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Critiques de Patrick Brion (37)
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Tex Avery

Que dire d'autre que Genial. Tex Avery a vraiment révolutionné l'univers du dessin animé, pris le contre-pied de Walt Disney en usant de toutes les possibilités que lui permettait ce genre, inventé ou personnalisé tant de personnages fameux tel Duffy, Bugs Bunny, Droopy, le Loup, screwy squirel etc... Occulté, snobé, la reconnaissance est venue très tard, après la fin de sa carrière. Censuré surtout depuis les années 2000 par des esprits pudibons incapables de rire de tout et surtout d'eux même, certains cartoons sont devenus presque impossibles à trouver. À chacun son héros préféré, perso, c'est l'écureuil dingue qui apparaît assez peu.

Cette biographie est vraiment très bien faite et très complète. Elle permet de mieux connaître ce personnage... un peu dingue aussi. A lire sans oublier de revisionner quelques cartoons truculents, surtout en VO pour ne rien perdre, les VF sont assez plates et l'image assez explicite pour ne pas y avoir recours.

You know what ? I'm happy. That's all folks.
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John Ford

À un journaliste qui lui demandait quels étaient les cinéastes les plus importants, Orson Welles répondait : "Les vieux maîtres, c'est à dire John Ford, John Ford et John Ford."

Patrick Brion retrace dans ce livre toute la carrière du Réalisateur grâce à de brèves analyses de films mais aussi de très belles images. Ce qui pour les films perdus notamment constitue sans doute une documentation exceptionnelle. le carrière de John Ford se confond avec l'histoire de Hollywood, de ses débuts, en 1915, comme acteur dans un film réalisé par son frère Francis, jusqu'à son dernier film, "Frontière chinoise", en 1966. Après avoir été assistant réalisateur, accessoiriste, cascadeur, il réalise son premier film en 1917, un western pour l'Universal avec Harry Carrey. de 1917 à 1921 il réalise 41 films pour l'Universal, des westerns. Il devient ensuite un réalisateur à tout faire pour la Fox, enchaîne dans les années 1930 avec d'autres majors. En 1939 c'est "La chevauchée fantastique" dans lequel il utilise les paysages grandioses de Monument Valley. Ce film marque un retour au western mais John Ford s'est aussi illustré dans des comédies, des mélodrames, des films de guerre, sur le monde de la mer qui le fascinait, etc. Ce que l'on retient souvent de Ford, c'est son sens de l'espace, sa poésie visuelle, son combat pour la justice, sa grande efficacité dans les scènes d'action, son sens du comique avec , aux côtés de grands acteurs fordiens comme Henri Fonda ou John Wayne, de nombreux personnages pittoresques, et son lyrisme. le cinéma de John Ford est pétri d'émotions. Certaines séquences sont sans doute restées définitivement gravées dans la mémoire des spectateurs.
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Encyclopédie du Western

Le terme encyclopédie ici n'est pas galvaudé.



Allons-y pour les superlatifs c'est une bible, une somme pour tous les amoureux du cinéma en général et des Westerns en particulier, Attention à manipuler assis à une table « livre lourd ».



Ce livre (2 tomes) présente l'essentiel des westerns qui ont marqué l'histoire du cinéma enfin je pense ,(plus de 1000, beaucoup m'étaient inconnus).



Un ouvrage que l'on peut picorer un peu chaque jour, ou après avoir vu un western, pour en savoir plus.



Présenté de façon chronologique de 1903 à 2014, il est superbement illustré. Ecrit par « La voix » du cinéma de minuit (Patrick Brion) ce livre est La référence du western au cinéma.

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Encyclopédie du film policier français

Presque chaque année, grâce au Père Noël, ma collection de livres consacrés au cinéma s'agrandit. Cette année, il est un peu en avance et il a les traits de Babelio et des éditions Télémaque. Merci à eux, c'est Noël avant l'heure !



J'ai découvert cette collection grâce au volume célébrant les quarante ans du Cinéma de Minuit de Patrick Brion. Patrick Brion, c'est évidemment une voix unique reconnaissable entre mille et bien entendu une grande érudition, dans le domaine du cinéma tout au moins.



