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Critiques de Pascal Garnier (414)
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À rebrousse-temps

Lorsque Mathilde se rend chez Mme Pinchon, sa voisine, quelque chose la surprend : l'horloge ne fait plus de bruit, elle semble arrêtée sur six heures piles, la flamme du gaz ne vacille plus, tout semble suspendu ... Le temps se serait-il interrompu ? C'est ce que Mathilde ne va pas tarder à savoir ...



Roman dédié aux jeunes lecteurs (6-8 ans), A rebrousse temps nous propose de vivre une aventure pleine de suspens.

Ici, il est question de temps qui s'arrête et qu'il faut "réparer" au risque de voir les époques se superposer ...

Une histoire mignonne pour apprenti lecteur.
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À rebrousse-temps

Un bon petit roman de Pascal Garnier adapté aux plus jeunes.

Court (60 pages) amusant et facile à lire.

Ma petite-fille l'étudie en lecture suivie en CE2, elle prend grand plaisir chaque semaine à nous en lire un chapitre.



Mathilde, habituée à rendre visite à une vieille dame qu’elle pense sans histoire, se trouve embarquée dans une drôle d'aventure quand la vielle dame doit réparer les robinets du temps.

Une bonne approche facile des histoires de temps.



Et je voudrais en profiter pour dire combien j'apprécie les Editions Lire c'est Partir, qui éditent des livres à 80 centimes. Sans jamais transiger sur la qualité du texte. Ça permet par exemple à cette école d'offrir à Noël un livre à chaque enfant, plutôt qu'une clémentine !!

Qu'ils en soient remerciés.
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Cartons

Brice quitte son appartement de Lyon pour une grande maison dans un petit village de campagne. Son épouse Emma, journaliste, est partie en reportage en Egypte.

Brice est sans nouvelles d’Emma. Alors tout reste en place et il navigue entre ses cartons, ses souvenirs, Blanche sa voisine, et l’attente.
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Cartons

Adieu, Monsieur….



Brice, illustrateur pour livres d’enfants quitte la ville de Lyon pour emménager dans un petit village de la Drôme entouré de vignes. Commence alors l’attente de son épouse pour déballer les cartons…. cartons qui vont l’écraser petit à petit… vont basculer emportant le lecteur d’un malaise certain à un épilogue qui glace le sang.



Il s’agit d’un roman posthume de Pascal GARNIER qui est décédé en 2010. C’est le second ouvrage que je lis de cet auteur, que j’apprécie de plus en plus.

J’aime son style simple et très poétique, ponctué de touches d’humour et pourtant très noir. C’est l’écrivain des petites choses du quotidien qu’il rapporte de façon saisissante. Il sort ses personnages d’un quotidien gris et sans intérêt apparent pour les mener vers des histoires hors normes.

C’est un raconteur hors paire qui ficèle son intrigue de manière imparable, une sorte d’engrenage dans lequel le lecteur cherchera en vain le point où tout bascule.

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Cartons

Brice est dessinateur, sa femme Emma reporter. Brice emménage dans leur nouvelle maison, dans un village de campagne mais il reste sans nouvelles d'Emma dont il attend désespérément le retour.



Dans ce roman, Pascal Garnier tourne souvent en dérision les sentiments et les actes de ses personnages, en particulier de Brice. L'auteur aborde ainsi des sujets graves et sombres (solitude, dépression...) sans que la lecture du livre ne devienne fastidieuse ni déplaisante. Son style est en outre agréable. L'ambiance du livre dans certains passages m'a évoqué celle de 'Ensemble c'est tout' d'Anna Gavalda, même si s'y ajoutent ici un ton humoristique, caustique et beaucoup de noirceur.



J'ai découvert Pascal Garnier par ce livre et ne m'arrêterai probablement pas à celui-ci.
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Cartons

Brice a préparé ses cartons, il déménage. Il va migrer dans un havre de paix, au cœur d’un petit bourg, Saint-Joseph, flanqué d’une longue nationale. Il a peine à s’installer dans la grande maison qu’il occupe dorénavant, d’autant qu’il guette avec impatience un appel de sa femme, Emma, partie dans des contrées lointaines. Sa route va croiser celle de l’énigmatique Blanche, une sorte d’apparition spectrale. Au cœur de Saint-Joseph, Brice va tenter désespérément de convertir du provisoire en pérennité.



