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Critiques de Pascal Louvrier (38)
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Vérité BB

Il fallait oser faire une biographie de Brigitte Bardot après tout ce qui a déjà été dit (12 livres en bibliographie) et tout ce qu’elle a elle-même déjà écrit.

Pourquoi écrire sur la plus belle fille du monde “alors qu’elle a pondu 1200 pages, ça fait barrage” ?.

D’ailleurs, dans cette biographie, beaucoup de citations sont extraites des souvenirs rapportés dans : “Initiales B.B.”.



L’auteur cherche à expliquer la femme de tous les fantasmes masculins, celle qui prétendait ne pas s’engager dans le féminisme : “J’ai toujours aimé faire le contraire des autres, je n’aime pas les sentiers battus. La mode, je m’assieds dessus. C’est pourquoi on m’a taxé de suppôt de Satan, de provocatrice, de femme de mauvaise vie, alors qu’il n’y a pas plus simple, plus naturelle, plus franche que moi !”



On sent l’enthousiasme de Pascal Louvrier à décrire la danse de Juliette dans : “Et Dieu...créa la femme” : “elle pulvérise deux mille ans de culture judéo chrétienne. Elle est puissamment nietzschéenne”.

L’auteur nous livre alors qu’”on eût préféré que Bardot restât la jeune orpheline Juliette, insolente, solaire, diablement irrésistible".



C’est un exercice subtil que d’amener la transition entre celle qui provoqua un tsunami cinématographique et la combattante de la cause animale.

Son intervention pour des condamnés à mort américains auprès d’Eisenhower et de George W. Bush fait peut-être le lien.

Ses engagements (corrida, broyages des poussins, fermes de l’horreur, massacre des tourterelles en Médoc, vol des chiens et des chats pour les laboratoires...) sont aujourd’hui repris, ce qui fera dire à l’auteur qu’elle était peut-être en avance sur l’évolution de la société.



Prétendant faire une biographie vérité, Il lui est plus délicat d'évoquer le pamphlet récent de Brigitte contre les homosexuels, "travelos de tous poils”, l'Éducation Nationale, fabrique à crétins, la décadence de notre société … “un concert réac version quadriphonique” dira le biographe où elle dégueule ces “Français moyens, gras, flasques, bedonnants, bouffis, rougeaux, chauves, affreux” qui s’en prennent aux animaux.



L’auteur montre comment sa vie intime et sa filmographie se sont parfois rencontrées.

Pas de scoop, c’est avec la volonté de rendre hommage à l’actrice qu’a été écrit ce livre qui tient un peu du panégyrique.

Mais c’est avec plaisir que j’ai revécu ce vent de liberté.

Et puis c’est un peu de notre histoire sociétale qui est débobinée dans la biographie de celle qui en a écrit quelques pages.

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L'état du monde selon Sisco

Merci à Babelio et Allary Editions pour cette bienheureuse pioche de ce début d'année! Car si la quatrième de couv' m'avait certes alléchée, que dire alors de cette lecture? Triple wooow et double révérence à Pascal Louvrier.



Marc Sisco est the Architecte du moment. Hôtel particulier, avion privé, Ferrari, dîner à la Closerie des Lilas, sa vie sent le fric à plein nez. Au sommet de la réussite, ami des grands de ce monde, l'Amérique, le Moyen-Orient, l'Europe se l'arrachent. Dernier en date à le solliciter : l'Italie qui lui confie la réalisation du Grand Opéra de Venise.

Un rêve d'adolescent plus vingt cinq ans de labeur, de sacrifices et d'espoir, et LE rêve de sa vie, LE projet tant espéré, tant attendu, est enfin en passe de se concrétiser.



Hey! Mais c'est pas rien ça?! Car lorsque votre rêve de gosse se réalise enfin, un type normalement constitué, pétille de la rétine, fait des bonds à décrocher les lustres et se roule par terre en chialant à gros bouilllon ou en hurlant à se péter les cordes vocales? Content quoi, non?

Et bé non. Pas notre Marco. Contre toute attente, à part la petite coupette de champagne de circonstance, zéro réaction. Amorphe le gars. Pire : gros malaise, grosse déprime... car Sisco est blasé, Sisco étouffe et pour la première fois de sa vie, le grand Sisco, qui maîtrise et contrôle tout d'ordinaire, nage en plein doute.

Il est paumé entre sa femme et sa fille de 17 ans qu'ils délaissent, son amour de jeunesse qui refait surface et (comme par hasard dis donc...) devient sa proche collaboratrice, ses collègues et employés à fond sur le dossier Opéra, et enfin sa mère, hospitalisée en soins palliatifs. Paumé et fatigué de ces mascarades. Qu'on lui foute la paix.



Entre regrets sur ses choix sentimentaux et affectifs, prise de conscience du temps qui passe irrémédiablement, réflexion sur la place de l'art dans une société qui périclite et sur la liberté de l'artiste, Sisco s'interroge: que vaut cette vie quand vous avez le monde à vos pieds et que tous vos rêves, mêmes les plus fous, se réalisent?

