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Critiques de Paul Halter (58)
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La tête du tigre

Bon, je vais faire court, cette histoire compliquée et emberlificotée ne m’a pas convaincue.

L’auteur empile en moins de 300 pages une enquête sur une série de meurtres, menée par un inspecteur qui se prend pour Hercule Poirot (moustaches mises à part). Plus une énigme style mystère de la Chambre jaune (le roman de Gaston Leroux), une série de cambriolages hétéroclites, et diverses intrigues sentimentales entre une dizaine de personnages, le tout dans un Londres et sa banlieue des années 30. Ca fait beaucoup, voire beaucoup trop.

Promis, on aura des réponses à toutes les questions, et tout sera résolu, mais beaucoup de déductions sont trop dues à la chance, a des coïncidences qui tombent à pic, et on n’y croit pas une seconde. Pas moi en tous cas.



Challenge des 50 objets 2024-2025

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Meurtre au manoir Tudor

Petit livre de 150 pages qui me fait penser à Agatha Christie de par son style, sa situation en Angleterre et aussi par le fait que tous les personnages soient impliqués dans une histoire de meurtre comme dans les dix petits nègres ( attention impliqués mais pas forcément coupables).

Dedans 7 récits de meurtres, on passe de l'un à l'autre sans lenteur et arrive le dénouement, indevinable et seul regret sans véritable motif donné.

Plaisant à lire et clin d'oeil sympa au jeu Cluedo puisque les personnages, les pièces et les armes en sont directement inspirés.
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Spiral

J'ai beaucoup aimé ce livre, je l'ai trouvé captivant car le suspense est tenu du début jusqu'à la fin, et l'alternance entre les différents points de vue (Mélanie, Quentin et le lieutenant Le Goff) est vraiment bien faite. De plus le livre est plein de rebondissements, on ne peut jamais prévoir ce qui va arriver, ce qui maintient le rythme. Enfin le choix de localiser la maison de l'oncle Jerry, dans la campagne bretonne près d'une falaise participe à créer le malaise et le sentiment d'insecurité que ressent Mélanie.



Je conseille ce livre aux personnes qui aiment les romans policier, le suspense, les rebondissements et avoir un peu peur.
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Spiral

Mélanie doit pas partir chez son oncle pendant les vacances de ses parents ; celui- ci habite au fin fond de la Bretagne dans un vieil hôtel isolé .

Comme le téléphone ne marche pas bien , elle envoie de ses nouvelles par courrier à son petit ami Quentin ...

Mais un étrangleur sévit dans la région et une invité d'une soirée dans l'hôtel du "tonton "va être retrouvée étranglée...

Mélanie va mener son enquête et aider la police , d'autant plus que Quentin va la rejoindre quelques temps plus tard .



*******************



Bon , on va tout de suite dire que ce roman est destiné à un public jeune , les deux principaux protagonistes étant deux ados .

L'histoire est assez bonne , mais pas très crédible et un peu tortueuse .

Les personnages ne sont pas très attachants , un peu superficiels et les "My love" à répétition , sont un peu saoulant ...Entre le club des cinq et le Cluedo , un roman gentillet , un polar qui ne vous fera pas beaucoup frémir...
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Le Géant de Pierre

Une histoire plus psychologique qu'à l'accoutumée de l'auteur.



Le héros solitaire est un rentier intellectuel un peu trop oisif qui est obsédé par le mystère de l'Atlantide au point d'en faire sa raison de vivre.

C'est sa baleine blanche...



Je ne peux pas en dire beaucoup plus pour ne pas gâcher le suspense de l'histoire.



J'ai très bien senti que l'auteur faisait là une sorte de catharsis un peu amère.

Le goût de la magie, du mystère et de l'inexpliqué peut parfois se transformer en plaisir intellectuel solitaire, au point d'en oublier nos proches, leur besoins et parfois même leur détresse.



