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Critiques de Pascal Bruckner (342)
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Le sacre des pantoufles : Du renoncement au..

Que l'essai soit peu construit et argumenté fait sans doute consensus, la lecture relève plus du coup de gueule que d'une étude sociologique. Néanmoins, difficile de ne pas rentrer en résonnance avec les propos de Bruckner, même et surtout si l'on se sent concerné. Que nous soyons dans l'ère du vide (Lipovetsky) comme il s'entend à le rappeler fait mal à lire. Et sans doute est-ce en partie pour cela que les critiques fusent...



Bien entendu, le lecteur sentira le fumet réactionnaire mais en le dépassant, ce que la qualité d'écriture facilite, il se trouvera sans doute devant un miroir déplaisant, en mode selfie ! L'invasion de nos écrans nous plonge dans nos charentaises que l'on ne quitte plus. Pourquoi le ferait-on alors que tout est donné, facilité et livré à domicile ? Nous avons enfin décroché le graal, il trainait en dessous du lit en forme de pantoufle ! Ce culte de l'immobilisme est caustique et magnifiquement écrit, la force du verbe ne fait pas défaut. Cette longue critique au vitriol de ce que nous sommes devenus est fort plaisante dans la forme et bien amère sur le fond...







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Le sacre des pantoufles : Du renoncement au..

Pascal Bruckner décortique la mentalité du renoncement, qui dicte notre rapport au monde et aux autres.
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Le sacre des pantoufles : Du renoncement au..

Page 54. Bloquée. Paresse ? Hum, pas celle de lire en tout cas. Mais là... j'ai eu l'impression de plonger dans un bouillon de mots glouglouteux, au début je me suis dit ah du rythme et de la verve et puis très vite j'ai eu mal à la tête. Je me vois mal faire une critique vu qu'il m'est tombé des mains, mais je n'ai peut-être tout simplement pas trouvé ce que j'espérais : un essai construit et argumenté, une analyse solide de l'importance nouvelle du chez-soi post-covid. Allez, je ne m'attarde pas, plein de bonnes lectures m'attendent ailleurs.
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Trois jours et trois nuits

Ce livre est né d’un "projet un peu fou" de Nicolas Diat d’inviter quinze écrivains à passer trois jours et trois nuits à l’abbaye de Lagrasse puis à partager par écrit leurs impressions. Chaque invité, selon son tempérament et ses centres d’intérêt, va soulever tel ou tel aspect. Certains seront touchés par le silence ou la qualité des dialogues avec les moines, la musicalité des chants grégoriens ou la profondeur des psaumes, la beauté du lieu ou la lumière sur la pierre. Au gré de leur plume s’écrira le récit de l’histoire de l’abbaye, son architecture, son organisation quasi militaire, sa liturgie sacrée. Tous les hôtes-écrivains ont été "frappés par l’accueil des moines, leur douceur, leur gentillesse, leur sourire, comme s’ils avaient purgé en eux les poisons qui animent nos existences survoltées : l’ambition, la soif de paraître, la jalousie, tous ces appétits qui nous rongent, car on ne peut ni les satisfaire ni les apaiser". Et plus surprenant, tous ont été marqués par le réfectoire où un frère, juché sur un petit pupitre, lit à voix haute une vie de saint "afin que l’esprit se nourrisse en même temps que le corps".



L’un notera : "Les chanoines blancs de Lagrasse vivent dans une faute d’orthographe : pourquoi ne pas assumer de vivre dans La Grâce en deux mots ? "

Dans ce lieu humain, divinement habité, quarante moines d’horizons et de tempéraments très divers ont répondu à l’appel de Dieu pour vivre et prier ensemble le restant de leurs jours. Un lieu habité où règne le silence et où les rares paroles échangées vont à l’essentiel. Un lieu de paix et de joie intérieure, où tout se vit dans la lenteur, la sérénité, le recueillement, la densité de l’instant. Un Lieu de rayonnement et même d’escalade à l’initiative d’un des écrivains.



Trois jours et trois nuits pour une rencontre avec un lieu, avec des hommes de Dieu, avec soi-même. Pour les quinze écrivains, croyants ou non, ce fut une expérience insolite et marquante. Pour les moines également. Pour le lecteur aussi.