Louvrier fait simple et précis: phrases souvent courtes dont l'écriture désabusée et lapidaire s'entremêle harmonieusement à une douceur poétique, rythmée par Rimbaud, Mozart ou Trénet au fil des humeurs et errements de Sisco.



À l'heure du média-buzz, de la misère aux quatre coins du monde ou de la folie meurtrière des hommes, rêver nest pas un luxe, rêver ne s'achète pas, rêver n'a pas de prix. Et plus qu'un pas vers le bonheur, c'est peut-être le bonheur lui-même.

Plus que le lire, j'aurais adoré écrire ce bouquin...

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Johnny et Laeticia, À la vie, à la mort

La cinquième femme

Un petit fascicule qui se lit a dix minutes et encore. Tous tourne autour de la petite personne de sa cinquième femme comme si elle était parfaite. Mais que pensent les quatre autres femmes ainsi que Laura et David ? Ouf il est gratuit

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Je ne vous quitterai pas

Jacques Libert est écrivain, il va mourir et le sait. Cet homme fut durant de longues années un intime de françois Mitterrand. Il lui restera fidèle et refusera toujours de parler de cette « proximité ». Au crépuscule de sa vie, retiré dans sa maison normande, il va parler...

En quatrième de couverture on nous promet un roman extrêmement bien informé, pourtant les informations contenues dans le livre sont largement entrées dans le domaine public et connues de qui s'intéresse un tant soit peu aux à-côté de la politique. Qui n'a pas ne serait-ce qu 'entendu parler de « l'attentat » de l'Observatoire ou de l'existence de Mazarine ?

Donc, pas de « scoop », même sous forme romancé.

J'ai trouvé irritant que les changement d'auteurs de dialogues ne soit pas clairement identifiés, ne serait-ce que par un tiret.

L'histoire se résume à une sorte de huis-clos dans une vieille masure normande, où l'écrivain, jour après jour revient sur son passé, sa relation avec sa femme et quelques souvenirs partagés avec l'ancien président.

Ce livre ne se distingue ni par son histoire ( dont la présence de Mitterrand servirait d'appât ), ni par son écriture.
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Amy Winehouse : No limits

Histoire d'une "comète" superbe mais condamnée à "s'écraser", superbement bien racontée... Qui peut difficilement laisser indifférent(e)... Un très beau livre, plein d'humanité, de très bonnes analyses, notamment sur les effets délétères d'un entourage bien trop souvent jaloux, cupide et donc fort mal intentionné...
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Moteur !

Livre qui ne pouvait que nous interpeller sur le papier avec un hommage à l'age d'or Hollywood, avec une intrigue qui mêle le cinéma hollywoodien des années 60 et la vie d'un scénariste, James Katenberg.

Hélas il se passe finalement assez peu de choses dans un récit qui tourne en rond et le style qui se veut sec et sans fioriture manque surtout de force et de puissance... Moteur certes, mais action hélas, il en sera bien peu question..
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Sagan un chagrin immobile

Pascal Louvrier nous fait revivre, le temps de quelques centaines de pages et grâce à un style très “saganesque”, la légende Sagan.



On peut dire que j’ai littéralement dévorée cette biographie prêtée par mon amie Lili, qui m’a permis de mieux connaître cette écrivain que j’ai découvert il y a peu avec Château en Suède et Un sang d’aquarelle, et plus récemment encore, Des bleus à l’âme qui se fait parfaitement l’écho de cette biographie.



Pascal Louvrier nous retrace d’abord son enfance, exaltée, sans limites parentales. Mais c’est également le début d’une anxiété face à la vie, étouffée à force de lectures durant l’adolescence : “Lire. Plaisir indépassable. Sur un lit, fenêtre ouverte, à écouter la pluie tomber sur les tuiles; dans l’herbe, à sentir le foin coupé qui chauffe au soleil. Partout lire, et des nuits entières, et des jours entiers.” Elle lit Musset, Gide, Rousseau, Proust. Tous ces écrivains qui traitent des thèmes qui la taraude (le mal-être, l’ennui, la solitude) avec une grande liberté de ton, ce ton qu’elle s’emploiera à imiter avec succès, comme son essai-roman “Des bleus à l’âme le montre bien.” On parle de tout dans les livres de Sagan, elle nous place dans une complicité immédiate avec elle-même, nous faisant participer à l’histoire, nous interpellant sans cesse ou même commentant son propre récit en parallèle. “Françoise n’est pas insensible non plus à la peinture, en particulier lorsqu’il s’agit des impressionnistes. [..] La future Sagan saura appliquer à ses romans cette technique qui consiste, en quelques mots, à décrire entre deux individus une tension vive immédiatement transmise au lecteur.”



Et puis, à la fin de l’adolescence, “elle comprend que la désillusion est au bout de toute histoire d’amour, que l’éphémère est une constante qu’il serait stupide de nier”. Elle est d’une “lucidité effrayante”. Et c’est ce qui nous amène à son entrée dans le monde, avec Bonjour tristesse dans lequel elle invente, innove, transgresse. Et Pascal Louvrier anticipe : “bientôt son pseudo sera synonyme d’art (épuisant) de vivre.” Parlons-en de son pseudo d’ailleurs : Mr Quoirez refuse que sa fille utilise leur nom pour signer ses romans. Celle-ci, blessée, choisit le prince de Sagan, dandy accompli, issu de Proust.



