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Critiques de Pauline Deysson (45)
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

J'aime beaucoup la dystopie, et c'est le synopsis qui m'a donné envie de découvrir ce roman avec sa si belle couverture! Je l'avoue, le titre attire également, j'aime lire et je suis adhérente dans une bibliothèque. Je me suis vue rêver des livres...



Malheureusement, je n'ai pas accroché à cet univers. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, je n'arrivais pas à reconnaitre les personnages, je confondais tout le monde... Je n'ai pas su faire la différence entre rêve et réalité. Émilie est une jeune fille qui tient un rôle super important dans cette intrigue mais son caractère, sa naïveté et sa faiblesse ne m'ont pas convaincue. Elle se fait prendre au piège à chaque fois qu'elle croit réussir sa mission et ça m'a un peu ennuyée. Alors d'accord, au fil des pages elle grandit et arrive à mieux s'affirmer mais elle reste faible et sans grand caractère.



L'intrigue est intéressante car elle nous montre ce que peut devenir notre monde dans les années à venir. En effet, la technologie et l'informatique prennent une place de plus en plus importante (la preuve avec les livres numériques par exemple). Mais ce monde est-il meilleur que le monde actuel? Pas sûr! C'est ce que l'auteur, à travers Émilie et les autres personnages qui jalonnent le roman, essaie de nous faire prendre conscience. Et c'est plutôt réussi car l'intrigue et les évènements nous amène à une réflexion sur notre quotidien.



L'univers des fées, des nymphes et autres personnages fantasy ne sont pas vraiment ma tasse de thé, et j'ai pu le confirmer avec cette lecture. Mais les fans aimeront sans doute car l'auteur nous plonge dans un univers vraiment féérique et passionnant! Elle détaille énormément, et le lecteur se trouve entièrement plongé dans cet univers.



Par contre, je dois souligner la qualité de l'écriture! Elle est vraiment magnifique et poétique... Elle nous emmène dans un monde fantastique qui fait rêver, elle nos envoute!



Alors même si je n'ai pas été charmée par cette histoire, je sais que les fans de fantasy s'y retrouveront et adoreront partir à la rencontre d’Émilie et de sa bibliothèque.



Ce livre est le premier d'une série de 5 tomes prévue par l'auteur. Je ne lirai sans doute pas la suite, même si la fin donne envie d'en savoir plus, mais j'espère juste que l'auteur saura trouver les ressources pour tenir en haleine les lecteurs car il y a quelques longueurs qu'elle aurait pu éviter.
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Dans la littérature, comme dans tous domaines, il faut parfois sortir de son confort habituel et se laisser guider par d'autres univers.



J'ai donc pris ce tournant avec l'ouvrage proposé par Livraddict et Pauline Deysson, à savoir un livre qui situe l'action dans un autre monde et qui nous entraîne sur des sentiers tortueux.

Grandir, est le premier volume de la série "La bibliothèque". On découvre donc dans ce tome, les personnages que l'on suivra jusqu'au bout je pense. Le personnage principal est Emilie. Avec elle, nous allons découvrir ce qu'est le "Technomonde". Un monde où chacun obtient un jour un Revery. Objet indispensable qui permet d'assouvir les besoins dès qu'ils se font ressentir. Mais encore faut-il l'accepter ... Emilie découvrira quelle est sa destinée.

C'est un univers que je découvre car mes lectures habituelles restent souvent ancrées dans notre monde bien qu'il ne soit pas parfait. Ici on retrouve finalement beaucoup de similitudes. Certains sont soumis, d'autres se rebellent, des conflits éclatent, des couples se font, se défont, la mort rôde, les naissances sont contrôlées...bref beaucoup d'éléments qui laissent à penser que le Technomonde est proche de nous.

Ce qui m'a gênée un peu à la lecture sont les passages descriptifs. Je sais qu'il en faut et qu'ils sont nécessaires à la construction du livre mais j'ai eu du mal à rester attentive parfois.



Les personnages sont très très bien travaillés et ils ont chacun un rôle bien déterminé et déterminant. Cependant, je n'ai pas eu d'attachement particulier pour l'un ou l'autre des personnages, ça m'a embêté !

Le roman est bien écrit et j'ai bien ressenti tout le travail de l'auteur car les phrases sont bien construites, le style est plutôt fluide et les pages se tournent vite. Mais je crois que mon cerveau n'est pas encore capable d'aller si loin dans l'imaginaire...il me fallait me remémorer régulièrement où se trouvait Emilie et rester bien concentrée.



Ce livre pose aussi des questions sur notre lien avec les autres, la manipulation est un des thèmes récurrents. J'ai aussi noté qu'en toile de fond, le débat "papier vs numérique" était présent et laisse donc à chacun le droit de défendre son point de vue. Bon, moi je suis encore à 90 % papier car j'aime l'objet livre profondément ! Mais je laisse les portes du numérique s'ouvrir doucement...

Je pense que c'est une lecture qui plairait beaucoup à certains membres de mon groupe de lecteurs et cela me permettra d'échanger avec eux pour surement me faire évoluer dans l'analyse de ce livre !

Je remercie l'auteur de m'avoir permis de découvrir un peu plus ce style de littérature et d'avoir proposé un ouvrage vraiment abouti !


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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

J'ai tout de suite été attirée par ce livre, en découvrant sa couverture et son résumé. J'aime les romans à tiroirs, les livres qui parlent de livres, les dystopies, les mélanges de genres et les livres-monde, autant dire que j'ai été comblée sur tous ces plans.

Le personnage d'Emilie m'a beaucoup plu. Malgré son jeune âge, elle est volontaire, elle a du caractère, et elle ne craint pas de s'affirmer et de tracer sa propre voie. J'ai pris du plaisir à la suivre, et elle est très attachante. Je me suis par contre sentie moins concernée par les autres personnages, plus secondaires et assez nombreux (mais ça ne m'a pas empêchée d'apprécier ma lecture).

La plume est agréable et légère, pas trop alambiquée (ce qui aurait été un très mauvais calcul, puisque l'histoire elle-même est relativement complexe). Elle permet une bonne compréhension du scénario et est donc tout à fait au service de la narration.

La partie que j'ai préférée est probablement le début, lorsque Emilie prend connaissance de cet univers ultra-technologique, qu'elle apprivoise son Revery (un genre d'ordinateur relié directement au cerveau et qui assouvit tous nos besoins), qu'elle prend conscience des limites et dangers de ce système et qu'elle décide de s'écarter du chemin qu'on a tracé pour elle. L'ambiance est bien retranscrite, on s'identifie sans problème aux habitants de ce monde et le tout regorge de bonnes idées.

Ensuite, on fait connaissance avec la Bibliothèque, cet endroit qui ferait baver tout passionné de lecture. C'est l'occasion d'introduire tout un vocabulaire et un système autour de l'écriture des livres de rêves, là aussi j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette logique différente, à voir Emilie tenter de déchiffrer ces nouveaux codes et prendre ses marques dans un monde tout différent du premier.