Comme l’écrira un des quinze après cette expérience : "Penser à ces hommes agenouillés m’aident à tenir debout".

La conclusion revient au père Abbé : "Ce recueil prouve que la littérature est et doit rester un appel à l’Absolu, à la transcendance ; que la culture peut encore s’épanouir en désir d’Éternité. Ainsi cet ouvrage, dans un monde sombre, apparaîtra comme un signe d’espérance".

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Trois jours et trois nuits

Quinze écrivains rapportent ce que leur inspire un séjour de trois jours et trois nuits parmi les chanoines augustiniens de l'abbaye de Lagrasse en pays occitan. Enfant terrible incorrigible, Sylvain Tesson s'y présente en retard. Il a dans son sac ses cordes, avec l'idée de jouer à l'araignée sur la tour de l'édifice. Pour incongru que cela semble, le turbulent Frédéric Beigbeder se prête aussi au jeu. D'autant plus qu'il s'agit de sa troisième expérience de retraite dans un monastère. Egal à lui-même, il ne dépare pas son récit du ton qui lui est propre, à savoir direct, cru, sans compromis. Il transmet l'invitation à Michel Houellebecq, qui, rebelle, refuse de se plier à l'expérience monastique, passant à côté d'une opportunité de soigner sa sempiternelle dépression, ne serait-ce que pour trois jours et trois nuits. le rendez-vous est manqué aussi, mais pour raison de Covid, pour Boualem Sansal. Il apporte malgré tout sa contribution de athée à l'ouvrage.

On retrouve des constantes dans les textes, aussi variés soient-ils. C'est l'ambiance sonore avec les oiseaux, les cigales et les grenouilles. C'est encore la notion de temps si particulière parce que rythmée par les offices ; les journées passent vite.

Certains font une synthèse de la pensée augustinienne, d'autres retracent l'histoire du monastère. le rite tridentin, avant Vatican II, est souvent mentionné. le grégorien et le latin exercent leurs vertus apaisantes. Un parallèle est dressé entre discipline monastique et militaire. Il est souvent fait référence au film Des hommes et des dieux.

Louis Henri de la Rochefoucauld est renvoyé à ses souvenirs d'enfance et de famille. Son récit plein d'humour et d'autodérision est assez sympathique.

L'ouvrage s'adresse aux non-croyants comme aux croyants, catholiques ou non. Son intérêt réside dans la diversité des perceptions des quinze élus. Après les confinements Covid, c'est une autre expérience de l'enfermement qui y est exposée. Celle d'une retraite choisie, rythmée par la prière, et qui dégage pour tous paix et sérénité.
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Dans l'amitié d'une montagne

Pascal Brukner aime la montagne et plus que cela c'est un besoin, une parti intégrante de sa personnalité et peut être même le fil rouge de sa vie car tout le ramène à elle au cours de sa carrière, déjà longue.

L'appelle des cimes résonne et

Passons sur les inexactitudes un peu pénible comme le Nangat Parbat "point culminant du Pakistan" et autres massif des aiguilles vertes en face du mont blanc, qui parsèment l'ouvrage. On est ici dans un ouvrage de réflexions, pas de géographie manifestement.

Universalité des gouts, il n'y a rien ici qui n'est déjà été lu ou entendu ailleurs. Des banalités même si on sent la sincérité de son attachement à ce milieu hostile.

Pascal Bruckner vie la montagne en solitaire et à peu d'estimes pour ceux qui dévierait de la pratique classique : alors chemises à carreaux, brodequins en cuirs oui ! basket fluo, collants pipettes non !

On appréciera cela dit un positionnement neutre sur la question ô combien clivante du loup et un chapitre amusant sur les vaches ses amis mais pour la vie.

