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Critiques de Pierre Stolze (26)
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Dimensions Galaxies Nouvelles

Une fois n’est pas coutume, la collection Fusée de Rivière Blanche n’accueille non pas une anthologie issue d’un appel à textes sur un sujet précis (comme Dimension de Capes et d’Esprit ou Dimension Antiquité, par exemple), mais plutôt une anthologie issue d’une revue. En effet, Pierre Gévart nous dégote ici un condensé de nouvelles déjà publiées une première fois dans les premiers numéros de Galaxies, nouvelle série (quand il en a repris la direction).





Le casting réuni pour cet ouvrage a de quoi faire des envieux, jugez plutôt : Xavier Mauméjean (« Engadine ») ; Frédéric Serva (« Hommes d’équipage, les papillons tissent les voiles de vos vaisseaux ») ; Daniel Paris (« Les Baobabs de Mars ») ; Jean-Michel Calvez (« Méduses ») ; Timothée Rey (« Boulonnaille ») ; Laurent Queyssi (« Nuit noire, sol froid ») ; Alain Dartevelle (« La Vie Synchrone ») ; André Ruellan (« Devoir d’achat ») ; Jacques Barbéri (« Le Génome et la mort ») ; Martin Winckler (« Alice in Wonderland ») ; Fabien Clavel (« Le Printemps des murailles ») ; Pierre Stolze (« Mon ascenseur parle avec un accent allemand ») ; Sybille Fairmach (L’Avocat et la Prisonnière ») ; Dominique Douay (« Le Prisonnier en son royaume ») ; Christian Vilà (« Rosée des lianes ») ; Sylvie Denis (« Les Danseurs de la Lune double ») ; Aliette de Bodard (« Chute d’un Papillon au point du jour »).



Indéniablement, je n’ai eu, au premier abord, que peu de véritables coups de cœur parmi ces nouvelles. Dans ces moments-là, je m’interroge sur l’intention de cette anthologie : il s’agit de retracer les premiers numéros dirigés par Pierre Gévart et non de faire un ouvrage où nous progressons au fur et à mesure dans un thème donné. Et c’est là que le lecteur peut davantage retourner sa lecture pour en sortir autre chose. La thématique de l’emprisonnement, du cloisonnement, se fait jour, mais de façon lentement amenée ; l’anthologie n’est pas du tout construite autour de cela, dans ce but, ce qui change tout à fait notre appréciation, mais qui empêche le lecteur de lire les nouvelles dans l’ordre ? Il y a forcément un auteur ou une référence que vous connaîtrez, et tout simplement je conseillerais de commencer par ce bout-là. Personnellement, c’est la nouvelle de Fabien Clavel qui a débloqué ma lecture.



Outre que nous retraçons plutôt précisément la construction progressive de cette revue, Galaxies nouvelle série (nouvelle formule donc), nous avons là une vraie anthologie faite pour mettre en avant ses auteurs : c’est non seulement l’occasion de découvrir rapidement l’œuvre d’un auteur qui nous est inconnu, mais surtout de prolonger l’aventure avec d’autres qui peuvent nous être plus familiers. De ce point de vue-là, la nouvelle de Fabien Clavel est très intéressante et m’a parfaitement convenu, puisqu’il nous narre un conte sur l’oppression insidieuse, le conditionnement et la routine assassine : « Le Printemps des murailles » est un récit efficace et implacable (tout en l’insérait dans ses différentes thématiques habituelles). Egalement un peu connaisseur de Xavier Mauméjean, j’avoue que l’auteur m’a un peu perdu dans sa courte nouvelle, « Engadine », sur une « solitude du majordome » un peu étrange dans un univers où l’on ne peut que deviner un certain automatisme contraignant. Pour le reste, je pourrais vous parler de l’ascenseur infernal façon Pierre Stolze ou bien « Le Prisonnier en son Royaume » d’un Dominique Douay que je découvre et que je ne tarderai pas à relire chez Les Moutons électriques. L’intention de certains auteurs pour nous introduire dans leur univers particulier : citons ainsi au débotté, la « Rosée des lianes » psychédélique et onirique de Christian Vilà, les touchants et uchroniques « Danseurs de la Lune double » de Sylvie Denis où l’auteur crée une histoire jeunesse pour adultes avec juste ce qu’il faut de subversif, les étranges « Méduses » de Jean-Michel Calvez qui recèlent une angoisse bien maîtrisée, donnant ainsi envie (là aussi) de découvrir cet auteur reconnu, et enfin l’ultime nouvelle « Chute d’un Papillon au Point du Jour » où Aliette de Bodard (une habituée des prix littéraires reçus pour ses nouvelles et ça se ressent parfaitement ici) dévoile une enquête parfaitement maîtrisée dans un univers aztéquo-asiatique qui est probablement très proche de ce qu’elle développe dans sa saga en cours des Chroniques Aztèques. Veillons malgré tout à ne pas trop déflorer cette quantité d’entrées en des univers complexes dont la fenêtre d’exploration nous est finalement bien petite.





