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Critiques de Paul Halter (58)
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L'arbre aux doigts tordus

Dans le train qui l'emmène de Londres à Ligthwood, village où elle va retrouver son mari Roger Sheridan qui a aménagé une vieille demeure familiale, Patricia apprend qu'un drame s'est déroulé dans la région, un enfant ayant été sauvagement assassiné. Elle rencontre également un original retraité en recherche de lieux suffisamment chargés d'histoire pour lui faire ressentir ce qu'il appelle « une sensation vive ».



À peine arrivée à destination la jeune femme fait un cauchemar dans lequel l'arbre qui masque en partie la fenêtre de la chambre se transforme en tueur aux doigts crochus. Perturbée par ce mauvais rêve, elle apprend par son mari qu'une sorcière accusée de vampirisme et de meurtres d'enfants est enterrée depuis quatre cents ans à l'endroit où trouve le vieux tremble, et qu'au siècle précédent une tragédie a marqué sa famille. Une certaine Lavinia a raconté dans un journal avoir fait un rêve semblable à celui de Patricia, avant de découvrir son mari Éric assassiné près de l'arbre, dans un espace entièrement recouvert de neige où seules ses empreintes étaient visibles.



Les deux enquêteurs chargés de mettre fin aux agissements du dément qui continue à s'en prendre à de jeunes enfants sont de vieilles connaissances pour les lecteurs de Paul Halter : Archibald Hurst, l'inspecteur un peu bourru de Scotland Yard, et le Dr Alan Twist, son ami détective, l'expert en cas étranges qui ne pourra pas rester insensible à l'attrait que représentent une vieille affaire et un meurtre resté inexpliqué.



Paul Halter, spécialiste français des meurtres impossibles, instaure d'entrée avec la scène du train une atmosphère mystérieuse, qui s'amplifie dans la vieille bâtisse avec la description de l'arbre aux branches tordues qui devient un personnage à part entière. L'auteur maintient un suspense étouffant en proposant en parallèle l'enquête sur les crimes sordides qui endeuillent la région et celle plus cérébrale consistant à découvrir le meurtrier d'Éric et surtout la façon utilisée pour tuer sans laisser aucune trace dans la neige. le tout dans une ambiance légèrement gothique et un rien surnaturelle, comme les aime Paul Halter.



Un roman à l'intrigue machiavélique que le Dr Twist résume lui-même assez bien ainsi : un sadique qui s'en prend aux gosses, des légendes, des sorcières, des crimes anciens, des rêves prémonitoires... « c'est une sacrée salade ».
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L'homme qui aimait les nuages

j'ai bien aimé ce policier, rempli de mystères et où l'auteur arrive à nous faire douter de tout et de tout le monde.



Seul bémol, la 1ère partie qui m'a semblé longue à se mettre en place
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L'homme qui aimait les nuages

J’ai tout simplement adoré cette lecture. Un policier pleins de mystères, où le surnaturel nous fait douter de la réalité et où l’on se pose des milliers de questions, tandis que les réponses sont donnés aux comptes goûtes (ou à la toute fin pour certaines). Stella semble avoir d’étranges pouvoirs et voilà qu’elle prédit la mort de personnes du village et que ça arrive vraiment. Il n’en faut pas plus pour que l’inspecteur Hurst se lance sur l’affaire accompagné du docteur Twist. Ces deux personnages sont excellents, ils travaillent ensemble et se complètent bien sans avoir rien en commun pourtant. Hurst se met facilement en colère, il a un sale caractère et ses interrogatoires peuvent se montrer assez "brutaux" (dans le sens où il s’énerve et crie, pas dans le sens où il frappe), malgré cela je l’ai trouvé attachant, il est complètement perdu dans cette affaire mais fait de son mieux pour comprendre et essayer de protéger les gens. Twist au contraire est très calme, il semble toujours un peu perdu dans ses pensés et dans les nuages (justement), et il m’a beaucoup plu. Stella par contre m’a complètement déplu, je me suis tout de suite méfiée d’elle, aussi naïve soit elle, je n’avais pas du tout confiance en elle. J’ai bien aimé Mark Reeder par contre, son côté tête en l’air m’a beaucoup plu, il était assez mignon et j’aime bien les rêveurs.

J’adore comme tout est emmêlé dans cette histoire, les mystères se croisent et les cachotteries de certains n’aident pas à démêler l’intrigue. Du coup on peut faire pleins de suppositions, et j’en ai fais pas mal – dont l’une d’elle était la bonne mais je n’y avais pas vraiment cru sur le coup.

J’aime ce genre d’histoire où on nous fait tourner en bourrique, où on cherche à comprendre le surnaturel – et à prouver que finalement il y a une explication rationnelle.

