c'est ça le plus important : donner notre avis, notre ressenti, sans passer par la censure. Être libre d'exprimer nos valeurs, nos façons de penser sans être persécutés par des personnes qui se sentent outragés par nos dires et qui réagissent par des actes impardonnables.



Vous rencontrerez des témoignages d'auteurs de notre époque comme Maxime Chattam, Tatiana de Rosnay, Katerine Pancol, ou encore ceux des écrivains de l'époque des Lumières comme Voltaire ou Diderot qui ont insufflé à la France cette envie de ne pas se laisser dicter nos mots sans avoir combattus, s'éloigner davantage de toute religion qu'on pourrait prendre comme la seule vérité.



Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce recueil de témoignages qui fait l'éloge de la liberté, de la solidarité qu'on a pu apercevoir pendant cette marche constitué de plusieurs millions d'êtres humains, qui refusent la persécution et la peur. Ce livre n'est pas que pour les dessinateurs de Charlie Hebdo, mais rend aussi hommage à toutes les victimes qui ont perdu la vie à cause de cet événement tragique. Cette date restera dans les mémoires, une date qui nous montre à quel point le poids des mots est fort, plus fort que celui des armes, une date qui nous montre qu'il faut continuer à rire de tout et de soi-même, car quand on perd ce second degré, la vision du monde devient radicalement différente.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Le livre de poche a rassemblé 60 textes pour la liberté d'expression.



Auteurs contemporains - Frédéric Beigbeder, Maxime Chattam, Philippe Claudel, Katherine Pancol, Tatiana de Rosnay, Éric-Emmanuel Schmitt, Didier van Cauwelaert - ou classiques -Voltaire, Victor Hugo, Diderot et Beaumarchais - journalistes, écrivains, philosophes, historiens, psychanalyste ...



Des réflexions, des pensées, riches contributions pour s'élever contre la barbarie.



J'ai été émue par les textes de Ian Manook "Pleurer ou pas", de Frédérique Deghelt "Même les terroristes ont une mère" ou encore la prose de Véronique Olmi "Comme la vidéo d'un chat".



Un ouvrage collectif où le récit côtoie la fiction, le témoignage, l'hommage, le plaidoyer.


Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr
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Né du sang et des larmes, ce recueil pour la liberté d'expression contribue, à défaut de panser nos plaies, à mettre un peu de baume sur nos cœurs meurtris par la tragédie. Chacun de ces textes est personnel, unique et pourtant ils nous concernent tous. Bien sûr certains auteurs m'ont davantage touchée que d'autres mais l'essentiel réside dans la fabuleuse initiative et dans son bel aboutissement. J'ai été particulièrement sensible aux mots de Frédéric Lenoir, Ian Manook, Anne Nivat, Christel Noir, Romain Puertolas,Tatiana de Rosnay, Isabelle Stibbe, Emilie de Turckheim, Didier Van Cauwelaert.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Il s'agit d'un recueil de textes de 60 écrivains classiques et surtout contemporains unis pour défendre la liberté d'expression suite aux attentats de janvier.

Certains textes sont ecrits à chaud et se situent plutôt dans le registre de l'émotion, d'autres se situent plus dans la réflexion.

Si tous sont intéressants, ils sont de styles et de longueurs variables , et il y a sans doute moins d'unité et de cohérence que dans la BD car les événements sont abordés sous des angles très différents. L'initiative n'en reste pas moins à encourager.

Pour ma part, j'ai été plus particulièrement sensible aux textes d'Eric-Emmanuel Schmitt, Bernard Pivot, Gérard Mordillat et Julien Blanc-Gras pour ne citer qu'eux.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Suite aux terribles événements qui ont endeuillé notre pays en janvier 2015, "Le livre de poche" a pris l'initiative de publier plusieurs textes d'auteurs et de reverser le bénéfice de la vente à Charlie Hebdo.



60 textes d'auteurs contemporains et d'auteurs des siècles passés composent ce recueil.



Autant d'auteurs, autant de points de vue, autant de manières de réagir face à la barbarie.



Certains textes apportent des pistes de réflexions, d'autres écrits à chaud sont davantage empreints d'émotion. Les textes d'auteurs des siècles passés nous apprennent que certaines problématiques ont la vie dure, que la liberté de pensée est un combat.