La fin très pessimiste n'aurait pas été reniée par Stanley Kubrick, mais c'est une bonne leçon à donner au lecteur.



Paul Halter est un homme selon mon coeur !^^



Longue vie à lui !

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Le Tigre borgne

Patrick Mallory est mandaté par la Couronne britannique pour espionner le tout jeune maharadjah Jaswan Singh qui succède à son tyran de père dans le Kandore, une province au cœur de l'Inde. Compte-t-il fomenter une révolte contre l'Empire ?



Conformément à ses plans, Patrick Mallory se rapproche du radjah et gagne peu à peu sa confiance.

Ce dernier, mystérieux et rêveur, fou amoureux de la belle Brinda, souhaite offrir à sa future épouse un somptueux palais.



Mais avant de jouir pleinement de son bonheur, le maharadjah doit réprimer deux lourdes menaces : un tigre borgne mangeur d'hommes et un fakir aux pouvoirs extraordinaires insoumis à son autorité.



Avis :

Accompagnez Patrick Mallory dans l'Inde de la fin du XIXème siècle dans la moiteur de cette forêt luxuriante, où les plus riches réalisent leurs rêves les plus fous, et où règne une part de surnaturel… Aidez-le à démêler cette intrigue très bien ficelée. À lire jusqu'à la dernière ligne... Mais gare aux imposteurs !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Paul Halter - Intégrale, tome 3

Paul Halter est le maître du crime impossible français, dans la lignée de John Dickson Carr. Bien sûr, il y a l'intrigue, le suspense, les indices à déceler par le lecteur pour identifier le coupable (qui ?), le mobile (pourquoi ?) et, en prime le mode opératoire (comment ?) sans lequel il n'y aurait pas de crime impossible.

Mais Paul Halter n'est pas simplement un auteur de romans policiers de plus.

Son œuvre est marquée par sa capacité à créer une atmosphère propice à l'illusion. L'illusion d'un phénomène paranormal, ancré dans une nouvelle quatrième dimension. L'Arbre aux doigts tordus, Le Brouillard rouge et Lunes Assassines, par exemple, en sont de brillantes illustrations.

Et pourtant... Chacun de ses romans policiers dissipe l'illusion en rationalité avec une grande habileté puisque, comme dans les bons thrillers, la fin apparaît évidente lorsque se tourne la dernière page. Et la question qui taraude le lecteur est la suivante : pourquoi n'y ai-je pas pensé ?

Certains de ses romans sont encore en vente, les autres sont à dénicher chez les bouquinistes. Un auteur à découvrir et relire sans modération...
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Meurtre au manoir Tudor

Ce roman est loin d'être le meilleur de Paul Halter. Nous avons affaire ici à un écrit de commande pour le jeu Cluedo. Pour autant, j'invite les lecteurs de Babelio, adeptes des romans policiers, à lire cet auteur breton qui, sur le mode de John Dickson Carr, compose des énigmes en chambre close tout à fait passionnantes. Prolifique et de bonne qualité, son oeuvre mérite d'être connue et redécouverte.
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Le brouillard rouge

Un très bon cru de la littérature policière du siècle dernier, ce roman en chambre close ne vous décevra pas si vous aimez le genre 'roman à énigme'.

L'intrigue se passe dans le Londres de 1887, apportant aux personnages le charme désuet de la fin du 19e siècle. L'intrigue solide réserve de jolies surprises.

Un classique à lire quand on aime le polar !
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Le voyageur du passé

Ca faisait longtemps que je n’avais pas lu de Paul Halter, ou de livre policier tout court. Et ça m’a fait du bien ! Définitivement, j’aime les enquêtes historiques, et ça m’avait manqué. L’histoire est intrigante. On a d’abord une première partie de présentation sur les évènements, qui semblent étranges, mais où on se doute que ce n’est pas forcément du fantastique. Pourtant l’ambiance est là : on y croit, tout est bizarre, les éléments étranges s’accumulent, et on a envie de savoir ce qu’il va se passer. Les personnages en sont presque à devenir fous, et j’ai trouvé la famille Stephenson assez intéressante, et représentative de cette époque.



