Cette pièce de théâtre est la plus célèbre qu'Oscar Wilde ait écrite, et c'est aussi l'une de ses deux oeuvres les plus célèbres. Quand on pense qu'Oscar Wilde a été condamné aux travaux forcés trois mois après la première de la pièce, et que sans le vouloir, il y a "prophétisé" sa fin tragique à Paris !
On y trouve un bon nombre de ses citations les plus célèbres, ainsi que son célèbre "esprit".
Prise au premier degré, on pourrait dire que c'est une pièce dans la même veine que " Les Précieuses ridicules" de Molière, dans le sans où Oscar Wilde fait ici une critique sévère de la société victorienne de la fin du 19ème siècle. A plusieurs reprises il dénonce le caractère extrêmement superficiel de ces gens de la "bonne" société et le fait que ces derniers se prennent très au sérieux - ils en deviennent alors ridicule. Le titre en anglais joue sur cette sonorité (entre "Ernest", le prénom et "earnest" qu'on peut traduire par "sérieux") car TOUT dans cette pièce n'est qu'une vaste farce ! Des codes de conduites aux "amis imaginaires" des protagonistes masculins.
Wilde en profite au passage pour se moquer des discours romantiques et des femmes- entre autre.
Alors oui, on se moque beaucoup dans cette pièce, et cela fait bien sourire, mais dans le deuxième acte, l'auteur en fait un peu trop pour se moquer des femmes. D'accord, les jeunes filles rêvent de romance et les inventent allant parfois jusqu'à prétendre qu'elles sont réelles, mais ça devient vite lassant. Si sur scène, l'énergie de bons acteurs fait passer ces scènes comme une lettre à la poste, avec la simple lecture du texte, c'est une autre affaire… Quant au dénouement qui tombe un peu trop bien… Là aussi, je trouve qu'elle passe bien mieux avec le jeu de bons acteurs ou comédiens.
Mais soyons sérieux : le théâtre est fait pour être vu et non pour être lu !
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Dorian gray, jeune adolescent à la beauté fascinante, subit l’influence de Lord Henry, cynique, misogyne, et de Basil, peintre, qui fait de lui un portrait dans lequel il met toute sa passion pour le jeune-homme.
Mais ce portrait va déterminer la vie de Dorian
Dans un style classique, précis, ciselé, imagé, poétique, Oscar Wilde nous entraîne dans des discussions philosophiques par la bouche d’aristocrates oisifs.
Un éloge de l’esthétisme et de la jeunesse.
Une analyse sans pitié de la société anglaise de la fin du XIXème siècle.
Un roman qui nous transporte, une ambiance qui nous habite et dans laquelle on baigne encore une fois le livre refermé.
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Wilde est doué, selon moi.
Il y a deux contes.
Le premier, "L'anniversaire de l'infante" me fait penser au célèbre tableau de Velasquez ( ma couv est différente de celle présentée ), ainsi qu'à "Alice au pays des Merveilles", et à Quasimodo !
On saupoudre d'un grain de politique, la guerre Espagne-Angleterre pour la possession du nouveau monde ;
d'un peu d'humour ;
et d'un caprice d'infante pour un nain qui tombe amoureux.
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J'ai été plus sensible au deuxième conte, " L'enfant de l'étoile".
Les contes avec des étoiles sont magiques pour moi !
Il y a donc "Le petit Prince", tombé d'une étoile, mais celui-ci n'a pas du tout le caractère de celui de Saint-Exupéry, et son visage change comme dans "Le portrait de Dorian Gray", et là, c'est au fur et à mesure des modifications de son insensibilité et de son mépris des gens.
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Je n'ai pas lu la biographie d'Oscar Wilde, mais il a sûrement été marqué par les enfants cruels. Et là, je pense à "Sa Majesté des Mouches", ou au toujours d'actualité harcèlement scolaire.