Merci donc à Rivière Blanche, car découvrir ces anthologies est toujours enrichissant dans la connaissance d’auteurs méconnus ou débutants, et également (bien sûr) d’auteurs déjà familiers mais par des textes à part dans leur bibliographie. En lecteur averti, il faut savoir s’approprier ce matériau pas forcément accessible très facilement ; c’est un effort à faire, mais qui rapporte à hauteur de ce qu’il coûte.



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FreakShow

Sous une couverture moche, se cachent quelques pépites, et quelques horreurs aussi, il faut bien être raccord...



J'ai acheté ce livre sur la base d'un seul auteur au sommaire, Jean Christophe Gapdy, et je ne pense pas que j'aurai sauté le pas au vu de la thématique : les arts forains, même si l'imaginaire a donné quelques très beaux textes jusque la moitié du siècle dernier, puis vient le lent déclin.

Cette anthologie s'ouvre sur la préface de Frédéric Czilinder qui a choisi les nouvelles qui explorent chacun à sa manière l'univers du nomadisme et/ou du cirque. Loin d'être un simple hommage, les auteurs et autrices se sont emparés du sujet en explorant les différentes facettes et en lui amenant sa dose de modernité.





Le Sabbat - Sofee L. Grey

Où l'on suit des forains vers leur future destination.

Les textes poétiques ne sont pas ma tasse de thé, ce qui laisse augurer un départ un peu foireux. Et pourtant.

Ici, pas de roulottes sur les routes, mais une vieille péniche sur un canal, parfois achalandée par des gadjos. Dans un univers fantastique, l'autrice parvient à poser l'ambiance étouffante et oppressante, et nous dévoile un léger pan de la manière de vivre de jadis de ce peuple nomade. Quelques semaines après lecture, j'ai encore sa petite musique qui me trotte dans la tête.

Le Sabbat pose l'ambiance de cette anthologie de manière forte. Une réussite.





Aubeline dans la fosse aux monstres - Pierre Stolze

Un groupe d'enfants va sortir de son quotidien suite à l'annonce de l'arrivée d'une fête foraine.

Nous avons le droit aux freaks, qui vont se révéler différent de ce quoi on pourrait s'attendre, tout comme l'histoire qui prend les chemins de traverse avec la fraîcheur et la bizarrerie de cette bande de gosses. Nous sommes dans de la SF qui rappelle les textes anciens, avec des clins d'oeil à van Vogt, Théodore Sturgeon et Charles Grandison Finney, tout en restant moderne avec la thématique actuelle autour des animaux de cirque.

Une ode à la liberté pour tous les marginaux, réels ou imaginaires.





Des insultes, des coups… - Patrick Eris

Un père, un fils, une différence et un cirque de monstres.

Une histoire un peu trop classique peut-être, mais emplie d'humanité et d'amour paternel. Malgré sa brièveté, l'auteur arrive à nous immerger dans la relation père-fils sans être démonstratif. Et à nous montrer les sentiments derrière.



Le Cirque des maudits - Frédéric Livyns

Alors qu'un cirque arrive dans un village, une étrange roulotte un peu à part va intriguer un jeune garçon.

Un texte sur l'absence et sur la représentation que l'on a des forains, jetant les malédictions. Même si je n'ai pas vu venir la chute, cela reste un peu trop sage et classique à mon goût.



Les Loges du savoir - Élie Darco

Une planète éloignée, de drôles de bestioles et un vaisseau spatial.

Dès les premières phrases, j'ai su que ce n'était pas pour moi. J'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture qui manque cruellement de musicalité, rendant la lecture difficile. J'en ai lu la moitié sans y déceler d'originalité, mais y percevant un côté vieillot.



Une nouvelle poupée - Linné Lharsson

Un jeune pick pocket, élevé seul par sa mère depuis que le père n'est pas revenu de sa dernière ballade se voir offrir une place pour assister à un cirque.

Voilà une fable cruelle autour des représentations que l'on a des forains et de leurs mauvais tours. L'auteur retranscrit bien l'ambiance. Sans trop connaître Stephen King, je pense que ce texte aurait pu plaire au maître.



Le Dernier tour de piste - Alexandre Ratel

Des extra-terrestres, un dompteur de morts vivants et un cadavre embarrassant .

Soit un pitch improbable qui laisse augurer du pire...

Qui n'est pas atteint, mais d'une courte longueur. J'ai trouvé le tout un peu brouillon et les zombies et l'humour sont à manier avec prudence. Seule la chute misanthrope sauve le texte, et cette citation : "Notre ami zombie se sentait léger et prêt à dévorer le monde."



Samudaripen - Sandrine Scardigli

Une tranche de vie de la petite Perla dans les années 40.

La poésie du texte est contrebalancée par l'horreur qui sourd entre les lignes. Souvent camp d'extermination riment avec juifs, en oubliant que d'autres populations ont subi les foudres des nazis, dont les gens du voyage. Une belle et triste histoire.



Le dernier train-fantôme - Jean Rébillat

Une jeune fille et un jeune garçon passent la soirée dans une fête foraine. Le garçon espère conclure durant la soirée. Mais un tour dans le train fantôme va tout chambouler.