Arrive alors l’enquête, qui se déroule bien. Je me doutais de deux ou trois aspects de la vérité, mais pas de tout. C’est plutôt bien ficelé, bien que je trouve une des idées un peu tirée par les cheveux (spoiler :



Les explications de tout m’ont semblé fascinantes, parce que tout est entre frontière des tours de magie et de la vraie magie. Je n’en dis pas plus, mais c’est vraiment un bon livre là dessus. C’est plaisant. On se doute dès le départ que ce n’est pas du fantastique, mais reste à savoir comment et pourquoi.



Le Dr Twist est très appréciable, je l’ai préféré à Hurst, il a quelque chose de plus rafraichissant je trouve. En tout cas, il m’a fait sourire plus d’une fois, et sa façon de mener l’enquête aussi. J’ai aimé comment il renverse toute la situation, comment lui même fait un tour de magie. Les personnages de l’enquête sont corrects, disons qu’ils ne sont pas très appréciables, du moins pas tant, mais qu’ils ne sont pas détestables au point qu’on veut jeter le livre. J’ai bien aimé Colin Stephenson et Zora, aussi.



L’écriture est légère, et on lit le livre assez vite. J’avais aussi bien envie de lire la suite à chaque fois que je finissais un chapitre, parce que le rythme est bien mis.



Bref, une bonne lecture, légère et agréable, qui se lit bien et vite.
Lien : http://koalavolantchronicles..
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La quatrième porte

Après avoir découvert le personnage du Dr Twist, né de la plume de Paul Halter, à travers sa deuxième enquête, « La mort vous invite », j’étais curieux de le retrouver dans sa toute première enquête, « La quatrième porte » publiée dans la collection « Le Masque » en 1988.



Paul Halter, né en 1956, jusqu’à très récemment, je ne connaissais pas du tout. Je n’avais jamais entendu parler de lui et je me demande bien pourquoi.



Passionné par John Dickson Carr, il décide de passer à l’acte en 1986 avec un tout premier roman, « La Malédition de Barberousse ».



En 1988 son deuxième roman « La quatrième porte » est donc publié dans la collection « Le Masque » et remporte le prix du Festival de Cognac du Roman Policier.



On découvre (très tardivement et, finalement, assez peu) le personnage du Dr Twist qu’il réutilisera dans une vingtaine d’autres romans.



La maison des Darnley est hantée… du moins c’est ce que tout le monde pense depuis le suicide dans le grenier de Mrs Darnley. Suicide ? Étant donné la violence de la mort, la police aurait pu pencher vers un assassinat si ledit grenier n’avait été fermé de l’intérieur et s’il avait été matériellement impossible à qui que ce soit autre que la victime d’entrer et sortir de la pièce.



Toujours est-il que, depuis, des bruits de pas se font entendre dans le grenier et que certains voisins ont aperçu une lumière, parfois, sous les combles.



D’ailleurs, Mr Darnley, qui a loué les étages de sa maison, a bien du mal à conserver ses locataires qui, tous, fuient rapidement les lieux. Tous ? Non, car les Latimer, les nouveaux locataires, ne semblent pas dérangés par la réputation de la maison, bien au contraire…



Mais, bien rapidement, les morts mystérieuses et impossibles vont se succéder dans le petit village.



On a l’habitude de dire que, dans un premier film, un réalisateur inexpérimenté a tendance à vouloir y mettre trop de choses, a trop la volonté de démontrer des choses, son talent, ses envies, ses idées.



C’est probablement le cas avec les auteurs et leur premier roman ! Sauf, qu’ici, il s’agit du deuxième roman de Paul Halter.



