Citations de Rachel Hausfater (229)
moi je suis clair au-dehors mais sombre à l'intérieur
- Comment tu t'appelles? me demande t-elle doucement dans son yiddish hésitant.
Je ne lui répond pas, je lui montre juste mon bras.
Mon numéro, c'est moi.
Alors elle tend la main et me touche la peau. Ca brûle! Je me lève brusquement et me sauve en courant, regrimpe l'escalier et me jette dans mon lit. Mon cœur est tout battant et j'ai envie de pleurer.
Je veux pas ses caresses!
Car la tendresse, ça ment.
Ca fait croire aux mamans...
Prologue
Ca commence maintenant.
Parce que avant, ce qu'il y avait avant,
ce qu'on était avant et ce que l'on faisait,
ça n'existe pas.
Parce que après, ce que l'on nous a fait,
ce qu'on a fait de nous, ça ne se peut pas.
Alors il n'y a pas.
Il n'y a que maintenant.
Quand le portail s'ouvre.
Que le ciel s'agenouille.
Les anges apparaissent .
Et je renais!
Un jour, les chasseurs attrapèrent les étoiles et les emmenèrent dans les trains noirs.
Et le petit garçon vit les grandes étoiles-papa, les douces étoiles-maman et tous les petits étoilons partir vers la nuit.
Et s'éteindre.
Mais chez nous c'est chez eux, et l'étrangère c'est elle ! Stupéfiée, horrifiée, Mira se découvre (d)écrite, se reconnaît honnie. On la hait, c'est marqué ! C'est bien d 'elle qu'on parle
Ses yeux effleurent à peine ses clients et ses bêtes, et repartent sans cesse en courant, haletants
(un des nombreux alexandrins qui pourraient passer inaperçus au milieu d'une phrase, n'était leur musique qu'on ne peut éviter)
La maîtresse lève les yeux au ciel.
" C'est pas bien ", pense Jacquot, accablé.
- Tu as compris ce que tu viens de lire ? lui demande-t-elle sévèrement.
" Ah ! parce qu'en plus il faut comprendre ! Mais comprendre quoi ? " se demande Jacquot, désespéré.
Le regard de ceux que la vie n'aime pas. Mais qui aiment la vie pourtant, intensément.
Je trouve cette histoire amusante et triste à la fois. Amusante car une vraie complicité va naître entre ces deux correspondants mais triste car l'histoire de Sacha est émouvante, il a perdu sa mère et la cherche mais il ne la trouvera jamais. Je conseille ce livre aux personnes qui aiment le mélange d'émotions (tristesse, joie...)
Marie E
"J'avais l'impression d'être perdu, et je voyais mon père comme un ennemi, celui de ma mère et donc le mien. Je ne pensais plus qu'à mon histoire, ma non-histoire plutôt et ce mystère m'aspirais comme un trou noir mortel"
"Je ne peu plus attendre. Écris-moi tout de suite s'il te plait "
Victoriane
Tu es la seule personne qui m'ait tendu la main : j'ai besoin que tu me la tiennes encore un peu. Beaucoup. Longtemps. Toujours.
Romane
pas assez développé... mais bonne description du ressenti, joliment écrit, un peu poême..
Macha
Tous mes profs disent comme toi, que je ne parle pas assez. Tu n'es pas prof, j'espère!
Mais tu te trompes. Je ne suis peut-être pas bavard, mais je te parle, je te parle vraiment. Ne comprends-tu donc pas ?
Toi, tu parles beaucoup, pourtant tu ne dis pas grand-chose. Après tes deux longs messages, je ne sais toujours rien de toi, à part que tu as un frère et que tu te sers de son ordinateur.
Alors je vais te donner les mêmes renseignements sur moi, comme ça on sera à égalité.
Je t'écris sur mon propre ordinateur que je ne partage avec personne, hélas! car je n'ai pas de frère. Ni... non rien.
Si tu veux en savoir plus, dis-m'en plus! Mais tu sais, Macha, on n'est pas pressés
Sacha
"il y a quelqu'un"
"bien sûr qu'il ya quelqu'un,puisque je suis là mois
Pas trop envie de sortir du cocon de la lecture, du duvet des idées, des couvertures des livres.
Un divorce, ça détruit. Mais après on reconstruit.
Un divorce, c'est une fin. Mais après on recommence.
Un divorce, ça tue. Mais après on renaît.
Et on aime, encore, on aime ailleurs.
C'est bien d'écouter une voix différente.
De marcher à un autre rythme que le sien.
De partager le précieux de la vie.
De sentir un autre être être.
C'est bien d'aimer.
Et de l'être.
Coincés, piégés, condamnés. Périssant par milliers. Et pourtant espérant, ne pas mourir, nous en sortir, être sauvés, la liberté.
Mais quand ? Par qui ? Comment ?
" Se révolter, c'est dangereux, on prendra nos enfants. Il vaut mieux obéir, attendre, se faire petits, ne pas se retourner contre eux qui sont si puissants. Ils ne peuvent pas tous nous tuer, ça ne peut pas exister ! Si on nos déporte, c'est sûrement pour travailler. Il ne faut pas écouter ces jeunes excités qui nous parlent de résistance et de lutte armée, ils nous mettent en danger, ils vont tous nous faire tuer ! "
Quelle joie de nous battre, debout, au grand jour, de nous défendre en Juifs, d'enfin rendre les coups ! Nous ne sommes plus des bêtes traquées, nous sommes redevenus des hommes, nous sommes des soldats, et c'est eux qui ont peur et s'enfuient en mourant.