Je trouve qu’en plus c’est bien écrit, j’aime beaucoup la façon dont l’histoire est racontée, d’abord vécu par Mark Reeder, ensuite Hurst et Twist vont prendre le relais, et on s’imagine tout avec facilité. Je voyais bien le petit village avec ses mystères et ses cachotteries, ses falaises abrupts et ses dangers. Et je pouvais presque entendre le vent également.

J’ai trouvé le dénouement intelligent et l’épilogue plutôt mignon.

Une histoire très agréable donc, qui se lit à toute vitesse car on veut savoir le fin mot de l’affaire.

Ça me donne vraiment envie de me faire tous les livres de cet auteur.
Lien : http://jetulis.wordpress.com..
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L'homme qui aimait les nuages

Le résumé m'intriguait, je me demandais ce qui se cachait derrière les mystères autour de Stella. Je me doutais que Mark ferait partie du tableau aussi. Finalement, la vérité était assez simple et j'ai presque eut un soupir parce que je m'étais fais berné comme une nulle quoi. Mais il faut dire que Stella possède que des dons tout à fait étranges, et que du coup c'est assez consternant. Seulement, une fois que l'on connait la vérité sur ça, on devine tout de suite le reste, ou tout du moins j'avais compris moi aussi, mais je me disais que ça ne pouvait pas être ça. Les personnages étaient sympathiques, Stella me semblait aussi vaporeuse que décrite, Mark me plaisait bien qu'à la fin j'ai été un peu déçue...Et les autres m'intriguaient. J'attendais, de voir ce qui allait se produire, de voir ce qui allait se passer, de comprendre quand est ce que les détectives allaient mener l'enquête, et j'ai bien aimé le Dr Twist, qui est un personnage sympathique et charismatique. Mais j'ai trouvé que ça ressemblait un peu à Lunes Assassines, donc je n'ai guère été surprise de la vérité. J'espère que les prochains que je lirais ne me feront pas tous cette impression, parce qu'en ce cas je pourrais facilement deviner le coupable. Sinon c'est une histoire assez triste, mais très mystérieuse, et si j'avais entendu du vent à ce moment là, j'aurais sûrement eut très peur.
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La chambre d'Horus

Paul Halter, spécialiste contemporain du meurtre en chambre close, propose ici un bon roman sur fond d'Égypte antique, de momie et de malédiction... Dans ce roman, ce sont trois mystères en chambre close qui sont proposés en parallèle : l'un à l'époque antique, un autre au XIXè siècle, un dernier au début du XXè siècle.



Si l'un de ces mystères m'a un peu déçu, les deux autres sont de bonne facture, aussi je recommande ce roman aux fans du genre.
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La corde d'argent



Admirateur inconditionnel de John Dickson Carr et de Gaston Leroux, Paul Halter propose à ses lecteurs des romans à énigmes, des meurtres en chambres closes ou de crimes impossibles à résoudre, agrémenté pour certains ouvrages de fantastique.



Dans le présent polar, il s'agit plutôt d'un crime impossible à résoudre. Tout comme les deux inspecteurs (héros récurrents de Paul Halter), le lecteur s'entremêle les pinçeaux avec les diverses pistes, indices proposés, croit que le crime est résolu avant de repartir de plus belle sur une autre piste.



Jusqu'à la dernière ligne, le suspense est haletant, insoutenable, et, j'ai été bluffée par le dénouement vu que je ne m'attendais guère à cette fin.

Il est vrai que jusqu'au dénouement final, Paul Halter ne donne aucuns indices sur le nom du/des coupable(s).Alors tout est possible.



La Corde d'argent (tout comme les autres romans de Paul Halter) est un polar à lire et/ou à découvrir absolument !!!!

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La corde d'argent

J'ai découvert cet auteur au hasard de mes pérégrinations sur Babelio. Quand j'ai lu dans sa biographie qu'il était fan de John Dikson Carr, cela m'a décidé à lire un de ses livres. Le sort a voulu que cela soit la Corde d'argent. Il s'agit presque d'un huit clos étant donné que l'action se passe essentiellement à Ravenstone, petit village anglais à proximité de Londres. Les personnages sont peu nombreux (à croire que ce sont les seuls habitants du village) jusqu'à l'arrivée des deux enquêteurs. Je ne souhaite pas trop en dévoiler car c'est ainsi que j'ai découvert ce roman plein de mystère. Il vaut mieux parfois ne pas trop en savoir. Sachez que le titre fait référence au cordon d'argent qui est, selon les occultistes, un lien subtil qui rattacherait le corps physique à un corps invisible. De ce fait, cette enquête baigne dans le mystique et le surnaturel jusqu'au dénouement qui surgit dans les toutes dernières pages. J'ai eu au début un peu de mal à rentrer dans l'histoire car l'auteur met beaucoup de temps à présenter les personnages et fait beaucoup de retour en arrière. Cependant, cela contribue au charme de ce roman et nous immerge encore plus dans l'ambiance glauque, morne et angoissante de ce petit village. Un roman policier au charme désuet mais au suspense haletant. Ce fut une excellente découverte. Je lirai surement d'autres titres de cet auteur. En attendant, je file lire une enquête de Sir Henry Merivale La flèche peinte dont il est fait mention tout le long de ce livre.
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La lettre qui tue