Dans l'ensemble un livre dispensable.
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Penser Salman Rushdie

Je m'associe à cette belle chaîne de solidarité humaine envers cet homme, cet artiste écrivain qui riait de lui-même avec une courtoisie exquise, sauvagement agressé à New York dont il en réchappe par miracle, non pas sans séquelles. Tel n'était pas son dessein, comme un symbole, la fatwa lancée contre lui n'était pas éteinte après toutes ces années d'errance et de fuite à se cacher sous un anonymat flanqué de policiers comme si c'était lui la honte, oui tel n'était pas son dessein, preuve en est. Il avait certainement relâché sa vigilance pour lui-même en cet août 2022 et celle de la surveillance policière avait à n'en pas douter baissé d'un cran, mais sa vie d'écrivain qui ne militait pas pour un pardon qui valût reniement ne montrait-elle pas dans ses écrits et dans ses représentations la distance qu'il avait prise par rapport à l'événement, même distance littéraire qui avait causé pourtant ce même évènement .. Voilà s'il en était besoin le vrai visage de l'islamisme qui se répand à travers le monde dans sa forme la plus hideuse et obtuse. PG 5 décembre 2022.
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Le sacre des pantoufles : Du renoncement au..

Je viens de finir son livre « Le sacre des pantoufles » acheté sur la fnac en version epub pour liseuse.



Non je ne suis pas allé en centre ville de Toulouse à plus de 20 kilomètres de chez moi, dans les embouteillages, le stress, les dépenses inutiles et la pollution de mon moteur thermique pour acheter ce supposé chef-d’œuvre. Comment ai-je pu me comporter en pantouflard du XXI eme siècle à ce point ? Le numérique c’est quand même la fin du rapport au réel, et je me suis privé d’un bon rapport au réel voire d’une rencontre concrète avec une femme consentante qui aurait voulu attraper le même livre que moi au rayon philosophie. Qui sait ? Certainement pas le virtuel…



Bref j’ai lu son livre à charge, prônant une vie plus concrète et plus liante, convoquant la vie à tous les étages, l’action… pendant que d’autres réfléchissent et écrivent des râleries réactionnaires de plus de 200 pages pour les vendre également en version numérique sur des sites comme la fnac…



Je me suis senti coupable d’aimer mon ordi, ma seule fenêtre sur le monde. Il est vrai que l’essence gratuite ne pleut pas, ni les billets, et que mon monde s’est considérablement rétrécit avec la maladie psychique et les revenus qui vont avec.



D’autant qu’au lieu de m’affairer tous les jours à développer des sites web ou à créer des musiques sur mon cubase chéri et donc sur mon ordinateur, je pourrais… je pourrais… euh… c’est quoi la page des solutions… Ah... on est pas dans le développement personnel : pas de solution même hasardeuse. Ce n’est pas du Rika Zaraï. Ce n’est pas de la « tisane pour les yeux » expression extraite dudit livre de Pascal Bruckner.



Heureusement que j’ai un cercle d’amis de longue date parce qu’avec la grossophobie ambiante et ma situation géographique, il y aurait peu de chance que je rencontre de nouvelles personnes avenantes. Mais qu’à cela ne tienne, je ne suis pas très avenant non plus. Ce doit être ma maladie psychique et psychiatrique qui laisse certaines interprétations me pourrir la vie. Je lutte contre et les identifient, les rejette, afin de donner le meilleur change. J’essaie quand j’y pense d’être souriant, poli (je n’ai guère à me forcer), et tout simplement branché avec la réalité du moment.



Mais revenons-en à notre mouton… perdu dans les hauteurs des massifs philosophiques. Il a raison. Où vont tous ces gens qui cherchent la paix et le confort, sinon chez eux ? Dehors, je vais avoir si froid, mais ça doit être à cause de moi… Sur la route les gens conduisent sans assurance, sans permis, sans considération pour autrui. Il faut subir les opinions burlesques des idiots grégaires, les moutons dont je parlais tout à l’heure qui eux aussi vous traitent de mouton à tout bout de champ pour autant que vous n’ayez pas la même opinion qu’eux. Bref il faut avoir peur de tout et surtout de sortir, pour faire quoi ? Les courses, bosser. Tout est si passionnant dehors pour les gens qui aiment sortir. Alors qu’à la maison, à lire du Bruckner… ou bien à composer ou à programmer, à me cultiver, à profiter de la paix qui existe au foyer…. On va devenir des putain de légumes. Ce sera la première culture bio française ! Pendant que l’inflation matraque, les guerres n’en finissent de s’annoncer, la misère règne sur les pauvres…



Pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ? La vraie vie est ailleurs que dans mon appartement. Je devrais sortir marcher, être en pleine santé, rencontrer plus d’alcooliques, de chauffard lors d’un accident que nous aurions eu non par défaut de politesse mais par amour de la concrétude. La vie concrète est si attractive avec ses guerres, sa violence financière. Pourquoi ne suis-je pas le guerrier du moyen-âge ? Je suis devenu mou comme ces hommes dans wall-e ou devrais-je dire « wall-lit », allongé que je suis. A l’époque de Rimbaud et à toutes les époques il y avait les assis… aujourd’hui il y a les couchés chanson bien connue du groupe « faim de rêve ».