Quant aux rêves en eux-mêmes, ils ont un style de narration assez différent : je dirais qu'ils sont plus jeunesse, avec de l'action soutenue, des rebondissements fréquents, c'est un genre qui personnellement me plaît un peu moins mais je reconnais sans peine que c'est efficace est prenant. On peut aussi y trouver plusieurs lectures, puisqu'il y a de nombreuses métaphores, des références et réécritures de mythes anciens, etc. Tout un programme donc, et je n'ose imaginer le travail qu'il a fallu pour mettre sur pied une telle histoire et la rendre digeste.

La fin m'a beaucoup plu aussi, elle reboucle sur le début en éclaircissant certaines zones d'ombre. On voit que le récit a été pensé dans son intégralité et soigneusement mis en place, et j'insiste encore sur l'envergure d'une telle entreprise : Pauline Deysson a fait là un vrai travail d'orfèvre, je suis très impressionnée par la cohérence de l'ensemble et le rendu très agréable à lire, clair et organisé.

Bref, je suis très agréablement surprise par ce premier tome. C'est très satisfaisant de découvrir chaque pièce de cet immense puzzle pensé dans les moindres détails et soigneusement construit, le travail est colossal et permet plusieurs niveaux de lecture, l'histoire aborde de nombreux thèmes en profondeur et le tout se lit sans confusion grâce à une plume précise et peu chargée. Je me demande par contre à quel public le recommander (certains passages sont très jeunesse, d'autres ne s'adressent pas vraiment aux plus jeunes si on veut comprendre toutes les références et les réflexions), mais je dirais que chacun peut y trouver son compte et qu'il y aura probablement autant de lectures que de lecteurs, ce qui est déjà une très jolie prouesse en soi.
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Je tiens à remercier l’auteure, Pauline Deysson pour m’avoir donné la possibilité de découvrir ce premier tome d’une saga très prometteuse. J’ai eu l’occasion de discuter un peu avec l’auteure avant de recevoir la version numérique du livre. J’ai, ainsi, découvert que Grandir est le premier tome du cycle La bibliothèque. Cette saga sera composée de cinq tomes. Le second livre paraîtra en août 2018.

Avec le recul, je regrette énormément d’avoir choisir de lire ce livre au format numérique. La version papier aurait eu, sans aucun doute, encore plus d’impact.



Personnages



Emilie est le personnage principal. C’est une jeune fille d’une dizaine d’années très mature pour son âge. Ainsi, elle se pose pleins de questions sur son monde, un technomonde, où la technologie fait tout. Trop de questions pour certains… Afin d’évoluer, les jeux en ligne sont obligatoires. Ils permettent de gagner des XP pour atteindre le Saint-Graal : un Revery, objet indispensable, permettant d’assouvir tous les besoins d’une personne dès leurs apparitions. Chaque personne en possède un et semble trouver cela absolument normal. Il est une condition pour vivre dans la société. Ceux qui le refusent sont considérés comme « inaptes » et envoyés dans un centre où tourne en boucle une vidéo ventant les avantages de l’omniprésence de la technologie.

Rapidement, il devient clair qu’Emilie s’interroge sur cette sur-technologie et dérange en posant toutes ses questions, notamment sur les livres qui ont disparu de ce monde ultra-numérique. Je vais m’arrêter là pour cette partie car j’ai peur de révéler trop de l’intrigue et donc gâcher le plaisir de la découverte du l’histoire.

Le style de Pauline Deysson est simple et accessible. Afin de pouvoir apprécié ce livre, je pense qu’il faut être un lecteur endurci et persévérant. Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir lu sur liseuse mais il me semble que les péripéties de notre héroïne, les histoires au sein de l’histoire, étaient un peu compliquées à suivre. Certaines descriptions me semblaient longues, me faisant oublié où j’en étais dans l’histoire. J’ai rencontré quelques difficultés à comprendre ce « technomonde », trop parfait rempli de sigles. Je m’y perdais un petit peu. Mais heureusement, il y a un lexique à la fin du livre.



En toute sincérité, si au départ, nous sommes perdus, cela change rapidement, nous nous prenons au jeu. Je me suis posée des questions en même temps que l’héroïne (voire même un peu avant parfois).



Pauline Deysson a travaillé ses personnages. Ils sont recherchés, peaufinés jusque dans les détails. Ils ont chacun une place, un rôle déterminé, déterminant.



J’ai apprécié de voir introduits, dans le récit, des éléments connus par tous (il me semble) empruntés à la mythologie, aux Fées, Sirènes, aux mythes et légendes.



Le premier tome de la saga La bibliothèque mêle avec brio actions, aventures, découvertes et réflexions. C’est un vrai plaisir à découvrir. Une nouvelle fois, je tiens à remercier Pauline Deysson de m’avoir offert l’occasion de découvrir son œuvre.



La couverture est belle. Elle met en avant l’aventure sans trop en dire, selon moi, et intrigue énormément. Je déplore que les liseuses n’aient pas de couleur.



Le plus de l’histoire : les histoires dans l’histoire



Le petit bémol de ma lecture : lecture un peu longue, et du coup indigeste quand on le lit en une seule fois si on n’est pas un lecteur persévérant. Cependant, il est possible de lire entre deux des livres plus légers pour palier ce petit bémol.

Pour résumer : Un grand coup de cœur !
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

L’histoire: A 10 ans, Emilie vit dans un technomonde, une société « idéale » très formatée, une sorte de « meilleur des mondes », où elle doit recevoir un Rêvery, un appareil censé répondre à tous ses désirs. Mais cet appareil très intrusif a aussi tendance à enfermer ses propriétaires dans une bulle…(l’ensemble évoque très fortement l’effet des technologies virtuelles sur notre propre société) et Emilie n’est pas tout à fait prête à jouer les moutons sans se poser de questions. Alors qu’elle refuse son Rêvery, Emilie se retrouve transporté dans un lieu étrange, la Bibliothèque, un endroit où les âmes se rendent pour lire des histoires qui leur permettent de rêver et où Antonie, la bibliothécaire décidera d’en faire son apprentie. Elle sera chargée de lire les livres de la Bibliothèque et très littéralement de les vivre….Mais l’histoire d’Emilie continue également dans le technomonde, où elle va rejoindre un réseau de rebelles clandestins.



Pour moi, ce tome 1 est un vrai bijou, et je reste ébahie de l’aisance avec laquelle Pauline Deysson mêle des mondes et même des genres littéraires très différents.
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Il est des livres qui plaisent et d’autres qui emballent. La bibliothèque est un voyage épique au coeur d’une histoire qui l’est tout autant. Une histoire de celles qui se savourent, et non pas de celles qui se dévorent. J’ai dû prendre mon temps dans cette aventure, alterner ce récit avec d’autres lectures plus faciles, mais en aucun cas je n’aurais voulu passer à côté d’Émilie et de son statu bien particulier. Partant d’un lieu commun revisité en Science Fiction ; celui que les livres sont de véritables portails vers l’aventure, la bibliothèque rend compte d’une palette d’aventures permises par la lecture (comme une sorte de mise en abîme du lecteur lui‑même), et forme un petit écho au très célèbre Fahrenheit 451 de Bradbury.