« Tu n’aurais jamais dû épouser Joséphine ». C’est par cette phrase de la mère du personnage principal, Ralph Conroy, que commence le récit en 1946, alors que Joséphine a été victime du Blitz sur Londres cinq ans plus tôt. La relation entre mère et fils est plutôt tendue et Ralph préfère la compagnie de Philip et Jeff, deux camarades de pub avec qui les soirées sont calmes et les conversations ordinaires. Pourtant, peu après leur dernière rencontre, Ralph reçoit une étrange lettre recommandée de Philip qui lui demande, comme un appel à l’aide, d’exécuter scrupuleusement les indications notées dans le courrier. Se demandant un instant si son ami n’est pas devenu fou, mais ne pouvant croire à un quelconque canular de sa part et ne voulant pas briser une belle amitié, il se décide à obtempérer, prenant toutefois la précaution de se munir d’une arme.



Après avoir suivi les premières instructions quelque peu loufoques de l’étrange missive et attiré l’attention d’un policier pas prévu dans le scénario, Ralph se retrouve dans une belle maison où il est manifestement attendu sous le nom de Robinson, et présenté comme « le plus habile agent secret de la dernière guerre ». Philip lui ayant expressément demandé de ne contredire personne, il joue le jeu en se demandant de plus en plus dans quelle situation vaudevillesque il s’est fourré, au milieu de gens qui semblent tenir un rôle, comme dans une scène dont lui seul ne connaît ni le script ni le texte.



Tout pourrait faire penser à une farce si, après une mort factice bien dans l’ambiance artificielle de la maison, une vraie ne s’invitait dans l’histoire avec intervention de policiers qui ne tardent pas à faire de Ralph l’un de leurs suspects.



Ralph endosse alors le mauvais rôle, celui du fuyard qui doit démêler le vrai du faux pour prouver son innocence avec, pour l’embrouiller un peu plus, une apparition fantomatique surgie de son passé, et des doutes sur la réelle personnalité de certains de ses amis.



Paul Halter, plutôt reconnu comme un spécialiste des crimes en chambre close, nous propose un thriller très divertissant, basé sur une intrigue à tiroirs où les rebondissements se succèdent sur un rythme soutenu, jusqu’à l’ultime coup de théâtre qui fait tomber les masques.
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La malédiction de Barberousse

Plusieurs choses m'ont interpellées dans le résumé, le côté mystérieux du crime en chambre close, et les lieux où se passent le roman. Londres pour commencer, où le héros de l'histoire, Etienne, travaille comme cuisinier depuis plusieurs années et Hagueneau, ville de naissance de l'auteur dans le Bas-Rhin. Il faut dire que ma famille paternelle est alsacienne et que le récit se situe après guerre, mais contient de nombreux retours en arrière dans le passé et en particulier la guerre de 14 et l'entre-deux guerres et que je suis toujours curieuse d'apprendre des détails de cette époque troublée où vivait mes aïeux.



L'histoire est prenante à souhait. Etienne reçoit une lettre de son frère marié et habitant en Alsace, lui demandant de venir dès qu'il le pourrait car la santé de leur père s'est aggravée depuis que le fantôme d'Eva Muller lui est apparu. Eva, une jeune fille allemande qui était leur camarade de jeux, a été assassinée de façon très brutale et atroce, lors des vacances où ils avaient fait connaissance. Depuis ce décès, imputé à la malédiction de l'empereur Barberousse, un malaise était resté et les événements à suivre ne feront que rendre plus inquiétant ce mystérieux meurtre.



J'ai beaucoup aimé le climat du livre, j'ai retrouvé les sentiments mêlés de haine pour les anciens ennemis, que je percevais encore dans les années 1970- 1980 dans ma famille. Le roman, écrit en 1986, a bien su rendre l'atmosphère d'après-guerre, où les gens étaient encore fortement marqués par les événements qu'ils avaient vécus. La solution de l'énigme sera donnée au cours du roman, mais finalement il s'agit davantage d'un récit qui analyse les sentiments des protagonistes et comment la guerre de 14 a transformé leur mentalité...
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La mort vous invite

Le principal avantage de partager ses ressentis de lecture est que l’enthousiasme d’un lecteur vous donne parfois envie de découvrir un livre ou un auteur.