Pas trop compris l'un des tenants de l'histoire avec une histoire de Guetteur extra terrestre. L'autre tenant est plus convenu. Cela se lit tout seul, mais une relecture du texte n'aurait pas été du luxe.



Les forains de Walpurgis - Jean Christophe Gapdy

Nous voici contés une mésaventure arrivée à un jeune ado lors de la nuit de Walpurgis.

On se croirait presque dans un conte, avec ce jeune lycanthrope métis dont l'extraordinaire et horrible nuit vont le hanter.

C'est dans ce texte que l'attraction-répulsion de la fête foraine et de ses us et coutume se fait le plus ressentir avec ce côté intemporel des attractions, les rites et croyances sur les gens du voyage.

Jamais je n'aurai cru qu'une nouvelle avec un "loup-garou" et une fête foraine puisse fonctionner, l'auteur me prouve le contraire avec brio.
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FreakShow

Aujourd’hui, je vous parle de « Freak show », une anthologie sur la thématique des arts forains et sous la direction de Frederic Czilinder. Le tout avec une magnifique couverture signée Jean-Mathias Xavier et c'est aux editions Armada.



Ça fait longtemps que je ne vous ai pas présenté un recueil de nouvelles. Cette anthologie a « pour but de vous divertir et non de vous dévoiler les mystères du monde des gitans » comme le précise Frédéric Czilinder dans sa préface.

Le cirque dont il est question ici n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui où vous pouvez admirer des numéros légers mais tout autant spectaculaire. Il fut un temps où aller au cirque était gage d'apercevoir ces bêtes de foire, ces êtres humains difformes qui semblaient anormaux aux yeux de la société. Ils étaient alors parqués et il était possible de les scruter comme des bêtes en échange d’une pièce, leur ôtant ainsi toute dignité.

Pour certains d'entre eux, les cirques étaient également leur unique moyen de survivre dans une société qui les rejetait, qui les menaçait.

Mais vous verrez également que les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit, certains ont figure humaine.

Parmi mes histoires préférées « Le cirque des maudits » de Frédéric Lyvins nous conte l'histoire bien malheureuse d'une famille victime de la pauvreté, d'un enfant victime de l’appât du gain.

Fidèle à son amour pour les zombies Alexandre Ratel vous propose une nouvelle excellente avec « Le dernier tour de piste ». Et toujours ce sentiment que l’humanité est à jamais perdue tant l’envie de gloire domine.

« Samudaripen », une nouvelle dans laquelle Sandrine SCARDILGI nous parle de monstre que nous connaissons tous à travers l'histoire avec un grand H. Histoire de nous prouver que les monstres sont déjà parmi nous, qu’il n'y a pas que dans les cirques que l'on peut les trouver.

« Les forains de Walpurgis » de J.C. Gapdy nous conte une bien belle mais bien triste histoire de loup-garou et d’amour qui vous montre à quel point il peut-être difficile d ‘être différent et d’exister.



Des histoires effrayantes, émouvantes et éclectiques qui nous plongent dans l’univers de chaque auteur. Je vous donne les noms des autres auteurs qui ont également participé à cette anthologie : Sofee L Grey, Pierre Stolze, Patrick Eris, Elie Darco, Linné Lharsson et Jean Rébillat.
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Le Monastère caché

L'auteur partage à travers ce livre de nombreuses coutumes, objets et arts en lien avec le pays des Neiges : le Tibet. L'histoire de Dolma et de Guèsar qui se passe à notre époque (après la révolution culturelle chinoise) est intéressante sans être transcendante. La lecture est fluide et les quelques dessins qui accompagnent la lecture apportent un petit plus bien sympathique. Une édition et un livre à découvrir pour petit et grand !
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Électrons libres

Merci à Babelio, enfin la tour surtout, ainsi que les éditions Armada pour cette lecture. J'avais déjà entendu parler de cet auteur sans avoir eu l'occasion de le découvrir. Electrons libres est un recueil de nouvelles qu'il a écrit auparavant, mais pas uniquement. 8 sont inédites. C'est un bon moyen de voir l'évolution d'un auteur mais aussi de découvrir ce qu'il aime écrire. Tout du moins dans cette partie essentiellement la science-fiction.



Composé de 4 parties, Excentricités, Hommages, Divers et Inédits, nous avons des lectures improbables à un réalisme frémissant. 28 nouvelles, 28 !!!! Autant dire qu'il y en a pour tous et toutes. Je n'ai pas forcément accroché à toutes tandis que d'autres m'ont fait sourire, voire froncer les sourcils. Le texte n'est jamais le même pourtant il y a cette part d'excentricité qui revient. Une part de rêve ou de cauchemar, une part d'incompréhension aussi dans certains textes. Il y a donc de la science-fiction, mais également de l'histoire, du fantastique, du je-ne-sais-pas-quoi-réellement. C'est assez divertissant, surprenant et étrange. Par moment j'ai eu l'impression d'être entrée dans la cinquième dimension. A la fin de chacune de ses histoires, un petit mémo de l'auteur pour nous faire part de quand et où le récit est déjà sorti, un petit mot sur son inspiration également. J'aime bien cette manière de faire.