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1 ) L'infante sur la couverture de mon livre ressemble à Marguerite-Thérèse de "Las meninas" de Velasquez ; elle est fascinante, surtout ses cheveux, à l'époque ! Avaient-ils des fers à lisser , à brushing ? D'ailleurs, bien qu'il situe l'action un demi-siècle avant ce tableau de 1656, l'auteur a dû s'en inspirer, car il a également placé un nain dans son conte.
2 ) Et Wilde is Wild !
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Pour ces deux raisons, j'ai saisi ce conte pour enfants dans une boite à livres où j'ai abandonné quelques ouvrages.
Je lirai ce livre à notre petit-fils Jules, mais là, il n'a que quelques mois !
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Difficile pour l'inconditionnelle d'Oscar Wilde, que je suis; d'émettre une critique sans me vautrer dans la prosternation. Mais bon...
L'aristocratie anglaise, frileuse et passéiste, de cette fin de 19ème siècle n'a pas pardonné au magnifique dandy Irlandais de l'avoir snobée, percée à jour, moquée, agacée. Pensant redorer son blason et récupérer de sa superbe, elle s'est réjouie de son emprisonnement en 1897. Peine perdue car un siècle plus tard, c'est bel et bien l'esprit d'Oscar Wilde qui demeure et l'emporte sur leur inconsistance.
Au sujet de cette pièce, dont la première a eu lieu le 3 Janvier 1895, A.B. Walkley dans le Speaker, écrivait en conclusion de sa critique : "Il n'en reste pas moins vrai que cette pièce de M. Wilde est non seulement indigeste, indigente et stérile mais encore fondamentalement vulgaire."
Mais, fi de ce cul-serré de Walkley ! Retenez plutôt ceci :
"La critique de George Bernard Shaw, publiée dans la Saturday Review du 12 Janvier, présente l'intérêt de fournir le point de vue d'un Irlandais sur la pièce. Shaw commence par dire que la pièce de Wilde est "un sujet dangereux à traiter, parce qu'elle a la propriété de rendre sots ses critiques.
.......En un sens, M. Wilde est selon moi le seul véritable dramaturge. Il joue avec tout : avec l'esprit, la philosophie, le genre dramatique, les acteurs et le public, avec le théâtre tout entier."
Il ajoute que les Anglais redoutent que ne soient menacés "les fondements de la société quand l'esprit de sérieux est publiquement ridiculisé. Et pour rendre la situation encore plus étrange, M. Wilde est le dramaturge le plus sentimental de notre époque".
Shaw voit également de la modernité dans l'affirmation par Sir Robert de son individualité propre, dans le désir courageux d'assumer la responsabilité de ses méfaits, "face à l'idéalisme mécanique de son épouse si sottement vertueuse", et dans sa critique virulente d'un amour qui n'est que la récompense du mérite.
Enfin, Shaw insiste sur les origines irlandaises de Wilde et observe que "la valeur littéraire de la pièce, le bon sens imperturbable et le savoir-vivre avec lesquels M. Wilde fait de l'esprit pour séduire un public relativement stupide (les Anglais), ne peuvent pas tout à fait dissimuler le fait que, de tous les pays, l'Irlande est celui qui est le plus étranger à l'Angleterre, et que, pour un Irlandais, il n'y a rien au monde de plus délicieusement comique que le sérieux des Anglais"
Pour ma part, j'ajouterai que ce qui est extraordinaire et, bien que ce ne soit pas nécessaire, confirme son immense talent, est que le génie, les mots, le sel, de cet auteur, résolument libre et intemporel, demeurent accessibles à toutes et tous.
Nul besoin d'avoir traîné sur les bancs d'une Fac Littéraire pour le lire, le comprendre et l'aimer.
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En Novembre 1962, dans son émission "Le Théâtre de la Jeunesse", Claude Santelli avait diffusé "Le Fantôme de Canterville", réalisé par Marcel Cravenne et interprété, entre autres, par Jacques Fabri, Maria Pacôme et, dans le rôle titre, l'excellent Claude Rich.