C’est le cas précisément avec « La mort vous invite » un roman de Paul Halter, un auteur français né en 1956 dont je n’avais, curieusement, encore jamais entendu parler.



Je dis curieusement parce que cet auteur n’est pas un novice en matière de romans policiers (son premier date de 1986), qu’il semble plutôt plébiscité (il a reçu plusieurs prix), qu’il a écrit plus de 40 romans policiers, qu’il est très inspiré par John Dickson Carr et spécialiste du crime impossible et, qu’en plus de tout cela, il a mis en scène plusieurs personnages récurrents dont, principalement le Dr Twist.



Et c’est justement ce dernier que l’on retrouve dans « La mort vous invite » un roman publié en 1988 dans la collection « Le Masque ».



« La mort vous invite » est la seconde aventure du Dr Twist.



Être confronté à un crime en chambre close n’est pas une sinécure, ce n’est pas Archibald Hurst, inspecteur à Scotland Yard qui vous dira le contraire. Mais quand la victime est un célèbre écrivain de romans policiers, qu’elle a été découverte mort d’une balle dans la tête, le visage et les mains plongées dans de l’huile bouillante, sur une table recouverte de victuailles encore fumantes et que la pièce n’a que deux issues, une fenêtre aux vitres et volets fermés et une porte barrée à l’intérieur par un verrou, on peut se demander comment l’assassin est entré, à préparé son crime et est ressorti sans que personne ne le voie.



Mais, ce que l’on peut se poser également comme question est, pourquoi le mort a-t-il invité au repas le sergent Cunnigham, le fiancé de sa fille aînée ainsi qu’un journaliste ???



Ces questions, Hust, aidé par son ami l’éminent criminologue Dr Twist et par le sergent Cunnigham, devra se les poser. Celles-ci et d’autres comme le spectre que semble avoir vu Cunningham en arrivant au tragique rendez-vous ou la jeune fille du défunt. Et puis, la disparition du frère jumeau de la victime ???



Je dois tout d’abord confesser que j’ai lu ce roman dans de mauvaises conditions… La nuit, dans mon lit, juste avant de dormir (jusque là, pas de soucis), mais alors que j’étais fatigué, ce qui me forçait à arrêter vite ma lecture et nuisait un peu à ma concentration.



Malgré tout, ces conditions ne m’empêchent pas d’apprécier un roman, mais nuisent sans doute un peu au plaisir de lecture.



Ceci dit, les premières choses que l’on peut reconnaître à l’auteur, à la lecture des premières pages, c’est qu’il maîtrise parfaitement le genre qu’il explore (le crime en chambre close) ainsi que l’époque dans laquelle s’inscrit son histoire.



On sent que Paul Halter a beaucoup lu les auteurs de romans policiers des années 1930-1940 comme John Dickson Carr, le spécialiste du crime en pièce close, ainsi que d’autres, comme, possiblement, Edgar Wallace…



Mais maîtriser un genre et une époque ne suffit pas à faire un bon romancier. Encore faut-il avoir une plume agréable, ce qui est déjà le cas ici bien que l’auteur soit encore au tout début de sa carrière.



Un bon crime en chambre close nécessite plusieurs ingrédients. D’abord un meurtre, ensuite une pièce close dans laquelle, en apparence, personne n’a pu pénétrer à part le défunt et personne n’a pu en sortir avant que le crime soit découvert.



Ensuite, il faut ajouter un peu plus de mystère, plusieurs suspects, des fausses pistes, des enquêteurs pugnaces et intelligents (au moins un)…



Tout cela est présent dans ce roman, rassurez-vous.



Mais développer un crime en chambre close n’est pas si difficile que cela. Non, le plus ardu est de le résoudre d’une façon plausible et, si possible, sans qu’il n’y ait la moindre anicroche dans le résonnement final de l’enquêteur.



Tirer des fils, accumuler les mystères et les fausses pistes est assez aisé. Relier tous les fils et expliquer de quelle manière le meurtrier s’y est pris tout en s’assurant que les révélations n’entrent pas en contradiction avec les fils tirés, voilà qui n’est pas simple.



Paul Halter n’hésite pas à faire feu de tous bois en superposant les défis et en accumulant les suspects.