Et puis les romans s’enchaînent. Pascal Louvrier ne s’encombre pas toujours de dates, s’attachant à décrire le déroulement des faits plus que celui des dates précises.



Toutes ses œuvres, 20 romans au total, ne sont pas de qualité, et pourtant, “Même dans les romans (parfois) inaboutis de Sagan, il y a toujours un passage à sauver, qui justifie le livre tout entier. Il y a la confirmation d’un bonheur impossible à partager. C’est pour ça qu’il est bon d’ouvrir un Sagan dans le TGV ou l’avion. On tient en respect la malchance d’avoir eu une enfance heureuse.” Cette phrase est un pur bonheur puisque c’est exactement ce que je ressens : l’avidité de la lecture, la complicité avec l’auteur et les personnages, et le sentiment final d’avoir gagné quelque chose, malgré tout.



Et comme je suis d’accord avec cette phrase : “Vivre est follement, mais sans retour, jeter les dés.”



Et puis, après le succès, les procès, les attaques, les dettes. Lorsqu’elle n’est plus soutenue par Mitterrand, tout s’effondre. Elle n’écrira plus qu’un roman en 1996, le Miroir égaré. Mais elle avait en réalité entamé sa chute dès les années 80, comme le dit Pascal Louvrier, l’époque n’est plus à la littérature souligne, “elle tourne au vulgaire”.

J’ai finalement été plus intéressée par ses débuts et à sa période glorieuse, entourée par toute l’élite intellectuelle de l’époque, que par sa chute. Pascal Louvrier nous la rend tellement sympathique, ce qu’elle était déjà pour moi à travers ses romans, que cela m’a fait mal au cœur et j’ai accéléré la fin…
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Sagan un chagrin immobile

Françoise Sagan, née Quoirez, est l’auteure française la plus lue dans le monde. Celle qu’un premier roman un peu sulfureux a portée aux nues est ici dévoilée loin de sa légende. « Enfin évoquer Sagan sans légende. Comprendre ce regard à la fois triste et tendre, ce sourire mutin et désabusé. » (p. 9) On retrouve les voitures, Mitterrand, les cigarettes, les nuits sans fin, l’alcool et la douleur, mais on découvre surtout Françoise derrière Sagan. « Son paradoxe pourrait se résumer ainsi : sa lucidité lui a fait définitivement quitter le monde de l’enfance, mais elle ne peut pas se résoudre aux adieux tant celui des adultes est insupportable. » (p. 46)



Autour de Sagan, il y a ses proches et ses amis, mais surtout une forte empreinte familiale et des souvenirs – ou des absents – qui pèsent lourd dès l’enfance. J’ai été gênée, sur la longueur, par l’incessante référence au père, comme si tout dans Sagan n’était qu’œdipien, comme si rien ne s’expliquait sans l’ombre tutélaire et parfois délétère du père. Il est certain que Pierre Quoirez a eu une place considérable dans la vie de sa petite Kiki, mais l’analyse très freudienne de Pascal Louvrier me semble un brin exagérée.



J’ai vraiment apprécié la façon dont le biographe réécrit la bibliographie de l’auteure. On voit comment ses romans s’inscrivent dans son histoire ou comment Sagan a fait de ses romans des morceaux de son histoire. « Toujours l’anticipation de son propre drame chez Sagan. Mais aucun don divinatoire. Seulement la cruelle certitude de savoir que tout finit toujours mal. » (p. 120) L’écriture du biographe évoque l’esprit de Sagan : la plume de l’un rappelle la plume de l’autre, le biographe sublime son sujet avec une érudition discrète.



Si le nom Sagan est un produit commercial, un nom qui rapporte, si Sagan est bankable avant le mot, ce qui ressort vraiment de cette biographie, c’est une Sagan froissée, pas people. On perçoit toute la pudeur sous l’effronterie. Et si elle brûle ses incessantes Chesterfield par les deux bouts, c’est finalement parce qu’elle voulait vivre plus fort et plus passionnément.



J’ai vraiment apprécié cette biographie qui jette un regard insolent et élégant sur l’histoire de Françoise Sagan. C’était, il me semble, le meilleur hommage à lui rendre.

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Johnny Hallyday - The Rock'N'Roll Star

A la fois biographie et livre de photos ce magnifique livre ravira les fans de M. Hallyday, les amateurs de Rock et d'histoire de la musique, J'ai été surpris agréablement car certains clichés m'étaient inconnus.

J'ai adoré...
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Je ne vous quitterai pas

Vendu à sa parution en janvier dernier, par les médias comme un roman qui nous donnerait à voir l’intimité d’un François Mitterrand, un peu le promeneur du champs de mars, Je ne vous quitterai pas ( très beau titre, mélancolique et crépusculaire) le nouveau roman de Pascal Louvrier, qui a été écrivain de l’ombre ( nègre peut on dire pour plusieurs hommes politiques), est forcément un peu décevant, si on souhaite connaitre plein de détails et de révélations sur l’intimité d’un de nos présidents les plus marquants et les plus charismatiques ( personne ne devrait me contredire la dessus) de la Veme république.