N'étant, à l'époque, qu'une enfant, autant vous dire que je me fichais totalement de savoir qui en était l'auteur et, quand bien même l'eus-je su, cet Oscar Wilde n'aurait évoqué pour moi rien de plus qu'un prénom amusant.
Je me souviens, cependant, avoir été fascinée par ce téléfilm et être "tombée amoureuse" de ce fantôme. Enfin, comme on peut l'être à 9 ans.
Beaucoup plus tard, j'ai eu la révélation Oscar Wilde et n'en suis toujours pas revenue. Son style, sa verve, son humour, son cynisme, sa classe... une jubilation permanente que ce génial dandy !
C'est donc dans cet état d'esprit que j'ai ouvert ce livre. Quel ne fût pas mon étonnement ! Décidément, cet auteur nous emmène toujours là où on ne l'attend pas.
J'y ai découvert une autre facette de sa personnalité. Celle d'un conteur plein de charme, de tendresse et de poésie.
Qui aurait pensé lire du Oscar Wilde à un enfant ? Pas moi, en tous cas.
Hé bien, j'aurai fichtrement eu tort !
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Que diable, le domaine de Cansterville Chase , a été acheté.Tout le monde sait pourtant qu'il est hanté depuis fort longtemps.Il faut être inconscient pour réaliser une telle acquisition ou américain.C'est ainsi que Mr Otis,ministre américain,Mrs Otis et leurs. 4 enfants Washington Virginia et les jumeaux ,débarquent un beau jour et emménagent dans cette superbe demeure .Alors là commence un chassé croisé entre le fantôme Sir Simon et les membres de cette famille , Wilde s'en donne à cœur joie; l'humour est présent à chaque instant ,il n'oublie pas d'égratigner au passage la société dans laquelle il vit ,un régal de lecture .
Merci au club de lecture de Babélio sans lequel je n'aurais jamais ré-ouvert un livre de Wilde n'ayant jamais réussi à lire Le Portrait de Dorian Gray.
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Relire une œuvre qui avait été une révélation une vingtaine d'années plus tôt n'est jamais chose aisée : il reste toujours, l'expérience et l'âge avançant, la crainte d'être finalement déçue. Et c'est ce qui m'est en partie arrivé avec Le portrait de Dorian Gray.
Je ne dénie toujours pas les qualités stylistiques, narratives, de ce roman qui joue avec le fantastique comme il joue avec la satire de la bonne société anglaise d'un XIXème vieillissant, dans l’hypocrisie et le stupre le plus constant, et dont Dorian Gray, jeune homme bien naïf de prime abord, fera tragiquement les frais le jour où il va en rencontrer l'un de ses principaux représentants, Lord Henry, suite à une séance de portrait chez l'un de leurs amis communs, Basil Hallward, peintre qui sera, lui aussi, mais bien malgré lui cette fois, à l'origine de la tragique destinée du jeune homme.
Mais je l'ai trouvé quelque peu désuet, par sa multiplication de proverbes, d'expressions cinglantes, qui, bien que pertinentes, artificialise un peu trop le propos, et le style, ce que pourtant j'avais le plus apprécié à ma première lecture. Écriture fin de siècle expliquant ceci, bien évidemment, mais écriture fin de siècle qui, je m'en rends compte désormais, correspond moins à ce que j'ai envie de lire : c'est beau, mais cela manque un peu trop de tripes, de cœur, de corps, pour que je puisse être pleinement reconquise.
C'est, finalement, un exercice de style qui, comme Dorian Gray lui-même, reste à distance, ce qui est assez propre aussi, finalement, à Oscar Wilde lui-même, en parfait représentant de son propre personnage.
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Parce qu’un chiromancien lui prédit qu’il commettra un meurtre, Lord Savile se met en tête de le commettre immédiatement. Il en sera ainsi débarrassé et pourra se marier, vivre normalement. Mais ne s’improvise pas assassin qui veut.
J’avais acheté ce livre parce que j’aime beaucoup Le fantôme de Canterville et le portrait de Dorian Gray, mais j’avoue avoir été déçue par cette œuvre qui m’a paru bien plate.
