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Citations de Nuala O`Faolain (220)


Peut-être les lieux sont-ils pour moi ce que les livres ont été pour ma mère ? Ils sont tous pleins de promesses. Ils soulagent un peu du regret de toutes les vies que je n'ai pas eues. (p 274)
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Et si je ne sais pas ce qui fait ma solitude, ce n'est en tout cas pas le manque de compagnie. J'ai dans ma tête la "compagnie des amis" de Yeats. J'ai des compagnons imaginaires aussi réels que les caissières de chez Dunnes Store, ou le voisin qui sort devant sa porte pour fumer une cigarette. "Rat de bibliothèque", c'est ainsi qu'on m'appelait à l'école. C'est vrai. J'ai creusé mon chemin à travers mes lectures, et personne ne pourra jamais me les enlever. (p 268)
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L'époque et la culture dans lesquelles j'ai grandi m'ont promis que quelque part dans la création il y aurait une autre personne - mon autre moitié - qui marcherait vers moi. Cette personne me découvrirait. Mais une femme qui a dépassé l'âge où elle peut être considérée comme une partenaire sexuelle est à peine visible. Elle devient une silhouette. Personne ne la regarde de près.( p 261-262)
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Ma dépression était informe. J'avais l'impression de ne pas être dans la vie, mais de seulement la regarder. Je rentrais chez moi après une absence. Je poussais la porte contre une pile de courrier inutile, et la maison était plus que vide. L'air y était irrespirable. J'ouvrais la fenêtre et des feuilles mortes et brunies tombaient en cascade de mon géranium odorant. Je n'aimais pas penser au passé, et je n'avais aucun enthousiasme pour l'avenir. (p 177)
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Tout ce que je sais, c'est que quand j'ai quitté Oxford pour rentrer à Dublin, j'ai regardé l'avenir en me tournant vers le passé. J'étais toujours à moitié jeune fille. J'avais le cœur à moitié brisé. L'endroit que je quittais avait contenu, du début à la fin, des émotions si fortes, si stupides fussent-elles, qu'encore maintenant il m'est difficile de croire qu'elles ne continuent pas de vivre quelque part, ailleurs que dans ma mémoire. Ce matin mouillé de 1997, alors que je me dépêchais de rentrer à l'hôtel sous la pluie, j'ai regardé les trottoirs et je les ai interrogés, plaisantant à moitié. "Vous êtes faits de beaux et grands blocs de granit", leur disais-je. "Est-ce que vous êtes les mêmes trottoirs que ceux sur lesquels j'ai marché alors ? Si oui, pourquoi ne pleurez-vous pas ?" (p 143)
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C'est cela, être soûl - se réveiller avec l'évidence d'humiliations solitaires à répétition qui vous éloignent de plus en plus de tout ce qui n'est pas boire. (p 114)
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J'aime la lecture en tant que telle. J'aime suivre une ligne - pas seulement l'histoire, mais aussi le rythme, le ton, la sensation de ce qui s'est accumulé avant et de ce qui commence à se dessiner à l'horizon -, parcourir d'un pied sûr la corde raide tendue par l'intention de l'auteur. (p 41)
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Je n'avais jamais traversé l'Irlande d'ouest en est – comme si je me dirigeais, en compagnie des fantômes de mes ancêtres, vers les ports de la côte est. Les gens qui devaient quitter cet endroit pour émigrer – ils n'ont jamais dû en retrouver de semblable. Une côte montagneuse, face à l'ouest, au pied de laquelle l'océan venait se reposer, et le chant harmonieux des rouges-gorges, des grives et des merles. L'herbe n'était sans doute nulle part d'un vert aussi éclatant qu'ici. Je songeai que c'était peut-être la raison pour laquelle les Irlandais qui allaient en Amérique restaient dans les villes. Ce n'était pas seulement parce que la terre les avait trahis et avait pourri leur nourriture avant qu'ils puissent la récolter. C'était aussi parce qu'ils ne cherchaient pas un nouveau lieu d'attache. (p. 278)
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J'ai pensé à mes amis et à ce que j'éprouve pour eux. J'ai envie de les soutenir. Pour rien au monde je ne voudrais leur faire de mal. S'il y a quelque chose en eux qui me semble pouvoir être amélioré, je le leur suggère avec délicatesse et affection - du moins je l'espère. Mais globalement, je les aime comme ils sont et s'ils veulent rester tels, cela me convient.