Toujours est-il que l’impression persiste : une volonté indéniable et jusqu’auboutiste de marcher dans les pas de ses pairs (notamment John Dickson Carr). À tel point que l’on arrive à se demander si le résultat est la conséquence de ce désir de démontrer sa légitimité en la matière, ou bien s’il s’agit plutôt d’un exercice de style ou, encore, d’un simple jeu.



Peut-être un peu des trois.



Cette histoire, narrée à la première personne par l’un des voisins, le jeune James, si elle prend un peu de temps à se mettre en place, enchaîne non pas un meurtre en chambre close (spécialité de John Dickson Carr), ni deux, mais bien trois (du moins, le troisième est un meurtre en maison close) auquel ont peut ajouter, même, des meurtres mystérieux, des disparitions étranges…



Autant dire que cela fait beaucoup pour un seul roman, comme si l’auteur avait voulu y mettre toutes ses idées d’un coup plutôt que d’en conserver pour un prochain livre.



Mais l’auteur ne semble pas manquer d’imagination, comme le démontre l’ensemble de l’intrigue.



Cependant, à un moment donné, Paul Halter use d’une grosse ficelle du genre de celles que les scénaristes ou les écrivains usent quand ils tricotent un écheveau de faits impossible à détricoter. Ce genre d’artifice permettant de ne rien expliquer quitte à frustrer le lecteur.



Mais Paul Halter, malgré son manque d’expérience, la joue alors finement, en reprenant le fil de son intrigue à tel point que l’on se demande l’intérêt de cet artifice qui ne fait que ralentir l’intrigue sans rien apporter. C’est à ce moment-là que Paul Halter nous livre une série de révélations qui justifie pleinement cette ficelle (corde) tirée en cours de route.



Autant le dire, si la succession de rebondissements et de révélations se révèle, à terme, un peu excessive voire redondante, et que la volonté de l’auteur de faire plus, encore plus, devient par trop évidente et, du coup, légèrement nuisible à la lecture, il faut bien reconnaître, par contre, l’intelligence de l’auteur, la maîtrise du genre dans lequel il se glisse et l’appropriation de l’œuvre de John Dickson Carr, du moins celui du crime en chambre close à l’anglo-saxonne (même si Carr est américain).



Parfois, à trop vouloir en faire, à trop vouloir prouver, on lasse son lecteur, ici, Paul Halter parvient à tanguer sur le fil du rasoir sans jamais tomber, mais n’évite pas un sentiment final de démonstration qui gêne un peu.



On appréciera tout de même la façon dont l’auteur résout plus ou moins logiquement (plutôt plus, d’ailleurs), une succession de crimes impossibles.



Le style, quant à lui, s’identifie parfaitement à une littérature du siècle dernier et s’imprègne totalement de l’esprit de l’œuvre de Carr, d’Agatha Christie et consort à tel point que, si l’on ne précisait pas les dates d’éditions, on pourrait penser lire un auteur contemporain de ces grands noms.



À noter que le Dr Twiste apparaît très tardivement et, surtout, d’une manière concise et détournée.



Au final, bien qu’un peu trop démonstratif, que la volonté de placer la barre haut soit trop évidente, Paul Halter parvient à courir sur les sommets effilés du genre en tanguant parfois, mais sans jamais tomber. Incroyable pour un second roman.
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La mort vous invite

Le principal avantage de partager ses ressentis de lecture est que l’enthousiasme d’un lecteur vous donne parfois envie de découvrir un livre ou un auteur.



C’est le cas précisément avec « La mort vous invite » un roman de Paul Halter, un auteur français né en 1956 dont je n’avais, curieusement, encore jamais entendu parler.



Je dis curieusement parce que cet auteur n’est pas un novice en matière de romans policiers (son premier date de 1986), qu’il semble plutôt plébiscité (il a reçu plusieurs prix), qu’il a écrit plus de 40 romans policiers, qu’il est très inspiré par John Dickson Carr et spécialiste du crime impossible et, qu’en plus de tout cela, il a mis en scène plusieurs personnages récurrents dont, principalement le Dr Twist.