Je ne parlerais pas des 28 nouvelles, mais de celles qui ont réellement retenue mon attention. Tout d'abord il y a Le phénix, le proctologue et l'amateur de batik. Un retour à Tiffauges, château que j'ai visité il y a un an avec toute son histoire sur Gilles de Raie, plus connu sous le nom de Barbe Bleue. Une vision qui fait froid dans le dos de ce personnage qui se retrouve dans cette histoire et qui est réaliste, surtout lorsque nous connaissons les lieux.



Ensuite, Le dortoir des filles et la 2è loi de la thermodynamique. Un retour au pays imaginaire en compagnie d'un Peter qui a deux âges, qui passe de labo en labo. Entre les mains, pardon bras, d'un Hook plus vrai que nature.



Enfin, le conte avec Haiku. Un texte très court, sur un pinson qui avait le vertige. L'auteur s'inspire de faits réels ou imaginaires. Il les remodèle à sa sauce pour nous les présenter sous un nouvel angle. Revisité Peter Pan, le petit chaperon rouge à notre époque. Utiliser de parapluie pour aller d'un point à un autre. Chercher le lapin d'Alice, à moins que ce ne soit un singe ? Voir une autre culture que la notre... L'auteur a l'art des mots et de la mise en scène. Même si les cornichons ne sont pas forcément logiques dans l'aventure, qui sait si tout cela n'était pas une simple hallucination visuelle ?



En conclusion, un recueil qui passe les années sans perdre une ride (une nouvelle date de 1977 tout de même). Les contes ont une belle part du gâteau dans ces pages. Déroutant, amusant, triste, perplexe, toutes ces histoires m'ont apporté un petit quelque chose. En bref, de quoi ravir la plupart des lecteurs.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/electrons-libres-pierre-stolze-a133444186
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L'amour des étoiles

Une nouvelle que j’avais reçue il y a quelques temps déjà en cadeau et que je ne lis que maintenant, à la faveur d’un petit moment de calme sur ma pause de midi.

Une de ces histoires où la science fiction n’est qu’un prétexte. Prétexte pour imaginer une société revenue (ou restée) au temps du bon sauvage ou presque. Mais un autre arrive, d’un autre lieu, d’un autre temps, on ne sait pas trop, la nouvelle reste volontairement floue sur ce point. Et avec cet autre, arrive aussi la jalousie. Et se rejoue une sorte de duel entre un Caïn et un Abel de deux espaces-temps différents.

Drôle de petite nouvelle, donc. Sans prétention, mais assez originale, non pas tant dans son propos, mais dans sa mise en scène. Un agréable moment, donc. Merci, avec retard, aux éditions Armada pour cette pause déjeuner originale !
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Électrons libres

Un recueil déconcertant au premier abord, mais qui contient de véritables perles littéraires.

Pierre Stolze est un auteur français que les amateurs de SF connaissent depuis longtemps. En ce qui me concerne, c'est lui qui m'a accompagné dans ma première incursion dans le genre, avec Theophano 960 en 1995. Découvrir ce recueil était donc pour moi une sorte de retour aux sources.

Et je n'ai pas été déçu... du moins, après avoir passé les trois premiers textes (dans la bien nommée partie "Excentricités"), qui m'ont presque fait refermer Electrons Libres pour de bon, tant ils m'ont paru décevants et sans intérêt. Mais j'ai bien fait de m'accrocher pour le 4e (Un Goût de Cornichon dans le Plan de la Matrice), car la suite est bien meilleure.

Divisée en 4 parties (Excentricités, Hommages, Divers et Inédits), cette compilation des nouvelles de Pierre Stolze offre des textes très différents les uns des autres, et de genre différents. S'y retrouve de la SF, de l'histoire, de l'anti-fantasy, de l'uchronie, du fantastique... Chaque texte est l'occasion d'aborder un thème spécifique, même si les cultures asiatiques (bouddhisme, Chine, Japon) dominent légèrement l'ensemble. Le dépaysement est toujours présent, et très immersif: le style de Pierre Stolze, très simple, est très accessible. C'est là toute la force de cet auteur, mais c'est aussi, parfois, un défaut: quelques textes m'ont semblé relever plutôt de la littérature jeunesse, à la limite du conte plutôt que de la nouvelle. Ça n'est pas un défaut en soi, mais il me semble que certains thèmes abordés souffrent d'un tel traitement. On s'y fait, néanmoins, et le tout s'apprécie fort bien, comme dans Parfum de Santal au Pays des Immortels, qui est une imitation/variation d'Alice au Pays des Merveilles très réussie.

Pierre Stolze maîtrise parfaitement les thèmes qu'il aborde, ce qui se ressent dans son écriture et sa technique, ce qui permet de faire ressortir une véritable poésie, qui se perçoit le mieux dans ses textes à thématique asiatique, les plus réussis à mon goût (Bunraku).

Electrons Libres est dans l'ensemble un très bon recueil de nouvelles et autres textes, que je recommande à tous les amateurs de SF à la française et de textes qui sortent de l'ordinaire.