Si Émilie est toute jeune, la maturité de ses réflexions force définitivement le respect. Elle est une héroïne intelligente, forte et terriblement attachante. Les pensées qu’elle partagent frisent parfois la philosophie et délivre à tous les coups un message sur une société bien plus similaire à la notre que ce que l’univers fantastique veut le faire croire. Entre Science Fiction et Fantasy, la bibliothèque recèle d’une multitude d’histoires qui englobent différents genres : tout lecteur y trouvera forcément son compte. Un compte sublimé par la maitrise de l’autrice qui exulte dans tous les styles qu’elle utilise. Un talent assez dingue qui se mesure à la qualité d’écriture : une très jolie plume (de celle que j’aime le plus), recherchée sans être compliquée, pointue sans être théorique, aux accents poétiques indéniables et comme je l’ai évoqué un peu plus haut, aux messages parfois philosophiques. La bibliothèque est en somme un livre magique qui incarne à merveille son titre. Les personnages qu’elle met sur le chemin du lecteur disposent de la même intelligence ; aucun n’est présent en simple figuration, tous servent réellement l’histoire.

Pourtant, j’avoue avoir eu peur. Les premières pages et l’instauration du cadre m’ont directement plu : la rencontre avec Émilie est plaisante malgré ses premières difficultés et l’ambiance n’est que trop bien dépeinte. Aucun soucis pour s’imaginer le monde crée par l’autrice. Les choses se sont toutefois gâtées avec la première histoire qui m’a perdue, une histoire aux allures de conte qui a achevé d’appuyer ma réticence pour ce genre narratif. Je ne voyais plus où devait me mener la lecture et j’ai eu l’impression de perdre l’essence même du livre, de perdre ce qu’il était présumé donner. J’ai bien sûr changé d’avis au terme de cette histoire et si je ne devais donner qu’un conseil, ce serait de vous accrocher pour prendre la pleine mesure de ce que ce fabuleux livre a à vous apporter.

Globalement, il est difficile de parler correctement de ce bouquin en lui rendant pleinement justice. Le fait est qu’il faudrait - à mon avis - plusieurs lectures pour être certain de ne rien louper. C’est pourquoi je terminerai cette chronique en vous assurant que La Bibliothèque est un très bon livre, et en vous recommandant chaudement de vous y plonger. Votre voyage ne sera pas vain, votre lecture sera forcément bénéfique.
Lien : http://www.bookpearl.fr/2018..
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Je remercie Pauline Deysson qui me confie, pour lecture et chronique, Grandir, le premier tome de son ambitieuse saga dont les différents livres seront regroupés sous le titre général La Bibliothèque… N’ayant pas l’habitude de recevoir des services de presse en version livre papier, je suis très agréablement surprise par ce beau pavé à la couverture douce et veloutée, déjà en lui-même un bel objet autoédité.



Attirée par les promesses de monde onirique de la quatrième de couverture et par le devenir du livre dans un univers relevant à la fois de la fantasy et de la science-fiction, j’ai eu cependant un peu de mal à entrer dans le « technomonde » trop parfait où évolue d’abord l’héroïne, Émilie, et à me familiariser avec les sigles peu conventionnels car non limités aux initiales, et ce malgré le lexique en fin de volume, et à deviner la symbolique des objets connectés. Quelque chose n’allait pas, me dérangeait, preuve sans doute que ce monde qui ne tourne pas rond m’avait déjà happée malgré moi et que j’étais préparée pour adhérer au parcours des personnages que j’allais peu à peu rencontrer.

Puis, je me suis habituée aux différents mondes, aux différents niveaux narratifs et à leur structure gigogne, même si les passerelles n’étaient pas évidentes pour moi au départ ; au trois-quarts du troisième chapitre, j’entrais enfin avec délice dans la « première strophe » du poème, avide de la magie promise...

Malgré tout, j’ai eu du mal à trouver mon rythme de lectrice, prise dans des longueurs sur lesquelles je me suis endormie plusieurs fois le soir dans mon lit, qui m’ont poussée à faire des pauses, à fractionner ma lecture, toujours pour la reprendre avec plaisir cependant.



Force est de constater que la lecture de ce livre exige un goût prononcé pour l’art de la métaphore et de la mise en abyme. Dans le lieu magique qu’est la Bibliothèque « hors du temps et de l’espace », il n’y a pas de lecteurs, mais des âmes qui rêvent ; la lecture devient « une histoire silencieuse… Une pensée qui prend forme ». Les rêves sont écrits par les bibliothécaires dans une langue universelle faite de symboles complexes, aux multiples interprétations. Au-delà de l’aventure dystopique, on peut voir dans ce roman une véritable réflexion sur l’écriture, le langage et la lecture dans un monde qui a perdu tous ses repères culturels, qui n’a plus de communication écrite, où tout est connecté, visuel, sensoriel et virtuel. Le questionnement littéraire s’élargit à une interrogation plus générale sur la recherche du bonheur, à la limite d’un long conte philosophique.

S’il est vrai que la fantasy attire plus particulièrement les grands adolescents et les jeunes adultes, qui retrouveront ici un univers proche de jeux de rôles comme World of Warcraft, il est évident que Pauline Deysson s’adresse à un lectorat mature et averti car il faut un minimum de culture générale et un bon bagage littéraire pour profiter pleinement des intertextes et des mythes littéraires ou fantastiques revisités : mythologie grecque, Triangle des Bermudes, chant des Sirènes, Pélléas et Mélisande, magie arthurienne, contes traditionnels, thème du vœu accordé sous certaines conditions… ; j’ai même vu passer le lapin blanc d’Alice au pays des merveilles... De plus, les notions de langage, de signes (signifiants et signifiés) sont abordées et même si mes souvenirs de linguistiques s’estompent, le peu qui me reste m’a aidée à m’y retrouver.

Ce livre est un voyage dans l’illusion du temps et dans l’espace, dans la mémoire littéraire, dans les méandres de la diachronie du fait linguistique dans un monde ou le virtuel a fait disparaître le langage écrit : sans écriture, il n’y a donc plus d’écrivain, plus de livres et plus de lecteurs mais paradoxalement nous accompagnons l’héroïne dans un livre et nous pouvons extrapoler que les tomes suivants seront sur le même canevas. C’est l’occasion de questionner l’acte de lecture, en tant que cheminement personnel, expérience, manipulation, horizon d’attente, mémoire, sensations, imaginaire… et de mettre en lumière la création littéraire, le rôle et la place des personnages de fiction.



Grandir est très bien écrit, maîtrisé dans sa trame narrative complexe, avec une alternance de passages d’action et d’introspection. Malgré le nombre important de personnages, le fil conducteur ne se perd pas et les différents univers s’emboitent avec cohérence

Le projet de Pauline Deysson est très ambitieux ; quelques « fuites » sur le tome 2 dans les réseaux sociaux sont plus que prometteuses sur les futures explorations : le savoir lire apportera-t-il des réponses ? Je salue l’ampleur du travail de recherche, d’écriture et de relecture sous-entendu pour cette « belle ouvrage » dans son ensemble (sans ironie de ma part). J’adhère à l’intention d’un écrivain qui veut pousser ses lecteurs à faire leurs propres recherches ; personnellement j’ai voulu trouver des clés de lecture grâce à l’onomastique dans les choix des noms des personnages et ainsi imaginé des correspondances auxquelles je n’aurais pas pensé au premier abord et exploré des étymologies qui faisaient sens pour moi.