Il est manifeste que l'auteur connaît son sujet, à savoir les arcanes du pouvoir et surtout les ego surdimensionnés de tous ces hommes qui n'ont rien de normal, contrairement à ce que certains ont pu laisser croire.



En fait, si Pascal Louvrier s’attache au long de son roman à décrire , la vie finissante d'un conseiller de François Mitterand avec toutes les turpitudes de la vie politique, le livre nous propose ,plus qu’ une immersion pleine de révélations dans un demi-siècle de politique française un texte empreint de solitude et de mélancolie agitée dans un monde politique qui n’existe plus au grand regret du personnage principal, et on le devine aussi, à travers son livre, de Pascal Louvrier.



Il est légèrement regrettable que ce dernier se soit cru obligé d’intégrer à cette toile de fond politique une intrigue sentimentale ( avec la jeune étudiante qui recueille les confidences de Libert) pas très crédible et forcément passionnante, mais en l’état ce roman reste une lecture particulièrement agréable et captivante, grâce à la plume toute en douceur et en sensibilité de Pascal Louvrier.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Que Dalle

En tout cas, Béatrice Dalle est une personnalité qui m'a toujours fasciné, par son coté iconoclaste et j'avais donc envie de la connaitre plus, ce que j'ai fait en lisant sa biographie écrite par un journaliste ( déjà auteur d'une belle biographie sur Françoise Sagan), intitulée avec pas mal d'ironie et d'a propos "Que Dalle".



Ce livre, ressorti en juin dernier chez Sonatine n'est pas tout récent puisqu'il reprend des longs entretiens entre l'actrice et Louvrier réalisés entre 2007 et 2008.



D'ailleurs, ce n'est pas vraiment une biographie classique car l'auteur se met beaucoup en scène et raconte d'ailleurs la génèse de ce livre et la difficulté d'écrire sur son sujet, bien que celle ci se montre bien plus avenante et disponible que l'image qu'on lui colle à la peau.



Du coup, Louvrier s'est aidé de témoignages de réalisateurs ayant tourné avec Béatrice, tels que Jean Jacques Beineix bien sur, mais aussi Claire Denis ou Christophe Honoré ( avec qui elle a tourné son premier long, 17 fois Cécile Cassard), qui donnent des informations sur le mystère Dalle et tentent d'indiquer comment elle est et devant, et derrière la caméra.





On a la confirmation de ce qu'on savait déjà, à savoir que Béatrice Dalle est une personne et une actrice assez fascinante à cerner, car elle ne pratique jamais la langue de bois, et que ce soit en public ou en privé ( ses relations avec son premier mari, qui s'est suicidé, mais aussi avec Rupert Everett, Joey Star ou son mari actuel, un détenu rencontré lors du tournage du film Casque D'or), elle a toujours cherché à aller vers le danger, l'excès, l'inattendu.



Sa carrière, malgré quelques films marquants ( outre 37.2, notons les films de Claire Denis ou Night on Earth de Jim Jarmush) a connu plus de bas que de hauts, et elle le doit certainement à ce coté jusqu'au boutisme et à cette nature incontrolable qui ont certainement effrayé pas mal de réalisateurs et de producteurs.



J'ai appris après ma lecture du livre que Béatrice Dalle a visiblement censuré certains passages du livre de Louvrier, ceux notamment où elle parle de sa famille et de son enfance (on comprend mieux pourquoi effectivement ces parties là m'ont laissé une image un peu tronquée), et aurait préféré que l'auteur ne reste que sur sa flimographie .



Mais malgré cela, Louvrier a quand même réussi à saisir une partie du mystère de ce personnage qui ne l'est pas beaucoup ( saisissable), on retrouve quand même un peu l'image qu'on avait d'elle, celle d'une grande gueule, avec ses révoletes et ses coups de gueule, humaine et intègre. Une femme et une fille passionnée, qui se donne à fond, au risque de se bruler un peu les ailes.



A la fin de cette première biographie autorisée( malgré ses censures) de celle qui est sans doute notre comédienne française la plus rock et underground ( devant qui même Asia Argento est intimidée), on est loin d'avoir tout cerné de sa personnalité, mais ce qu'on a pu saisir nous montre bien à quel point la Dalle reste totalement à part dans le cinéma français.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je ne vous quitterai pas

"Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas". Impossible d'oublier cette phrase prononcée par François Mitterrand lors de ses derniers vœux aux Français avant le terme de son mandat. Elle sert ici de titre et de fil conducteur au premier roman captivant de Pascal Louvrier. Un roman à l'atmosphère puissamment évocatrice et à la tension digne d'un polar, mais dont la réussite tient surtout à la capacité de l'auteur à nous projeter de l'autre côté du miroir



"Il est plus difficile de finir que de commencer". Superbe entrée en matière qui donne le ton et positionne tout de suite le lecteur en tant que confident de Jacques Libert, écrivain célèbre parvenu à l'extrémité de sa vie et sur le point de remettre le manuscrit de son dernier roman à son éditeur. Un ouvrage résolument autobiographique dans lequel il souhaite apporter quelques éclaircissements concernant des épisodes mystérieux ou controversés. A l'heure des bilans, c'est pourtant d'un tout autre sujet que son éditeur aimerait le voir enfin parler. En effet, Jacques Libert a été pendant quarante ans, l'ami le plus fidèle du Président Mitterrand, et son conseiller demeuré la plupart du temps dans l'ombre. Malgré les pressions, il s'est toujours refusé à la moindre révélation tirée de cette proximité hors du commun.