Et c’est justement ce dernier que l’on retrouve dans « La mort vous invite » un roman publié en 1988 dans la collection « Le Masque ».



« La mort vous invite » est la seconde aventure du Dr Twist.



Être confronté à un crime en chambre close n’est pas une sinécure, ce n’est pas Archibald Hurst, inspecteur à Scotland Yard qui vous dira le contraire. Mais quand la victime est un célèbre écrivain de romans policiers, qu’elle a été découverte mort d’une balle dans la tête, le visage et les mains plongées dans de l’huile bouillante, sur une table recouverte de victuailles encore fumantes et que la pièce n’a que deux issues, une fenêtre aux vitres et volets fermés et une porte barrée à l’intérieur par un verrou, on peut se demander comment l’assassin est entré, à préparé son crime et est ressorti sans que personne ne le voie.



Mais, ce que l’on peut se poser également comme question est, pourquoi le mort a-t-il invité au repas le sergent Cunnigham, le fiancé de sa fille aînée ainsi qu’un journaliste ???



Ces questions, Hust, aidé par son ami l’éminent criminologue Dr Twist et par le sergent Cunnigham, devra se les poser. Celles-ci et d’autres comme le spectre que semble avoir vu Cunningham en arrivant au tragique rendez-vous ou la jeune fille du défunt. Et puis, la disparition du frère jumeau de la victime ???



Je dois tout d’abord confesser que j’ai lu ce roman dans de mauvaises conditions… La nuit, dans mon lit, juste avant de dormir (jusque là, pas de soucis), mais alors que j’étais fatigué, ce qui me forçait à arrêter vite ma lecture et nuisait un peu à ma concentration.



Malgré tout, ces conditions ne m’empêchent pas d’apprécier un roman, mais nuisent sans doute un peu au plaisir de lecture.



Ceci dit, les premières choses que l’on peut reconnaître à l’auteur, à la lecture des premières pages, c’est qu’il maîtrise parfaitement le genre qu’il explore (le crime en chambre close) ainsi que l’époque dans laquelle s’inscrit son histoire.



On sent que Paul Halter a beaucoup lu les auteurs de romans policiers des années 1930-1940 comme John Dickson Carr, le spécialiste du crime en pièce close, ainsi que d’autres, comme, possiblement, Edgar Wallace…



Mais maîtriser un genre et une époque ne suffit pas à faire un bon romancier. Encore faut-il avoir une plume agréable, ce qui est déjà le cas ici bien que l’auteur soit encore au tout début de sa carrière.



Un bon crime en chambre close nécessite plusieurs ingrédients. D’abord un meurtre, ensuite une pièce close dans laquelle, en apparence, personne n’a pu pénétrer à part le défunt et personne n’a pu en sortir avant que le crime soit découvert.



Ensuite, il faut ajouter un peu plus de mystère, plusieurs suspects, des fausses pistes, des enquêteurs pugnaces et intelligents (au moins un)…



Tout cela est présent dans ce roman, rassurez-vous.



Mais développer un crime en chambre close n’est pas si difficile que cela. Non, le plus ardu est de le résoudre d’une façon plausible et, si possible, sans qu’il n’y ait la moindre anicroche dans le résonnement final de l’enquêteur.



Tirer des fils, accumuler les mystères et les fausses pistes est assez aisé. Relier tous les fils et expliquer de quelle manière le meurtrier s’y est pris tout en s’assurant que les révélations n’entrent pas en contradiction avec les fils tirés, voilà qui n’est pas simple.



Paul Halter n’hésite pas à faire feu de tous bois en superposant les défis et en accumulant les suspects.