Couché comme un chien. Docile. Plutôt que sur les barricades, les yeux rivés sur la tisane : la télévision, à regarder des chaînes faisant l’apologie quotidienne du manque de sécurité. Alors qu’il y a tant de chaînes de télévision qui tirent vers le haut, le savoir, la culture, tel que ARTE et ...euh ben… euh…



Il faut se lever bordel ! Il faut se lever même si c’est pour danette ! Qu’importe la raison, il ne faut plus laisser aller le monde sous prétexte que le vote ne sert à rien. Il faut se lever sortir et vivre, essayer, divorcer, souffrir, avoir peur, réussir, avoir des joies collectives, rencontrer ses voisins, parler et rire avec eux. Il faut se lever ! Certes c’est la vie ! Pourquoi être philosophe quand on peut être le Indiana Jones du quotidien sur une chaîne de montage, au café ou ailleurs. Pourquoi ne pas profiter de toute cette belle humanité, qui parfois je l’avoue vous redonne foi en l’humanité entière. Il est temps à nouveau de reprendre le souffle à nouveau et nous jeter à l’eau pour ceux qui savent nager et le font déjà. Pour le reste, ceux qui prennent les coups en permanence, les punching ball de l’humanité, le repli chez vous, car il n’y en a pas d’autre, je vous l’accorde !



Quant au livre de Pascal Bruckner… ? Il ne faut pas lire que ce que avec quoi on est foncièrement d’accord non plus. Donc c’était intéressant d’affiner ma vision du légume que je suis, l’hyperconnecté au grand vide. Et « quand je remettrai mon ardoise au néant un de ces prochains jours, il ne me ricanera pas à la gueule. Mes chiffres ne sont pas faux, ils font un zéro pur…. » André Frénaud (épitaphe, les rois mages, Gallimard)
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Le sacre des pantoufles : Du renoncement au..

La pandémie et son confinement ont eu le mérite de confirmer la tendance ; nous sommes définitivement passés du paradigme de la vie intense à celui de la vie rabougrie. Dans son dernier essai, Pascal Bruckner semble regretter ce changement. Pas étonnant de la part de ce boomer soixante-huitard devenu un temps sarkozyste. Il préfère sans doute travailler plus pour gagner plus pour vivre plus (intensément). Une vie extraordinaire pour êtres exceptionnels, une vie faite d'expériences, d'explorations et d'expansion. Car « la vie est excès, elle est dilapidation ou elle n'est pas la vie. » Ce livre est celui d'un libertin qui défend le « corps à corps passionnant avec le réel ». La chair lui est chère. C'est un jouisseur qui recherche activement le plaisir. Il critique ainsi le casanier qui fait tout pour éviter la souffrance (du dehors) en consommant passivement et prudemment. Dans le monde de demain il faudra « limiter nos possessions, nos ambitions, nos déplacements ». Cette « grande rétractation » nous mènera au déclin.





Le déclinisme étant une idéologie de droite, cela confirme à mon avis le positionnement de Bruckner : de droite mais progressiste (à moins qu'il ne soit un conservateur de gauche). C'est le coup classique du moderne qui critique la sagesse traditionnelle (la neutralisation des émotions fortes qui va avec est vue comme un renoncement, une fuite lâche). Et pour cela il sort sa plus belle plume. Son sens de la formule est exceptionnel (mieux que Régis Debray ou BHL). Son style est très littéraire et son approche très philosophique. Il fait beaucoup appel à la religion également dans son analyse. le problème c'est que son vocabulaire et ses références sont assez anciennes. Or le cocon est désormais connecté, le solitaire dorénavant un techno-ermite. Cela change tout ! Il en parle bien sûr mais on sent que les technologies de l'information et de la communication ça n'est pas trop son truc (les écrans font écran). le texte est court (162 pages) et qui plus est constitué de bref chapitres. Pourtant sa lecture a été laborieuse pour moi. Certains chapitres m'ont paru anecdotiques, à la limite du hors sujet parfois. Il faut cependant reconnaître à l'auteur son sens de la nuance. Il est même capable de faire un éloge de l'intérieur, de ses frontières faites non seulement de murs mais aussi de portes, permettant une circulation, un va-et-vient incessant. Elle est peut-être là la clé : ne pas rester dans une position excessive trop longtemps. Car que ce soit la pacification ou l'intensification de l'existence, il nous en faut de plus en plus.