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Deux nouvelles et deux historiettes sont reprises dans ce livre, suivies de commentaires et d'une courte biographie.
Le Fantôme de Canterville est amusante dans le sens ou un pauvre fantôme ne parvient pas à effrayer les nouveaux occupants du manoir. La famille Otis venue des Amériques, se joue de lui à grands renforts de produits commercialisés dans leur pays.
Le crime de Lord Arthur Savile se moque également des influences paranormales, ici la chiromancie, très en vogue dans l'époque victorienne.
Lecture agréable mais qui m'a laissée un peu sur ma faim. Sûrement le fait d'avoir lu précédemment Le Portrait de Dorian Gray, roman abouti et fort apprécié.
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Il est toujours très compliqué d'émettre une critique sur un livre culte déjà maintes fois épluché avec des centaines voir des milliers d'avis. On se demande à quoi bon, à quoi pourrait servir ma critique puisque tout a déjà été dit sans aucun doute.
Le nombre d'étoile que je lui donne parle de lui même.
Alors j'irai, mais comme la plupart du temps direz-vous, de mon propre ressenti en tant que lecteur récent de classique de la littérature.
Ce livre renferme un mine de réflexions sur la vie en général, le narcissisme et insiste sur la différence entre la recherche du plaisir et le bonheur.
La dimension fantastique pour exprimer ces notions sublime cette œuvre.
Néanmoins, le caractère ampoulé de certains passages, mais qui est très classique des œuvres de cette époque, m'empêche de lui accorder la 5ème étoile...ceci est effectivement très personnel je le conçois.
Toutefois je reconnais là un chef d'œuvre qui mérite amplement tout le bien qu'on pense de lui depuis des décennies.
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Quel plaisir de se replongé dans ses histoires que j'ai lu enfant. J'avais adoré l'histoire de ce fantôme, qui n'arrive pas à effrayer la famille qui s'installe dans le château qu'il hante. Je me souvenais moins des 2 suivantes.
Pourtant, le Crime de Lord Arthur Saville dépeint la détresse d'un jeune homme bien sous tout rapport qui tombe dans l'obsession d'accomplir son destin avant son mariage, quand on lui prédit un avenir d'assassin.
Quand au milliardaire modèle, cette courte histoire peut se prendre au premier degré avec la jolie histoire d'une bonne action récompensé, où y voir la décadence d'une certaine noblesse.
Pleines d'ironie avec une touche de cynisme, les nouvelles qui forment ce recueil dépeignent en toile de fond une critique de la société de l'époque victorienne et du bien pensant de l'époque, mais peuvent se lire aussi au premier degré comme de jolis contes à raconter aux enfants.
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Cette oeuvre est un bijou, malgré tous les aphorismes qu'elle détient entres ses pages, elle restera mon premier roman fantastique lu (une première fois lorsque j'avais 14 ans), le style est superbe, l'histoire parfaitement narrée, c'est Oscar Wilde, ne l'oublions pas.
On y suit un esprit brillant et cultivé, un Narcisse dont la déchéance et les instincts les plus vils ne se lisent que sur un portrait peint, reflet de son âme,et de son âge car Dorian ne prend pas une seule ride... J'ai trouvé quelque chose de Faust dans ce roman, entre Lord Henry et Dorian Gray. Lord Henry, l'incitateur, et Dorian la "victime consentante".
La plume De Wilde est ciselée, élégante, parfois un peu trop descriptive, mais tellement captivante !
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Ce classique de la littérature demeurait sur ma pile en position basse. Maintes fois, d'autres livres moins réputés, d'auteurs n'ayant pas encore marqué leur époque le cantonnèrent à sa place. Il a fini par atterrir sur ma table de chevet et s'est laissé feuilleté sans regimber. Une amie critique d'un quotidien régional m'en avait dit tellement de bien, que longtemps au cours de la lecture, ses mots résonnèrent et orientèrent favorablement mon opinion. Puis, arrivèrent des passages ennuyeux étirés en longueur sans raison évidente, si bien que le goût du Portrait de Dorian Gray s'affadit de concert. Le ressenti dominant qui subsiste tient à L Histoire et à l'accueil que reçut Oscar Wilde à la publication. J'ai cherché longtemps matière à scandale, certes avec une curiosité toute contemporaine, mais n'ai trouvé que de la suggestion et de l'évocation subreptice. Et dire qu'en son temps, il lui valut l'opprobre ! Finalement, aujourd'hui n'est peut-être pas si mal...