Autant d'auteurs, autant de points de vue, écrivais-je plus haut. Donc difficile d'adhérer à toutes les opinions publiées, question de sensibilité, de vécu, de personnalité. Mais je ne peux que louer l'élan de solidarité suscité par cette belle initiative.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Ce recueil est parut suite aux attentats du journal "Charlie Hebdo" . Je ne reviendrai pas sur ce dramatique événement, nul ne peut ignorer ce qu'il c'est passé, vu le soulèvement populaire national et international.



Les bénéfices de ce roman vont directement au journal, alors oui on sait que depuis ils ont ramassé suffisamment d'argent pour tenir plusieurs années donc je n'insisterai pas sur ce point. Par contre la lecture de ce roman est un combat pour la liberté d’expression. Liberté qui nous est chère. Liberté qui m'est essentielle. Liberté qui me permet de me sentir moi-même et de dire ce qu'il me passe par là tête, même si ce sont des inepties.



Donc ce recueil regroupe les textes de 60 auteurs. Dont, parsemés, des extraits de Beaumarchais, Diderot, Hugo et voltaire qui se sont battus aussi, autre époque et combat égal.



Tous les autres ont réagit et fait parler leurs plumes, leurs armes, leurs cœurs. Pour certains ce sont des courriers ou un constat, des réactions car nul ne pouvait rester muet sinon tout était perdu (pourquoi d'ailleurs mettre cette phrase au passé !) . Pour d'autres c'est ce qu'ils savent faire de mieux, un conte une histoire (j'ai une préférence pour cette forme de manifestation).

Alors j'ai des auteurs de prédilection bien évidement. L'histoire Fabrice Humbert me touche particulièrement ( en même temps j'ai un attachement pour cet auteur.) Une grande tendresse pour le texte de Ian Manook car je vois ma grand-mère dans les traits de sa mère. Sans oublier Romain Puertolas qui me fait sourire malgré l'horreur et ça chapeau Monsieur !



Et malgré les 3 mois de passés je peux vous garantir que l'émotion reste la même en lisant ces lignes. Les larmes ne sont pas loin.





Je terminerai cette chronique par une citation de la réaction de Frédéric Beigdeger car elle me fait penser à la dernière boucherie au Kenya qui vient de perdre ses étudiants .

"A ce violent malaise que cette sensation procure, aux larmes du chagrin, à la culpabilité d'être plus troublé par ces morts si proches que par les milliers de victimes à deux heures de chez nous. Si, ne soyons pas hypocrites, c'est une règles journalistique bien connue, les massacres géographiquement éloignés nous perturbent moins que deux ou trois morts dans notre ville, notre pays. Pourtant, une certaine souffrance est là. A des degrés divers selon sa sensibilité, son empathie, son fatalisme."
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Le livre :



Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi assassinent les dessinateurs, journalistes, correcteur, psychanalyste, agent de sécurité, agent d’entretien de Charlie Hebdo et en blessent d'autres. Quelque jours après, Amedy Coulibaly assassine une policière, prend en otage des clients de l’Hyper Casher de Vincennes et en assassine certains. En France, cette flambée de violence crée la stupeur. Le 11 janvier, des milliers de français se rassemblent et marchent dans les rues de Paris pour affirmer leur choc, leur tristesse, leur soutien aux familles des victimes, et leur attachement à la liberté d’expression.



60 écrivains ont écrit dans ce recueil de textes sur cet événement…



Autour du livre :



Comme d’autres français, j’ai été sous le choc d’apprendre l’assassinat des dessinateurs : Cabu, Charb, Wolinski, Tignous, Honoré, de la psychanalyste Elsa Cayat, du correcteur Mustapha Ourrad, de l’économiste Bernard Maris, du journaliste Michel Renaud, de l’agent d’entretien Frédéric Boisseau, de l’agent de sécurité Franck Brinsolaro, du policier Ahmed Merabet, de la policière Clarissa Jean-Philippe, des clients de l’Hyper Casher.



Je ne lisais par Charlie Hebdo, ne connaissant pas trop ce titre de presse.



J’ai souhaité marcher le 11 janvier avec tant de français car je voulais moi aussi partager ma stupeur de cette violence et montrer mon attachement à la liberté d’expression.



Charlie Hebdo était un journal avec beaucoup d’humour, d’impertinence envers tous mais rien ne justifie la mort d’hommes.



De beaux textes de Jacques Attali, Gwenaëlle Aubry, Beaumarchais, Voltaire… à lire.



