AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Philippe Grimbert (344)


Un livre important sur la place des secrets de famille. Un garçon s invente un frère imaginaire d un premier mariage et apprend à 15 ans que ce frère a existé et est mort en camp de concentration. Mais c est aussi un livre sur l attirance impossible à maîtriser entre un homme et une femme : son père et sa future mère alors même que ce père apprend que sa femme et son fils se sont fait raffler.
Commenter  J’apprécie          50
J'offrais enfin à Simon la sépulture à laquelle il n'avait jamais eu droit. Il allait y dormir, en compagnie des enfants qui avaient connu son destin, sur cette page portant sa photo, ses dates si rapprochées et son nom, dont l'orthographe différait si peu du mien . Ce livre serait sa tombe.
Commenter  J’apprécie          50
Je ne pouvais naître qu'à cette condition : sa vigueur cédait la place à ma fragilité et il s'enfonçait dans la nuit afin que je puisse voir le jour.
Commenter  J’apprécie          50
Pas une découverte que nous n’ayons partagée, pas un moment de liberté dont nous n’ayons profité ensemble.
Commenter  J’apprécie          50
Comment oublier les petits, ombres sans sépulture, fumées planant sur des terres hostiles?
Commenter  J’apprécie          50
Mon père est sorti de sa chambre pour dîner avec nous. Au moment où je partais me coucher il m'a arrêté, d'une pression légère de sa main sur mon épaule. Je l'ai serré dans mes bras, ce que de ma vie je n'avais encore jamais fait. Son corps m'a paru frêle, celui d'un homme âgé que je dominais maintenant d'une tête. Me sentant étrangement fort je n'ai pas versé une larme, la mort de notre chien avait été l'occasion d'un nouveau retournement : je venais de délivrer mon père de son secret.
Commenter  J’apprécie          50
Aussi longtemps que possible, j’avais retardé le moment de savoir ; je m’écorchais aux barbelés d'un enclos de silence. Pour 1'éviter je m'étais inventé un frère, faute de pouvoir reconnaître celui qui s'était à jamais imprimé dans l'oeil taciturne de mon père.
Grâce à Louise j'apprenais qu'il avait un visage, celui du petit garçon que l'on m'avait caché et qui ne cessait de me hanter. Blessés à jamais de l'avoir abandonné à son sort, coupables d'avoir construit leur bonheur sur sa disparition, mes parents l'avaient maintenu dans l'ombre. Je ployais sous la honte dont j'avais hérité, comme sous ce corps qui avait exercé la nuit sa tyrannie sur le mien
Commenter  J’apprécie          50
Début soixante-dix, un parfum de liberté flottait dans les couloirs de la faculté. Les slogans et les mots d'ordre de l'époque, en grandes lettres rouges et noires, en éclaboussaient les murs et il eût été sacrilège de songer à les faire disparaître. On avait ébouriffé les cheveux, desserré les cravates et bousculé les interdits, mais ceux que je portais en moi étaient intacts : mai soixante-huit n'avait pas fait tomber mes inhibitions. (p.14)
Commenter  J’apprécie          50
Simon et Hannah, effacés à deux reprises: par la haine de leurs persécuteurs et par l'amour de leurs proches. Aspirés par ce monde dont je n'aurais pu m'approcher sans risquer le naufrage.
Commenter  J’apprécie          50
Plus tard il dira en souriant, parlant de ma conception, que cet enfant lui a échappé.
Commenter  J’apprécie          50
Aussi longtemps que possible, j’avais retardé le moment de savoir : je m’écorchais aux barbelés d’un enclos de silence.
Commenter  J’apprécie          50
Notre vie à tous deux reposait dans une pile de cahiers d'écolier, le journal de Mando. Il me le remetttra, solennellement, quelques instants avant que les événements ne se précipitent: j'étais seul à pouvoir le détenir, me dira-t-il ce jour-là, puisque j'en connaissais le contenu intégral, sans même l'avoir ouvert.
Commenter  J’apprécie          50
Pourquoi est-ce à toi que cela doit arriver, toi qui ne veux que le bien, toi qui ne commets aucune action coupable, rien qui puisse te valoir le malheur qui va fondre sur toi ? C'est vrai, tout cela est parfaitement injuste, mais l'ensemble de la Création n'est-elle pas placée sous le signe de l'injustice ?
Commenter  J’apprécie          40
Le soir, à la veillée, les conversations languissent. Maxime prend congé le premier. On entend son pas lourd gravir les marches, la porte de sa chambre se refermer. Plus tard, Georges et les femmes montent à leur tour. Tous, avant de sombrer dans le sommeil, pensent aux deux absents, blottis l'un contre l'autre dans une nuit peuplée de sanglots.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai appris que mon père et ma mère, avant de devenir mari et femme, étaient beau-frère et belle-sœur et je n'ai pas réagi.
Commenter  J’apprécie          40
"Mais il a souffert de quoi, Enza ? (Il ne l'appelait jamais maman.) Trois jours ? Une vingtaine de coups de fouet, une couronne d'épine qui lui a égratigné le front et puis, oui, la crucifixion! Là je veux bien, ça a dû être pénible, les clous, tout ça... mais qu'est-ce comparé à Auschwitz, des années durant, ceux qui sont passés sous le scalpel, ceux dont ont a pris la peau pour faire des abat-jour, le gras pour faire du savon ? Ah non! Ce n'est certainement pas le fils de Dieu qui a le plus souffert sur cette terre, alors ne me rebats plus les oreilles avec ça."
Commenter  J’apprécie          40
Elle avait soulevé le couvercle d'une malle dans laquelle elle pensait retrouver les magazines de mode qui publiaient autrefois ses dessins. Elle eu un sursaut en y découvrant le petit chien au yeux de bakélite qui dormait là, couché sur une pile de couvertures.

Manon.G ♥
Commenter  J’apprécie          40
Paul fut troublé, saisi par le sentiment de n’avoir jamais rien vu de plus joli que ce vêtement de fillette, flottant entre ciel et terre. Il resta un long moment planté sur le trottoir, son sandwich à la main, et sa promenade de ce jour-là ne le mena pas plus loin.
p 12
Commenter  J’apprécie          40
J'étais le premier, le seul. Avant moi, personne.
Commenter  J’apprécie          40
Non, il n’y a pas eu de filles dans cette histoire. Juste nous deux et ça n’a pas été plus simple pour autant. Rien n’aurait dû nous séparer, croix de bois, croix de fer, à la vie à la mort. Il n’y a pas eu de rivalités imbéciles, c’est autre chose qui nous a déchirés, Mando, quelque chose qui était là depuis le début, mais que personne ne pouvait encore imaginer.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philippe Grimbert Voir plus

Quiz Voir plus

Quizz sur Le Secret de Phillipe Grimbert #DefiBabelio

Quel est le nom du personnage principal?

Maxime
On ne sait pas
Joseph
Simon

4 questions
421 lecteurs ont répondu
Thème : Un secret de Philippe GrimbertCréer un quiz sur cet auteur

{* *}