Je mettrais comme seul bémol les longueurs déjà évoquées qui font de ce roman un livre que l’on abandonne pour laisser décanter sa lecture et que l’on reprend, après une pause nécessaire et bénéfique ; mais tous les lecteurs potentiels n’auront peut-être pas cette posture et risquent de s’essouffler avant la fin et de ne pas rester fidèle à toute la série.

Ce livre est trop complexe pour être seulement distrayant et s’adresse donc à de solides lecteurs, avertis et curieux.

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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Tout d’abord je tiens à remercier vivement livraddict et Pauline Deysson qui m’ont permis de découvrir ce roman, très gentiment accompagné d’un mot et d’un marque page de l’auteure.

Ici nous faisons la connaissance d’Emilie, petite fille qui grandit au sein du « Technomonde », un univers dans lequel personne ne sait lire. Les livres ont en effet disparu, supplantés par les jeux vidéos et les films auxquels chacun peut être connecté quasiment 24h/24 grâce au Revery, petit appareil régissant la vie de chacun. Emilie va être choisie (on ne sait pas vraiment pourquoi) pour une mission tout à fait particulière et va se retrouver embarquée dans un périple aux mille dangers.

Certains aspects sont très réussis dans ce roman. La description cohérente et intéressante de ce Technomonde, qui ne laisse aucun choix à ses habitants : être connectés tout le temps partout sous peine d’être considéré comme asocial et dangereux, et donc traité comme tel. Les personnages, attachants et qu’on prend plaisir à suivre, et notamment Emilie dont on suit ce qui s’avère être en fait un parcours initiatique qui va petit à petit lui faire quitter le monde de l’enfance pour découvrir la réalité de son univers. Les moments du récit qui se situent justement dans le Technomonde, avec les découvertes, les rebondissements, le rythme de progression qui nous permet de mieux en comprendre les limites et les travers.

D’autres aspects m’ont eu déroutée, et par moment franchement dérangée, limitant mon plaisir de lecture. Les 80 première pages tout d’abord que j’ai trouvé très longues : elles sont là pour poser le décor mais cette introduction m’a paru bien trop longue, et si je ne m’étais pas engagée à lire le roman, je pense que j’aurai probablement arrêté là ma lecture, ce qui aurait été dommage. Les moments du récit qui se situent « à coté » du Technomonde (difficile d’en dire plus sans franchement spoiler !) ensuite, qui interviennent par deux fois et coupent totalement le tempo de l’histoire ; je les ai trouvé assez étranges, très (trop) longs, à la limite inappropriés, car pour moi ils cassent totalement l’élan et le rythme du déroulé sans apporter énormément de plus value.

Une fois terminée ma lecture, j’ai supposé (mais ai-je raison ?) avoir compris ce que l’auteure a voulu nous proposer : la dénonciation d’un monde uniquement centré autour de loisirs simples et sans réflexion, qui maintiennent les individus loin de toute vraie culture et donc de toute curiosité. Une curiosité et une volonté de voir les choses autrement qui vont pousser Emilie à sortir du rang, ce qui lui fera découvrir entre autre qui elle est, quelles sont ses valeurs, et dans quel environnement fermé elle vivait jusque là. En cela, La bibliothèque est un roman vraiment intéressant, et particulièrement bien écrit il faut le dire. Mais il me semble trop long (plus de 500 pages) et surtout pas assez suffisamment centré sur son thème principale pour répondre totalement à mes attentes. J’ignore encore si je lirai les prochains tomes (plusieurs sont prévus), partagée entre curiosité pour le devenir d’Emilie et de cette étrange bibliothèque et doute sur l’intérêt des 500 prochaines pages à venir.

Mais bien sûr ceci n’est que mon avis !


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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Dans ce roman, j'ai découvert des personnages extraordinaires. Émilie, la protagoniste, à seulement 10 ans, est d'une maturité exceptionnelle. Elle est encadrée par d'autres, qui gravitent autour d'elle, humains, et personnages fantastiques, qui ont tous la même légitimité malgré leurs différences et leur complexité, exposées magistralement par Pauline Deysson.

Je crois que c'est ce qui m'a le plus plu et surprise dans ce roman : l'étendue des possibles, tant en matière de lieux que de visages. L'imagination débordante de l'autrice nous offre un livre où tout peut arriver, et j'ai une impression incroyable de carte blanche tout en gardant cette image de continuité logique.

Le style de Pauline Deysson est léger et fluide sans être superficiel, détaillé et précis sans être plombant. Les longues descriptions qui ont pu en rebuter certains m'ont permis de mieux cerner l'environnement de l'histoire, et la légèreté du style rend le tout aisé à lire sans tomber dans les facilités auxquelles on peut parfois être confrontés dans la littérature contemporaine (mais je ne dirai rien de plus, je ne suis pas là pour ça). J'ai volé de surprises en délices dans un roman déconcertant comme on en lit peu. J'ai visité plusieurs genres littéraires en un seul roman, savourant le conte philosophique, l'épopée, le fantastique, la science-fiction... Tout cela dans une cohérence parfaite.
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

L’histoire

Nous suivons Emilie, jeune fille d’une dizaine d’années, habitante de la Terre, dans une société où tout est géré via des objets numériques. L’Homme n’a plus besoin de réfléchir, puisqu’il est totalement dirigé par les Revery, des petites tablettes qui leur disent quel film regarder, fabriquent instantanément nourriture et vêtements. Les hommes n’ont plus qu’à gagner des points en jouant aux jeux vidéos pour évoluer dans la société. Les citoyens qui refusent de suivre les instructions des Reveries sont déclarés inaptes, et enfermés dans des bâtiments spéciaux, sorte de prisons dont ils ne ressortent jamais. Bien sur, notre héroïne est une rebelle, et elle est déclarée inapte après avoir posé trop de questions pour comprendre.

Hors du Temps et de l’Espace, Antonie, Bibliothécaire, aide les âmes à rêver, pour échapper au Voleur de Coeur. Elle doit former une apprentie. Emilie est choisie, et s’échappe par magie de sa “prison”. Elle se retrouve dans la Bibliothèque, auprès d’Antonie, qui lui apprendra à déchiffrer les signes des livres, et à accompagner les âmes dans leurs rêves. Pour son initiation, Antonie fait lire une histoire à Emilie : c’est cette histoire qui sera relatée dans la grosse majorité du livre.

Une architecture cohérente, mais compliquée.

“La Bibliothèque : Grandir” est un long roman. Impossible d’insérer ce premier tome dans une case. Dystopie, Science-Fiction, Fantastique, Epic Fantasy, Conte philosophique… autant de genres représentés dans un seul livre. C’est un mélange détonnant, mais la digestion est parfois un peu difficile. Le gros point positif du roman est la totale cohérence de l’histoire malgré la multiplication des genres. Et pourtant, passer d’une société complétement techno-dirigée à des créatures magiques, ce n’est pas toujours évident.