Malheureusement, la démonstration finale, selon moi, oublie un petit détail, détail crucial puisque l’auteur ne se focalise que sur un point d’accès de la pièce (la porte) en occultant l’autre (la fenêtre). Et si l’explication pour la porte demeure plausible bien qu’un peu tirée par les cheveux, le fait de délaisser la fenêtre (fermée, volets fermés) et de ne pas expliquer le mystère de celle-ci, détruit, selon moi, tout le plan machiavélique qu’il avait mis en place.



Excusable, probablement, notamment pour un roman de jeunesse qui semble avoir été écrit rapidement, mais un peu préjudiciable du fait de l’ambition du crime d’origine.



Cependant, il faut reconnaître à Paul Halter qu’il parvient à surprendre à la révélation de l’identité du ou de la coupable alors, qu’à l’aulne de cette révélation, le lecteur peut se dire, en réfléchissant sur toute l’histoire, que c’était pourtant logique et prévisible et que, là, tout s’explique (contrairement à l’énigme de la fenêtre).



Par contre, je reprocherais à l’auteur de n’être pas parvenu à proposer des personnages plus identifiables, qui se démarquent plus du lot des enquêteurs même s’il confère au Dr Twist quelques traits notables comme celui d’être sec, mais de bouffer comme 4.



On appréciera aussi le gimmick des canards (seuls ceux qui auront lu le roman comprendront).



Au final, un bon roman de crime en chambre close qui pèche principalement par un détail (la fenêtre), mais le diable réside dans les détails et les plus grands édifices s’écroulent parfois à cause de la fragilité d’une seule pierre.
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La mort vous invite

Voilà un bon polar des familles, qui ne saurait décevoir les amateurs (dont je suis) des crimes impossibles commis en chambre close!

J'ai hautement goûté ce divertissement superlatif offert par le digne héritier de John Dickson-Carr et autres maîtres parus au Masque (et dans l'Empreinte d'avant-guerre).

Comme dans tout bon polar classique d'outre-manche, c'est un duo flic (du Yard) et amateur qui va mener l'enquête: L'Inspecteur Archibald Hurst et le filiforme et rouquin Docteur Twist.

Bien sûr, fausses pistes, faux-semblants et faux coupables ne vont pas manquer (et vont même surabonder) au long de cent-quatre vingt-deux pages riches en révélations!... Paul Halter, plus british que british, sait parfaitement distraire et égarer le lecteur. Le coupable est une assez bonne surprise, et le mystère de ce crime impossible d'une relative simplicité qui en fait tout l'art et le sel!

SI La mort vous invite, alors Horus Fonck vous invite à lire ce beau et captivant Masque de qualité!





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Les larmes de Sibyl

Chartham, petit village côtier de Cornouailles compte de nombreux mystères inexpliqués. Des crimes et des délits que ni le châtelain ni le policier local n’ont trouvé de solution vont être éclaircis par le voyant extra-lucide Patrick Markale, venu puiser la vérité dans les eaux magiques de la source de la sirène Sibyl. Intrigué par ce pouvoir surnaturel, que ne suffit pas à expliquer la superstition des habitants de Chartham, l'inspecteur Hurst de Scotland Yard et son ami le docteur Twist viennent sur place pour démasquer l'imposture. Le lecteur comme les enquêteurs et ballotté ici entre vérité-mensonge, entre réalité et surnaturel au gré du caprice de l'auteur particulièrement habile a créé dans cette terre anglaise embrumé un climat de mystère et d'intrigue. Une lecture très plaisante
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Le roi du désordre

Achille Stock, agent du Yard, et Owen Burn, artiste excentrique qui offre ses services occasionnellement à la Grande-Bretagne, s'associent pour mener une mystérieuse enquête.

Mais qui est donc ce « Roi du Désordre »

C’est ce que nous saurons à la toute fin de ce polar car en bon admirateur d'Agatha Christie et de John Dickson Carr, Paul Halter nous offre là un roman d’énigmes à l’ancienne très plaisant à lire


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La tête du tigre

Une, deux, trois valises... avec les membres de trois dames de petite vertu coupés en morceaux...