Malheureusement, la démonstration finale, selon moi, oublie un petit détail, détail crucial puisque l’auteur ne se focalise que sur un point d’accès de la pièce (la porte) en occultant l’autre (la fenêtre). Et si l’explication pour la porte demeure plausible bien qu’un peu tirée par les cheveux, le fait de délaisser la fenêtre (fermée, volets fermés) et de ne pas expliquer le mystère de celle-ci, détruit, selon moi, tout le plan machiavélique qu’il avait mis en place.



Excusable, probablement, notamment pour un roman de jeunesse qui semble avoir été écrit rapidement, mais un peu préjudiciable du fait de l’ambition du crime d’origine.



Cependant, il faut reconnaître à Paul Halter qu’il parvient à surprendre à la révélation de l’identité du ou de la coupable alors, qu’à l’aulne de cette révélation, le lecteur peut se dire, en réfléchissant sur toute l’histoire, que c’était pourtant logique et prévisible et que, là, tout s’explique (contrairement à l’énigme de la fenêtre).



Par contre, je reprocherais à l’auteur de n’être pas parvenu à proposer des personnages plus identifiables, qui se démarquent plus du lot des enquêteurs même s’il confère au Dr Twist quelques traits notables comme celui d’être sec, mais de bouffer comme 4.



On appréciera aussi le gimmick des canards (seuls ceux qui auront lu le roman comprendront).



Au final, un bon roman de crime en chambre close qui pèche principalement par un détail (la fenêtre), mais le diable réside dans les détails et les plus grands édifices s’écroulent parfois à cause de la fragilité d’une seule pierre.
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La mort vous invite

Voilà un bon polar des familles, qui ne saurait décevoir les amateurs (dont je suis) des crimes impossibles commis en chambre close!

J'ai hautement goûté ce divertissement superlatif offert par le digne héritier de John Dickson-Carr et autres maîtres parus au Masque (et dans l'Empreinte d'avant-guerre).

Comme dans tout bon polar classique d'outre-manche, c'est un duo flic (du Yard) et amateur qui va mener l'enquête: L'Inspecteur Archibald Hurst et le filiforme et rouquin Docteur Twist.

Bien sûr, fausses pistes, faux-semblants et faux coupables ne vont pas manquer (et vont même surabonder) au long de cent-quatre vingt-deux pages riches en révélations!... Paul Halter, plus british que british, sait parfaitement distraire et égarer le lecteur. Le coupable est une assez bonne surprise, et le mystère de ce crime impossible d'une relative simplicité qui en fait tout l'art et le sel!

SI La mort vous invite, alors Horus Fonck vous invite à lire ce beau et captivant Masque de qualité!





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La nuit du minotaure

Notre monde, notre époque, enfin quasi le/la notre, avec juste quelques monstres en plus ;). (Suite)



Encore un opus du cvh (Club Van Helsing pour les adeptes).

En espérant qu'il soit meilleur que le précédent, car cette nouvelle saison commence plutôt assez médiocrement.



Un p'tit roman totalement inutile.

Sorte de guide de voyage alsacien à l'intrigue très linéaire.

Passé la centième page l'action s'emballe légèrement sur quelques dizaines de pages pour se terminer platement.



Je crois que les auteurs du cvh s'empêtrent dans les contraintes qui leurs sont imposés sur cette série : le thème déjà (Un auteur de polar - aussi bon soit-il - ne sera pas forcément à l'aise dans la narration de la traque d'un monstre "mythologique"), ensuite la taille du livre (Ça n'est pas si simple que ça d'écrire un petit roman de moins de 200 pages, il faut savoir rapidement brosser un tableau et entrer dans le vif du sujet. Du coup on a souvent l'impression en lisant que l'auteur n'a pas eu assez de pages pour s'exprimer et rendre son univers plus crédible).



Tout ça est valable pour tous les romans de la série et pas exclusivement celui-ci, même s'il résume parfaitement mon propos, n'étant ni totalement mauvais, ni particulièrement bon...



Ne serait leur prix (9,99 €) qui en fait des produits quand même pas à la portée de toutes les bourses, on pourrait classer ces livres dans la catégorie "Roman de gare", vite lus, pas particulièrement enthousiasmant, vite oubliés.

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La quatrième porte

Après avoir découvert le personnage du Dr Twist, né de la plume de Paul Halter, à travers sa deuxième enquête, « La mort vous invite », j’étais curieux de le retrouver dans sa toute première enquête, « La quatrième porte » publiée dans la collection « Le Masque » en 1988.



Paul Halter, né en 1956, jusqu’à très récemment, je ne connaissais pas du tout. Je n’avais jamais entendu parler de lui et je me demande bien pourquoi.