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Curieusement il aura fallu attendre qu'Amélie Nothomb publie un roman inspiré d'Oscar Wilde pour que je déterre cette nouvelle toute poussiéreuse du fin fond de ma PAL. Pour ne rien cacher, j'ai prévu de lire prochainement le crime du comte Neville dont on nous rebat tant les oreilles depuis deux mois, mais ce n'était pas envisageable sans connaître l'original de Wilde qui a inspiré l'auteure.
Le problème c'est que j'ai trouvé cette courte nouvelle en tout point excellemment écrite et qu'il va donc être difficile de passer à Nothomb après Wilde... Bref, on verra ça en temps et en heure.
Là c'est du Wilde, et c'est du lourd. Avec son humour pince sans rire, il dresse un portrait aussi sarcastique que boulevardier de l'aristocratie victorienne et ses mondanités. Et on se régale!
Du salon fermé de Lady Windermere qui reçoit le tout-Londres bienséant aux bas-fonds des quartiers malfamés, en seulement quelques pages, Wilde n'épargne rien ni personne. Et c'est ce pauvre Lord Arthur Savile, jeune homme au demeurant touchant par son innocence et sa naïveté, dont le projet de mariage est lourdement remis en question suite aux prédictions funestes d'un chiromancien croisé entre deux curly dans la soirée chic de madame la duchesse, qui va faire les frais de cette plume corrosive cachée derrière le masque de la cocasserie.
Pour notre plus grand bonheur bien évidemment.
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Ces aphorismes ont été publiés en 1904, soit quatre ans après la mort de leur auteur. Ils témoignent de l'esprit aiguisé d'Oscar Wilde, et reflètent sa personnalité non conformiste et ses talents d'observation.
Mots d'esprit, ironie, tout est là pour fustiger une société conservatrice qui se plaît dans l'hypocrisie.
On les lit et on les relit avec le plus grand des plaisirs.. et cela permet de briller en société!!
Des citations classiques qui peuvent bien être utiles dans la vie courante.
Ainsi si l'on vous pose une question gênante, vous pourrez toujours répliquer:
"Les questions ne sont jamais indiscrètes; les réponses le sont parfois..."
Si vous fêtez vos vingt ans de mariage, vous pourrez toujours glisser en guise de toast:
"Une femme qui a aimé pendant vingt ans ressemble à une ruine, mais vingt ans de mariage font d'elle une sorte de bâtiment public..."
ET si vous avez un coup dur, vous pourrez toujours penser:
"On peut supporter l'adversité, elle vient de l'extérieur et n'est qu'accidentelle. Tandis que souffrir pour les fautes qu'on a commises - ah c'est là que la vie nous blesse!!"
Et la dernière à méditer:
"Les hommes connaissent la vie trop tôt; les femmes connaissent la vie trop tard - et c'est là toute la différence entre les hommes et les femmes..."
Vraiment c'est à déguster à tout moment de la journée!!
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Une magnifique fable qui montre à tous que le bonheur existe mais qu' il suffit juste de le mériter...J'ai vraiment aimé ce petit livre plein de douceur, très joli et admirablement bien écrit par l'un des plus grands-sinon LE plus grand- des auteurs irlandais de tous les temps.
A lire !!!
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Paru en 1890, "Dorian Gray" est un grand roman riche en aphorismes, en dialogues.
En le lisant, on entend parler les personnages. Les autres scènes dans Londres nous plongent dans le 19ème siècle : on s'y croirait.