Parce qu’il en faut du temps pour comprendre. Pauline Deysson a joué sur la technique que j’appelle personnellement la technique des Matriochkas. Un peu comme Azel Bury, dans “La Femme qui tua Stephen King“. Kezaco la technique des matriochkas vous demandez-vous? Et bien c’est raconter une histoire dans une histoire, qui elle-même, parfois, raconte une histoire. Donc, Pauline Deysson a choisi d’imbriquer plusieurs histoires. Aussi il faut bien suivre pour ne pas confondre les personnages, et pour comprendre où nous en sommes dans le récit. Le lecteur peut avoir du mal à saisir les enjeux, même s’il est aguerri. Pour autant, une fois que l’on a sauté les premiers obstacles, l’histoire nous embarque entièrement. Le danger résidant justement dans la volonté du lecteur de passer l’obstacle, ou non.

Un conte philosophique, critique de notre société actuelle

On peut lire “La Bibliothèque”, sans essayer de comprendre le sens qui s’y cache. Le prendre comme une jolie histoire, un roman d’aventures atypique, dans un milieu technologique hostile peuplé par des créatures magiques invisibles aux yeux des hommes. S’amuser d’un personnage qui accompagne les âmes dans leurs rêves, et qui rêve elle-même une histoire qui lui parait si vraie qu’elle en oublie que ce n’était pas la réalité. Mais il ne faut pas longtemps au lecteur pour comprendre que ce n’est qu’une parabole de notre société. Une projection presque. D’ailleurs un long passage m’a fortement rappelé une scène du film “Abyss”. Pauline Deysson passe par le récit merveilleux pour faire une critique, une mise en garde à notre société actuelle.

Avec poésie, elle tente d’ouvrir l’esprit du lecteur, et de l’emmener dans des lieux où il ne pourra que tomber sous le charme de la tolérance. Mais quelques passages un peu lourds gâchent le plaisir. Dans un roman aussi long, il est important de maintenir le rythme et d’alléger la lecture afin de ne pas la rendre trop oppressante. De longues explications, des descriptions allongées, rendent indigestes certains passages qui auraient mérités d’être raccourcis.

Et si une seule histoire avait suffit?

D’ailleurs, c’est l’histoire contenue dans le livre qu’Antonie donne à Emilie qui sera la plus passionnante. Le lecteur en arrive même à regretter la fin de la lecture de la jeune fille, et le retour dans la Bibliothèque hors du Temps et de l’Espace. Signe que l’auteure sait comment faire passer des émotions, toutes les aventures d’Emilie pourraient faire l’objet d’un seul bouquin, sans cette Bibliothèque. Et même si cela enlèverait le côté métaphysique de l’Intrigue, cela rendrait sans doute le livre plus digeste. Mais aussi plus banal. Parce que le mélange des genres, et les histoires entremêlées font toute l’identité de ce premier tome, dont on ne peut attendre que la suite (un chouilla plus simple on l’espère) avec impatience.
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Pendant des années, je dois bien avouer que j’étais particulièrement réfractaire à la lecture d’autoédités. J’entendais parler de romans bourrés de fautes, sans queue ni tête, aux incohérences plus grosses les unes que les autres … Rien de très rassurant ! Et voilà que La Bibliothèque arrive dans ma vie, et que tous ces aprioris négatifs sur l’autoédition s’effacent : ce premier tome est la preuve en pages et en encres qu’autoédité peut parfaitement rimer avec qualité. En effet, je ne vais même pas attendre le cœur de la chronique pour l’annoncer : ce roman a été plus qu’un coup de cœur. Il a été une révélation, un voyage, une rencontre. Une très belle rencontre, un merveilleux voyage et une extraordinaire découverte.



Comme tous les enfants du technomonde, à l’âge de 10 ans, Emilie va passer le Test d’Aptitude pour ainsi recevoir son Revery, une machine qui lui sera personnellement accordée et qui veillera à son bien-être quotidien en la guidant et la conseillant. Mais Emilie s’interroge de plus en plus sur le monde qui l’entoure et refuse de prendre le Revery qui lui est attribué. Placée dans un Centre d’Apprentissage de l’Aptitude pour palier à cette résistance, Emilie va longuement hésiter sur la conduite à tenir … jusqu’à ce qu’une fleur de lys rentre dans sa chambre et la transporte dans la Bibliothèque. Un lieu où les livres sont des rêves, des songes à faire lire aux âmes endormies qui viennent chaque nuit s’échapper d’un quotidien peut-être pas aussi joyeux qu’on ne veut le leur faire croire. Devenue Apprentie Bibliothécaire, Emilie va ouvrir un premier livre …



Ce livre fera le régal de tous ceux qui, comme moi, aiment les récits qui ne se cantonnent pas à un genre mais qui au contraire empruntent allégrement à plusieurs genres. Le lecteur se retrouve tout d’abord plongé dans un univers dystopique merveilleusement bien construit : au sein du technomonde, sous couvert de permettre aux technocitoyens d’être heureux en réalisant le moindre de leur désir, le système enferme ces derniers dans une vie monotone de loisirs incessants où le libre-arbitre n’a pas sa place. Abrutis par les jeux vidéo qui constituent leur quotidien, les technocitoyens suivent aveuglément la masse sans même se rendre compte de ce formatage. Arrive ensuite une bonne dose de fantasy, avec l’histoire épique de la naissance de la Bibliothèque, ce lieu où sont créés et distribués les rêves en fonction des besoins de chaque âme. Et puis, dans l’aventure que vit Emilie lorsqu’elle ouvre son premier livre, de bonnes doses de fantastiques font leur apparition : les sirènes, les fées, les nymphes et autres créatures légendaires lui viennent en aide. Et ce fabuleux mélange fait de ce livre un roman unique en son genre, une histoire d’une richesse incroyable.



D’autant plus que cet ouvrage possède également de nombreux éléments le rapprochant du conte philosophique ou du récit initiatique. L’histoire que nous compte ce joli pavé de presque 500 pages, finalement, ce n’est pas uniquement l’histoire que déroule le premier livre des rêves ouvert par notre jeune Apprentie Bibliothécaire. Il est bien plus question de l’épanouissement intérieur d’Emilie, de l’évolution de sa psyché. Au début du récit, Emilie n’est encore qu’une petite fille : rebelle et curieuse, insouciante et à la pensée très manichéenne - les choses sont soit parfaitement bonnes, soit irrémédiablement mauvaises - et optimiste - le Bien, la bonté, la gentillesse, la joie, triompheront forcément. A la fin du récit, Emilie est une adolescente qui a non seulement saisi la complexité du monde et de la nature humaine, mais qui a également pris conscience de la contingence de la vie tout en ayant ouvert les yeux sur la question du bien, de la liberté, de l’éthique … De nombreuses pistes de réflexion s’ouvrent alors au lecteur. Suis-je libre lorsque je réalise mes propres désirs égoïstes ? Dois-je sacrifier le bonheur des autres pour augmenter le mien ? Quel est le sens de mon existence ? J’en passe et des meilleures.



