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EAN : 9782823603842
160 pages
Editions de l'Olivier (02/01/2014)
2.98/5   20 notes
Résumé :
Hôtel Minzah, Tanger. C'est l'été. Dans le décor baroque et légèrement décadent du Minzah, trois personnages jouent la comédie de la séduction. Lulu, une ravissante actrice italienne qui s'est surtout illustrée dans des peplums où elle apparaît très déshabillée. La Spia, espion ordinaire (« petite main », précise-t-il), à la beauté d'un Alain Delon légèrement empâté. Enfin, Memphis, l'écrivain américain, sosie de Tennessee Williams, noyant sa mélancolie dans l'alcoo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Troisième livre de Philippe Fusaro que je lis en peu de temps.
Trois univers complètement différents.
Ici on est à Tanger où se lient trois personnages.
La Spia, un espion italien aux petites missions.
Lulù, une actrice de péplums, d'origine italienne mais très hollywoodienne. .
Memphis, un écrivain américain vieillissant , alcoolique, en mal d'inspiration.
Ils vont tisser des liens d'intense amitié
Ils se retrouvent à la piscine du palace où ils logent, dans des bars, des restaurants, des clubs.
Bientôt ils ne pourront plus se passer les uns des autres.
C'est un livre surprenant au style original .
S'il semble léger et divertissant, il est en réalité bien plus profond qu'il n'y paraît.
Il y est question de déracinement, de solitude, d'amitié, de deuil, de reconnaissance de l'autre.
Cet auteur au style particulier est vraiment surprenant.
Il est d'une grande sensibilité et campe des personnages attachants.
Je vais me procurer ses autres titres pour continuer l'enchantement.
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Voilà le genre de livre que j'aurais aimé présenter à un Prix littéraire.
Le genre de petit livre, discret, mais qui fait mouche et dont on se souvient avec beaucoup de plaisir après l'avoir refermé.

Ils sont trois : le premier n'est connu que de son nom La Spia, il faut dire qu'on apprend au cours du récit que c'est un espion, qui joue des rôles minimes dans des histoires de remises de mallettes dont il n'a pas le droit de connaître le contenu.
Le second s'appelle Memphis, il est écrivain en panne d'écriture, et on comprend aisément qu'il est inspiré du personnage de Tennessee Williams.
La troisième s'appelle Lulu, elle est italienne, elle est actrice et elle joue essentiellement (souvent très peu habillée) dans des péplums.
Non, ils ne sont pas trois, mais quatre : il y a aussi la ville, Tanger, où se déroule toute l'action.

Memphis a fui Palerme pour oublier la perte de l'un de ses amours dont il est inconsolable. Depuis il adore le rhum-coco et se perd dans le Seconal, tentant de retrouver la veine de l'écriture – mais en vain. La Spia se prend d'une étrange amitié pour son compagnon d'infortune, ce qui va les lier tous deux - à la vie à la mort.
Lulu est une beauté fatale, habillée par Yves St Laurent et elle partage les nuits enivrées de la Spia, parce que tous deux sont italiens, mais surtout parce qu'ils ont en commun la langue des corps, plus sincère que celle du langage.
Tous trois vivent dans des palaces, alternant fêtes nocturnes et baignades en piscines.
En toile de fond cette ville de Tanger, un pas dans la Méditerranée, un autre dans l'Atlantique.

Pourquoi Tanger ?
"L'amore, La Spia, l'amore explique Memphis à son nouvel ami : au bras de l'être aimé, j'ai découvert Palerme et la Sicile, mais voyez-vous, un jour, l'amour meurt, entre vos bras, il lâche son dernier souffle, votre main devant son nez pour qu'il ne s'échappe pas, pour ne pas mourir vous aussi à ce moment, vous comprenez, La Spia, il m'a fallu des années pour revenir à Palerme, croire que cela pouvait être possible et, pourtant, Palerme, la mort ne lui fait pas peur, la mort l'excite, jusque dans la nourriture elle est présente, voilà l'explication, La Spia, je me retrouve la nuit au milieu de la via Roma, ivre, je poursuis le fantôme de l'être aimé"

Lulu rêve de faire la connaissance du mystérieux écrivain, et c'est l'improbable espion La Spia qui doit servir d'entremetteur : les voilà bientôt tous les trois, bras dessus bras dessous, écumant les fêtes du Consul ou écoutant un "crooner" en fumant et en buvant.

Le titre est un hommage au roman de Cesar Pavese "Travailler fatigue".
Hommage aussi aux grands mythes du 20ème siècle - nous pourrions être à Casablanca dans un film en noir et blanc – ce récit a pourtant une étrange profondeur, lorsqu'il parle du deuil impossible à faire, du démon de l'écriture qui se défile, ou de l'amitié qui conduit un homme à tout faire pour en aider un autre à sortir de l'impasse dans lequel il se trouve.
Sensuel, avec des phrases longues comme des mélopées, ce roman fait aussi penser à Antonio Munoz Molina, et à L'hiver à Lisbonne par exemple. le style très contemporain permet de passer d'un personnage à l'autre comme dans un travelling au cinéma.
On oscille entre poésie et prose, entre phrases très courtes (peut-être des vers) et phrases très longues, sans que cela paraisse travaillé – un exploit stylistique.
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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« Dandy, un peu maudit, un peu vieilli …….. »Trois personnages, trois solitudes, un hôtel luxueux, l'été à Tanger, porte ouverte sur l'Atlantique mais regard tourné sur « Mare nostrum » la seule, l'unique, la Méditerranée berceau de notre civilisation. L'espion Italien, second couteau, l'actrice, spécialisée dans les rôles à péplum rêvant d'Hollywood et l'écrivain Américain, célèbre et en panne, qui pour oublier son amour mort noie sa mélancolie dans le Rhum coco et le Seconal.