Gamin insomniaque, j'étais souvent au rendez-vous des cinéphiles noctambules, c'est donc avec un plaisir mêlé de nostalgie que je retrouve ses mots, que je réentends sa voix…



De tous les genres, le film policier est sans doute celui qui se démode le moins et qui reflète le mieux son époque. Impossible de vous parler des 888 films évoqués au fil de ses 600 pages agrémentées de photos et d'affiches, qui en plus d'être une somme font de ce livre une référence.



Je ferai donc juste mention de quelques films plus ou moins connus qui m'ont marqué et que je vous invite à découvrir au hasard d'une rediffusion.



Comme L'Assassinat du père Noël (1941) de Christian-Jaque, d'après le roman homonyme de Pierre Very, avec un immense acteur un peu oublié aujourd'hui : Harry Baur. Un film découvert un 24 décembre dans l'après-midi, j'avais une dizaine d'années, je décorais le sapin tandis que ma mère préparait le repas du réveillon.



Comme Voici le temps des assassins (1956) de Julien Duvivier avec Jean Gabin, Gérard Blain et une Danièle Delorme machiavélique : « Dans l'ambiance du « Ventre de Paris », au milieu des livraisons, le drame va se nouer et, face à Jean Gabin, la composition de Danièle Delorme est terrifiante. Sous une apparence de victime, Catherine est un personnage de cauchemar, jouant de sa féminité […].»



Comme le Trou (1960) de Jacques Becker, film découvert il y a quelques années seulement. Un film prenant, sans temps mort et qui n'a pas pris une ride : « le film est à la fois un véritable documentaire sur le monde carcéral avec ses espoirs et ses déceptions et la description d'un groupe d'hommes oeuvrant comme de véritables fourmis à la recherche d'une liberté qu'ils ne pourront pas atteindre. »



Comme La Vérité (1960) de Clouzot également à voir, là encore, tellement moderne : « Un des grands films de Clouzot ».



Comme La Femme infidèle (1969) de Claude Chabrol : « C'est l'un des plus parfait contes de Chabrol qui, comme un entomologiste, s'attache à cette société policée qui peut soudain basculer dans le crime. »



Il y a enfin les films que je ne connaissais pas et que Patrick Brion m'a donné envie de découvrir.



Les Espions (1957) de Clouzot encore avec au casting Curd Jürgens, Véra Clouzot, Louis Seigner et Peter Ustinov, Hercule Poirot himself ! « C'est un univers à la Kafka que décrit ici Clouzot, plongeant en quelques instants le spectateur dans un monde - essentiellement nocturne – où personne ne semble être ce que l'on croit. »



De nombreuses adaptations de Simenon dont les Maigret interprété par Harry Baur, Gino Cervi ou Albert Préjean.



Et enfin, la série des Fantômas (1913-1914) de Louis Feuillade d'après les romans de Pierre Souvestre et Marcel Allain. « […] Alain Resnais reconnaissait : « de tous les cinéastes qui ont porté Fantômas à l'écran, il est le seul qui en ait compris et respecté l'esprit, et s‘il avait connu une totale liberté du point de vue financier, il aurait fait quelque chose d'encore plus proche du chef d'oeuvre de Souvestre et Allain. »



Une chose encore m'a marqué, c'est l'aspect international de la distribution de bon nombre de vieux films avec parfois aux côtés des français des acteurs italiens, allemands, anglais ou américains, ce qui me semble moins le cas aujourd'hui mais je peux me tromper.



Je m'arrête là, mais au terme de cet incroyable voyage dans le cinéma français, je me retrouve avec l'envie de voir et de revoir des dizaines de film.

Vous l'avez compris, à la lecture de cette Encyclopédie du Film policier Français, un seul embarras, l'embarras du choix !


Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Le train fait son cinéma

Les auteurs ont sélectionnés 140 films sur des milliers possibles.



Pour chacun de ces films, plus où moins célèbre ( plutôt plus), le train est parfois le personnage principal ou au contraire n'apparaît qu'à la fin voire n'est que suggéré.