En ce qui concerne l'ouvrage lui-même, les éditions Armada ont une fois de plus réalisé un très beau travail d'édition: l'ouvrage est superbe et très maniable, très confortable pour la lecture malgré son format et son épaisseur (près de 400 pages sur un papier de belle qualité).

Si le commentaire de Pierre Stolze à la fin de chaque texte est vraiment bienvenu, je regrette néanmoins qu'il n'y ait pas une préface/introduction pour accompagner l'ensemble et le magnifier, comme c'est en principe la règle pour ce genre de publication/rétrospective, ne serait-ce que pour présenter l'auteur et sa carrière de presque 40 ans (premier texte publié en 1978).



(Merci à Babelio et aux éditions Armada pour cette deuxième Masse Critique !)
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Teophano 960

De la SF dense abordant les thématiques des univers virtuels et de la réalité où se croisent antiquités chinoises, post-apo, vaudou, histoire byzantine et, bien sûr, princesse à la beauté fatale.



Je ne saurais pas trop résumer cet ouvrage dont la trame est finalement simple, mais qui a un tel foisonnement et une telle richesse concentrée en quelques pages que ça en devient presque difficile à suivre. La densité de Theophano 960 est telle que je n'imagine pas un auteur d'aujourd'hui écrire ce livre en seulement 180 pages.

La richesse culturelle qu'apporte Pierre Stolze à son roman est impressionnante, surtout quand on considère qu'en 95, on était encore à la préhistoire d'internet et que le savoir se trouvait encore avant tout dans les livres. Je n'ai pas souvenir d'un seul roman de SF où j'ai trouvé un cours sur les vases chinois antiques ou une représentation d'une cérémonie vaudou dans tous ses détails. Combiner les deux, et y rajouter toute la notion d'univers virtuels, d'altération de la réalité, de création au sens spirituel, et on a un roman comme Theophano 960.



Ce roman aurait vraiment pu être beaucoup, beaucoup plus qu'un simple roman de SF. Ses thèmes sont vraiment centraux, surtout aujourd'hui où on redécouvre Philip K. Dick jusqu'à friser l'overdose et qui lui aussi questionnait la notion de "réalité". Pierre Stolze a peut être trop condensé son propos, en élaguant les questions qui auraient brouillé au-delà du raisonnable son roman.



Les personnages sont nombreux, assez archétypaux, et très peu développés. La longue (trop longue) présentation de Bart Crew dans le tout premier chapitre laisse entendre que c'est lui le personnage principal, mais pas du tout: on ne le reverra que deux fois brièvement par la suite. Ça ne nuit pas à la narration, mais ça peut surprendre de façon négative: les personnages ne sont pas là pour faire du psycho-socialo-philosophique, mais pour être témoins des événements, sur lesquels ils n'ont pas beaucoup de prise. C'est la même démarche que chez Lovecraft, dans un tout autre domaine (et dans un tout autre style littéraire).



C'est bien là le seul véritable reproche que je puisse lui adresser: s'être limité à écrire un très bon roman, où tout, absolument tout se tient et trouve une explication rationnelle et logique.



Un très bon moment de lecture, qui est cependant assez exigeant de son lecteur sur la première moitié en raison de son foisonnement et de la multiplication de ses personnages centraux qui, du coup, ne sont quasiment pas développés, ce qui peut faire hurler les fans de récits contemplatifs où le héros/héroïne livre ses profondes réflexions métaphysiques et sentimentales sur 450 pages.

Theophano 960 est vraiment à découvrir!
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Marilyn Monroe et les samouraïs du père Noël

Mon libraire est quelqu'un de franchement sympa. C'est après avoir déambulé quelques heures et jeté mon dévolu sur au moins dix bouquins que, souvent, il s'approche et me vante une œuvre inconnue. C'est probablement comme ça que je repars avec cinq pavés sur les bras.

Mais mon libraire a fait pire. Il m'a conseillé (forcé!) de lire Pierre Stolze en me disant que c'était "tranquille", "repose-cerveau", "pas prise-de-tête", de la "s-f purement divertissante", et je n'aime pas contredire mon libraire, mais je ne suis vraiment pas de cet avis...



"Marilyn Monroe et les samouraïs du Père Noël", malgré son titre farfelu et prometteur de bordellerie, est très loin du roman de gare qu'on lit vite fait aux toilettes. Extrêmement travaillé, doté d'une cohérence incroyable pour l'enjeu souhaité, c'est un bouquin qui vaut le détour. Je ne vous ferai pas l'affront de tenter un résumé de l'intrigue, puisque je n'ai pas forcément envie de me ridiculiser aujourd'hui: ça part dans tous les sens, ça emprunte autant de détails historiques que ça prêche le joli vocabulaire, ça t'absorbe autant que parfois ça te lasse... C'est difficilement descriptible.



Ce qu'il y a de sûr, c'est que l'auteur a du s'éclater. Son roman sent déjà bon la s-f old-school, un peu seventies sur les bords. C'est de l'aventure qui t'emporte aisément loin de ton quotidien, servie par un récit largement à la hauteur. L'écriture de Stolze est fluide et extrêmement agréable à lire: c'est posé autant que virevoltant.

