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3.35/5 (sur 105 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Suva, Fidji , le 20/09/1974
Biographie :

Owen Sheers est un écrivain gallois.
Également poète et dramaturge, il a remporté de nombreux prix.

Source : Payot Rivages
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Owen Sheers - J'ai vu un homme .
Owen Sheers vous présente son ouvrage "J'ai vu un homme" aux éditions Rivages. Traduit de l'anglais par Mathilde Bach. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/sheers-owen-homme-9782743633219.html Notes de Musique : The Crazies Are Out Tonight by Dylan Palme. Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
« L’événement qui bouleversa leur existence survint un samedi après-midi de juin, quelques minutes à peine après que Michael Turner, croyant la maison des Nelson déserte, eut franchi le seuil de la porte du jardin »
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Depuis des années, il avait pris l'habitude de n'avoir que deux livres avec lui- un exemplaire abîmé des sonnets de Rilke, le Parzival de von Eschenbach. Et aujourd'hui, pendant trois jours, il avait le fonds de la plus grande bibliothèque du monde étalé devant lui et, tel un voyageur du désert qui serait tombé sur une oasis, il se laissait envahir par les odeurs et les textures des pages imprimés.
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Pour chacun des textes qu’il livra, du millionnaire de Central Park au SDF du Bronx, la technique de Michael était la même : l’immersion. Il commençait par jouer sur le temps, en le dépensant sans compter. Constamment présent, il observait jusqu’aux plus anodins des événements du quotidien, finissant toujours, malgré sa grande taille et son accent, par se faire oublier. Il prit l’habitude de se promener en permanence avec des centaines de fiches blanches assez fines pour être glissées dans la poche intérieure de sa veste. Ce support, avait-il constaté, était plus discret et, en un sens, moins effrayant qu’un carnet de notes, car il laissait penser que ce qu’il écrivait n’était pas dûment consigné mais simplement jeté sur un bout de papier, appelé à disparaître à un moment ou à un autre.
Lorsque, après des mois de documentation, Michael sentait qu’il en avait assez vu et entendu – c’était une intuition plus qu’une certitude, une impression qui affleurait dans son champ de vision -, il sortait de l’existence de ses sujets aussi brutalement qu’il y était entré. Emportant avec lui leurs histoires jusqu’à son bureau dans son appartement de SoHo, où il s’immergeait à nouveau, adoptant un style romanesque afin de s’effacer non seulement de leur vie, mais aussi de ce qu’il écrivait sur eux. Il était bel et bien présent, à leurs côtés, pour assister aux événements qu’il décrivait – le jour où l’inspection sanitaire avait découvert un rat, le jour où un gamin avait agressé son professeur de maths, le jour où le chien du millionnaire s’était fait écraser – et cependant Michael ne figurait jamais dans la version définitive. Seuls les personnages demeuraient, menant leurs vies à la troisième personne, égrenant les heures et les jours de la ville comme les pages d’un roman.
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L’événement qui bouleversa leur existence survint un samedi après-midi de juin, quelques minutes à peine après que Michael Turner, croyant la maison des Nelson déserte, eut franchi le seuil de la porte du jardin. Ce n’était que le début du mois, mais Londres se boursouflait déjà sous la chaleur. Les fenêtres béaient le long de South Hill Drive. Garées des deux côtés de la route, les voitures bouillaient, brûlantes, leurs carrosseries prêtes à craqueler au soleil. La brise du matin s’était retirée, laissant la rangée de platanes parfaitement immobile. Les chênes et les hêtres du parc alentour ne bruissaient pas davantage. La vague de chaleur s’était abattue sur la ville une semaine plus tôt, et cependant les herbes hautes qui s’étendaient hors de l’ombre protectrice des arbres commençaient à jaunir.
Michael avait trouvé la porte du jardin des Nelson entrouverte. Il s’était penché dans l’entrebâillement, l’avant-bras appuyé au cadre de la porte, et avait appelé ses voisins.
« Josh ? Samantha ? »
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Cependant, elles allaient continuer à partager. Le travail et le produit du travail, tout. Quoi qu'il en soit, tout ce qui pouvait être partagé. Ce qu'elles faisaient en ce moment, rentrer dans une maison vide, était une chose que chacune d'elles devait vivre seule.S'asseoir dans des pièces silencieuses devenues plus silencieuses que la veille, quand elles savaient que leur mari était aux champs. Tourner la tête pour saisir l'ombre d'un mouvement et ne rien trouver, une fois encore. Le silence intime du manque, chaque manque unique et personnel, créé par l'homme qui était parti, chacune de ces femmes devait en souffrir dans la solitude.
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"Aucun de leurs choix n'avait été malintentionné. Et cependant, leur combinaison avait engendré plus d'obscurité que de lumière."
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Pendant les mois qui suivirent, toutes les femmes, à un moment ou à un autre, déclarèrent qu’elles avaient su que les hommes allaient quitter la vallée. Tout comme William Jones pouvait prédire le temps qu’il ferait en étudiant le ciel ou les formations d’oiseaux migrateurs, les femmes disaient qu’elles avaient su prédire le départ soudain des hommes. Après tout, c’étaient leurs hommes, leurs maris. Personne ne savait lire en eux comme elles. Pas surprenant donc qu’elles aient compris ce qui allait arriver. C’est ce que dirent les femmes pendant le long silence qui suivit.
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Jusqu’à sa rencontre avec Michael, sa vie avait été une longue séquence de vagabondages plus ou moins excitants. Les aéroports la détendaient, comme si être en transit était son état naturel. Ses souvenirs les plus intenses étaient des arrivées et des départs, parenthèses entre lesquelles se déroulaient les chapitres successifs de son existence. Pour Caroline, s’abandonner au rythme aléatoire des événements constituait une forme de liberté. Être envoyée en reportage au dernier moment, ne pas savoir où elle allait, ni quand. Sentiment familier l’inconnu.
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Les hommes de la patrouille étaient semblables à une bande d'acteurs en vadrouille, un gang étrangement privilégié de vagabonds (..) Ils avaient l'impression de traverser la guerre et non de la suivre. Ils sinuaient le long des veines et des capillaires de ses voies de ravitaillement et de ses positions temporaires au lieu d'être poussés en avant, au lieu d'être pressés contre l'ennemi par tout le poids de l'armée derrière eux.
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Ils parlaient vite dans cette partie du pays, collaient les mots les uns aux autres comme des wagons à bestiaux s'agglomérant en accordéon derrière une locomotive qui freine. Ce n'était pas vraiment du gallois, mais pas non plus de l'anglais, les mots passaient de côté et d'autre de la frontière exactement comme leur villes et leurs villages.
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