Dans un petit village un jeune couple arrive pour les vacances. À Leadenham on les accueille comme il se doit. Clive Farjeon et Esther Dove, notre jeune couple, ont pour voisin le Pasteur Duncan et sa femme, Mme Fortescue. Ils sont aussi et surtout le major McGregor qui passe ses soirées à raconter les récits de fakir qu'il a rencontré en Inde. Mais voilà de la paroisse de notre Bon Pasteur et depuis peu le cadre d'une série de vols extravagants. Leadenham est habituellement un bourg tranquille. Pourtant un jour dans les fourrés qui bordent la gare on découvre une valise sanglante. Son contenu est terrible. Les restes d'une femme que rien ne permet d'identifier y a été déposé. Décidément rien ne va plus dans notre charmant village. On pourrait se croire à Londres tellement tout cela est atroce. À Londres justement, les jours qui suivent la macabre découverte de Leadenham, des valises semblables sont découvertes à leur tour. L'inspecteur Hurst est mis sur l'affaire. Mais Scotland Yard reste sur les dents et l'inspecteur Archibald Hurst est dans tous ses états. Mais qui est ce mystérieux tueur s'en prend à des dames de petite vertu. Il sera aidé par son ami le docteur et célèbre criminologue Alan Twist, ensemble ils se mettent au travail.

Voici un agréable roman policier que l'on pourrait qualifier d'historique puisque Paul alter place son enquête dans les années 30. Serait-ce là un clin d'oeil aux romans de dame Agatha Christie. Car il faut bien l'avouer ce roman à énigme à quelque chose de Christien. La campagne anglaise tout d'abord mais aussi son personnage d'enquêteur truculent, l'irascible inspecteur Hurst et son acolyte, le malicieux docteur Twist. Et puis il y a ce brin d'humour anglais que l'on apprécie portait par le personnage fin matois de Twist Autre intérêt pour ce roman c'est l'atmosphère de la capitale anglaise. Ce Londres des années 30 ressemble à s'y méprendre à celui de la fin du 19e siècle alors que Jack l'éventreur sévissait encore. On peut dire que Paul Halter a su donner du relief ah c'est chouette roman d'énigme. Une lecture fort agréable. Avec La Tête du tigre, Paul Halter se plaît à battre en brèche notre cartésianisme en expliquant l'inexplicable !
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Le diable de Dartmoor

J'ai simplement ADORÉ ce livre ! On commence à le lire, et là impossible de s'arrêter. Les crimes, l'ambiance ainsi que l'intrigue sont complexes, mais la solution finale, qui explique le meurtre de l'acteur est d'une telle simplicité ! Je recommande fortement, vous n'allez pas le regretter
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Le Masque vous donne de ses nouvelles

Un petit recueil de nouvelles policières offert par les éditions du masque.

Ces nouvelles sont de qualité inégalée, certaines sont sympa, d’autres moins.

Ce petit opus se lit vite , j’ai pu ainsi découvrir certains auteurs (chaque nouvelle est précédée d’une biographie succincte de l’auteur).
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L'arbre aux doigts tordus

Dans le train qui l'emmène de Londres à Ligthwood, village où elle va retrouver son mari Roger Sheridan qui a aménagé une vieille demeure familiale, Patricia apprend qu'un drame s'est déroulé dans la région, un enfant ayant été sauvagement assassiné. Elle rencontre également un original retraité en recherche de lieux suffisamment chargés d'histoire pour lui faire ressentir ce qu'il appelle « une sensation vive ».



À peine arrivée à destination la jeune femme fait un cauchemar dans lequel l'arbre qui masque en partie la fenêtre de la chambre se transforme en tueur aux doigts crochus. Perturbée par ce mauvais rêve, elle apprend par son mari qu'une sorcière accusée de vampirisme et de meurtres d'enfants est enterrée depuis quatre cents ans à l'endroit où trouve le vieux tremble, et qu'au siècle précédent une tragédie a marqué sa famille. Une certaine Lavinia a raconté dans un journal avoir fait un rêve semblable à celui de Patricia, avant de découvrir son mari Éric assassiné près de l'arbre, dans un espace entièrement recouvert de neige où seules ses empreintes étaient visibles.