On côtoie ici Marilyn Monroe, des dinosaures vénère sur une planète extraterrestre aride et sur laquelle semble avoir été recontruite l'antique ville de Pompéi, défendue ici par des samouraïs aux ordres d'enfants, le père Noël, des vaisseaux spatiaux, des princes, des pirates, des clones... On ne s'ennuie pas avec Pierre Stolze! Le plus amusant et impressionnant, c'est qu'au milieu de tout cela, on s'y retrouve. L'histoire est cohérente et n'apparait à aucun moment tirée par les cheveux (ce qui était, avouons-le tout de même, le risque ici...).



En bref, "Marilyn Monroe et les Samouraïs du Père Noël", c'est vraiment cool. Je vous le conseille vivement si vous manquez un peu de piquant au quotidien: difficile de faire plus dépaysant.
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Comme un cadavre...

"Comme un cadavre..."



Tout d'abord, c'est le titre qui m'a attiré, j'ai tout de suite flashé sur ce titre assez tape à l'oeil et accrocheur. La couverture a aussi beaucoup joué sur mon choix et oui, je suis toujours attirée par les couvertures en premier et celle-ci il faut l'avouer est très réussie.



Ensuite mon engouement s'est un peu calmé dès la première page car je ne comprenais rien. Au moment où j'écris ces lignes je me sens extrêmement stupide. Mais au fil des pages, j'ai commencé à m'habituer au style de l'auteur, au lexique et aux divinités du bouddhisme et bien sûr aux mots dont je ne comprenais strictement rien.



Il est vrai que ce livre parle beaucoup du bouddhisme et que quelques fois on est complètement perdu. On peut prendre l'exemple des "Visions" où le manque de connaissances envers le bouddhisme peut être un réel problème et peut engendrer des problèmes de compréhension, on peut très vite se sentir dépassé par toutes les références à cette religion.



Pendant la lecture, j'ai trouvé beaucoup de passages très lents et parfois, j'étais à la limite de l'ennui.



Mais malgré, ces points négatifs, j'ai quand même passé un agréable moment avec le héro du roman, Arthur Evans.



En effet, le personnage est assez intéressant, il représente un peu le stéréotype de l'européen qui part en voyage et doit s'immerger dans des cultures différentes. En effet, dès le début du livre, il apparaît comme quelqu'un de très intelligent mais qui n'essaye pas vraiment de comprendre les coutumes de sa planète d'accueil. Ce livre prône l'ouverture sur le monde et parle de l'ethnocentrisme. Ce livre nous montre (et c'est bien d'avoir cette piqûre de rappel de temps en temps) qu'à partir du moment où nous sommes dans un autre pays, nous devons faire abstraction des coutumes et des habitudes que nous avions dans notre pays natal pour s'intégrer plus facilement et ainsi mieux comprendre la civilisation de notre pays d'accueil. Nous avons tendance à faire souvent des comparaisons entre pays d'origine et pays d'accueil et nous critiquons et jugeons souvent les autres civilisations par rapport à la notre ce qui n'est pas forcément la meilleure chose à faire si l'on veut comprendre un pays.



Les paysages étaient magnifiquement bien décrits, on s'y croyait vraiment et l'auteur arrivait vraiment à me faire voyager avec lui. Les descriptions des édifices étaient magnifiques et on se rend vite compte que l'auteur a vraiment fait des recherches sur l'archéologie et l'architecture car son travail est vraiment peaufiné jusqu'au bout. On s'imagine la charge de travail que ça a dû être.



On apprend aussi beaucoup de choses sur le bouddhisme et les religions en générale. La terre d'accueil d'Arthur accepte toutes les religions avec un grand respect. Elles vivent toutes en symbiose sans jamais se déchirer.



Le style de l'auteur est aussi accrocheur, un style très propre et très clair, avec une bonne dose d'humour là où il en faut. Il utilise beaucoup de mots qui ne sont pas souvent utilisés voir rarement, enfin venant d'un professeur de lettres classiques je n'en attendais pas moins. Mais du coup, j'allais quand même chercher dans le dictionnaire et j'ai donc appris grâce à ce roman beaucoup de nouveaux mots.



L'intrigue est très bien ficelée, les idées vont jusqu'au bout de leur portée, tout a un sens et le suspens est bien présent. Toutes les réponses aux questions posées au début du livre sont données au fil du temps et on comprend assez vite.



J'ai donc relativement passé un bon moment et la seule chose qui m'a vraiment bloqué, c'était toutes ces pages concernant les "Visions" où là je ramais vraiment.



Merci d'avoir lu ma critique, à dans une prochaine critique. Bye !
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Marilyn Monroe et les samouraïs du père Noël

Un complet mélange des genres bourré d'insolite tout à fait réussi.
Lien : http://www.totitree.net/abra..
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Teophano 960

Découvert dans une boîte à livre, Theophano 960 m'a attirée bien que je ne connaisse ni ce titre ni l'auteur, et je suis franchement contente d'avoir tenté cette aventure parce que c'est une superbe découverte !



