Citations de Philip-José Farmer (120)
- Notre prison est une planète entière. Ce n'est pas si mal.
- Une prison reste une prison.
Quand on a faim, tout a bon goût.
La sagesse du temps passe par la bouche de l'enfant.
Le corps était splendide ; la peau était aussi blanche et sans défauts qu’il se la rappelait ; les cheveux longs étaient noirs et brillants. Les traits étaient légèrement asymétriques et il en résultait une extraordinaire beauté qui en d’autres circonstances eût desséché les lèvres de Kickaha.
« Je me trouve en présence de la question théologique qu’a soulevée l’Église plusieurs siècles avant que les voyages interstellaires soient devenus possibles, » répondit Carmody. « À quel moment le singe est-il devenu un homme ? À quel moment le singe a-t-il possédé une âme, et…»
« Bon sang ! » s’exclama Holmyard. « Je sais que vous êtes moine, Carmody ! Et il est tout naturel que cette question vous intéresse ! Mais, je vous en prie, ne perdez pas votre temps avec quelque chose d’aussi éloigné de la réalité que le moment précis où une âme est incorporée dans un animal ! Ne vous laissez pas aller à assaisonner vos comptes rendus de cette tendance ridicule à calculer le nombre d’anges qui tiennent sur une pointe d’épingle. Efforcez-vous, s’il vous plaît, de garder un point de vue strictement objectif et scientifique. Décrivez ce que vous voyez ; rien d’autre ! »
("Prométhée")
De toutes les sciences, c'est la biologie la plus fascinante ! La vie et ses formes infinies ! Mais le cerveau, le cerveau ! C'est le sommet, le joyau de la vie !
Il contemplait avec une horreur fascinée les cadavres éparpillés devant lui. Même s'il devait vivre encore dix mille ans, jamais il ne s'habituerait à ce genre de spectacle.
Le soleil se détachait, noir, sur le ciel blafard. Sous la voûte céleste saturée d'astres morts et vivants, de nuages gazeux sombres ou flamboyantS et de galaxies, sur la terre dont le sol recelait les os de sept cent cinquante-quatre millions de générations quand leur poussière n'en balayait pas la surface... Deyv marchait vers son destin.
"On ne devrait jamais redouter qu'une seule personne, et cette personne, c'est soi-même".
Telle était l'une des maximes favorites de l'opérateur.
L'amour tenait également une grande place dans ses propos.
"La personne que l'on redoute le plus, il faut aussi beaucoup l'aimer" disait-il.
Mais ce n'était pas lui-même que l'homme connu de certains sous le nom de X ou de mystérieux inconnu redoutait ni aimait le plus.
Il avait chéri trois êtres plus que tout au monde : sa femme aujourd'hui décédée, et, plus profondément encore, sa mère adoptive et l'opérateur, qu'il aimait aussi intensément l'un que l'autre ; ou du moins l'avait-il cru naguère....
(extrait du chapitre 1 "Le mystérieux inconnu")
Dans la pénombre lourde,immobile, même les pierres semblaient mortes
Il faut un certain type d’hommes et de femmes pour quitter la Terre, ou toute autre planète natale, et aller naviguer entre les étoiles, si loin du soleil familier que celui-ci n’est même plus un simple scintillement. Il faut également un entraînement spécial. Les hommes de l’espace doivent être persuadés, au plus profond d’eux-mêmes, que leur vaisseau est une partie de la Mère Patrie. Ils doivent s’accrocher à cette idée, sous peine de perdre l’esprit.
("L'ombre de l'espace")
La sorcellerie le laissait sceptique, bien que, naturellement, il ne le reconnût pas. Non. Elle ne lui avait pas jeté un sort. A moins qu'il ne s'agisse, en fait de sorcellerie, de celle que n'importe quelle femme bien roulée pratiquait sans avoir affaire au diable.
Donne son nom à la chose et laisse-là mourir. On l'appelait la Luxure, ce n'était pas autre chose.
L'agi. Pornsen. Il ne verrait plus ce visage adipeux, il l'entendrait plus cette voix pleurarde...
— Hal Yarrow ! fit la voix pleurarde.
Le petit homme aux bajoues flasques, la tête levée, le regardait avec un sourire en coin.
— Mon pupille bien-aimé, mon éternelle épine dans le pied ! dit la voix pleurarde. Je ne savais pas que tu serais toi aussi du glorieux voyage, mais j'aurais dû le deviner ! Il semble que nous soyons enchaînés l'un à l'autre par l'amour. Sigmen doit l'avoir prévu lui-même. Que l'amour soit sur toi, mon pupille.
— L'amour de Sigmen soit aussi sur vous, mon gardien, répondit Hal d'une voix étranglée. Quelle merveille que de voir votre cher moi. Je pensais que nous ne nous reverrions jamais plus.
Les plaisirs étaient rares en ce lieu et il fallait faire d’étranges choses pour s’en procurer. Cull connaissait un homme qui, une fois étendu sur le dos, parvenait à se plier pratiquement en deux pour ensuite… Non : mieux valait ne pas poursuivre.
Jean fit plusieurs tentatives pour expliquer à Sam les raisons de son comportement, mais les cheminements bizarres de ses arrière-pensées et l'imbroglio de ses trahisons au second degré étaient tels que Sam n'eut à aucun moment l'impression qu'il pouvait s'en faire une vision d'ensemble. Jean s'était entendu avec Hacking pour trahir Sam tout en sachant très bien que Hacking le trahirait aussi. Le roi aurait été extrêmement déçu si Hacking n'avait pas essayé de le poignarder dans le dos. Il aurait perdu sa foi dans la nature humaine.
- La rage et la mort sont dans l'air!
Tu n'as pas très mal au dos ?
- Un peu. Une vague sensation de brûlure au bas des reins.
Les sorucils blancs de Calthorp se haussèrent vertigineusement :
- C'est tout ? Dans ce cas, je me vois obligé de conclure que les bois, en plus de leur rôle aphrodisiaque, ont aussi la vertu de reconstituer les cellules.
- Qu'est-ce que tu me racontes ?
- Eh bien, cette nuit un type t'a planté un couteau dans le dos ! ça n'a pas eu l'air de te faire grand chose, et à présent ta blessure parait totalement cicatrisée. Evidemment la lame ne s'est pas enfoncée de plus de deux ou trois centimètres. Tu as le muscle plutôt coriace.
Mais de même les seigneurs ne se souviennent jamais d'un service rendu, ils oublient rarement une offense.
Le temps était révolu où la hache représentait la seule méthode euthanasique. À présent, grâce à la technologie avancée de Parolando, un comprimé de cyanure de potassium accomplissait le travail.
La vallée aurait pu être un véritable paradis. Au lieu de cela, elle était ravagée par d'innombrables guerres. Pour certains, une telle situation était regrettable. Mais pour la plupart, elle était non seulement souhaitable mais inévitable. La guerre donnait du piquant à la vie et contribuait à vaincre le désoeuvrement. La cupidité et l'agressivité de l'homme pouvaient s'y exercer à loisir.
Chapitre 23, page 235.