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Citations de Pierre Corneille (1034)


Pour de si bons effets, laissez moi l'infidèle :
Il est mon crime seul, si je suis criminelle ;
Aimer cet inconstant, c'est tout ce que j'ai fait ;
Si vous me punissez, rendez moi mon forfait.
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PRIDAMANT

Que vois-je ? Chez les morts compte-t-on de l’argent ?



ALCANDRE

Voyez si pas un d’eux s’y montre négligent.



PRIDAMANT

Je vois Clindor ! Ah dieux ! Quelle étrange surprise !

Je vois ses assassins, je vois sa femme et Lyse !

Quel charme en un moment étouffe leurs discords,

Pour assembler ainsi les vivants et les morts ?



ALCANDRE

Ainsi tous les acteurs d’une troupe comique,

Leur poème récité, partagent leur pratique :

L’un tue, et l’autre meurt, l’autre vous fait pitié ;

Mais la scène préside à leur inimitié.

Leurs vers font leurs combats, leur mort suit leurs paroles,

Et, sans prendre intérêt en pas un de leurs rôles,

Le traître et le trahi, le mort et le vivant,

Se trouvent à la fin amis comme devant.
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MATAMORE

Je te le dis encor, ne sois plus en alarme :

Quand je veux, j’épouvante ; et quand je veux, je charme ;

Et, selon qu’il me plaît, je remplis tour à tour

Les hommes de terreur, et les femmes d’amour.

Du temps que ma beauté m’était inséparable,

Leurs persécutions me rendaient misérable :

Je ne pouvais sortir sans les faire pâmer.

Mille mouraient par jour à force de m’aimer :

J’avais des rendez-vous de toutes les princesses ;

Les reines à l’envi mendiaient mes caresses ;

Celle d’Éthiopie, et celle du Japon,

Dans leurs soupirs d’amour ne mêlaient que mon nom.
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MATAMORE

Il est vrai que je rêve, et ne saurais résoudre

Lequel je dois des deux le premier mettre en poudre,

Du grand sophi de Perse, ou bien du grand mogor.

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« NÉRINE
Que sert ce grand courage où l’on est sans pouvoir ?

MÉDÉE
Il trouve toujours lieu de se faire valoir.

NÉRINE
Forcez l’aveuglement dont vous êtes séduite,
Pour voir en quel état le sort vous a réduite.
Votre pays vous hait, votre époux est sans foi :
Dans un si grand revers que vous reste-t-il ?

MÉDÉE
Moi, dis-je, et c’est assez.

NÉRINE
Quoi ! Vous seule, madame ?

MÉDÉE
Oui, tu vois en moi seule et le fer et la flamme,
Et la terre, et la mer, et l’enfer, et les cieux,
Et le sceptre des rois, et la foudre des dieux. »
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CURIACE

Que désormais le ciel, les enfers et la terre
Unissent leurs fureurs à nous faire la guerre ;
Que les hommes, les dieux, les démons et le sort
Préparent contre nous un général effort !
Je mets à faire pis, en l'état où nous sommes,
Le sort, et les démons, et les dieux, et les hommes.
Ce qu'ils ont de cruel, et d'horrible et d'affreux,
L'est bien moins que l'honneur qu'on nous fait à tous deux.
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CURIACE

Dis-lui que l'amitié, l'alliance et l'amour
Ne pourront empêcher que les trois Curiaces
Ne servent leur pays contre les trois Horaces.
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Elpinice

J'admire cette antipathie
Qui vous l'a fait haïr avant que de le voir,
Et croirais que sa vue aurait eu le pouvoir
D'en dissiper une partie:
Car enfin Spitridate a l'entretien charmant,
L'œil vif, l'esprit aisé, le cœur bon, l'âme belle.
À tant de qualités s'il joignait un vrai zèle...
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A travers tes conceils je vois assez ta ruse
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Monseigneur,
Je prends avantage de ma témérité; et quelque défiance que j'aie de Clitandre, je ne puis croire qu'on s'en promette rien de mauvais, après avoir vu la hardiesse que j'ai de vous l'offrir.
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C'est le théâtre dont on rêve quand on est enfant, des décors, des costumes et des lumières magnifiques, un monde impénétrable et transparent. Des ombres, des éclairs, des bruits confus, des froissements d'étoffe, des épées qui scintillent, des seigneurs en colère et des jeunes filles en larmes. Depuis les mystères du moyen Âge jusqu'au dernier festival d'Avignon, toutes les pièces pourraient s'intituler l'Illusion comique. (Préface de Pierre Scipion)
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Pierre Corneille
Dans le bonheur d'autrui je cherche mon bonheur.
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Pierre Corneille
L'amour dont la vertu n'est point le fondement se détruit soi-même, et passe en un moment.
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Pierre Corneille
Un corps peut-il guérir, dont le cœur est malade.
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La nuit a dissipé des erreurs si charmantes :
Mille songes affreux, mille images sanglantes,
Ou plutôt mille amas de carnage et d'horreur,
M'ont arraché ma joie et rendu ma terreur.
J'ai vu du sang, des morts, et n'ai rien vu de suite ;
Un spectre en paraissant prenait soudain la fuite ;
Ils s'effaçaient l'un l'autre, et chaque illusion
Redoublait mon effroi par sa confusion.
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Je n’ai plus qu’une grâce à demander ensuite :
Souffre que mes enfants accompagnent ma fuite ;
Que je t’admire encore en chacun de leurs traits,
Que je t’aime et te baise en ces petits portraits ;
Et que leur cher objet, entretenant ma flamme,
Te présente à mes yeux aussi bien qu’à mon âme.
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Me peut-il bien quitter après tant de bienfaits ?
M’ose-t-il bien quitter après tant de forfaits ?
Sachant ce que je puis, ayant vu ce que j’ose,
Croit-il que m’offenser ce soit si peu de chose ?
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