Dans sa maison du Pays de Caux surplombant la falaise et menacée d'effondrement, Jacques Libert se souvient tout en suivant avec ironie les péripéties de la campagne présidentielle de 2012. Est ce l'approche de la mort ? Peu à peu, il se laisse apprivoiser par Louise, une étudiante embauchée pour s'occuper de sa maison et lui tenir compagnie. Louise qui semble avoir pour le vieil écrivain un intérêt qui dépasse le cadre d'une relation de subordonné. A son contact, Jacques Libert semble se livrer. Notamment sur le mystère qui entoure les circonstances de la mort de sa femme, vingt-deux ans auparavant, et sur le couple violent et destructeur qu'ils formaient tous les deux. Mais où se situe la vérité ? Dans le livre qu'il s'apprête à publier ou dans le récit de son ami témoin du drame ?



Le personnage de Libert est fascinant parce qu'il emprunte aux personnalités d'hommes politiques qu'il nous semble connaître et qu'il évolue dans un univers feutré, opaque, tout en clair obscur. Le parallèle entre sa vie et celle de François Mitterrand, le secret qui les unit contribuent à tisser une atmosphère diablement efficace. Pascal Louvrier connaît visiblement bien son sujet, les arcanes du pouvoir et surtout les ego surdimensionnés de tous ces hommes qui n'ont rien de banal.



Jusqu'au bout, le romancier mène parfaitement sa barque. Secrets d'état et secrets intimes se rejoignent réservant au vieil homme pourtant passé maître dans l'art de la manipulation, une ultime surprise. Avec au passage quelques réflexions politiques aussi piquantes que pertinentes, livrées par cette éminence grise à l'esprit aiguisé.



Résultat, je n'ai pas lâché ce roman original, bien informé et très bien écrit. Un livre qui mérite assurément de trouver son public.

Moi je l'avais d'abord repéré sur la table des libraires grâce à sa superbe photo de couverture ; ensuite, j'ai coché la bonne case dans la dernière édition Masse Critique de Babelio. Alors un grand merci au site et aux Editions Allary pour cette découverte et bravo tout particulièrement à l'éditeur pour l'objet en lui-même, très classe et qui donne envie d'en collectionner d'autres dans ma bibliothèque.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Brasillach, l'illusion fasciste

Une excellente analyse du cas Brasillach . Pascal Louvrier replace l'écrivain dans l’histoire et surtout le cadre complexe et tragique des dix dernières années de sa vie.

Il ne répond certes pas à cette question : pourquoi Brasillach, écrivain aux multiples talents, auteur de romans débordant de douceur et de charme , spécialiste du cinéma , amateur de théâtre et de littérature éclairé a-t-il choisi le camp fasciste ?

Cet essai très bien documenté avec de nombreuses citations extraites des écrits de Brasillach ne nécessite pas d'être un spécialiste de l'époque et se lit très facilement .
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Amy Winehouse : No limits

Chaque personne sur terre a déjà entendu cette voix envoutante que possédait Amy Winehouse. Pourtant, peu se sont rendus compte des blessures dont souffrait la jeune chanteuse.



Pascal Louvrier a accompli un travail minutieux de recherches, afin de pouvoir nous dresser un portrait complet.



Je ne regarde pas très souvent les tabloïds, n’aimant pas les fausses rumeurs et les photos prises sans l’accord des personnes photographiées. J’ai donc suivi de très loin la vie d’Amy Winehouse. Et j’en savais donc très peu sur sa vie.



Cette biographie m’a permis de découvrir la femme au-delà de ses chansons, magnifiques au demeurant. Pascal Louvrier m’a permis de découvrir la personnalité fragile et si touchante d’Amy, qui a permis à ses chansons de prendre autant de corps et d’impact. En lisant ces pages, j’ai écouté certaines chansons abordées. Et le fait d’entendre sa voix, alors que je lisais sa longue descente aux enfers m’a procuré des frissons.



L’auteur a pris le temps de rencontrer des personnes qui la connaissait, de discuter avec elles, et d’écouter leurs souvenirs. Il a recoupé ces souvenirs avec les coupures de journaux, les interview de l’époque et nous décrit même certaines photos prises à l’époque. De quoi nous permettre de réaliser totalement ce que pouvait être la vie au quotidien d’Amy Winehouse.