« Cartons » est un roman noir inédit, posthume, du talentueux Pascal Garnier. Dans ses œuvres, l’auteur sait rendre toute sa légèreté aux pires tragédies. En ce sens, « Cartons » n’échappe pas à la règle. Dès le départ, on pressent le drame, en filigrane. La touche de légèreté, quant à elle, est rendue grâce à un humour (noir) omniprésent, une vision puérile portée sur les êtres et les choses, mais qui n’élude en rien le tragique de l’existence, dans son côté absurde. Blanche est ainsi dépeinte comme une fée, un elfe bien étrange, qui vit recluse dans son grand manoir. Brice, quant à lui, semble un artiste bien décalé, un enfant aux traits d’adulte qui a oublié de grandir.

Par petites touches, Pascal Garnier dépeint ces deux êtres murés dans un drame et une solitude que les mots ne peuvent lier. Alors ils partagent des repas un peu singuliers, au beau milieu des cartons, et tentent, par ce biais, de tisser une rencontre :

« Le potage en sachet n’était pas plus mauvais que n’importe quel potage en sachet. Quant aux sardines à l’huile, on en avait connu de pires. Les biscottes étaient un peu humides. Blanche entretenait la conversation avec l’incontinence verbale de quelqu’un qui n’a pas parlé à un être humain depuis la fin du monde. » (p. 68.)

Mais c’est le passé qui va permettre aux deux protagonistes de se rapprocher : Brice va rappeler à Blanche son père défunt. Et la jeune femme va tenter de faire revivre son géniteur par l’intermédiaire de cet homme providentiel et de ses cartons. Mais le passé qu’on exhume avec force du cimetière des souvenirs, ramène aussi d’outre-tombe nombre de plaies non cautérisées. La vie et la mort ne sont jamais bien éloignées. Les fameux « cartons » sont là pour nous le rappeler, marquant le transit des êtres dans une vie placée sous le signe de l’éphémère et d’un absurde du provisoire…
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Cartons

Le dernier livre de Pascal Garnier. Je regrette franchement que cet auteur ne soit pas plus reconnu. Il le mériterait.

Si on aime le noir, les personnages bancales, l'humour noir, la mélancolie, il ne faut pas hésiter.

J'ai toujours aimé cet auteur. Et ce roman ne fait pas exception. C'est du Pascal Garnier. Avec ces personnages sur la brèche, son ton teinté de mélancolie, avec toujours une touche d'humour.
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Cartons

llustrateur de livre pour la jeunesse, Brice déménage. Il quitte Lyon pour un petit village dans lequel il a acheté avec sa compagne Emma une grande maison. Mais Emma est absente. Journaliste, elle en Egypte pour un reportage et Brice est sans nouvelles de sa part. Les cartons ont été entreposés dans le garage de nouvelle maison. Brice déprime. Il dort sur un lit de camp et pioche dans les cartons au fur et à mesure de ses besoins. Une entorse à la cheville le conduit à la pharmacie où il fait la connaissance de Blanche.



En dire plus serait presque criminel tant Pascal Garnier par son style parvient à créer des ambiances, à bousculer le lecteur en créant des surprises inattendues. Dès le départ, on ressent que ce déménagement pèse à Brice. La maison choisie par lui et Emma n’a plus son charme. Trop grande, silencieuse et froide. Et puis Brice attend le retour d’Emma. Ses beaux-parents l’appellent pour prendre des nouvelles et là, on se doute que l’absence d’Emma n’est pas normale. Brice tente d'émerger de sa torpeur mais bricoler est au-dessus de ses forces.



De sa rencontre avec sa voisine l’énigmatique Blanche, des cartons dépositaires de ses souvenirs et de sa vie, Pascal Garnier nous entraîne dans un roman où un certain malaise et des questions nous gagnent. Le tout est écrit admirablement avec des phrases qui font mouche comme "Blanche entretenait la conversation avec l’incontinence verbale de quelqu’un qui n’a pas parlé à un être humain depuis la fin du monde". Un sens de l’humour et du détail sans compter une véritable affection pour ses personnages cabossés. Beau, touchant en plein cœur et marquant ! A lire et à relire !


Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Cartons

Brice, illustrateur, un peu las, d’une série d’albums pour enfants (qui m’a fait penser à la série des «Martine») délaisse Lyon pour s’installer dans le village vigneron de Saint Joseph où plus rien ne lui plaît «Les piquets de vigne, noirs comme des allumettes brûlées, plantés en rangs serrés à flanc de coteau, faisaient penser à une sorte de cimetière militaire.» Lui et sa femme Emma y ont acheté une maison ancienne qui lui semble immense. Il se sent perdu .