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La vérité est que ma vie a toujours été un mélange - j’ai coulé profond,mais je me suis accrochée ; je me perds,mais je finis par retrouver mon chemin.Je comprends manifestement ce qui se passe,même si je crois que non.
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Que demander de plus?
Oh,semblait s'écrier tout mon être,plein de choses! On peut demander bien plus ! D'être bon.D'être grand.D'être désiré. Que le vide que l'on sent en soi soit comblé. Que sa mère revienne,que son père revienne,que sa tante revienne.Qu'il y ait quelqu'un pour vous aimer,vous aider et vous accompagner dans la dernière partie du voyage.
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Elle avait été très seule au cours des dernières années. Le brouhaha et la frénésie de sa vie s'étaient arrêtés, abruptement, quand elle avait plongé dans le silence d'une cellule. En prison, en France, non seulement elle n'était pas une légende mais elle était à peine un être humain. Elle était la détenue numéro tant. Elle avait sans doute dû se raccrocher à chaque souvenir de ce qu'elle était avant, rassembler ses forces contre son environnement déshumanisant.
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En ces temps qui ont précédé la Première Guerre mondiale, alors que les bureaucraties nationales et internationales n’avaient pas encore perfectionnées leurs systèmes, les gens pouvaient prendre le nom qu’il leur plaisait.
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Les gens mènent des vies intéressantes qu’ils lisent des livres ou non, et ils n’ont pas besoin d’entendre parler de moralité pour être moraux.
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La joie de vivre, écrit May, et l’amour romantique, chevaleresque, m’ont fait entrer dans le crime.
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Elle n’avait pas besoin de savoir pourquoi elle partait. Sa fuite même était sa conscience.
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Ce fut encore mille fois mieux que je ne l'aurais cru. Il ne me quitta pas des yeux pendant que nous fîmes l'amour, comme si nous ne devions pas perdre une seconde de ce bonheur. Je débordai de douceur, cette douceur qui jaillissait du puits où il plongeait son désir, là où nos corps s'unissaient. Je n'aurais même pas imaginé que mon corps recelait un tel réservoir. [...] Tout mon être était dirigé vers Hugo. Nous fermâmes les yeux, à la fin, quand chacun de nous se tourna vers soi-même. Mon être était emporté dans un torrent de sensations qui m'emmenait de plus en plus vite vers une étendue d'eau lisse comme de la soie. Je fus retenue au bord pendant un instant puis je débordai et glissai et disparus dans le bouillonnement d'une cascade. J'explosais, intégralement, en mille gouttelettes cristallines qui furent pulvérisées à leur tour, encore et encore.
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Aimez vos vrais amis. Prenez soin d'eux comme vous aimeriez qu'ils prennent soin de vous même si votre amitié n'est pas la relation facile et plaisante que vous pourriez paresseusement souhaiter. Cultivez vos amitiés, même lorsqu'elles semblent avoir disparu, tel un musicien qui improvise jusqu'au retour du chanteur....Si vous répondez généreusement aux exigences de l'amitié, votre coeur battra avec toujours plus de vigueur
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Quand j'ai obtenu ma bourse j'ai perdu l'argent - j'ai réellement perdu les billets. C'était exactement le genre de catastrophe auquel j'étais habituée.
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J'ai participé durant un week-end à un atelier de travail sur soi (...) Un des exercices consistait à dresser une liste des dix évènements les plus importants de notre vie (...) Le numéro un était : "Je suis née", on pouvait mettre ce qu'on voulait après ça. Sans même y réfléchir, ma main a écrit en numéro deux : "J'ai appris à lire".
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