Véritable roman choral, l'histoire suit tour à tour divers personnages qui semblent ne pas avoir grand chose en commun, mais qui tous vont se retrouver mêler à des bien étranges événements. De fil en aiguille, les thèmes abordés sont foisonnants : dragon et post-apo, antiquités chinoises et rites vaudous, univers virtuels et princesse, space opera et balbutiement d'internet... Le livre date de 1995, et pourtant l'auteur mélange bon nombre de thèmes jusqu'à offrir un délicieux vertige. Tout se tient, tout se raccorde superbement bien. L'histoire nous emmène très très loin, bien plus loin que des romans de SF plus classiques et plus frileux. Je ne comprends d'ailleurs pas que ce roman ne soit pas plus connu, parce qu'il est génial !



Une très très belle découverte donc !
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Marilyn Monroe et les samouraïs du père Noël

Moins fou que ce qu'il n y parait mais on a tout de même Marilyn Monroe, les samouraïs, le père noël et même un t-rex, Attila, des pirates, un char piloté par des enfants... Une planète étrange, un personnage principal difficile à se représenter; Plusieurs intrigues qui se suivent. Il faut s'accrocher.
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Le serpent d'éternité

De la bonne SF, j'ai passé un agréable moment pendant la lecture de ce roman.
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Électrons libres

Recueil de 28 nouvelles en quatre parties dont les titres sont « Excentricités », « Hommages », « Divers » et « Inédits ».



Dans le sommaire parcouru rapidement avant la lecture, quelques titres attirent mon attention : « super-fœtus contre les escalopes milanaises », « un goût de cornichons dans le Plan de la Matrice », « L’oiseau colibri mit un capétien dans son caddie », « Dragon vert tigre blanc » ….



La première nouvelle est pleine de fantaisie dans un monde où les habitants habitent des cœurs-Iceberg et dont le moyen de locomotion est le parapluie. Cette nouvelle m'a beaucoup fait rire.

Dans la deuxième nouvelle on rencontre un grand chaperon rouge revisité sur fond de manifestation pour le 1er mai avec un tonton qui va sauver le petit chaperon rouge du méchant loubard, une histoire assez drôle dont la fin m'a donné envie d'aller vérifier quelques élément de la biographie d'un certain Adolf....



Sans rentrer dans le détail de toutes les nouvelles, j’ai préféré les nouvelles qui ont su éveiller comme un écho en moi : Le dortoir des filles et la 2ème loi de la thermodynamique ou l’histoire d’un Peter Pan à l'heure de la télékinésie, Alice au pays des merveilles avec un lapin de lune et un singe (en Chine), une lettre de Jules Verne à son fils, la rencontre de l'auteur avec Philip K Dick en haut des tours jumelles un certain 11 septembre 2001, une nouvelle assez drôle avec Edgar Alan Poe (ou son fantôme ...) et enfin « Un cadeau d'anniversaire » qui met en scène un autre fantôme (la chute m'a fait éclater de rire)



Côté forme, plusieurs nouvelles sont de mini pièces de théatre : j’ai énormément apprécié « Bienvenue au pays des arbres » dont l'héroïne est à mi-chemin entre Alice et Zazie (poil au zizi)



A la fin de chaque nouvelle, un encart nous en apprend un peu plus sur les circonstances d’écriture : Par exemple, la première nouvelle a été écrite en juin 1977 par l'auteur qui était alors étudiant interne en classe préparatoire et qui jouait à des jeux inspirés de l’Oulipo.

Toutes les nouvelles ne m’ont pas enthousiasmée, par exemple la quatrième m'a laissée de marbre, j'ai cru comprendre que c'était une parodie ou une critique du bouddhisme mais il me manquait les références culturelles pour comprendre en quoi c’est une parodie… c’est le cas également des autres nouvelles qui se passaient en Asie ou au Japon.



En conclusion : un bon recueil qui rend hommage à des classiques (des contes mais aussi des classique plus Science Fiction comme Le maitre du haut Château de P.K Dick que je compte bien lire bientôt)
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Marilyn Monroe et les samouraïs du père Noël

Inutile d'essayer de donner une idée même succincte de son intrigue tant celle-ci part dans tous les sens. Disons que l'on rencontre une série d'improbables personnages tels le Prince Gandalf, kidnappé par des pirates de l'espace et qui se retrouve sur la planète Echo, au milieu d'un désert, recueillie par une petite fille qui vit dans une cité des sables uniquement habitée d'enfants encadrés par « Ceux qui servent », en réalité d'étranges samouraïs. Un enquêteur chargé quelques temps plus tard d'une mission sur les lieux tombe amoureux du clone sosie ou même de l'authentique actrice américaine, femme du Père Noël, sorte de Père éternel tirant les ficelles en coulisses. Il se retrouve dans la cité au moment où Attila l'assiège avec ses Huns. Si on y ajoute l'intervention d'un Tyrannosaure et d'un char allemand de la seconde guerre mondiale, on a une petite idée du délire décrit...