J’avoue être particulièrement impressionnée par l’auteur. En premier lieu, elle a d’excellentes idées : qu’il s’agisse qu’il s’agisse de ce monde futuriste dominé par la satisfaction éphémère de désirs passagers jamais réellement assouvis, de cet univers hors du temps et de l’espace qu’est la Bibliothèque des rêves, ou encore des demeures féériques des Sirènes, des Fées et des habitants d’Avalon, tout est vraiment très original. Mais plus spectaculaire encore, elle a réussi à combiner toutes ces idées apparemment disparates pour former un tout cohérent et harmonieux : le risque, lorsqu’on a autant d’éléments en tête et qu’on souhaite les réunir en un seul récit, c’est de ne pas parvenir à les unifier correctement, et que cela deviennent inintelligible pour le lecteur. Pauline Deysson a su éviter ce piège : pas une seule fois je ne me suis sentie perdue ou submergée par les informations distillées progressivement. Il y a des histoires dans les histoires, des intrigues dans les sous-intrigues, et pourtant, tout s’accorde parfaitement. C’est vraiment époustouflant !



En bref, l’auteur nous propose avec ce premier tome un ouvrage merveilleusement bien construit et admirablement bien écrit (quelle plume ! c’est un vrai plaisir que de lire une narration aussi belle, aussi fluide, aussi riche !) qui happe le lecteur sans le laisser reprendre son souffle. De l’action, de l’émotion, de la réflexion, il y a vraiment de tout dans ce roman qui peut s’avérer un peu compliqué au premier abord mais dont l’intrigue coule finalement de source. C’est un vrai déchirement que de quitter tous les personnages rencontrés durant ce premier Livre, mais la fin est une véritable promesse qui permet au lecteur de surmonter cette douleur. Depuis que la dernière page s’est tournée, je n’ai plus qu’une seule hâte : avoir le second tome entre les mains pour marcher aux côtés d’Emilie dans une nouvelle aventure. Vivement …
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Tout d'abord, je remercie l'auteur pour sa confiance et l'envoi de son roman au résumé fort intriguant.

L'histoire s'ouvre sur la jeune Émilie, dix ans, en formation dans l'un des nombreux Centres d'Éducation. Un tout petit mois la sépare du fameux Test d'Aptitude qui lui permettra d'obtenir son Revery, écran holographique fonctionnant à l'ADN et au QI. En visionnant un maximum de vidéos ou en jouant à des jeux, on obtient un maximum de points permettant de réaliser tous ses rêves.

Mais voilà, tout lui parait soudain trop simple. Que se passerait-il si elle était déclarée inapte ?

Que fait-on des enfants envoyés dans les Centres d'Apprentissage de l'Aptitude !

Et surtout, pourquoi a-t-elle l'impression qu'on lui cache une partie de la vérité ?

Des les premières lignes, nous voici plongés, happés, vissés au cœur d'une histoire prenante, aux multiples enjeux. Très vite, un besoin urgent de comprendre, de savoir nous étreint :

Que va faire Émilie ? Va-t-elle accepter son Revery ? Et si tel n'est pas le cas, que va-t-il lui arriver ?

Suite sur mon site :)
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Tout d’abord je tiens à remercier l’auteur de m’avoir envoyé son roman pour chronique via le site simplementpro.



En lisant le synopsis, j’ai été très intriguée de découvrir l’univers que Pauline Deysson allait nous offrir. Et puis un livre qui parle d’une bibliothèque particulière, dans un monde ou les livres n’existent plus, c’est à la fois ultra tentant pour les livraddict que nous sommes mais aussi notre pire cauchemars. Plus de livres vous imaginez le drame franchement, comment on ferait pour vivre ? Bref, on est pas vraiment là pour parler de ça mais plutôt de ce roman.



L’auteur nous propose à travers ce premier tome, un univers très complexe qui demande beaucoup de concentration pour ne pas s’y perdre résultat j’ai eu un peu de mal à complètement me plonger dans l’histoire. Emilie est une enfant de 10 ans qui se retrouve face à un choix assez important à faire, se laisser porter par le système qu’elle n’apprécie pas ou bien devenir bibliothécaire.



La bibliothèque est un lieu remarquablement bien créé ou l’on a envie de rester, ce n’est un simple lieu avec des livres, il a une véritable histoire et son rôle est des plus important. Sans la bibliothèque pas de rêve et si les gens ne rêvent il n’y a pas d’espoir. Vous réalisez le poids qui pèsent sur les épaules d’Émilie ?



Une lecture que j’ai apprécié d’un côté par son univers vraiment différent de tout ce que l’on peut lire mais d’un autre j’ai eu beaucoup de mal à vraiment me retrouver dans cette histoire. Je lis pour m’évader, pour rêver et cette lecture me demandait trop de réflexions donc j’y ai perdu un peu le plaisir de la lecture.



Cette histoire ravira de nombreux lecteurs qui aiment philosopher dans un univers de fantasy très bien construit. Chaque détail a son importance, rien n’a été laissé au hasard par Pauline Deysson.



Même si cette lecture ne m’a pas apporté ce à quoi je m’attendais, j’ai apprécié découvrir une nouvelle auteur.
Lien : https://aufildelimaginairebl..
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Je remercie Pauline Deysson de m’avoir envoyé son livre, de sa dédicace et de sa confiance.

« La Bibliothèque » est une lecture qui m’a donné du mal, dans le sens où j’ai eu beaucoup de difficultés à accrocher à l’histoire.

La plume de l’auteur est très belle, poétique parfois philosophique et amène le lecteur à se poser des questions sur ce monde qui nous entoure, où les technologies sont omniprésentes et peuvent parfois nous empêcher de vivre de façon plus simple.

Les descriptions présentent tout au long du livre ont été parfois un peu longues, à mon goût. Je n’ai pas compris le sens de pas mal de passage, et j’en suis désolée, car l’auteur à sans aucun doute fait un énorme travail de recherche.

Je suis frustrée de ne pas avoir réussi à « entrer » dans l’histoire car j’ai dû passer à côté de quelque chose de capital, qui m’aurait sans doute aidé à apprécier cette lecture.



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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Nous suivons l'histoire d'Émilie qui grandit dans le technomonde, où règnent les technologies. Plus aucun livre n'existe puisque plus personne n'est capable de les écrire. Pourtant, Émilie ne se sent pas à sa place dans le technomonde. Au moment où elle se retrouve dans une situation délicate, une fleur lui apparaît et elle se retrouve dans une bibliothèque. Elle apprend alors qu'elle a été choisie pour être la prochaine bibliothécaire, en attendant, elle sera apprentie et devra apprendre le métier. 



J'ai beaucoup aimé cette histoire car elle comporte une morale. J'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire au début parce qu'il y a beaucoup d'abréviations mais avec le lexique présent à la fin, j'ai réussi au bout de quelques pages à être totalement dans l'histoire. L'auteure nous amène à réfléchir sur l'écriture, le langage, la lecture et le bonheur sous forme philosophique. Il y a beaucoup de métaphores pour que l'on puisse faire le parallèle avec l'histoire et notre monde, notre vie. On sent que l'auteure a dû beaucoup travailler sur l'aspect philosophique pour en arriver à ce résultat. Le récit est entrecoupé par des contes et des mythes revisités mais on ne perd jamais le fil conducteur de l'histoire. Émilie grandit au fil des pages et devient plus mature et l'on sent nous aussi notre vision des choses progresse. 