Voici le texte que j’ai publié sur mon blog le 7 janvier au soir.



Je compte lire « La BD est Charlie » recueil de dessins hommage aux victimes des violences de janvier et bien sûr le traité sur la tolérance de Voltaire.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Les textes que l'on peut lire possèdent la force des écrits produits sur le coup de l'émotion… et leur faiblesse. Ils se ressemblent beaucoup. Nombre de textes qui ont des faux airs d'articles se terminent ou commencent par «Je suis Charlie». Bien sûr, l'exercice était difficile pour ceux qui ont accepté de jouer le jeu (d'ailleurs, certains y expriment leurs doutes tels que Frédéric Beigbeder et Maxime Chattam). L'ensemble donne un goût d'inachevé.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J'ai particulièrement apprécié les textes de Philippe Claudel et de Frédérique Deghelt.

D'Olivier Guez "Les dictateurs et les dogmatiques n'ont jamais toléré

le sourire du sceptique et la dérision du farceur".

Me reste à découvrir la suite.

A lire absolument.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

S’il y a beaucoup de réflexion, beaucoup de « je », tous les écrivains ne sont pas sur la même longueur d’ondes mais, au fond, tous détiennent une part de vérité. Cependant, on pourra toujours reprocher à certains de donner des leçons ou de tomber dans le monde des Bisounours. La liberté d’expression, c’est justement ça : des propos différents avec lesquels nous ne sommes pas toujours d’accord. Je ne porterais pas un regard critique sur ma lecture puisque j’estime ne pas avoir à le faire.



Ne vous attendez pas à lire uniquement des textes qui font pleurer. Non, ce recueil est varié, plein d’humour, de poésie ou de tristesse. Le lecteur passera d’une émotion à l’autre sans aucun souci.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Un parfum d'herbe coupée

Après la mort de son grand-père, Kolia adresse un message à Anna, son arrière petite fille hypothétique.

Il veut lui expliquer qui il est et l’enfant qu’il a été à six ans, à dix ans, à seize ans.



Je pense que ce roman peut toucher n’importe quel adulte de plus de trente ans.





Je me suis beaucoup reconnue dans pas mal de situations et j’ai souvent été émue, touchée ou amusée. Parce que ces souvenirs touchent à ma propre jeunesse sans doute.





Malheureusement, si les idées sont très bonnes, je n’ai pas du tout apprécié le style.

On retrouve de très longues phrases et Nicolas Delesalle use et abuse des accumulations de mots posés les uns à côté des autres au point de complètement me perdre dans les idées qu’il veut faire passer.



C’est dommage parce que j’étais vraiment prête à aimer ce livre, plein de nostalgie et de tendresse.

Mais malgré toute ma volonté, j’ai beaucoup trop été à la limite de l’abandonner à plusieurs reprises pour recommander cet ouvrage.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Un parfum d'herbe coupée

C’est le livre des souvenirs. L'auteur, Nicolas Delesalle, évoque les souvenirs de son enfance et de son adolescence, dans un livre qu'il écrit pour laisser une trace à son arrière petite fille qui n'existe pas encore. Il fait revivre les personnes, les paysages, les livres, les objets, son chien Raspoutine, qui ont compté pour lui : Des petits riens, des moments, de poésie, d'émotion, de rires que l'on n'oublie pas mais qui nous font grandir. Il se souvient des livres qui l'ont marqué comme siddharta de Hermann Hess, des enseignants qui l'ont guidé, des conseils de ses professeurs, en particulier ceux de M. Gayret, professeur de Français,  « Prenez des notes ; si vous lisez sans prendre de notes, vous ne lisez pas ».

Alors, en découvrant ce roman, le lecteur, à son tour, se remémore son propre passé, ses instants d'enfance, ses premières fois.

Nicolas Delesalle porte aussi un regard juste et sensible sur les années 1980. Un premier roman plein de vie et de légèreté mêlant humour et nostalgie.
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Un parfum d'herbe coupée

Très joli roman que ce premier roman, une vraie belle surprise, un vrai coup de cœur.