Passionné par John Dickson Carr, il décide de passer à l’acte en 1986 avec un tout premier roman, « La Malédition de Barberousse ».



En 1988 son deuxième roman « La quatrième porte » est donc publié dans la collection « Le Masque » et remporte le prix du Festival de Cognac du Roman Policier.



On découvre (très tardivement et, finalement, assez peu) le personnage du Dr Twist qu’il réutilisera dans une vingtaine d’autres romans.



La maison des Darnley est hantée… du moins c’est ce que tout le monde pense depuis le suicide dans le grenier de Mrs Darnley. Suicide ? Étant donné la violence de la mort, la police aurait pu pencher vers un assassinat si ledit grenier n’avait été fermé de l’intérieur et s’il avait été matériellement impossible à qui que ce soit autre que la victime d’entrer et sortir de la pièce.



Toujours est-il que, depuis, des bruits de pas se font entendre dans le grenier et que certains voisins ont aperçu une lumière, parfois, sous les combles.



D’ailleurs, Mr Darnley, qui a loué les étages de sa maison, a bien du mal à conserver ses locataires qui, tous, fuient rapidement les lieux. Tous ? Non, car les Latimer, les nouveaux locataires, ne semblent pas dérangés par la réputation de la maison, bien au contraire…



Mais, bien rapidement, les morts mystérieuses et impossibles vont se succéder dans le petit village.



On a l’habitude de dire que, dans un premier film, un réalisateur inexpérimenté a tendance à vouloir y mettre trop de choses, a trop la volonté de démontrer des choses, son talent, ses envies, ses idées.



C’est probablement le cas avec les auteurs et leur premier roman ! Sauf, qu’ici, il s’agit du deuxième roman de Paul Halter.



Toujours est-il que l’impression persiste : une volonté indéniable et jusqu’auboutiste de marcher dans les pas de ses pairs (notamment John Dickson Carr). À tel point que l’on arrive à se demander si le résultat est la conséquence de ce désir de démontrer sa légitimité en la matière, ou bien s’il s’agit plutôt d’un exercice de style ou, encore, d’un simple jeu.



Peut-être un peu des trois.



Cette histoire, narrée à la première personne par l’un des voisins, le jeune James, si elle prend un peu de temps à se mettre en place, enchaîne non pas un meurtre en chambre close (spécialité de John Dickson Carr), ni deux, mais bien trois (du moins, le troisième est un meurtre en maison close) auquel ont peut ajouter, même, des meurtres mystérieux, des disparitions étranges…



Autant dire que cela fait beaucoup pour un seul roman, comme si l’auteur avait voulu y mettre toutes ses idées d’un coup plutôt que d’en conserver pour un prochain livre.



Mais l’auteur ne semble pas manquer d’imagination, comme le démontre l’ensemble de l’intrigue.



Cependant, à un moment donné, Paul Halter use d’une grosse ficelle du genre de celles que les scénaristes ou les écrivains usent quand ils tricotent un écheveau de faits impossible à détricoter. Ce genre d’artifice permettant de ne rien expliquer quitte à frustrer le lecteur.



Mais Paul Halter, malgré son manque d’expérience, la joue alors finement, en reprenant le fil de son intrigue à tel point que l’on se demande l’intérêt de cet artifice qui ne fait que ralentir l’intrigue sans rien apporter. C’est à ce moment-là que Paul Halter nous livre une série de révélations qui justifie pleinement cette ficelle (corde) tirée en cours de route.



Autant le dire, si la succession de rebondissements et de révélations se révèle, à terme, un peu excessive voire redondante, et que la volonté de l’auteur de faire plus, encore plus, devient par trop évidente et, du coup, légèrement nuisible à la lecture, il faut bien reconnaître, par contre, l’intelligence de l’auteur, la maîtrise du genre dans lequel il se glisse et l’appropriation de l’œuvre de John Dickson Carr, du moins celui du crime en chambre close à l’anglo-saxonne (même si Carr est américain).



Parfois, à trop vouloir en faire, à trop vouloir prouver, on lasse son lecteur, ici, Paul Halter parvient à tanguer sur le fil du rasoir sans jamais tomber, mais n’évite pas un sentiment final de démonstration qui gêne un peu.



On appréciera tout de même la façon dont l’auteur résout plus ou moins logiquement (plutôt plus, d’ailleurs), une succession de crimes impossibles.



Le style, quant à lui, s’identifie parfaitement à une littérature du siècle dernier et s’imprègne totalement de l’esprit de l’œuvre de Carr, d’Agatha Christie et consort à tel point que, si l’on ne précisait pas les dates d’éditions, on pourrait penser lire un auteur contemporain de ces grands noms.