On peut tenter de se rassurer en se disant que nous nous relâchons si nous le pouvons. Et que nous nous activons quand nous le devons. Mais on peut aussi s'inquiéter du passage brutal d'un extrême à l'autre : de la cabin fever au syndrome de la cabane. Notre fort intérieur pourrait alors effectivement devenir notre plus grande faiblesse.

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Le sacre des pantoufles : Du renoncement au..

L'essai de Bruckner, court en pages qu'on se rassure, commence et finit par une référence à Oblomov. Hum quel fumet, ya bon Oblomov ! Ben oui, maintenant que l'indolence et l'apathie des français sont bien installées, visibles, attachées comme une vieille bernique au rocher depuis des temps immémoriaux, le philosophe a tenté cette comparaison, avec un titre pareil ripoliné comme le Sacre des pantoufles, il est sûr de toucher le jackpot. Des esprits forts fulminent déjà, pensez-vous, s'en font les gorges chaudes : enfin un livre intelligent postcovid, j'entends déjà ..



Tout est ramené à soi dans cette société, même l'amour est ramené à la maison, pensez donc. Attention aux voisins acrimonieux tout de même capables de balancer à bonbonne le pôt aux roses, si ce n'est pas bonbonne qui peut débarquer à tout instant.. Oui certes le Bon coin est plus développé que le Chasseur français .. On a déjà vu les péniches où il se passait pas mal de choses quand on se partageait la muse-modèle sur la toile et même au delà. Mais revenons à Oblomov, Monsieur Gontcharov n'eût pas aimé qu'on lui chipe la vedette, il eut déjà assez souffert avec son benjamin Tourgueniev, l'incontestée coqueluche des russes de

l'époque !..Oh bien sûr il eut son quart d'heure de gloire avec Oblomov, son beau style fit mouche, comme le réalisme de sa narration !.. L'apathie et l'indolence des français, moi je veux bien. Allez dire ça il y a 1 siècle 3/4 à nos amis russes dont la population était composée aux 4/5 de paysans faméliques, hirsutes qui souffraient le martyre. Oh certes ils étaient avachis, étonnamment faibles, mais Gontcharov désignait plutôt les hobereaux ou ceux de son rang dans la bonne tradition gogolienne. Bien joué Monsieur Gontcharov, mais ce ne fut qu'une illusion ! Je ne suis pas révolutionnaire, mais il leur faudra attendre plus d' 1/2 siècle pour voir leur sort changer à condition encore de s'entendre sur la confiscation de leur révolution. Non mais, il me chauffe avec ça notre ami Bruckner : il me donne d'emblée le sentiment que le pantouflard c'est lui : il n'est même pas foutu de mettre les pieds en Russie quand il parle d'elle, à supposer que ce soit dans ses cordes, et semble bayer aux corneilles comme le plus fainéant des hommes à se bercer de propagande. "Les russes se terrent dans un trou .. les russes ivres d'esclavage..", qu'il y aille là-bas pour voir si les russes ne se remuent pas le cul pour gagner leur croute. J'aurais aimé l'y voir en période de covid si les russes ont ralenti leur activité contrairement à la France paralysée, subventionnée, à la merci de Macron ..