Ce n’est pas le premier livre que je lis de cet auteur. J’avais en effet eu l’occasion de lire sa biographie de Michel Delpech, qui m’avait également beaucoup plu.





Il a une plume enduite de douceur, un style que j’aime beaucoup. Ici, pas de messages grandiloquents, pas de prise de position audacieuse, pas d’opinion personnelle. Il décrit, il raconte, simplement. On le suit de pages en pages, comme un guide dans une galerie de tableaux, qui nous raconterait l’histoire de chacune des œuvres présentes, avec un ton égal et parfait.



J’ai été émue par le destin si malheureux de la chanteuse à la voix d’or, disparue si tôt. Je suis ravie d’avoir pu la découvrir un peu plus.




Lien : http://au-fil-des-pages.be
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Vérité BB

Tout d abord je tiens à remercier Babelio et les éditions TohuBohu pour ce livre sur Brigitte Bardot, dont j'admire le combat en faveur du droit animal.



L'exercice de Pascal Louvrier était périlleux, il le dit lui même, qu'écrire sur Brigitte Bardot après qu'elle-même ait publié 2 livres de mémoires !



Il a donc pris le parti de tenter de comprendre B.B. de son enfance à sa vie de femme en intégrant les moments forts de sa vie : le cinéma et son combat en faveur des animaux.



Malheureusement, je n'ai pas accroché avec son approche. Je ne saurais exactement pointer du doigt ce qui me gêne et pourtant... je crois qu'à l'instar de Marylin Monroe, c'est la vie de la femme, son intellect, son ascendant sur une époque (rappelons-nous que ces 2 sex symboles vivaient dans une époque où la femme n avait pas plus de droits qu une chose. Le compte en banque que nenni, l avortement interdit - ok le droit de disposer de son corps est aujourd'hui encore une question pour les femmes, on passait de la tutelle du père à celui du mari...mais pas elles), l'image qu'on avait d'elles (jalouses de celles qu on voulait voir comme des idiotes, des putains, etc), la fragilité et surtout l engagement !

Car Bardot a vécu et nous a montré une femme loin de tout matérialisme dévouée à une cause.



Dans son livre, l'auteur a pris le parti de la chronologie... du cinéma à 75%, avec le pitch de chaque film cité (ça m a lassé car les films de Bardot ne m'intéressent que dans la révolution qu'elle a apporté , grâce à un physique idéal, elle a émancipé les femmes ! Même à son insu ! ) et de reprendre les prénoms des héroïnes sur l évolution des personnages des autres films. A la fin, Juliette je n en veux plus, je veux Brigitte.



En revanche, parfois il transpose la psychologie du personnage à celle de BB comme certains metteurs en scène qui ont profité de la vie (des failles, des blessures de l actrice) pour la faire jouer (revivre) des scènes difficiles. Parfois cela éclaire des scènes de films ou des images d archives sur l'actrice.



L auteur semble bienveillants envers Mme Bardot, mais après la liste des films pitchés, on a une liste d amants (y compris parfois ceux de quelques nuits) et ça me dérange car on parle d'une époque, d'un milieu cinématographique connu et aux mœurs bien différentes de notre société "bon chic" actuelle.

OK c'est vrai. C'était une époque mais qu'est ce que ça apporte.

Si le but est de montrer une femme en quête d'amour, qui a besoin d un homme fort à ses côtés, la liste peut être réduite aux principaux hommes de sa vie.

Si le but est de montrer qu'elle avait l'ascendant sur la gente masculine , ça ne tient pas.

En effet, elle fut le fantasme (et l ai peut être encore) des hommes mais qu'elle a souffert cette femme de la violence (physique) des hommes !



J ai pourtant aimé plusieurs passages : son engagement humain si secret (rosenberg, les orphelins de josephine Baker, le soutien aux prisonniers américains...), ses amitiés avec Girardot, Maria Schneider, Françoise Sagan,... et son amour avec Gainsbourg (est ce la période qui fait ça, 30 ans déjà)... en réécoutant certaines de ses chansons pendant ma lecture , les textes s éclairaient parfois.



J ai aussi aimé que les propos soient rapportés sans jugement. Je n ai pas eu affaire à un récit à charge ou à décharge.



Je regrette que le combat de plus de 50 ans d une vie ne soit retracé que sur 70 pages.



C'est peut être ce dernier point qui a fait que je ne suis pas le.bon public pour ce livre.



En revanche, je suis persuadée qu'il trouvera écho auprès des nostalgiques de l'époque Bardot et de cette liberté qu'elle évoque et que l auteur reprend " pas de ceinture de sécurité, de casque de moto, de digicode aux immeubles, pas d'attentats...) même moi qui n ait pas connu cette époque, je me sens nostalgique d'une certaine forme de liberté !



Bonne lecture à tous
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L'état du monde selon Sisco

Je remercie Babelio qui m'a fait gagner ce livre lors de la dernière masse critique. C'est la première fois que je gagne, youpi !!

Je ne connaissais pas du tout ce livre ni son auteur. C'est un roman facile à lire et qui se lit rapidement. L'écriture est simple et agréable à lire.