Une histoire abracadabrantesque, un divertissement délirant, plein de fantaisie, d'humour, bien dans le style de Pratchett ou Gaiman mais en un peu plus « érudit », mais pas trop. C'est amusant, agréable, bien écrit, les idées fusent, les trouvailles abondent et le lecteur se prend au jeu à condition qu'il ne soit pas trop cartésien ou rationaliste, ceci en dépit d'une intrigue un peu faible. Ce livre m'a semblé bien supérieur à « Marlène Dietrich » qui usait des mêmes ingrédients, décor et autres loufoqueries mais avec nettement moins de réussite. Inutile de chercher à classer cet OLNI (objet littéraire non identifié), science-fiction (pour le décor) ? Anticipation ? (pas vraiment) Fantaisie ? Féérie ? Oui, mais surtout déjanté, barré, humoristique et dingue... Classé avec raison parmi les 50 meilleurs romans de SF jamais écrits par l'Encyclopédie de la Bibliothèque idéale.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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La Maison Usher ne chutera pas

[...]Si on adhère à ce style malicieux et un peu bavard, bourré d’aphorismes et d’allitérations, on se prend à suivre avec intérêt les mésaventures des deux déménageurs dans la seconde nouvelle, avec cette association mystérieuse d’intellectuels rappelant, en plus léger, ceux qui président à la naissance du Rosemary’s baby. La dernière, qui donne son titre au recueil, est encore davantage chargée de références et d’hommages (Poe, bien sûr, mais aussi Corneille – le narrateur se nomme Rodrigue et sa fiancée Ximena- ou encore Borges, les fractales, l’ésotérisme). Toutes ont en commun non seulement de trouver comme point d’ancrage géographique les quartiers bourgeois de Thionville, les vieilles rues de Metz et l’inquiétante présence de la centrale nucléaire de Cattenom, mais aussi et comme en parallèle cosmique, certaines constellations comme Cassiopée ou la chevelure de Bérénice, la nébuleuse d’Andromède et l’étoile Aldébaran.



On est moins ici dans la SF pure et dure que dans une sorte de fantastique quotidien, entre Andrevon et Daniel Walther, mais sans aucun caractère inquiétant, sans rechercher les coups de théâtre et révélations finales (les explications, lorsqu’elles sont fournies, sont brumeuses et insatisfaisantes). A la frontière entre le merveilleux (les dragons), la dark fantasy et l’anticipation, avec des préoccupations très actuelles (le nucléaire, bien entendu, mais aussi l’écologie, l’éducation et certaines valeurs galvaudées comme la bienséance) et un goût immodéré pour les mots, Pierre Stolze n’hésite pas à dénicher des synonymes improbables pour en constituer des litanies parfois indigestes, mais proférées avec ô combien de générosité ! [...]
Lien : http://journal-de-vance.over..
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Marilyn Monroe et les samouraïs du père Noël

Une quête étrange, mêlant mystique et Histoire, progressant lentement au rythme de l’écriture chargée de Stolze, qui n’aime rien tant que les synonymes rares et les adjectifs pompeux. Chaque page est en soi une aventure, obligeant à rouvrir son dictionnaire. Et sur la route de Peyr, on rencontrera des lamas méditatifs, des astéroïdes creux, un tyrannosaure, un char Panzer, des bouteilles de margaux et un pectoral égyptien datant des pharaons antiques… C’est une sorte de fourre-tout joyeusement foutraque, ou les bons mots le disputent aux références, aussi bien historiques que culturelles. Stolze y mêle avec une bonne dose d’humour les thèmes les plus « sérieux » de la SF traditionnelle et on passe du space opera aux voyages temporels avec une dose d’heroic-fantasy orientalisante qui n’est pas sans rappeler le Carpenter des Aventures de Jack Burton. Sans oublier les contes de fées contemporains.







Malgré des longueurs inévitables, et pour peu qu’on accroche à ce style ampoulé et volontairement surchargé, on se prend à suivre avec plaisir les pérégrinations de cet aventurier moderne qui s’apercevra qu’au bout de la route, il trouvera même l’explication de sa propre origine. Souvent farfelu, parfois brillant.
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Isidore, tome 1:  Isidore et le premier emp..

Ce roman s'adresse à de jeunes lecteurs entre huit et dix ans. Un adulte ou un adolescent ne doit surtout pas s'énerver au vu du nombre de chapitres. Isidore, le héros, est un savant mélange entre un simple d'esprit et un génie. La jeune fille de la couverture, c'est une amie du garçon. Ce personnage est complexe et très mature, trop pour l'âge donné dans le roman. Il y a quelques incohérences dans le récit, mais la lecture est agréable. C'est un bon livre qui apprendra en plus la géographie aux plus jeunes.
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Marilyn Monroe et les samouraïs du père Noël

une bonne surprise que ce roman : Un investigateur galactique est envoyé sur une planète interdite depuis longtemps. Il y trouvera des peuplades mongoles, une copie de Pompéi, mais aussi Marilyn Monroe, un tyrannosaurus Rex, le père Noël... un livre réussi, moins drôle que ce que je croyais, mais très bien écrit, avec une histoire bien construite.
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