Il est évident que si l'on va chercher Lénine pour se faire une idée d'Oblomov, on risque d'avoir tout faux, aucun écrivain ne trouvait gràce à ses yeux, peut-être à part Tolstoï. le lavage de cerveau, il ne doit pas connaître ça de Lénine notre cher philosophe français : aller écrire qu'Oblomov était une "littérature d'avertissement" et non de divertissement, j'hallucine. Gontcharov a certes réussi une performance grâce à Oblomov, mais enfin, il fut l'homme d'un seul livre qu'il a enfanté dans la douleur. Il n'a fait qu'inventer un personnage qui n'a rien fait pour son prochain et revait d'une vie meilleure en devisant sur son canapé. "Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous " ! Son récit est certes décrit avec une vue assez précise de la société, mais partielle, parfois même avec le nez dans le guidon, exercice de dilettante, mais jamais avec la moindre imagination : il en était dépourvu. Gontcharov n'aura pas transformé l'essai de Gogol sur les travers de la société russe tournée en farce et son salut, juste un épigone. Il faudra attendre DostoÏevski et Tolstoï pour prendre la vraie mesure des choses et extrapoler sur le ras des paquerettes d'une administration russe aux abois, toujours plus conservatrice et féodale. Même Tourgueniev fut dépassé par ces deux monstres sacrés de la littérature..
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Le sacre des pantoufles : Du renoncement au..

Portrait au vitriol de notre époque, aucune concession à l’air du temps. Le Covid n’a fait que donner un coup de projecteur sur la fange où est tombée notre société de culs au chaud, de décroissants et autres flagellants de l’écologie punitive. Petits bourgeois citadins le cul dans leur canapé, leur téléphone et leur PC vissés à ce qui leur sert de cerveau, toujours prêts à fusiller les non bien-pensants pour sauver la planète, leur planète où leur médiocrité satisfaite voudrait entrainer le genre humain. Ouvrage salutaire mais n’est-il pas déjà trop tard ? Et pourquoi vouloir sauver ceux qui se complaisent dans l’auto-flagellation et le saint-sulpicisme ? Les adeptes de la pantoufle nous emmerdent.
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Avec son habituel talent, l’écrivain brosse le portrait doux-amer d’une humanité recroquevillée, ratatinée, qui juge que moins veut dire mieux.
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Trois jours et trois nuits

Nicolas Diat, journaliste chrétien et grand connaisseur de la vie monastique, a eu l'idée de proposer à 14 auteurs contemporains de venir passer trois jours et trois nuits à l'abbaye de Lagrasse, près de Narbonne, où une communauté de chanoines de Saint Augustin relève le défi de rénover et réhabiter une abbaye millénaire.

Ce livres regroupe donc 14 regards, plus ou moins sceptiques, sur la vie de ces religieux, qui parait si décalée dans notre monde contemporain. Pourtant tous ceux qui ont gouté à cette fraternité ont relevé l'importance de la persistance de cette vie monastique (ou canoniale en l'occurrence) et de son mystère pour le monde contemporain.

Au fil des pages, nous retrouvons le visage de ces auteurs, avec leurs travers, leurs egos, leur talent, mais surtout leur humanité.

Un beau livre, à la croisée de la spiritualité, de la littérature et de la nostalgie, qui s'emploie plus à bâtir des ponts qu'à jeter des anathèmes.
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Trois jours et trois nuits

Il n'est pas nécessaire d'être croyante pour être séduite par la beauté d'un monastère, fascinée par la vie des moines et moniales et regretter d'être une incurable mécréante.

J'admire leur foi (non dépourvue de doute, parfois), leur volonté de quitter le monde, tout en y étant présents par leurs actions et leurs prières.

Ils me rassurent, ils sont là.

Aussi curieux que cela puisse paraître, les monastères au plus près des règles strictes attirent la jeune génération de futurs moines (ou chanoines comme à Lagrasse).

Alors trois jours de "retraite", cela peut paraître peu, sans doute, mais j'ai été sensible à la pluralité des approches des différents écrivains, certains plus axés sur leur ressenti et d'autres sur une démarche plus intellectuelle ou historique.

Il y a deux ans, j'ai visité cette abbaye. La partie conventuelle étant fermée, je me suis donc limitée à celle appartenant au Conseil Général. Je regrette maintenant de ne pas y être revenue aux horaires d'ouverture !