«Mais qu’est-ce que je fous ici ?... Qu’est-ce qui nous a pris d’acheter cette foutue baraque ?... Je devais être soûl, c’est ça, j’étais soûl.

(...) Il ouvrit les persiennes de la salle à manger et du salon mais la lueur d’eau de vaisselle qui s’y déversa ne parvint pas à réchauffer l’atmosphère. On se serait cru dans un aquarium sans poisson.

--- Une concession à vie, voilà ce qu’on s’est acheté.»

Qui ne s’est pas senti déprimé après un déménagement qui demande de rompre ses habitudes, entouré de cartons, seul dans une maison vide qui paraît hostile ? Rien d’étonnant au prime abord à ce qu’il en soit de même pour Brice qui espère le retour proche de sa femme reporter, alors en Egypte. Mais l’ennui le gagne...

«Il s’accoutumait à l’ennui comme d’autres à l’opium»

Comme dans tous les romans de Pascal Garnier on ne sait pas trop où l’on a mis les pieds, on est désarçonnés et l’on voit mal où il va nous entraîner tout en sentant que quelque chose cloche et que le dérapage n’est pas loin.

Brice va rencontrer Blanche, solitaire, attirée par sa ressemblance avec son père.

«Elle parlait à mi-voix, grignotant le silence. On aurait dit l’écho de sa propre solitude.»

Elle va s’installer doucement, insidieusement, dans la solitude de Brice.

Rapprochement factice de deux êtres fragilisés par tout ce qui leur est tombé dessus au cours de leur vie qui tentent de rassembler les morceaux, de renouer des liens mais sans succès. Ils sont trop cabossés pour parvenir à se redresser malgré leurs efforts.

On ne peut en dire beaucoup plus. Le titre prend entièrement son sens à la toute fin de ce roman noir dont les personnages sont très attachants comme tous les personnages de Pascal Garnier malmenés par la vie, tendres et cruels à la fois. Et puis il y a la tonalité de l’auteur, faite d’humour noir lié à une tendresse désespérée et une attention aigüe envers les êtres qu’il croisent, qui fait mouche et touche à chaque lecture.

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Cartons

Pascal Garnier est un écrivain français né en 1949 à Paris et mort en 2010 à Cornas (Ardèche). Après une vie d'errance et de petits boulots, et un passage éclair par le rock 'n' roll, il décide à 35 ans de se lancer dans l'écriture. Son œuvre abondante et multiforme comprend des romans noirs comme des ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse. En 2001, il obtient un prix du festival Polar dans la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines pour Nul n'est à l'abri du succès et en 2006, le Grand Prix de l'humour noir avec Flux. Dernier roman de l’écrivain, Cartons est paru en 2012 après son décès.

Brice, la cinquantaine, déménage. Il quitte son appartement à Lyon pour une maison dans un bled près de Valence. Sa femme Emma est absente, reporter, elle doit être à l’étranger. Dans son nouveau logis, au milieu de ses cartons, Brice est un peu perdu et incertain, doit-il tout remettre en place dès maintenant ou attendre le retour d’Emma qui aura évidemment une autre idée de l’emplacement des choses. Brice pense beaucoup à Emma dont il n’a – curieusement - pas de nouvelles. Sa solitude, tournant à la dépression, va être troublée par l’irruption impromptue d’un chat qui s’installe chez lui et par Blanche, une jeune femme excentrique qui s’immisce dans son quotidien.

Le roman est très court et je ne peux guère vous en dire plus au risque de gâcher votre lecture. Pascal Garnier est un funambule, quand il entraine le lecteur sur son filin on ne peut que le suivre. Chaque pas, chaque page veux-je dire, est une surprise ou une inquiétude. Chaque personnage apporte son lot d’étonnement au point que le lecteur se demande parfois, si tel ou telle est bien sain d’esprit, pourquoi ce mystère qui plane, ces non-dits qui éclaireraient tout mais que Pascal Garnier nous tait dans un premier temps. Sa plume est un compte-goutte qui lentement libère les explications que nous réclamons, un travail d’orfèvre.