Pour chaque film, nous avons droit à un petit résumé souvent sur sa genèse, ses créateurs et interprètes, le tout accompagné de multiples anecdotes de tournage ou autres.



De très nombreuses et très belles photos, quelquefois en double page, participent à la beauté de cet ouvrage.



Au final, c'est un livre très agréable a parcourir au gré de ses envies et qui permet de se remémorer les souvenirs de cinéphiles.

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Les secrets d'Hollywood

Non Hollywood n’est pas qu’un quartier de Los Angeles rempli de piscines, elles même remplies de Ch’tis envoyés par des producteurs des chaines de la TNT. Il existe donc un Hollywood avant Nabila. Remontons à la source, un Hollywood avant « Fast and Furious 8 », « Iron Man 12 », un Hollywood avant Tarentino ou Fincher, avant Spielberg ou Cameron, avant même Coppola, Scorcèse ou Cimino, Oui ,un autre Hollywood que les moins de 20ans ne peuvent pas connaitre.



Patrick Brion est plus qu’un historien du cinéma, il est la mémoire du cinéma Américain du XXe siécle, créateur et animateur du cinéma de minuit sur France 3 il donne à voir aussi .Beaucoup de jeunes cinéphiles lui doivent la découverte de metteurs en scène de l’âge d’or d’Hollywood :Vincente Minnelli, John Huston, Douglas Sirk, Joseph Mankiewicz ou Orson Welles, bref la programmation de cette mythique émission laisse sans voix. Dans son livre « les secrets d’Hollywood » l’auteur écarte d’emblé des commérages ,il ne s’intéresse qu’a la création et c’est cela qui est captivant :Mini- biographies des producteurs fondateur des studio au début du XXe siècle, genèse de films marquants comme « Freaks » de Tod Browning,l « le Magicien d’Oz » et sa valse de metteurs en scène, il raconte aussi « Casablanca »,parlez de ce film à vos parents ou grands-parents et observez leurs réactions .



Description méthodique mais jamais ennuyeuse de l’industrie du spectacle, Patrick Brion explique aux spectateurs moyens que nous sommes les mystère de la création et les subtils jeu de pouvoir autour d’un vrai travail de collaboration entre artistes, scénaristes, producteurs et réalisateurs.



Clair, Précis, passionnant c’est le livre indispensable à tout cinéphile, mais Patrick Brion lui-même est indispensable à tout cinéphile.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tex Avery

"Hello happy tax payers !"



Si vous avez reconnu cette formule introductive, c'est sans doute que vous faites partie du club des amateurs du grand Tex Avery...



Dire que Fred"Tex" Avery a révolutionné le cartoon serait enfoncer une porte ouverte, ce que je m'empresse de faire !



Tex Avery, a révolutionné le cartoon, il y a un avant, et un après Tex Avery, son style qui influença tant d'artistes, mélange humour délirant, absurde, et sous-entendus coquins, reste actuel de nos jours, et les créateurs de Shrek ou de l'âge de glace peuvent lui dire merci !



Rappelons qu'à la grande époque des cartoons, les dessins animés étaient diffusés dans les cinémas en complément de programme, et qu'il ne touchaient donc pas que le public enfantin...



Les personnages d'Avery, sont tous plus ou moins des cas psychiatriques, du loup érotomane, au (trop) placide Droopy, en passant par l'écureuil fou (comme son nom l'indique) ses bestioles étaient le côté dinguo/obscur des gentillets personnages "à la Disney".



Patrick Brion (vous souvenez vous du monsieur qui parlait tout doucement pour présenter le "ciné-club", c'était ouh la ! oui, il y a quelques années) signe ici un très bel album en hommage à ce sympathique dynamiteur que fut Avery.



Ce livre recense et résume TOUS les cartoons d'Avery, et l'iconographie est splendiiiide ! (comme dirait le Mask, autre avatar des oeuvres du maître).

Ha oui, le livre date de 1986, est doit être à peu prés introuvable.