À noter que le Dr Twiste apparaît très tardivement et, surtout, d’une manière concise et détournée.



Au final, bien qu’un peu trop démonstratif, que la volonté de placer la barre haut soit trop évidente, Paul Halter parvient à courir sur les sommets effilés du genre en tanguant parfois, mais sans jamais tomber. Incroyable pour un second roman.
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La quatrième porte

Paul Halter est certainement un des écrivains français de polars les plus british qui soit.

Il met toujours en scène des énigmes bien tordues, avec meurtres en chambre close bien souvent, et parvient à planter des atmosphères parfaites pour ses intrigues très prenantes.

Il est question ici d'une maison que l'on prétend hantée, celle des Darnley, d'une voyante, d'une sorte de malédiction... Et puis d'un jeu d'énigme qui finalement...

Mais je n'en dévoile pas davantage. Place au mystère !
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La quatrième porte

Amateurs de crimes impossibles, ce livre est fait pour vous. Ce roman est un véritable chef d'oeuvre, avec foison de crimes inexplicables, (genre une pièce scellée et verrouillée de l'intérieur), et une ambiance fantastique inquiétante. En plus, l'auteur se permet le luxe d'une magnifique mise en abîme et de retournements de situation assez spectaculaires. Il maîtrise son récit au point de pouvoir nous balader littéralement tout au long de l'histoire.
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La tête du tigre

Une, deux, trois valises... avec les membres de trois dames de petite vertu coupés en morceaux...

Dans un petit village un jeune couple arrive pour les vacances. À Leadenham on les accueille comme il se doit. Clive Farjeon et Esther Dove, notre jeune couple, ont pour voisin le Pasteur Duncan et sa femme, Mme Fortescue. Ils sont aussi et surtout le major McGregor qui passe ses soirées à raconter les récits de fakir qu'il a rencontré en Inde. Mais voilà de la paroisse de notre Bon Pasteur et depuis peu le cadre d'une série de vols extravagants. Leadenham est habituellement un bourg tranquille. Pourtant un jour dans les fourrés qui bordent la gare on découvre une valise sanglante. Son contenu est terrible. Les restes d'une femme que rien ne permet d'identifier y a été déposé. Décidément rien ne va plus dans notre charmant village. On pourrait se croire à Londres tellement tout cela est atroce. À Londres justement, les jours qui suivent la macabre découverte de Leadenham, des valises semblables sont découvertes à leur tour. L'inspecteur Hurst est mis sur l'affaire. Mais Scotland Yard reste sur les dents et l'inspecteur Archibald Hurst est dans tous ses états. Mais qui est ce mystérieux tueur s'en prend à des dames de petite vertu. Il sera aidé par son ami le docteur et célèbre criminologue Alan Twist, ensemble ils se mettent au travail.

Voici un agréable roman policier que l'on pourrait qualifier d'historique puisque Paul alter place son enquête dans les années 30. Serait-ce là un clin d'oeil aux romans de dame Agatha Christie. Car il faut bien l'avouer ce roman à énigme à quelque chose de Christien. La campagne anglaise tout d'abord mais aussi son personnage d'enquêteur truculent, l'irascible inspecteur Hurst et son acolyte, le malicieux docteur Twist. Et puis il y a ce brin d'humour anglais que l'on apprécie portait par le personnage fin matois de Twist Autre intérêt pour ce roman c'est l'atmosphère de la capitale anglaise. Ce Londres des années 30 ressemble à s'y méprendre à celui de la fin du 19e siècle alors que Jack l'éventreur sévissait encore. On peut dire que Paul Halter a su donner du relief ah c'est chouette roman d'énigme. Une lecture fort agréable. Avec La Tête du tigre, Paul Halter se plaît à battre en brèche notre cartésianisme en expliquant l'inexplicable !
Lien : https://collectifpolar.com/
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La tête du tigre

Bon, je vais faire court, cette histoire compliquée et emberlificotée ne m’a pas convaincue.

L’auteur empile en moins de 300 pages une enquête sur une série de meurtres, menée par un inspecteur qui se prend pour Hercule Poirot (moustaches mises à part). Plus une énigme style mystère de la Chambre jaune (le roman de Gaston Leroux), une série de cambriolages hétéroclites, et diverses intrigues sentimentales entre une dizaine de personnages, le tout dans un Londres et sa banlieue des années 30. Ca fait beaucoup, voire beaucoup trop.

Promis, on aura des réponses à toutes les questions, et tout sera résolu, mais beaucoup de déductions sont trop dues à la chance, a des coïncidences qui tombent à pic, et on n’y croit pas une seconde. Pas moi en tous cas.