L'histoire est bien écrite, le mélange des genres littéraires est maîtrisé. La couverture du livre est douce. C'est un récit de 500 pages mais qui se lit assez vite puisque l'on veut toujours essayer de comprendre ce que vit Émilie et il y a aussi pas mal d'actions, bien que celles-ci soient espacées. L'auteure n'hésite pas à faire mourir ces personnages et à en créer d'autres, ce qui fait que nous avons beaucoup de noms de personnages, mais malgré tout, on ne se perd pas. J'ai également trouvé que parfois il y avait quelques longueurs cependant cela ne m'a pas vraiment gêné dans ma lecture. Je pense que pour comprendre la morale de cette histoire, il faut avoir un esprit ouvert ainsi qu'un certain bagage culturel.



Pour un premier tome, c'est très prometteur ! J'ai hâte de retrouver les aventures d'Émilie dans le second tome !
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

L’équipe du blog remercie l’auteure pour ce service presse dédicacé qui, désolée pour elle, va rester chez moi.



On ne peut pas réellement dire que c’est la couverture qui m’a attirée, bien au contraire, l’abstrait et moi ça fait deux…. Par contre le résumé étant très mystérieux et assez hétéroclite, il m’a plu de suite.



Au début, cela se passe dans un monde futuriste que j’ai beaucoup aimé et dans lequel je me suis vite immergée. Puis on arrive dans « l’entre monde », la bibliothèque et on découvre l’histoire des premiers bibliothécaires.



Là j’avoue que ce morceau à était un peu plus dur pour moi. Passer d’un monde futuriste super à « ça ». Puis au final on est revenu dans le futur pour y rester et j’ai vraiment beaucoup aimé malgré quelques petites déceptions sur lesquelles je reviendrais plus tard.



L’héroïne principale est une jeune fille Emilie qui est supposée avoir dix ans mais comme elle n’est pas née « normalement » mais à l’ancienne, c’est une information à mettre au conditionnel. Malgré son jeune âge, elle est très mature et repère facilement les irrégularités des programmes et de la vie et du coup se pose énormément de questions

Trop pour certains…



Si au début elle est seule, étant solitaire de nature, et non pas par obligation comme les autres, elle rencontrera rapidement un groupe d’amis de tout âge et de tout niveaux sur lesquels elle pourra compter. Expression à double sens pour dire qu’ils la protégeront et qu’elle est quelqu’un pour eux.





Ses amis, comme elle, ont décidé d’arrêter d’être des moutons et de se rebeller. Du coup on se retrouve dans une guerre contre l’autorité assez sympa qui nous emmènera voir les sirènes, les nymphes (elfes et autres créatures de la forêt) ainsi que les fées.



Nous arrivons maintenant à pourquoi cela à failli être un coup de cœur. La partie 2 des sirènes (la première partie étant la présentation du monde et de la bibliothèque) fait 186 pages, la partie trois en fait 132 pages et la dernière sur les fées n’en fait qu’une petite centaine.



Je trouve extrêmement dommage d’avoir eu beaucoup de longueurs dans les premières parties et du coup je reste sur ma faim pour la dernière partie qui pour moi mériterai d’être aussi approfondie que les premières.



Du coup, ce livre est vraiment très complet, c’est à la fois un monde futuriste pour la technologie, de la dystopie, du fantastique, du fantasy, de l’amitié, des contes, des légendes mais tellement plus encore. Je vous le recommande et ai hâte de lire le tome 2 en espérant qu’il soit aussi prenant que celui-ci.




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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Un grand merci à l’auteur pour l’envoi de son livre ! Un titre pareil ne peut qu’attiser la curiosité du lecteur… me voici donc embarquée pour une aventure que je ne suis pas prête d’oublier !



Notre univers est devenu le technomonde. Régit par la technologie, il a éradiqué la guerre, et placé chacun à égalité. A première vue c’est vraiment une bonne chose, mais… à travers le point de vue d’Emilie qui a 10 ans, on va vite se rendre compte qu’il y a de sacrés revers de médaille. La notion même de famille n’existe plus, la solidarité, le groupe,… toutes ces valeurs se sont envolées. Et les livres avec, ce qui inclut un gros problème. Plus personne n’a de preuves du passé, ne sait écrire ou lire… Il est donc très facile de manipuler ce petit monde.



D’un autre coté, hors de l’espace connu, se trouve la Bibliothèque. C’est un lieu magnifique au milieu duquel est planté un arbre. Tout autour, des étagères emplies de livres… et un(e) bibliothécaire. Dans quel but un tel lieu ? Pour permettre aux gens de rêver. De ne pas oublier de rêver. Et pour chaque personne il faut choisir un rêve, l’accompagner parfois. C’est ici que notre Emilie va débarquer et va devoir apprendre ce métier…



Arrivée là, je suis juste…. Waaooh. J’adore le monde des rêves, les bibliothèques, les enfants, bref je suis servie. L’écriture de l’auteur est simple et malgré toutes les descriptions dues aux explications de l’univers, je ne m’ennuie pas. Je tourne les pages. Je suis comme Emilie, avide d’apprendre et de comprendre. Car ce monde est riche et complexe. Alors pour l’apprivoiser, nous allons accompagner Emilie qui est une petite fille hors pair. Presque un peu trop dans le sens où pour ses 10ans, elle est très mûre, curieuse mais pas trop, sage et juste. Je ne peux lui trouver d’autre défaut que l’impatience. Ceci dit je suis vite passée par dessus son âge et je suis entrée à fond dans le roman.



On sent la volonté de l’auteur de faire ressortir la magie de l’enfance, des contes, des créatures de légendes. Il y a à la fois cet aspect, et de véritables enjeux plus mûrs dont on devine les contours avec les quelques informations distillées ça et là par Pauline Deysson. J’ai vu arriver la fin avec une grande tristesse, mais encore une fois l’auteur m’a surprise avec quelque chose qui ne se limite pas à « tout est bien qui finit bien ». Non c’est beaucoup plus profond que cela. Cela colle parfaitement avec le titre de ce premier tome « Grandir ». C’est ce que j’ai ressenti en refermant ce livre. Emilie a grandi.



En bref, je suis totalement sous le charme. Je ne saurais dire ce qui m’a le plus happé… l’enfance, les valeurs, la partie plus « dure », le style de l’auteur ? Tout ça en même temps certainement. En tout cas cela fait de ce roman mon premier énorme coup de coeur de l’année.Je le conseille à tout âge, pour toute envie sauf peut être si vous désirez un roman bien corsé et noir. Ce n’est pas le but recherché ici. Et évidemment… je veux la suite !
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Bonjour,

Un énorme merci à l'auteur de m'avoir fait découvrir son roman grâce auquel j'ai passé un merveilleux moment de lecture !



Ma lecture a été... MERVEILLEUSE ! Ce livre est ABSOLUMENT dingue. J'ai tout adoré. Durant ma lecture, j'ai retrouvé tout ce que j'aime : de la science-fiction avec un monde futuriste complètement innovant avec un vocabulaire créé par l'auteur et en même temps très compréhensible par le lecteur ; une dystopie atypique, de la Fantasy avec des créatures fantastiques et de légende qu'on découvre tout en voyageant !