Vous avoir mis l'eau à la bouche pour conclure là dessus, je dois avoir mauvais fond, tiens je me dégoute...
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Encyclopédie du Western

Et voilà, j'ai craqué, je n'ai pas attendu ma misérable dotation en chèques cultures de fin d'année ! Il y a longtemps que je le lorgnais celui-ci en grand amateur de western que je suis devant l'éternel. Je dois avoir quelques 500 DVD et enregistrements TV que je vois et revois... Soit presque la moitié des films du livre. Quand à tous ceux que j'ai pu voir...

J'ai été raisonnable, depuis que je patiente cette encyclopédie s'est transformée de deux à un seul gros volume, écrite par Patrick Brion, l'homme du Cinéma de minuit. Et en plus, on peut la trouver à quelques 15 euros de moins que son prix de lancement. (58 euros neuve quand même !)

Côté encyclopédique donc rien à redire, c'est du complet ou presque car des choix ont obligatoirement du être faits. Le classement est chronologique, on s'y habitue.

On peut cependant regretter l'absence de très bons films relativement récents comme par exemple "Seraphim falls" sorti en 2006 mais Brion prévient qu'il a fait très court sur les westerns contemporains. Côté iconographie, c'est du solide là aussi avec de très belles reproductions principalement en noir et blanc. Les couleurs étant franchement ratée, peut-être à cause de la qualité d'impression qui ne s'y prêtait pas.

Restent quelques regrets sur les commentaires du très avisé Patrick Brion que je trouve un peu trop légers sur certains très bons films comme "La Dernière caravane" par exemple et qui auraient mérité d'être plus développés. André Moreau (pseudo de Brion) nous avait souvent habitués à mieux !

Enfin, encyclopédie certes mais des films, pas des acteurs (et tant de petits rôles mériteraient d'être mis en avant), ni des réalisateurs dont il faut aller chercher ailleurs les filmographies plus complètes, même et sur uniquement leur production western.

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Regards sur le cinéma américain 1932-1963

Il fallait rendre hommage à l'âge d'or du cinéma américain , cette période ou nombre de films on atteints le plus haut niveau .

Oui les USA on su à une époque apporter une touche importante à l'histoire du 7 ème art.

Il fallait faire un hommage exhaustif à ces artistes qui on fait preuve d'une créativité extraordinaire au service de la culture .

Les merveilles de cette époque sont des pièces d'orfèvres pour les cinéphiles que ce livre replace au rang qui est le leur.

Un ouvrage érudit , passionnant , qui doit être découvert absolument .
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Hitchcock

Des oiseaux qui s’attaquent à des humains obligés de se confiner… Cela vous rappelle sans doute quelque chose au moment où une bébête microscopique est venue chambouler toute la planète et, en quelque sorte, innocenter les volatiles, créatures sans doute heureuses actuellement puis qu’éloignées en partie de notre espèce nuisible à plus d’un titre.



C’était dans Les Oiseaux (1963), chef-d’œuvre étonnant d’Alfred Hitchcock qui investissait son art du suspense dans une dimension fantastique et inaugurait ainsi le cinéma-catastrophe. Le grand maître est décédé il y a quarante ans, le 29 avril 1980, à l’âge de 81 ans.



Né à Londres – comme Charlie Chaplin, autre génie du septième art – il avait reçu une éducation très dure accompagnée d’un sentiment d’injustice d’où viendraient tous ses personnages d’innocents accusés à tort. Sa mère était si sévère avec lui qu’il s’en serait inspiré pour Psychose (1960).



Il racontait aussi qu’un jour son père lui remit une lettre à déposer au commissariat du quartier où les policiers, après lecture, le placèrent brièvement en cellule en lui disant : voilà ce qui arrive aux mauvais gars ! Ses films, jamais anodins, toujours déroutants, souvent remarquables et truffés d’innovations, ont grandement contribué à l’élaboration du cinéma contemporain, tous genres confondus. Le premier emploi d’Hitchcock, graphiste dans la publicité, n’est pas sans lien avec son œuvre.