Le narrateur, Marc Sisco, nous plonge dans sa vie de père, de mari et d'architecte. Il n'est plus en phase avec le monde d'aujourd'hui. Il n'aime pas la musique qui fait "boum boum". Il ne supporte plus tous ces attentats. Tout ce qu'il veut c'est réaliser son rêve. Et son rêve, c'est l'Opéra de Venise. Un projet qu'il met en place depuis l'adolescence. Mais depuis quelques temps, Sisco en a marre. Tout l'exaspère, y compris sa propre femme. Un portable qui ne cesse de sonner, une équipe à gérer, une famille qui compte sur lui... Marc Sisco en a sa claque !



Je ne saurais vous dire si j'ai aimé ce livre. Mais je n'ai pas détesté. C'est un roman moderne, on retrouve nos angoisses d'aujourd'hui notamment la plus importante : comment être heureux ? Notre héros touche enfin au but de sa vie, la consécration de sa carrière, toute une vie de travail mais maintenant est-il heureux ? Il n'a plus envie de rien, il veut juste se changer les idées. Dans ce livre, on retrouve notre besoin de liberté. Dans une époque de stress et de technologie, on finit tous par craquer.

C'est un roman que tout le monde peut lire. Il est assez court, quand on n'a pas envie d'entamer un gros pavé c'est un livre qui passe bien.
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Je ne vous quitterai pas

3.5/5 : Voilà un livre dont le résumé m'intriguait beaucoup sans pour autant que cela soit mon genre favori. Un mélange entre la nostalgie de la politique passée, de la description véridique de l'amour des mots et des secrets qui envahissent la vie de chaque homme de l'ombre.



J'ai pris un vrai plaisir à cette lecture, cette dernière m'a permis d'en savoir plus sur un président, sur la politique et les méandres du pouvoir. On sent que Pascal Louvrier en connait sur le sujet et laisse des pistes au lecteur néophyte ou accompli dans la connaissance de l'art d'être politicien.



Plusieurs périodes, intrigues se superposent de manière réfléchie et intelligente. Nous avons la découverte du passé personnel de Jacques Libert notamment sa relation tumultueuse avec sa femme; il devient ainsi un être détestable mais aussi très humain. Il y a ensuite son passé professionnel mais tout aussi intime avec sa relation privilégiée avec Mitterand. Nous découvrons aussi le présent : un être mourant mais toujours aussi charismatique, une jeune femme mystérieuse et espiègle, un journaliste opiniâtre et curieux et un politicien ambitieux (n'est-ce pas deux notions synonymes ?).



J'ai été très agréablement surprise par cette lecture : une écriture fluide, agréable menant avec simplicité et efficacité un récit riche en apprentissage et en révélations. En effet, je me doutais de quelque chose vis-à-vis d'un des personnages mais en même temps l'un de ses agissements est parfaitement contraire à sa véritable nature. Si vous voulez savoir de quoi je parle : il faudra lire ce roman !



En définitive, Pascal Louvrier signe un bon premier roman, j'ai vraiment hâte de lire d'autres livres de cet auteur !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Sagan un chagrin immobile

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Hugo et Compagnie pour m'avoir fait découvrir un ouvrage aussi riche de sens. J'ai été fortement émerveillée par l'histoire de Françoise Sagan!



Concernant le style de Pascal Louvrier, je crois que je n'aurai jamais la justesse des mots pour exprimer à quel point il est particulier et à couper le souffle. Chaque période de la vie de Sagan est rédigée avec des figures de style et des métaphores exceptionnelles qui m'ont vraiment fait réfléchir, au point même que j'ai parfois associé quelques passages de sa vie à ma propre expérience personnelle. À mon souvenir, jamais aucun auteur québécois n'a su jouer aussi bien avec les images au point ou j'ai eu l'impression de suivre le ton du livre comme le flot d'une rivière. La sonorité des mots, la tournure des phrases, les coupures entre les points de vue et les périodes de la vie de Sagan etc. Tout a été mis en oeuvre pour que le lecteur non seulement connaisse la légende, mais aussi vive en quelque sorte les tourments de cette femme décédée voilà quelques années seulement, en 2004.



Plusieurs personnages ont gravité autour de Sagan, mais ma réflexion dans ce livre s'est toujours située au niveau des émotions de cette dernière. Pourquoi tout ce mal être? Pourquoi ne peut-elle pas apprécier le succès dont elle est l'auteure et cesser d'essayer de perdre? L'esprit de cette femme a tôt fait d'être tourmenté. Une femme à l'apparence fragile, mais qui pourtant vit la vie à cent mille à l'heure parfois plus vite qu'on pourrait la vivre aujourd'hui. On dit souvent qu'on ne comprend pas les écrivains, c'est en quelque sorte vrai, car malgré le livre, j'ai encore de la difficulté à saisir ce personnage. Elle est auteure de romans qui véhiculent des émotions systématiquement semblables comme si elle était tellement ancrée en elle-même qu'elle ne pouvait extrapoler à l'extérieur de l'auto-fiction. Car la grande majorité de ses romans est une reproduction de sa famille, de ses amis et des multiples hommes qu'elle a rencontrés. Après avoir lu ce roman, j'ai consulté les ressources à la fin et je meure d'impatience de visionner le film produit en 2007. Peut-être les images m'éclaireront davantage sur Sagan, car les mots, si bien écrits soient-ils ne m'ont pas permis de comprendre ce trouble...