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Le sanglot de l'homme blanc

Un livre que j'ai lu juste après sa sortie alors qu'il était au centre de violentes polémiques dans mon entourage. A priori je ne partageais pas les idées développées par l'auteur mais c'était justement l'intérêt de cette lecture. Bilan : beaucoup de constats de Bruckner sont exacts et il apporte des éléments qui les fondent . Il y a effectivement un certain masochisme chez une partie de l'intelligentsia , un autodénigrement . Certes il réagit à une excessive auto satisfaction du rôle de l'Occident dans le tiers monde mais il prend des proportions excessives (comme le démontrent les délires "woke" actuels ). Ce n'est pas pour autant que j'adhère à la totalité de conclusions de l'auteur .Lecture intéressante cependant.
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Dans l'amitié d'une montagne

un livre intelligent ,

chaque chapitre est indépendant

mais l’auteur mêle sa vie de famille à son amour pour la rando,le trek , la montagne.

il parle à la fois de nos montagnes intérieures et de ses courses en montagne ou la volonté nous fait faire des efforts qu’on aurait pas imaginé

mais il est pour une montagne humaine, un affrontement, un dépassement de soi même et je suis d’accord avec lui de ne pas en faire un sport mais une épreuve de vie
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Trois jours et trois nuits

A la découverte de ce livre, je me suis dit mais quelle bonne idée, envoyer des écrivains quelques jours en retraite auprès des chanoines de Lagrasse. Au final un recueil d'une quinzaine de récits sur cette expérience, inédite pour certains. Forcément sur le nombre certains textes m'ont bien plus et d'autres beaucoup moins...

J'aurai aimé un peu plus d'émotion et de profondeur et un peu moins d'analyse et d'exercice de style.

Néanmoins un bel ouvrage et une belle brochette de textes.
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Trois jours et trois nuits

Quatorze écrivains entrent à l'abbaye Sainte-Marie de Lagrasse. Il y a ceux qui croient, ceux qui se déclarent athées, d'autres agnostiques.

Trois jours et trois nuits d'une présence discrète, silencieuse et agrémentée d'échanges.



Réfléchir au sens de la vie consacrée de ces frères.

Se laisser porter par les chants. Accueillir les notes et le latin des offices, le rai de lumière qui transperce le vitrail. Observer le ballet des déambulations. Se laisser prendre par un nouveau rythme.



J'ai beaucoup aimé :

-les mots de Jean-René Van der Plaetsen.

-l'humour de Frédéric Beigbeder -le tranchant de Franz-Olivier Giesbert et Pascal Bruckner.

Les témoignages de Boualem Sansal et Simon Liberati sont ceux qui m'ont le plus émue.

Des textes qui redisent la puissance et la nécessité de l'exigence et du beau. Certains évoquent leur enfance tandis que d'autres se focalisent sur les psaumes. Des mots pour dévoiler l'intimité de son cœur, de son enfance et s'interroger sur la vie de Jésus.



Ces hommes sont venus et ont été accueillis tels qu'ils sont.



Ils nous laissent un témoignage de leurs réflexions, de ce qu'a suscité en eux leur présence et celle des chanoines. Les murs, la solitude, la clôture, le silence, permettent au corps et à l'esprit d'accueillir ce temps présent, ce qui se révèle et aussi de se souvenir. S'abandonner à ce que l'on y trouve, accueillir ce que l'on ressent.



Une très belle lecture
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Trois jours et trois nuits

Une envie de sérénité avant les vacances : je me suis offert trois jours et trois nuits… dans un monastère ! Bon en vrai, j'aurais bien aimé mais par manque de temps, je me suis offert cette retraite par procuration, grâce à la littérature. Avec moi, une quinzaine d'auteurs a été invité à vivre une retraite de trois jours et trois nuits au coeur de l'abbaye de Lagrasse, en clôture, c'est-à-dire dans le carré VIP avec les chanoines. En retour, chacun d'eux a offert un texte que leur a inspiré cette expérience. A mon tour d'en commettre un retour.