Ce livre est une petite brique et je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Il m'était impossible de le lâcher tellement j'étais happée par l'histoire d'Emilie et toutes ses péripéties. Je ne m'attendais pas à découvrir autant de créatures fabuleuses et à vivre autant d'aventures. On passe d'un monde à un autre tout en douceur, avec facilité et la quête se poursuit. Il y a de nombreux mystères à résoudre, des rebondissements inattendus, de la magie, de l'aventure... C'était tellement bien.



Le personnage d'Emilie est très attachant. Elle a peut-être 10 ans au début du livre mais cela ne se ressens absolument pas tant elle fait preuve de maturité. C'est un personnage très ouvert d'esprit, réfléchie, avide de connaissance. C'est aussi une personne douce et sensible, qui se soucie réellement des autres.

En suivant ses aventures, on va également faire la rencontre d'autres personnages, une multitude de personnages en réalité. Certains seront présents souvent, d'autres ne seront qu’éphémères mais tous sont élaborés et originaux. Le personnage de Mélisande m'a particulièrement plu et son histoire était très émouvante.



La plume de l'auteur m'a complètement conquise. Elle écrit de manière fluide et envoûtante. Elle a réussi à me happer dès le début de ma lecture à la fois par sa belle écriture et à son imagination débordante. Elle a construit un univers extrêmement élaboré, riche et tellement bien écrit que tout était compréhensible et sans lourdeurs ni longueurs. J'ai passé un excellent moment de lecture !



En bref, Grandir est un coup de cœur qui a su me surprendre et me faire voyager. J'ai vraiment hâte de lire le deuxième tome de cette saga car Emilie et l'univers me manquent déjà atrocement !
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Ce livre est une belle remise en question . Dès le début l'auteure nous fait nous poser des questions sur le fonctionnement de notre monde, puis doucement sur notre façon de voir, d'appréhender les autres et tellement d'autres choses. A aucun moment l'auteure se fait donneuse de leçon, le côté philosophique est très bien mis en place, apporté d'une manière simple et délicate. Le début peut paraître complexe mais il ne faut surtout pas lâcher ce livre. L'auteure place juste le décor et fait des bases plus que solides pour la suite de l'histoire. J'ai été assez perdu au début,m ais une fois dans l'histoire et une fois le décor posé c'était bon .Le lexique à la fin du livre m''a beaucoup aidé et je peux que vous conseiller de l'utiliser aussi souvent que vous en ressentirai le besoin.



J'ai beaucoup aimé les personnages que l'on découvre en même temps qu'Emilie. Elle va rencontrer aussi bien des hommes, des femmes, mais aussi ( et c'est là que le côté fantastique ressort) des fées, des sirènes, des peuples de la natures etc... Ils ont tous étés glissé avec beaucoup de facilité et de naturel à l'histoire, c'es très agréable à lire, à découvrir. La grande fan de mythologie grecque que je suis à plus qu'apprécié les références mis en scène dans ce livre.



La découverte de la bibliothèque et de son histoire est vraiment magique et des plus intéressante. Je me suis facilement imaginer les âmes venues là pour rêver, je me suis amusé à m'imaginer être l'une d'entre elles. Je me suis vraiment sentie bien dans ce livre, je n'avais pas envie de le quitter. 



Un livre que je recommande énormément. Les 500 pages peuvent faire peur mais elles se lisent tellement bien, une fois plongé dans l'histoire on dévore les pages les unes après l'autres. 
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La bibliothèque, tome 1 : Grandir

Pour l’anecdote, depuis mon lâche abandon du Seigneur des Anneaux en plein milieu du tome 1 lorsque j’étais adolescente (oui, je sais, c’est moche), je n’ai plus abandonné aucun livre et me suis promis de ne plus le faire. Jusque là, je tiens parole et je m’en satisfais car je sais qu’un roman peut se révéler exceptionnel jusque dans les toutes dernières pages. Cela dit, pour être honnête, si je n’avais pas cette petite manie de lectrice, j’aurais clairement pu abandonner ce premier tome de La Bibliothèque et je vais, bien entendu, vous expliquer pourquoi.

Lorsque le roman débute, nous faisons la connaissance d’Emilie, une jeune fille qui évolue dans le technomonde. Tout y est axé sur la technologie, les jeux-vidéos constituent le loisir principal de tous les adolescents. Dans un mois, Emilie franchira une grande étape de sa vie et passera le Test d’Aptitude. Elle pourra alors obtenir son Revery, un objet lui permettant de voir ses désirs devenir réalité. Mais à quoi rêve vraiment Emilie ? Déjà, elle semble quelque peu… différente… Un jour, elle franchit les portes de la Bibliothèque et voit son destin changer radicalement…

Ce court résumé concerne les cinquante premières pages du roman, à peu près. Ensuite, les difficultés ont commencé pour moi. Difficultés à comprendre ce qu’il advenait d’Emilie au fur et à mesure, à saisir quel genre de roman l’auteure avait voulu écrire, à percevoir les enjeux réels du roman. Lors de ma lecture, je n’ai pas compris l’intérêt du passage concernant Léonore, le Voleur de cœur et Icare, je l’ai trouvé très long. Une histoire, dans l’histoire. Pourquoi pas. Oui, mais pourquoi justement ? J’ai eu l’impression que le technomonde avait été complètement oublié. Or, il me semblait que c’était l’idée essentielle du roman et j’aurais bien aimé la voir développée davantage. Ensuite, il a été question des clandestins et j’ai repris espoir. La rencontre d’Emilie avec ces personnages a clairement relancé l’action mais l’attaque est survenue, puis le naufrage et, de nouveau, j’ai été complètement déboussolée. C’est là que j’ai compris ce qui me gênait foncièrement : une sorte de mélange des genres auquel je ne m’attendais pas avant de commencer le roman et auquel je n’ai pas réussi à m’habituer. Car à partir de ce naufrage, le technomonde n’existe plus, seule compte la mythologie mise en place par l’auteure. Les Sirènes, le palais sous la mer, le pouvoir d’arrêter le temps, les nymphes, puis les faunes, Avalon, les gobelins, les gnomes, les ondins, le royaume des fées, les harpies démons, et j’en passe. Trop, beaucoup beaucoup beaucoup trop d’éléments ! C’est un roman foisonnant qui est, de fait, très difficile à résumer et qui met en lumière deux choses. La première, et c’est une réalité, l’auteure a une culture littéraire impressionnante et s’en sert. La deuxième, et là il s’agit de mon avis très personnel, elle n’a pas su faire le tri. J’ai eu l’impression tout au long de ma lecture d’avoir affaire à un véritable catalogue de personnages – on n’a pas le temps de s’attacher à eux, ni de découvrir (ou de retenir) chacune de leurs particularités – et à un enchaînement d’aventures qui finissent par ne plus avoir ni queue ni tête. Bien sûr, il y a de nombreuses réflexions intéressantes dans ce roman mais elles disparaissent sous l’amas d’informations et c’est bien dommage… J’ai pour habitude de toujours dire ce que je pense des livres que je lis et ma chronique peut sembler un peu dure, d’autant plus que je suis admirative de l’imagination de l’auteure, mais à mon sens il aurait fallu miser sur plus de simplicité.

Je remercie Pauline Deysson qui m’a confié son livre.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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