Challenge des 50 objets 2024-2025

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La toile de Pénélope

Un bon polar digne de l'âge d'or du genre (1920-1930). Avis aux amateurs!
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La tombe indienne

Le prolifique spécialiste alsacien du crime impossible s’intéresse cette fois à la voyance. Dans un bar chinois de Soho, le Dragon Rouge, un homme, William Riggs, consulte la voyante Ylang Li, laquelle entre en contact avec Lisette, la cousine de Riggs, disparue depuis des années. Disposant de peu d’indices, le jeune homme et sa petite amie se lancent cependant sur la piste de la fillette et aboutissent finalement à une star déchue du cinéma muet vivant en recluse en compagnie de ses enfants adoptifs.

Avec ce roman, Paul Halter semble signer la fin d’une époque, celle du roman d’énigme classique et de ses protagonistes distingués engoncés dans leurs bonnes manières. Nostalgique, voici apparemment l’état d’esprit du romancier qui situe l’intrigue au milieu des années ’60, en plein bouleversement culturel et social. Les jeunes filles prennent leur indépendance et mènent l’enquête : elles usent de leur charme (et de leur mini-jupe) en écoutant « Yesterday » (autre morceau nostalgique) ou les Rolling Stones. Ne pas avoir de références n’est plus, pour une domestique, un handicap infranchissable. Même Scotland Yard s’apprête à fermer boutique pour déménager dans de nouveaux locaux, dépourvus d’histoire mais plus fonctionnels. Et le couple vieillissant au cœur du récit se compose d’une ancienne gloire du cinéma muet, aujourd’hui totalement oubliée, et de son époux qui vit dans le passé en admirant les photos datées de sa femme. Bref, les temps changent…Même le docteur Twist, promis par la quatrième de couverture, n’apparait que brièvement. Aujourd’hui octogénaire, il surgit lors de l’épilogue afin d’expliquer le phénomène de voyance. L’inspecteur Hurst, fréquemment mentionné, n’apparait, lui, pas du tout.

L’Alsacien est-il arrivé au bout d’un cycle ? On peut le penser. Le récit s’éloigne d’ailleurs des conventions du roman d’énigme et la première partie tient davantage du thriller psychologique ou du suspense avec sa demoiselle qui essaye de découvrir la vérité sur une disparition vieille de plusieurs années. Si Paul Halter propose un « meurtre en chambre close » pour contenter ses admirateurs celui-ci se montre nettement moins complexe que ceux de ses précédentes œuvres. Le procédé employé est d’ailleurs rapidement (et classiquement) explicité, comme si Halter voulait faire comprendre à son lectorat que l’important n’était plus là. Une fois de plus l’ancien temps est révolu. L’identité du coupable suivt la même voie : pas de révélations fracassantes, pas de retournement inattendu (style « le moins suspect s’avère le véritable coupable ») et un nombre de suspect très restreints puisqu’ils sont six au départ. Un nombre que l’on peut réduire à deux ou trois avant que le nouvel enquêteur, Briggs, ne dévoile l’assassin en usant d’un procédé discutable. Halter laisse cependant planer le doute sur sa réelle culpabilité lors d’un épilogue semi-ouvert assez typique du romancier.

« Les limiers de la vieille école n’était hélas plus là. Il était le dernier survivant. La vie avait changé, tout comme les gens. Pour lui c’était un signe des temps, le monde qu’il avait connu était en train de disparaitre, inéluctablement. L’affaire qui l’occupait était sans doute la dernière. »

Voici donc un roman original, certes pas aussi époustouflant que les plus grandes réussites de l’auteur (LA SEPTIME HYPOTHESE, LE CERCLE INVISIBLE, LA MORT VOUS INVITE ou LE VOYAGEUR DU PASSE), mais néanmoins réussi et prenant : le climat de suspicion teinté de macabre (enfants emmurés vivants, prédictions sinistres, etc.) fonctionne et l’explication du phénomène de voyance se montre superbement imaginé. L’énigme principale, pour sa part, reste efficace en dépit de son classicisme et d’une résolution un brin décevante. Pas un chef d’œuvre mais assurément un bon cru et le souci de l’écrivain de renouveler habilement ses thèmes de prédilections doit être souligné. Très plaisant.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Le brouillard rouge

Un très bon cru de la littérature policière du siècle dernier, ce roman en chambre close ne vous décevra pas si vous aimez le genre 'roman à énigme'.

L'intrigue se passe dans le Londres de 1887, apportant aux personnages le charme désuet de la fin du 19e siècle. L'intrigue solide réserve de jolies surprises.

Un classique à lire quand on aime le polar !
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