L'histoire est très bien racontée. Toutes les périodes de sa vie y sont présentées; de son enfance à son décès. Les nombreux romans qu'elle a écrit sont présentés sous de brefs extraits qui nous permettent de faire le parallèle entre sa propre vie et celle des personnages qu'elle crée. On soulève des tabous qui ne pouvaient éclater en plein jour à l'époque, notamment celui concernant son attirance pour les femmes et la sécurité qu'elle retrouvait dans leurs bras. Cependant, pour les hommes, elle recherchait indéfiniment le portrait de son père qu'elle a idolâtré jusqu'à la fin de sa vie. Cet homme qui la laissait conduire vite, faire tout ce qu'elle voulait, sauf écrire des romans sous le nom de Quoirez, son nom de naissance.



Ce qui m'a plue le plus dans cet ouvrage c'est que j'ai découvert une auteure que je ne connaissais pas et dont j'ai envie de lire quelques-uns de ces romans. J'ai adoré comment l'auteur a présenté Sagan, quels mots il a utilisé pour raconter sa vie. Un ouvrage énormément centré sur les émotions, des émotions qui sont encore d'actualité aujourd'hui. Évidemment, les livres de Sagan ne se démoderont jamais, car il y aura toujours des coups de blues, des déceptions amoureuses etc.



Ce qui m'a le moins plue, c'est la chronologie des dates dans le roman. On avançait dans sa vie pour quelques pages plus loin, retourner en arrière. J'aurais aimé que le fil conducteur soit constant afin que je n'aie pas l'impression de connaître la suite avant d'être rendue à cette étape de l'histoire.



Autrement, c'est un ouvrage à conserver dans sa bibliothèque, une auteure dont la vie mérite de rester en mémoire! À lire absolument, même si vous n'êtes pas amateur de biographies ou de témoignages!



Je donne 5/5 à cet ouvrage!
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Moteur !

« Un thriller sec, nostalgique de l'âge d'or du technicolor sur grand écran. Un roman noir totalement déjanté et amoral » ….. Si cette phrase de la 4ème couverture vous appâte alors passez votre chemin on y est pas du tout.



Un thriller sec : thriller je cherche encore. Il n'y a que le désert qui est sec.

L'âge d'or du technicolor : à part quelques clichés sur le cinéma Brando, Maryline … qu'on a vu et revu rien de fantastique. Ce roman ne parle pas de cinéma.

Roman noir déjanté et amoral : Je cherche encore ! Rien de déjanté ni d'amoral.



Rien ne semble crédible. James est censé être un super scénariste, mais il travaille sur des séries qui ont l'air plutôt moyennes conçues pour divertir la ménagère de moins de 50 ans sur la 1ère chaîne du PAF le soir à 21h. Si il était vraiment un super scénariste il travaillerait pour HBO – AMC – Showtime – Netflix ou encore Canal.



Autre incompréhension dans le personnage de James, il vénère sa mère et quand on lui dit qu'un biographe a élucidé le mystère de sa mort, il se braque ! Pourquoi ?



Côté construction du récit il ne se passe rien mais rien de rien. Pendant 200 pages notre couple s'engueule. Une fois c'est James qui pique sa crise, la page suivante c'est Eden qui hurle et c'est comme ça pendant les 2/3 du livre. Et après durant les 100 dernières pages on a droit à LA révélation. Révélation bâclée en 1 chapitre et franchement dès la moitié du livre je l'ai vu venir.



Je ne parle même pas des passages avec le FBI qui sont complètement ridicules. Protéger James pour ce secret n'a aucun sens aujourd'hui. Peut-être dans les années 60 mais plus dans les années 2010.



Au final j'aurai préféré lire un roman sur le personnage du biographe et le suivre durant son travail de recherche pour élucider le « mystère » d'Eva Lopès. Ça aurait été nettement plus intéressant.



Le seul côté positif de cette lecture, c'est la découverte des éditions TohuBohu. J'ai beaucoup aimé le format du livre c'est très agréable à lire.
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L'état du monde selon Sisco

Ce roman contemporain m’a beaucoup plu, un roman sensible, une lecture qui coule de source, une écriture simple décrivant l’histoire d’un archi mondialement connu mais qui n’est plus en phase avec son temps, il a travaillé d’arrache pied sur un projet pendant des années et a décroché le contrat pour « le chef d’œuvre » mais voilà, tout s’effondre et au moment ou la gloire l’appelle… il craque, fatigué, dévasté, il perd les pédales et repense à sa vie, ce qu’il n’a pas su donner aux siens, c’est si bon de se poser, de faire le point ! Alors, comment ne pas comprendre cette belle réflexion humaine sur la vie d’un artiste !

Jai beaucoup aimé.

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