Il est entré dans le cinéma en dessinant les intercalaires de films muets. Réalisateur, il a créé le story-board graphique, chacune des séquences à filmer étant d’abord minutieusement dessinée. D’où le sens du détail de ses plans, décors, éclairages, positionnements de la caméra et des acteurs, etc. D’où ces images parfaitement léchées qui lui faisaient préférer les reconstitutions en studios.











Son premier film, Nombre trente (1922), fut un muet inachevé. Le dernier, La Nuit courte, film d’espionnage entamé en 1970, restera dix ans à l’état de projet jusqu’à sa mort. Entre les deux, on compte un peu plus de cinquante films, conçus en collaboration avec Alma Reville, son épouse, qui ont marqué les cinéphiles du monde entier et influencé les plus grands cinéastes.





. S’il vivait encore, il aurait certainement reconnu qu’en matière de suspens, le coronavirus l'a bien dépassé .

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Vincente minnelli

On ne dira jamais assez combien les cinéphiles français ont contribué à la connaissance du 7eme art.

On ne présente plus Patrick Brion historien du cinéma, spécialiste du cinéma américain. Thierry de Navacelle est diplômé de l'école de cinéma de l'université de Californie et Dominique Rabourdin, journaliste et critique de cinéma. A eux trois, ils nous offre ce superbe ouvrage sur le maître de la comédie musicale et dramatique américaine.

Savamment commenté, farci d'anecdotes et surtout illustré de magnifiques photos pleine page en format 26 cm par 30 ! , le livre nous laisse découvrir le réalisateur avec de très émouvantes photographies personnelles.

J'aime beaucoup celle ou il tient la petite Liza sur ses genoux.

Du solide donc et surement le meilleur ouvrage français sur le grand Minnelli.
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La comédie musicale

Patrick Brion, c'est le créateur du Cinéma de Minuit, celui de la Dernière Séance avec Schmoll. Autant dire du sérieux, du patenté quand il cause, on écoute.

Le genre comédie musicale est totalement passé aux oubliettes du cinéma, dommage car il nous a donné de réels chefs-d'oeuvre. Vingt sont ici exposés et commentés. Y figure bien sûr "Chantons sous la pluie" , "My fair lady", "Le pirate", "Le grand Zidflied"…

Superbes photos et commentaires avisés. Le genre a tant donné que de toutes manières, on ne pouvait pas tout montrer et commenter. Parti pris assumé.

Je regrette toutes fois certains films comme Brigadoon ou le Chant du Missouri et peut-être un petit Travolta ?
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Billy Wilder

Jamais une auto destruction ne fut aussi admirablement filmée que dans cet opus pathétique absorbant dans le néant un romancier raté, mal rasé, hirsute, violent et alcoolique, colocataire indélébile d’un vice côtoyé quotidiennement alternant le temps d'un week-end effondrement et lucidité précaire.



Privé de motivation et d’inspiration Don Birnam abonde par contre d’ingéniosité et de sournoiserie, afin d’assurer la durée d’un partenariat destructeur le menant au dernier degré.



Dans une mégapole indifférente, les premières images dévoilent le délabrement solitaire d’une loque durement touchée ne percevant plus les parcelles d'un encadrement sincère et chaleureux.



Une spirale infernale alternant crise de délirium, errance citadine en quête d’une bouteille introuvable et prise de conscience finale, synonyme de renouveau suite au soutien et à la persévérance d’un environnement ne lâchant rien malgré l'ampleur de la tache.



Réussite d'une thérapie progressive et endurante remontant en surface entre hallucinations, désespoirs et décrépitudes une épave vers la lumière.



Une dépendance presque fatale envers un faux ami stoppée avant l’impact final, récompense d'un dévouement collectif à toute épreuve réamorçant les pièces maitresses d'un esprit enfin retrouvé.



Le poison (The lost Week-End) Billy Wilder 1945.
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Richard Brooks

Aujourd'hui c'est jour de lessive dans ce domaine cossu ou sur fond de coeurs asséchés jalousies, mensonges, frustrations et dissimulations vont s'affronter par l'intermédiaire d'une famille en décrépitude sous les yeux d'une marmaille criarde et provocatrice.