Chacun y cherche de l'affection, de l'intérêt, dans le regard de l'autre, chacun demande beaucoup et donne beaucoup, chacun panse ses plaies dans la touffeur des nuits Tangéroises.

Totale mythologie dans cette fête triste, l'expression : petite musique littéraire ,va comme un gant (de soie bien sûr) à Philippe Fusaro. Il porte un regard tendre et bienveillant sur ses personnages et invite, dans cette déambulation, Tennesse Williams, Marlon Brando (qui aimerait bien retenir un tramway nommé Désir…), le beau Marcello Mastroianniet la Sicile (ne pas oublier Palerme…..).
Fusaro aime : le cinéma, la musique, la littérature et l'Italie .Son écriture a la langueur des nuits d'été et impossible de ne pas être emporté, sa prose est simple et profonde comme une chanson populaire : « peut-être un beau jour voudras- tu, retrouver avec moi les paradis perdus….. »
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai moins adhéré à ce livre qu'aux autres du même auteur. On retrouve la tendresse de l'auteur pour l'Italie (notamment Palerme), même si ce dernier roman se passe à Tanger, et pour le cinéma. Mais le style d'écriture a beaucoup changé, il est beaucoup moins "lisible" finalement, et il est parfois difficile de savoir qui "parle".. Beau roman cependant sur la solitude partagée...
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Trois personnages La Spia un espion à la petite semaine, Lulù, une actrice de péplum et Memphis se rencontrent à Tanger. Aussitôt une amitié naît entre les deux hommes. Ils ne se quittent plus, l'un ayant besoin de l'autre pour oublier son amour disparu. On se perd un peu dans les changements de personnage au début. Lorsque l'habitude est prise le roman est intéressant.
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critiques presse (3)
Culturebox
30 avril 2014
Avec ce nouveau roman "Aimer fatigue", Philippe Fusaro nous entraîne dans une atmosphère subtile mêlant le destin d’un petit espion, d’une starlette de cinéma et d’un écrivain américain à succès en mal d’inspiration.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Lhumanite
26 janvier 2014
Aimer fatigue, roman qui laisse une large part aux scènes d’ébriété, semble parfois composé aux marges de la raison, dans l’entre-deux où les mots osent s’extraire du carcan de la syntaxe ordinaire.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Actualitte
23 janvier 2014
La bigarrure est aussi présente de manière plus frontale, le style de l'auteur étant délicieusement contaminé par un méticuleux inventaire de couleurs.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Avant le noir,
L’aube file entre les doigts,
Lulu,
L’aube bleue de Memphis,
Ivre encore,
Mais il n’est pas question d’en manquer une, pas question de se prélasser seul dans les draps froids de sa suite au Minzah Hôtel.
Le soleil se lève à peine et le corps de Memphis, frissonnant de Seconal et d’une nuit de rhum-coco, plonge, la tête rentrée, les bras tendus loin devant.
La piscine du Minzah est fraîche à cette heure, entourée de palmiers. Deux touristes dorment sur les transats, recroquevillés sous leur veste.Peu importe. Memphis est seul, plus que jamais seul, et il nage nu dans la piscine du Minzah.
Une longueur en crawl, une autre, dos crawlé, Memphis se lave de son chagrin qui le suit comme une ombre. Désormais, il inspire à la surface de l’eau, il expire, relâche son souffle étouffé par l’eau chlorée. Memphis poursuit ces brèves traversées, inlassablement.
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L'amore, La Spia, l'amore, au bras de l'être aimé, j'ai découvert Palerme et la Sicile, mais voyez-vous, un jour, l'amour meurt, entre vos bras, il lâche son dernier souffle, votre main devant son nez pour qu'il ne s'échappe pas, pour ne pas mourir vous aussi à ce moment, vous comprenez, La Spia, il m'a fallu des années pour revenir à Palerme, croire que cela pouvait être possible et, pourtant, Palerme, la mort ne lui fait pas peur, la mort l'excite, jusque dans la nourriture elle est présente, voilà l'explication, La Spia, je me retrouve la nuit au milieu de la via Roma, ivre, je poursuis le fantôme de l'être aimé, je le devine caché sous des porches, derrière les arbres, en train de boire l'eau d'une fontaine, dans une ville où tout est si sombre, la nuit, on voit beaucoup de choses, trop de choses, j'ai cru devenir fou et il a fallu que je m'échappe, La Spia, je ne suis pas encore prêt,
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