Avec une très belle plume, une langue très imagée, l’auteur égrène ses souvenirs d’enfance et d’adolescence, au rythme de chapitres plus ou moins longs, c’est selon ! Chaque chapitre évoque une tranche de vie, un souvenir, et c’est un régal de lecture. Les pages qu’il consacre aux profs qu’il a eus (et ceux qu’il n’a pas eus) sont délicieuses et parleront j’en suis sûre à beaucoup d’entre nous, ces profs, et certains plus que d’autres, qui nous donnent beaucoup (pour lui, notamment le goût de la lecture), qui fabriquent un adolescent et parfois façonnent un homme. Il nous raconte l’école comme un spectacle qu’on lui a donné à voir, c’est d’une justesse incroyable, d’une grande finesse mais aussi d’une grande pudeur, et plein d’humour.

Il y a tant de choses, tant de détails, très personnels et très intimes dans ce livre qu’il est difficile de le résumer, mais on ne peut que le recommander vivement, chaudement, car c’est un livre qui nous parle, malgré son côté très personnel, presque journal intime. C’est un livre qui fait du bien, même s’il peut rendre très nostalgique, attention aux cœurs fragiles, certaines pages m’ont presque fait venir les larmes aux yeux. Il y a aussi beaucoup de tendresse et de douceur dans les mots de Nicolas Delesalle et dans cette évocation du temps qui passe. ‘Tout passe, tout casse, tout lasse »

Le chapitre « L’herbe coupée » où deux espaces temps s’entremêlent (un souvenir d’enfance qui lui revient lors d’un trajet dans un taxi à Budapest) avec pour trait d’union une chanson des Bee Gees est sans doute le chapitre qui m’a le plus émue. Même si beaucoup d’autres m’ont touchée. Sa façon de raconter son enfance, sa famille, sa relation avec ses sœurs, son père, sa mère, toutes ses premières fois, ses premiers émois, bref tout ce qui a fait l’homme qu’il est devenu, et surtout le père qu’il est devenu, est très touchante. Ce livre est empreint d’un sentiment universel, la nostalgie. Et c’est un livre qui rend très nostalgique.

Ce livre m’a rappelé un livre lu il y a déjà longtemps, « La première gorgée de bière », de Philippe DELERM.

Merci encore à Babelio, Pierre Krause pour cette découverte et au label Préludes, très prometteur.

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Un parfum d'herbe coupée

« Un parfum d'herbe coupée » est un cycle de vie-le dernier événement venant rejoindre le premier-, c'est un collier invisible liant les souvenirs d'un seul personnage, Kolia, qui au moment du déclin de la mémoire de son Grand-Père, réagit, s'interroge sur ce qu'il aurait envie de transmettre, lui, d'important avant l'inéluctable.Nous sommes dans la transmission.

Un parfum d'herbe coupée peut être évocateur d'un bel après-midi de détente dans la conscience collective, nous partageons là une même « madeleine » qui nous fait respirer et souffler du bonheur, fugace, mais bon. Une effluve qui nous ramène à notre mémoire personnelle aussi. Cette odeur d'herbe coupée va avoir différentes présentations pour Kolia, de l'enfance à sa maturité de père de famille, elle sera le carré d'herbe du musée pour son premier job de gardien où il sera l'autorité, les dreadlock et l'ordre, elle a été sa première bouffée de tabac aussi à un autre moment.

Avec infiniment de poésie, nous entrons dans des références qui parleront à ceux et celles qui les ont connu, mais pas que, ce sont les instantanés d'un album photo qui ont jalonné l'itinéraire d'un jeune boutonneux qui ne savait pas encore embrasser, qui voulait devenir astronaute, qui avait un père né en Amérique du Sud et une mère d'origine russe, qui avait un chien du nom de Raspoutine. L'auteur joue sur une mise en abîme pour son personnage, imprégnée d'une certaine authenticité des sentiments, pour parler de tout,comme ce personnage l'a vécu, ressenti avec la parole d'un vrai-faux mâle qui en conscience, avec un humour impertinent et l'insolence de l'adulescent Kolia. Nicolas Delesalle nous fait voyager dans une vie qui en a connu plusieurs à tous les âges. Comme nous, finalement.

Cette nécéssité de la transmission est déclenchée par le personnage qui regrette de na pas avoir pu dire au revoir à son Grand-Père par deux fois, parti par la mémoire et par la mort naturelle tout court.