Maggie la chatte curieusement embellie par l'abandon lutte pour reconquérir un mari, homosexuel refoulé, au tiers de sa capacité physique, suite aux ravages d'un verre absorbé en quasi permanence.



Aucune descendance ne pointe à l'horizon dans un contexte ou implorations et indifférences se succèdent à rythme soutenu.



Le climat est âpre, de la cave au grenier tout le monde se livre, s'affronte sous les yeux d'un moribond soudainement revigoré par les reproches d'un fils égrenant les conséquences d'un passé sans amour paternel sur un enfant devenu un adulte en plein désarroi.



Cette joute époustouflante de bout en bout révèle des cœurs meurtris épanchant rivalités et blessures profondes en partenariat avec d'indispensables vapeurs d'alcool donnant encore davantage de volumétrie sonore à leurs rancœurs.



L'ambition, l'absence et l'égoïsme d'un père incompétent ont laissé des traces sur une progéniture en révolte privée en son temps d'un chêne sécurisant et protecteur.



Perturbant la libido d'un sportif de haut niveau dont les pensées secrètes préfèrent restaurer l'ambiance des douches et des sorties d'antan entre copains plutôt qu'un mariage conventionnel privant un casse cou de la promiscuité masculine et de l'émoi du terrain.



Maggie la chatte aux portes de la dépression ferraille sur tous les fronts avec comme espoir le retour au bercail d'un esprit torturé vaincu par ses propres démons n'ayant plus la force de lutter.



La chatte sur un toit brulant Richard Brooks 1958.

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Albert Lewin : Un esthète à Hollywood

Depuis que j'ai vu, très jeune, « le portrait de Dorian Gray » et « Pandora », Albert Lewin (1894-1968) est devenu mon réalisateur américain préféré. Et j'ai vu tous ses films, ce n'est pas bien compliqué car il n'en a réalisés que six !

Ce tout petit homme fit partie de l'intelligentsia juive de New-york puis d'Hollywood où Samuel Goldwin et Louis B. Mayer de la future Métro-Goldwin-Mayer vont l'employer comme lecteur, script, scénariste, producteur. Littéraire, d'une culture éblouissante, Lewin intelligent, esthète et perfectionniste va travailler avec deux autres génies d'Hollywood le producteur Irving Talberg et Cédric Gibbons, superviseur artistique du groupe. A la mort prématurée de Thalberg, Lewin quittera la MGM pour la Paramount et deviendra réalisateur, adaptant Somerset Maugham et Maupassant en s'appuyant sur des reconstitutions impeccables et des acteurs exceptionnels comme Georges Sanders, James Mason, Ava Gardner, Cornel Wilde…

Son oeuvre procède de l'envoutement dont le premier charme réside dans la présence d'un commentaire où se marient souvent élégance et cynisme.

L'ouvrage de Patrick Brion est très complet, reprenant la carrière, la filmographie et les mémoires et des témoignages sur ce pilier incontournable de l'âge d'or d'Hollywood.

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Richard Brooks

J'ai eu l'immense bonheur de rencontrer à la fois Patrick Brion et Richard Brooks à Deauville dans les années 80.

Richard Brooks fut un de mes réalisateurs préférés et ce quelque soit le domaine qu'il a abordé.

Scénariste puis réalisateur courageux, il a souvent traité de problèmes sociétaux délicats pour ses concitoyens américains : le racisme, l'emprise de la religion et de la finance. Ses westerns comme "La Dernière chasse" ou "Les Professionnels" sont parmi les plus originaux qui soient et il en est de même pour ses Drames : "La chatte sur un toit brûlant" ou "Lord Jim".

Patrick Brion qui anima le fameux cinéma de minuit rend donc hommage ici à ce très grand d'Hollywood.

L'iconographie est exceptionnelle. On peut toutefois contester les qualités de techniciens de Brooks dont les premiers films démontrent les manques, compensés fort heureusement par de très brillants scénarios. Sujets que le livre ne traite pas.

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Le film noir

Le film noir est un style passionnant à plus d'un titre .