La liste des auteurs est variée mais étonnamment, l'ensemble des écrits est plutôt homogène, et leur complémentarité rend l'ensemble harmonieux. Sur les quinze, seuls trois ou quatre m'ont paru plus hermétiques, principalement ceux qui décryptaient le plus précisément certaines paroles ou histoires bibliques. Je les ai trouvé moins accessibles et moins intéressantes car moins focalisées sur l'expérience personnelle de leur auteur. J'ai apprécié en revanche les contributions où les auteurs livraient beaucoup d'eux-mêmes, soit en anecdotes personnelles, soit en réflexions, émotions, observations et descriptions de leur expérience à Lagrasse. C'est ce que j'ai trouvé le plus intéressant parce que le plus généreux, le plus humain… Des qualités qui sont à l'origine de ce livre, puisqu'en échange de cette expérience, les auteurs reversent leurs droits aux chanoines de Lagrasse, pour la restauration de leur abbaye. Cette fois, vous ne culpabiliserez pas d'ajouter un livre à vos PAL !





Même si l'ensemble est homogène, je ne me suis pas ennuyée parce que chaque récit étant personnel, ils sont tous différents, évoquent un vécu et/ou un ressenti différent. Et puis les plumes et anecdotes sont savoureuses selon les auteurs. Allez, je le confesse ici : je connaissais très peu d'auteurs dans ce panel, mais avec certains je me suis régalée. J'ai trouvé Beigbeder particulièrement émouvant et drôle, dans son texte, alors même que je connais très peu l'auteur et encore moins la personne. On y retrouve aussi Sylvain Tesson, qui ne pourra s'empêcher de descendre le clocher en rappel, entrainant avec lui une poignée de frères ! Même le récit totalement historique de Camille Pascal, que je craignais de moins apprécier, est en réalité hyper enrichissant et joue un rôle très important dans l'enchainement des textes.





Mais si l'approche est différente selon les personnalités, on retrouve dans la plupart des textes des thèmes récurrents : la beauté de l'endroit et la sérénité que l'on y ressent, la crainte d'attaques terroristes, la bonté des chanoines, leur bonne humeur, le silence comme espace de pensée, l'importance de la liturgie et du mystère (du cérémonial comme de la langue utilisée pour les messes) dans l'attractivité de la foi, la langue latine comme approche poétique de la religion, des rapprochements avec la vie militaire, à laquelle ont d'ailleurs goûté certains auteurs comme certains chanoines ; le côté rassurant d'une vie bien réglée, et son efficacité pour retrouver du temps. Les confidences entremêlées sont intéressantes et donnent envie de faire l'expérience de cette humanité qui fait du bien, loin de l'agitation mercantile et de la course à l'individualisme du siècle. Et l'on y trouve quelques références littéraires à explorer.





Le calme, ainsi que la paix intérieure qui m'envahit dans ces lieux, m'ont toujours attirée. le silence m'y remplit, et je peux enfin entendre et ressentir toutes les émotions qui souvent crient et se bousculent, ignorées, remises à plus tard, quand on aura enfin ce temps qu'on ne prend jamais. C'est souvent un moment très intense, que j'ai éprouvé de nombreuses fois en m'arrêtant dans de tels lieux sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. Je me suis toujours dit qu'un jour je m'offrirai ce genre de retraite même si, pour l'instant, l'occasion ne s'est pas encore présentée.





Pour l'anecdote, elle s'est en revanche présentée de manière inattendue pour l'une de mes meilleures amies : Très croyante, et ayant organisé son mariage presque entièrement, elle a laissé le soin à son mari d'organiser le voyage de noces contenant la FAMEUSE nuit de noces ; Depuis des mois elle me confiait, avec les yeux qui pétillent, ses tentatives de deviner où l'homme de sa vie avait décidé de l'emmener passer cette folle nuit… Vint enfin le moment fatidique de vérité et là… SURPRIIIIIISE !! Voyage de noce dans un… Monastèèèèère !!! Incompréhension de mon amie qui rêvait de sa nuit de noces, tandis que son mari était absolument convaincu de lui faire plaisir !! Résultat : nuit de noces en cellules, et dans le silence… L'histoire ne dit pas s'ils y sont restés trois jours et trois nuit, mais peut-être que vous, vous aurez envie d'en faire l'expérience avec ce livre ! L'avez-vous faite en vrai ?
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L'Euphorie perpétuelle : Essai sur le devoir ..

Il y a beaucoup d’informations donc on ne peut pas tout retenir mais la fin est très intéressante et permet une vision différente du bonheur. En plus, on reçoit une certaine dose de culture dès la première partie qui traite de la religion.
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