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Citations de Philippe Fusaro (12)


-" Il y aura, toujours, un peu de lumière au fond de l'ombre et un peu d'ombre au plus brûlant de la lumière".



Edmond Jabès
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" En boxe, la condamnation à la défaite est implacable, nul n'y échappe, et le soir même de votre plus grand triomphe annonce celui de votre déclin."


Louis Léon-Martin
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" Pour boxer, il faut avoir faim"


Georges Carpentier
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Je crois que je ne veux pas revenir.
La frontière n’est pas loin.
Je rêve parfois que tu sautes dans le premier train, que tu nous découvres, Marino et moi, la nuit, endormis, serrés l’un contre l’autre, au milieu d’un lit trop grand pour nous deux.
Dans le fond, je crois que je ne veux pas que cette scène se déroule.
Nous ne nous sommes rien promis.
Nous laissons le temps prendre les décisions qui s’imposent.
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Alors, pour ça, tu donnes tout ce que t'as Ton corps. Ta vie. Parce que t'as rien d'autre à mettre sur le tapis. Les gens qui viennent à la boxe, ils savent ça. Que t'es qu'un pauvre gars. Que t'es pas un fils de. Qu'à ton pantalon, y a jamais eu de poches. Que t'es là, avec la culotte et le torse nu. Pas la peine de chercher plus loin.
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Avant le noir,
L’aube file entre les doigts,
Lulu,
L’aube bleue de Memphis,
Ivre encore,
Mais il n’est pas question d’en manquer une, pas question de se prélasser seul dans les draps froids de sa suite au Minzah Hôtel.
Le soleil se lève à peine et le corps de Memphis, frissonnant de Seconal et d’une nuit de rhum-coco, plonge, la tête rentrée, les bras tendus loin devant.
La piscine du Minzah est fraîche à cette heure, entourée de palmiers. Deux touristes dorment sur les transats, recroquevillés sous leur veste.Peu importe. Memphis est seul, plus que jamais seul, et il nage nu dans la piscine du Minzah.
Une longueur en crawl, une autre, dos crawlé, Memphis se lave de son chagrin qui le suit comme une ombre. Désormais, il inspire à la surface de l’eau, il expire, relâche son souffle étouffé par l’eau chlorée. Memphis poursuit ces brèves traversées, inlassablement.
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Alors,je me suis permis de lui filer un tuyau. Un tuyau qui aurait été d'un grand secours à Sharkey, ce soir...Je lui ai dit, Primo, il t'arrivera de prendre un coup de poing entre les deux yeux et tu te trouveras en face de trois boxeurs. Vise bien celui du milieu et frappe de toutes tes forces.
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Le baron est né à l'aube du XXe siècle.
Le baron n'a rien vu, ni rien su de ce qu'était le XXe siècle dans sa seconde moitié.
Le baron est originaire de C.
Le baron a dû quitter sa ville natale parce que la Mafia l'a condamné à ne plus y retourner, sauf le 2 novembre, jour de la Fête des Morts.
Le baron est un homme d'honneur, il paie sa dette de sang, il paie d'avoir battu à mort un garçon issu d'une famille d'un autre clan.
Le baron vit depuis plus de cinquante ans dans une suite du Grand Hôtel et des Palmes à Palerme, via Roma, à deux pas du port, à deux pas de la mer.
Le baron est une rumeur qui circule dans la ville blessée de Palerme.
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Le ciel est gis clair. Le temps est lourd. j'ai rendez-vous avec Marino et sa mère, au Voxx, le bar de nos habitudes, et mon coeur est lourd, davantage que ce temps étrange et gris clair. l'appréhension me tourmente le ventre. je redoute les fausses paroles qui se voudront rassurantes. je redoute notre abandon. Je redoute plus encore ce périple en Italie que je viens d'improviser, sans carte, sans itinéraire. Juste Marino et moi. Le père, le fils. Deux places à l'avant d'une Alfa Roméo Giulietta Spider noire. Deux sièges, couleur crème, pour deux types largués sur l'autoroute, sans savoir où ils vont.
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Il m'aura fallu descendre toute l'Italie, nous perdre dans le Sud, quitter la terre ferme et me réfugier plus tard sur l'île. Il m'aura fallu du temps, des kilomètres de superstrada pour parvenir à ce constat. Il m'aura fallu toutes ces semaines, des bains de mer, un traghetto jusqu'en Sicile. Il m'aura fallu consoler Marino, être retenu entre ses bras aussi. Il m'aura fallu des cabines téléphoniques muettes, des sonneries dans le vide. Il m'aura fallu de longues marches les pieds dans l'eau, les pieds sur le sable. Il m'aura fallu Donna Summer et les lumières de l'Italie la nuit, les réverbères comme des métronomes sur les autoroutes. Il m'aura fallu Portofino, Rome, Trapani, Punta Ala, Mondello, Trieste et j'en passe. il m'aura fallu tout cela pour me rendre compte de mon impuissance face à l'échec amoureux. il m'aura fallu tout cela pour comprendre que tout est fini entre nous.
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(...) je ne veux pas que Sandro se dise que nos baisers sur le ferry sont un accident, un débordement à cause des bières Perroni trop glacées,
ce Sandro là, j'en meurs d'envie depuis le début, je dois dire, depuis qu'il m'a ouvert la portière de son Alfa Romeo Giulietta Spider à Polignano a Mare, où le temps d'un court instant, j'ai levé les yeux au ciel, une bouche en point d'interrogation, mais d'où il tombe celui-là ?
alors ce soir Dolorès, ne perds pas de temps (...)
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L'amore, La Spia, l'amore, au bras de l'être aimé, j'ai découvert Palerme et la Sicile, mais voyez-vous, un jour, l'amour meurt, entre vos bras, il lâche son dernier souffle, votre main devant son nez pour qu'il ne s'échappe pas, pour ne pas mourir vous aussi à ce moment, vous comprenez, La Spia, il m'a fallu des années pour revenir à Palerme, croire que cela pouvait être possible et, pourtant, Palerme, la mort ne lui fait pas peur, la mort l'excite, jusque dans la nourriture elle est présente, voilà l'explication, La Spia, je me retrouve la nuit au milieu de la via Roma, ivre, je poursuis le fantôme de l'être aimé, je le devine caché sous des porches, derrière les arbres, en train de boire l'eau d'une fontaine, dans une ville où tout est si sombre, la nuit, on voit beaucoup de choses, trop de choses, j'ai cru devenir fou et il a fallu que je m'échappe, La Spia, je ne suis pas encore prêt,
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