Les deux enquêteurs chargés de mettre fin aux agissements du dément qui continue à s'en prendre à de jeunes enfants sont de vieilles connaissances pour les lecteurs de Paul Halter : Archibald Hurst, l'inspecteur un peu bourru de Scotland Yard, et le Dr Alan Twist, son ami détective, l'expert en cas étranges qui ne pourra pas rester insensible à l'attrait que représentent une vieille affaire et un meurtre resté inexpliqué.



Paul Halter, spécialiste français des meurtres impossibles, instaure d'entrée avec la scène du train une atmosphère mystérieuse, qui s'amplifie dans la vieille bâtisse avec la description de l'arbre aux branches tordues qui devient un personnage à part entière. L'auteur maintient un suspense étouffant en proposant en parallèle l'enquête sur les crimes sordides qui endeuillent la région et celle plus cérébrale consistant à découvrir le meurtrier d'Éric et surtout la façon utilisée pour tuer sans laisser aucune trace dans la neige. le tout dans une ambiance légèrement gothique et un rien surnaturelle, comme les aime Paul Halter.



Un roman à l'intrigue machiavélique que le Dr Twist résume lui-même assez bien ainsi : un sadique qui s'en prend aux gosses, des légendes, des sorcières, des crimes anciens, des rêves prémonitoires... « c'est une sacrée salade ».
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Le roi du désordre

Achille va faire la rencontre d’un personnage excentrique du nom d’Owen. Celui-ci va un jour lui demander un service, celui de mener l’enquête à propos d’étranges événements qui se déroulent dans la famille Mansfield. En effet, « le roi du désordre » serait revenu pour tuer.



On est face à de mystérieux crimes dont ne sait pas qui les commet et où les gens de la maisonnée croient qu’il s’agit en fait d’un mystérieux fantôme appelé « le roi du désordre ». Achille se retrouve mêlé à l’histoire et malgré lui, va donc mener l’enquête. Tout en tombant amoureux de Sybil, une des filles de la famille. Bon, j’avoue que ces sentiments m’ont un peu enquiquiné, surtout que Achille ne l’aime que pour sa beauté. Le personnage d’Owen était bien plus intéressant, son excentricité m’a un peu rappelé Oscar Wilde (j’ignore si c’était le but mais voilà), quand à la façon dont Achille et Owen vont mener l’enquête et la résoudre, cela m’a rappelé la dynamique de Holmes et Watson.



L’histoire est très mystérieuse et ce n’est qu’à la toute fin qu’on saura le fin mot de l’enquête. J’ai eu beaucoup de difficultés à retenir les noms des personnages et à me souvenir qui était qui, ce qui m’a un peu perdu parfois au court de ma lecture. Les indices sont donnés petit à petit, mais les événements restent non expliqués tout du long. Ce qui donnait encore plus envie de comprendre et de découvrir ce qui avait pu se passer. J’avais des doutes, mais je suis quand même pas mal restée dans le flou et fut surprise du dénouement.



Mais j’ignore pourquoi, j’ai un peu un sentiment de déception à la fin de cette lecture. Peut-être que j’imaginais autre chose, des révélations complètement ouf, et en fait pas tant que ça. J’en attendais peut-être trop, et du coup j’ai trouvé les réponses presque trop simples. Ce qui ne veut pas dire que j’avais deviné, il n’y a qu’un seul détail que j’avais compris, tout le reste était une complète surprise. Donc c’était bien mais à la fois peut-être pas assez.



Ça reste une très bonne lecture, j’ai passé un bon moment et j’ai beaucoup aimé le personnage d’Owen et son excentricité.
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