Les personnages de Dorian, de lord Henry et de Basil Hallward sont très profondément analysés.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la trame du roman de Balzac "Peau de chagrin" ou à "La damnation de Faust".
Oscar Wilde est un génie de la littérature.
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Le fantôme de Canterville, publié aux éditions Chandeigne, est un magnifique ouvrage illustré, hommage à la fois au célèbre écrivain Oscar Wilde et au dessinateur satirique argentin Oski. Le livre présente conjointement un caractère noble, de par sa couverture en carton rigide, son impression rouge sur fond blanc et la qualité de son papier épais si agréable au touché, ainsi qu’un aspect désinvolte aux travers des illustrations caricaturales, à l’image du récit de son auteur.
Le très célèbre conte d’Oscar Wilde met en scène un piteux fantôme qui ne parvient pas à effrayer les nouveaux habitants de sa demeure, une riche famille américaine. Pourtant si simple en apparence, le récit semble truffé de sous-entendus. Qui en réalité est le plus ridicule ? Le fantôme ou la famille ? Là est la question. Plaisante satire des mœurs, du pouvoir et de l’argent de son époque, l’auteur tourne à la dérision tous ces aspects en leur donnant une dimension comique et fantastique, dissimulant également un côté plus sombre car ce fantôme, assassin de sa femme, ne revendique que le pardon de Dieu et la paix de son âme.
Les illustrations d’Oski, joviales et burlesques, ne manquent pas de rendre ce conte encore plus profond et drôle. Le dessinateur semble avoir parfaitement saisi toutes les subtilités du récit. Cet ouvrage, délicieux à souhait, n’est pas sans me rappeler le conte M.Bliss de J.R.R Tolkien où l’apparence loufoque camouffle des questions plus profondes, ainsi que certaines illustrations de Tim Burton. Un savoureux mélange.
Un grand merci à la Masse Critique de Babelio et aux éditions Chandeigne de m’avoir offert cet ouvrage de collection.
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Dans « Le crime de Lord Arthur Savile » et autres contes, Oscar Wilde nous propose un chef-d'oeuvre d'humour, où l'auteur n'a d'autre intention que de se railler des choses conventionnelles. Savoir conter est sans aucun doute un don assez rare. La lecture de ce petit volume démontre qu'Oscar Wilde conteur ne le cède en rien à Oscar Wilde romancier.
Ce petit volume se décompose en quatre contes :
« le crime de Lord Arthur Savile » ; Lord Arthur Savile est sur le point d'épouser Sybil. Jusqu'au jour où, lors d'un dîner mondain, à travers les prédictions d'un chiromancien, il découvre avec horreur qu'il va commettre un crime abject. C'est fort fâcheux pour cet homme qui juge cette tâche fort déplaisante. Mais si tel est son destin, alors tel est son devoir. Tuer au plus vite, quitte à retarder son mariage. Mais une question se pose, qui tuer ? Et comment ? Un conte délicieux, plein d'humour.
« Le fantôme de Canterville » ; Un fantôme « vivant », follement sympathique, habitué à effrayer tout le monde depuis sa mort atroce. Mais l'arrivée d'une famille de riches Américains à Canterville Chase annonce le triomphe de la modernité et de la science. A tel point que le revenant, jugé pittoresque, drôle, et tellement British manque de sombrer dans la dépression..
« Le sphinx sans secret » ; Lady Alroy, une femme mystérieuse qui possède une demeure secrète pour...
« le millionnaire modèle » qui se laisse peindre en mendiant, portant des haillons rapportés d'Epagne...
La sensibilité sociale, l'ironie, l'émotion, le macabre, la fantaisie et la gravité d'un moraliste impertinent et sensible se partagent ces récits admirablement ciselés. Comme la totalité des contes d'Oscar Wilde, ceux-ci sont de petites perles, extrêmement bien écrits, souvent tristes et dépeignent avec acuité le monde dans lequel vivait l'auteur. Monde qui lui apportera à la fois la gloire et la déchéance.
Un excellent livre pour tous ceux qui veulent (re)découvrir Oscar Wilde.
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