Tout ce qui fait le sel, la curiosité, l'amertume et la beauté de la vie sont abordés, les rêves, les projets, la puberté, la sexualité, les copains, les filles, la famille, l'amour, les premiers boulots, les rencontres adultes qui marquent, la paternité. Kolia continuent de se questionner, se remettre en question tout en profitant, tout en grandissant, tout en mûrissant, il profite de l'odeur de l'herbe coupée qui le ramène au plaisir. Les grands ados pourraient aussi apprécier ce roman qui les ramèneront à l'enfance et ils se retrouveront dans leur adolescence, les garçons en particulier, on se surprend souvent à pouffer de rire parce que cela nous parle ou c'est délicieusement irrévérencieux.

Un bon moment de lecture !



« Babelio et Préludes s’associent pour le lancement du label et vous offrent : - 30 exemplaires en avant-première d’Un parfum d’herbe coupée de Nicolas Delesalle. - Une rencontre exceptionnelle avec l’auteur le mardi 3 février, en soirée, à Paris  



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Un parfum d'herbe coupée

Une jolie plume. Mélancolique et ironique. Cependant, j'ai trouvé ces anecdotes sans trop d'intérêt et je me suis passablement ennuyée. Ce sont des parcelles de vie anodines et sans lien chronologique les unes par rapport aux autres. J'ai vite perdu l'envie de lire la suite passé 100 pages. Dommage!
Lien : http://wp.me/p5dQA9-KU
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Un parfum d'herbe coupée

Un parfum d'herbe coupée, un livre parfait pour les vacances de Pâques ensoleillées ! Nicolas Delesalle m'a offert ici de jolis moments de lecture, à déguster sur un banc au soleil au milieu des jeux des enfants de mon quartier.

Kolia, va plonger dans ses souvenirs suite à une discussion avec son grand-père qui lui laissera comme dernière phrase "tout passe, tout casse, tout lasse". Il va dérouler le fil fragile de ses souvenirs de l'enfance à l'âge adulte en passant par toutes sortes de rencontres, de découvertes, d'étapes. Des tas de première fois qui m'ont plongé moi aussi dans les miennes. Lorsqu'il raconte sa première communion, sa découverte de la lecture avec Boris Vian et "L'automne à Pékin"...J'ai vu défiler ses souvenirs autant que les miens. Ma découverte de la littérature par L'écume des jours, mes profs de collège et lycée, mon père prof qui sortait des conseils de classe lorsqu'on parlait de moi, mes premières années de fac, la coloc...

Tous ses souvenirs défilent comme autant de petites perles, ordinaires et particulières à la fois, toutes aussi jolies les unes que les autres.



Nicolas Delesalle nous livre avec douceur les souvenirs de son personnage, des petits moments de vie, similaires aux nôtres qui nous construisent petit à petit. C'est une lecture pleine de saveurs !
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Un parfum d'herbe coupée

L'écriture des souvenirs de Nicolas Delesalle adressés à Anna, son arrière-petite-fille imaginaire, a commencé par des messages sur twitter. Des textes rédigés sur une dizaine d'années qu'il complète sur la proposition d'un éditeur qui veut en faire un livre.



Obsédé par ce qui reste et ce qui disparaît, passionné par l'instant T, celui où l'on change, ce grand reporter à Télérama mélange dans ces histoires courtes des éléments autobiographiques et fictionnels. Utilisant plusieurs niveaux de langage, il passe du rire aux larmes, nous amuse, nous émeut et finalement nous parle de nous-mêmes. Car sans volonté de faire passer un message, cette histoire intime a un forme d'universalité.



La sincérité, la fraîcheur mais aussi la profondeur émanant de ces moments racontés par un auteur éminemment sympathique, les rendent utiles parce que vraiment humains.

Merci à Babelio et aux Editions Préludes pour cette belle expérience.
Lien : http://livreapreslivre.blogs..
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Un parfum d'herbe coupée

Lorsque j'ai ouvert ce livre je me suis dit que je n'arriverai pas au bout. Tout me laissait croire que ce livre ne m'intéresserait pas d'abord ces tranches de vie même pas ordonnées puis cette écriture très "moderne".

"Tout passe,tout casse, tout lasse" voici les derniers mots que Kolia entendra de son grand père. La suite c'est sa vie ou plutôt des tranches de sa vie dans lesquelles on peu s'identifier.

Ce livre a fait ressortir beaucoup de souvenirs du fond de ma mémoire des bons des moins bons, j'ai rit, j'ai pleuré. Merci Nicolas delesalle pour toutes ce retour en arrière qui me rappelle d'où je viens et qui je suis....
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