On à ici nombre de figures mythiques du cinéma.

Un peu mis sous silence ces dernières années il faut rendre à ce genre l'aura qui est la sienne .

On à rarement vu des histoires aussi tenues , profondes , qui maintiennent l'intérêt sans violence ou presque .

On est loin ici des thrillers vides de sens et produits à la pelle.

Le film noir c'est une esthétique , une ambiance , c'est un ensemble qui font de ces films des oeuvres intemporelles .

Il fallait un grand nom pour écrire un livre sur ce sujet , quelqu'un qui respecte ce genre .

Force est de constater que Patrick Brion est l'homme de la situation.

Son livre est passionnant de bout en bout et d'un respect constant.
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Le Western

Le western .... Genre aujourd'hui moribond et qui pourtant à marqué de son empreinte l'histoire du cinéma . Un genre qui à vu le jour aux Usa , ou les plus grands noms du genre on rivalisés pendant des années . Films historiques parfois , épopées , romances , ruées vers l'or , autant de thématiques qui ont étaient les ficelles d'un genre unique dans l'histoire du 7 éme art . Méme si il y a un monde d'écart entre le western propre sur lui de Ford et la violence hystérique de Peckinpah , en oubliant pas Eastwood et son style trés ambigu , le western s'est inscrit dans les familles , car on a tous et toutes vu un western un jour , et peu nombreux sont les genres qui survivent aux changements de génération . Il reste à souhaiter qu'un Costner retrouve l'envie de faire revivre ce genre magique pour que l'on retrouve ces émotions que seul ce genre procure . Cet ouvrage remarquable , signé par un grand nom du cinéma , dresse un tableau passionnantde cette fabuleuse histoire qu'est celle du western . Un trés trés grand livre .
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Joseph L. Mankiewicz : Biographie, filmogra..

« She’s here Doctor. Miss Catherine’s here. »

Scénariste, producteur et metteur en scène, Joseph Mankiewicz n’est pas seulement un grand technicien, comme je l’ai longtemps pensé. C’est un créateur, un auteur dans le plein sens du terme.



Le livre de Patrick Brion permet de revisiter un pan de l’histoire du cinéma, d’Holywwod, de de parcourir un œuvre foisonnante.



Richement illustré, il permettra à chacun-e de revoir des photos, des actrices et des acteurs, des scènes fixées dans sa mémoire. De lire les résumés de films, des histoires mais pas seulement des histoires.



Un film n’est donc pas qu’un scénario, des personnages, des décors, des interprètes, des mouvements de caméra, un montage et de la musique. C’est une alchimie, un peu mystérieuse, très coûteuse, la plupart du temps industrielle et toujours aléatoire.



Je garde un souvenir particulier de quelques uns de ces films : L’aventure de Madame Muir, Chaînes conjugales, Eve, L’affaire Cicéron, La comtesse aux pieds nus, Soudain l’été dernier et Le limier.



Et je laisse les lectrices et les lecteurs retrouver les films dont sont extraites les citations en titre et ci-dessous.



« En informant un homme qui doit être pendu de la taille exacte, du lieu et de la force de la corde, vous ne supprimez pas le bourreau ou la certitude de sa pendaison »
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Le film noir

Tout dépend de celui qui est en selle



Un voyage enthousiasmant au pays des films noirs, des ambiances, des personnages, des non- dits, des mouvements de caméra exceptionnels, de situations inventives, etc....

Sans oublier la censure, les jeux de l'érotisme, les actrices et acteurs devenant des stars...

Les noir-et-blanc sublimes et quelque fois des couleurs somptueuses.

Des huit-clos et des scènes de foule. Le tout studio et le tournage de rue.

Quelques uns des plus inventifs cinéastes.

Des seconds personnages inoubliables.

Une invitation à voir ou revoir quelques chefs-d’œuvre, beaucoup de bons films, des scènes d’anthologie et de multiples films noirs, noirs.....

Et surtout une leçon d'évidence, un film ce n'est pas seulement une histoire. Qui pourrait raconter de manière convaincante « Le grand sommeil » ?
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