Ce bouquin est une perle, le genre de « petit livre » qu’on adore pour mille raisons : il est simple à lire, il est court, le style ciselé et le propos envoûtent, on est intrigué par l’histoire, on ouvre de grands yeux à certaines révélations et quand il s’achève on se sent comblé par ce que la lecture est capable d’offrir de meilleur. Et alors que vous vous réjouissez d’avoir dégotté un superbe écrivain inconnu, de rapides recherches sur internet vous apprennent que vous seul étiez dans cette ignorance. Je ne découvre Pascal Garnier qu’aujourd’hui, quelle misère ! Mais j’ai un avantage sur vous, il me reste une bonne quinzaine de ses romans à découvrir.

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Cartons

Il y a un an jour pour jour, tout comme Brice Casadamont, j'attendais le camoin des Déménageurs bretons qui allaient déverser les 40m3 de meubles et de cartons dans ce qui allait être ma nouvelle demeure. Heureusement pour moi, la comparaison avec le protagoniste du dernier roman de Pascal Garnier s'arrête là !



Quittant Lyon pour le petit village de Saint-Joseph proche de Valence, Brice se retrouve complètement désemparé devant le vide de la grande maison qui l'accueille. Il attend le retour de sa femme Emma, une trentenaire reporter sans cesse en vadrouille aux quatre coins du monde. On comprend vite que, sous cette absence et cet hypothétique retour, il y a anguille sous roche.

Alors qu'il est incapable d'investir les lieux tant qu'Emma n'est pas là, Brice va finalement s'installer dans le garage où il vivra au milieu d'un fatras de cartons éventrés au fur et à mesure de ses besoins.



Illustrateur de livres pour enfants, Brice met entre parenthèses ses activités lucratives pour faire connaissance avec l'environnement et les quelques habitants de Saint-Joseph, et notamment avec Blanche, une femme assez fantasque qui ne tarde pas à prendre sous son aile le pauvre Brice un brin paumé.



Je ne peux hélas en dire beaucoup plus car avec Pascal Garnier on sait d'où on part mais la destination est toujours des plus inattendues... Ce qui est sûr c'est qu'avec une certaine légèreté, voire une désinvolture quasi inoffensive, le blanc vire imperceptiblement au gris pour sombrer subitement dans le noir.



"Il aurait volontiers passé ses vacances dans le coma."



Voilà, c'est du Pascal Garnier tout craché, une écriture imagée mêlée d'un humour délicat... Merci à Zulma de le ressusciter du fond des limbes, son ton unique nous manque !




Lien : http://moustafette.canalblog..
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Cartons

"Cartons ". Une histoire de déménagement ? Pas seulement. Apparait en filigrane l'histoire de personnages tous désabusés mais qui se débattent dans ce tas de ronces qu'est la vie.

Chacun s'accroche désespérément à l'autre, quitte à travestir la réalité pour ne pas sombrer.

La solitude, l'isolement sont traités avec beaucoup d'humour mais également avec beaucoup de justesse.

L'auteur, sous une plume fleurie, imagée, douce, riche et simple à la fois évoque l'amour sous toutes ses formes, la tristesse, le combat de chacun pour survivre.

C'est un livre drôle et touchant, triste et joyeux. Une belle lecture.
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Cartons

Chapitres courts et style limpide, le pouvoir d'évocation est simple et percutant. On assiste au naufrage d'un homme, qui arrive dans une maison qu'il vient d'acheter avec son épouse alors même que celle-ci vient de disparaître. Les cartons qui s'entassent, du sol au plafond et dans chacune des pièces de cette nouvelle demeure, ne lui laissant que le garage pour y installer son lit de camp, sont la subtile métaphore d'une vie qui se délite, empaquetée dans des souvenirs et des attentes, scotchée, immobilisée...

Je découvre l'auteur en même temps que l'éditeur : j'aime!
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Cartons

Le personnage principal, Brice Casadamont, sexagénaire et illustrateur de livres jeunesse, déménage. Marié à un grand reporter de 20 ans sa cadette, il quitte Lyon pour Saint Joseph, un petit village perdu de la Drome. Il affronte seul ce déménagement car son épouse est absente. Tout va tourner autour de cette absence, l’attente du retour de l’épouse, l’arrivée dans cette nouvelle maison dans laquelle Brice ne s’installera jamais vraiment ; empêtré dans ses cartons, il squatte. Pourtant il va faire la connaissance de Blanche, jeune femme évanescente, un peu décalée et de son ange gardien Elie, ami d’enfance du père de Blanche auquel ressemble étrangement Brice. Un mystère entoure ces personnages, fil conducteur d’une tragédie qui se profile implacable, malgré un début où la vie routinière de Blanche, Brice et Elie est décrite entre mélancolie et tendresse.

J’ai à travers ce roman découvert trop tard l’auteur, Pascal Garnier, malheureusement décédé en 2010. Cartons est d’ailleurs son dernier roman. J’ai tout aimé, l’écriture poétique, la façon si vivante que l’écrivain a de décrire une situation, un objet, une atmosphère, souvent noire, mais où l’humour est toujours présent. Ma première réaction une fois le livre terminé fut de me précipiter à la lettre G sur les rayonnages de la bibliothèque dans l’espoir d’y trouver d’autres livres de Garnier.

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Cartons

Brice est un peu stressé : dans son appartement lyonnais il attend d'une minute à l'autre les déménageurs qui vont venir prendre les cartons qui s'entassent dans son appartement. Direction la campagne et plus précisément Saint Joseph. Le couple a acheté une grande maison où Brice pourra avoir son atelier où travailler. Brice est dessinateur et son épouse Emma, reporter est actuellement à l'étranger. Voilà que Brice doit donc tout gérer tout seul. Sitôt arrivé dans cette grande maison et sitôt les déménageurs repartis, le voilà bien seul. Sans compter qu'hormis un salon de coiffure et une pharmacie, le village ne semble pas compter d'autres commerces tout comme il ne semble pas compter d'autres habitants que Blanche et Elie. A deux reprises il croise cette femme fantomatique et qui semble bien étrange. Ne sachant où tout installer, Brice laisse les cartons en l'état jusqu'au jour où ses beaux-parents l'appelle pour prendre de ses nouvelles.



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Premier roman que je prends de cet auteur dont les lecteurs de ma médiathèque semblent être des adeptes (un de ses autres romans a eu le prix "coup de coeur" par les lecteurs en 2006). L'auteur sait nous surprendre dès le coup de fil des beaux-parents de Brice. De plus, il fait une description pertinente de certaines situations dans lesquelles on se retrouve aisément et sait nous faire sourire et nous émouvoir surtout à la fin du roman. Il fait partie de ces auteurs qui ancrent leurs personnages et leurs vies dans une réalité qui nous est proche. Une bonne lecture qui n'est certes pas un coup de foudre mais que j'ai eu plaisir à lire.
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Cartons

Pascal Garnier est un auteur auquel je ne peux pas résister, me demandant à chaque fois ce qui se cache de bien noir, à l'affut derrière un titre sobre et une situation anodine.

Un déménagement, rien que de très courant, mais dès les premières pages, le sentiment que Brice, qui a choisi avec sa compagne de quitter la ville pour une grande maison quelque part dans la Drôme, ne se sent pas très bien. Le déménagement est pourtant rondement mené par une équipe de costauds, mais Brice attend des nouvelles d'Emma, partie en reportage en Egypte, et, tout à son attente, ne parvient pas à se faire sa place dans la maison. Quoique dans le garage, peut-être... Il tente pourtant quelques bricolages, quelques incursions dans le village, mais en même temps se laisse gagner par une lente dérive. Et ce n'est pas la rencontre avec l'étrange Blanche qui va arranger les choses. L'imagination du lecteur peut toujours travailler, celle de l'auteur la dépassera toujours !

En peu de mots, mine de rien, Pascal Garnier, avec cet humour noir qui respecte toujours les personnages, construit une histoire aussi implacable qu'inoubliable. Et quel style ! Je ne m'en lasse pas. Encore une réussite, dans la lignée de Comment va la douleur ?, Les insulaires, Les hauts du Bas ou Lune captive dans un œil mort...
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Cartons

Ainsi que l'indique le titre du roman posthume de Pascal Garnier, il y est question de... déménagement. Il s'agit plus précisément de celui de Brice Casademont, illustrateur cinquantenaire, qui quitte son appartement citadin pour la vastitude d'une maison de campagne sise dans un petit village isolé.

Il a acheté cette demeure sur un coup de cœur d'Emma, sa compagne. Mais il emménage seul...

Le lecteur comprend, par allusions, qu'Emma est partie. Est-elle en reportage, pour les besoins de son métier de journaliste ? A-t-elle quitté Brice ? Tout ce que nous savons pour le moment, c'est que Brice prétend qu'elle va revenir, mais qu'elle ne lui donne curieusement aucune nouvelle...



Voilà un bien joli cadeau que nous laisse Pascal Garnier pour son départ, un de ces romans dont il a le secret, dans lequel sévit cet humour légèrement caricatural, teinté d'un sens de la dérision grâce auquel il pointe les petits travers des individus et le caractère parfois absurde de l'existence. Un humour qui lui permet aussi de mettre en avant des personnages un peu décalés, voire marginaux, dont il s'attache à démontrer l'humanité.

Il les aime, Pascal Garnier, ces héros cabossés, malmenés, qui adoptent face aux malheurs qui les accablent des réactions qui ne sont pas forcément en adéquation avec la bienséance, ou avec ce que d'aucun qualifierait de "normalité"...

Et on les aime aussi, parce qu'il sait nous les rendre attachants, et nous prouver qu'ils nous ressemblent bien plus qu'on ne voudrait le croire ou l'admettre de prime abord...

Le personnage de Brice, avec ses angoisses parfois enfantines, sa maladresse, sa difficulté à comprendre un monde où il se sent mal à l'aise et qui, d'ailleurs, ne le comprend pas non plus, n'échappe pas à cette règle.



Comme de coutume avec Pascal Garnier, le récit est court mais intense. S'inspirant d'un événement du quotidien a priori banal, il parvient à donner à son histoire une atmosphère grise et inquiétante, presque macabre. L'emménagement de Brice, interminable, prend peu à peu des allures de cauchemar, le capharnaüm dans lequel il vit faisant écho au délitement de sa santé mentale...



On évolue tour à tour entre fantaisie et morosité, entre folie douce et réelle démence, au gré de la plume d'un auteur que ce dernier roman nous fera regretter encore un peu plus..


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Cartons

Parution posthume de l'écrivain Pascal Garnier disparu en 2010, Cartons est un roman noir au style parfait, la tension monte tandis que personnages et lecteurs s'enfoncent. C'est le noir de l'humour d'abord, le noir de l'atmosphère dramatique ensuite.



A la dérision et l'ironie de la première partie sur les affres du déménagement - aux pages d'anthologie - auquel est incapable de faire face Brice - " Vous faites chier, les intellos, faut pas tasser les cartons de livres, comme ça ! - Désolé, je ne savais pas. - Ben comme ça vous saurez. " - succèdent un temps flottant, une forme de délire, de dérive. Le héros de cette histoire se perd dans sa nouvelle maison, impuissant à reprendre le cours de sa vie, à donner à ce nouvel environnement une dimension de nouvel univers, de nouvelle vie - " Il fit le tour des chambres, se rucifiant à chaque fenêtre pour maintenir bras ouvert les volets. De l'extérieur on aurait pu croire un coucou suisse. Dong, l'horloge du clocher lui asséna la demie. " Désoeuvré, apathique, il éparpille le contenu de ses cartons, s'éparpille, s'intallant dans le garage au coeur du déballage dont chaque objet n'a plus de sens - " La vie lui tombait des mains " - Ou en a trop. Ensemble, comme des épaves d'une existence d'avant. Presque un coma, une perte de (re)connaissance. La rencontre avec Blanche l'entraîne hors de cette nébuleuse vers le monde trouble et incertain de la jeune femme, tout aussi lourds de souvenirs. La lueur est blême, leur hospitalité est inhospitalière. L'air devient pesant, plombé, menaçant, vicié de souffrances occultées; le délire cède la place à la folie, aux tragédies.



Cartons, c'est le deuil d'une vie. Et l'amour à mort.




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Cartons

Malgré quelques passages lumineux, ce petit roman sur l’histoire d’un deuil est plutôt poussif. L’intrigue est plus que mince et peine à intéresser le lecteur. J’avais lu auparavant Trop près du bord du même auteur, et je suis bien déçu !
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Cartons

A travers une histoire de cartons, c'est le mouvement de la vie qui s'ébranle et se joue. Le roman de Pascal Garnier évoque tour à tour, l'absence, la solitude, l'attente, la transition et le renouveau. Une oeuvre aux thèmes multiples, peuplée de personnages étonnant qui surprend par son rapport à un humour absurde.

Un roman parfois noir, toujours habile, porté par une écriture fluide. Sympathique.
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