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Critiques de Rachel Khan (92)
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Les grandes et les petites choses

Nina Gary, le nom de la narratrice de ce joli roman, Nina va plutôt s’attacher à nous raconter sa vie, celle d’une fille qui grandit dans une petite maison du 20e arrondissement à Paris, au sein d’une tribu hétéroclite : «Donc, on vit à trois générations sous le même toit, ce qui est un vrai modèle de développement durable. Elle vit dans une famille responsable et rassurante parce que, chez elle, on trouve toujours plus vieux que soi, ou plus petit, ou plus blanc, ou plus noir. Excepté pour ceux qui sont aux extrémités, comme mon père qui est le plus noir, ou comme Yoram qui a la peau et les cheveux blancs et qui est aussi le plus vieux, mais il semble que Nina et son frère soient bien protégés mais ils sont d’un âge où il faut se construire un avenir, elle choisit d’explorer le passé, de comprendre quel a été la succession de hasards qui ont conduit un Africain depuis sa Gambie natale à croiser une Polonaise, quasi seule rescapée de la famille prise dans les tourments de la solution finale.

«Ma mère m’a faite noire pour que je m’en sorte toujours, pour que ma cachette à moi, ce soit la couleur de ma peau. Mon père m’a faite blanche pour que je n’aie pas à prendre le bateau à fond de cale et que j’aie des papiers en règle. Je n’ose pas leur dire que je n’ai rien à voir avec leurs histoires…»

Alors Nina va devoir se confronter au racisme et mettre un terme à ses rêves de devenir danseuse et à l’antisémitisme et oublier sa carrière universitaire et elle raconte tout ça avec brio.

Il y a dans ce roman de l’humour, de la tendresse, de la colère et de l’amour, on sourit aussi et le livre se lit très bien ; l’auteure trouve toujours ses mots, elle écrit très bien. Ravie de cette découverte et effectivement on peut dire que la vie est faite de grandes et de petites choses et c’est ce qui fait notre personnalité !

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Les grandes et les petites choses

Merci au groupe des 68 de m'avoir permis de découvrir cette pépite : Les grandes et petites choses de Rachel Khan aux Editions Anne Carrière

Une victoire

Nina est née dans une famille mosaïque assez improbable, une famille d’origine aimante et tolérante. Les grandes et les petites choses est le combat sportif et affectif de cette jeune fille attachante, sans compromis, courageuse et forte pour revendiquer haut et fort sa qualité de femme, de femme noire, de femme noire juive. Une grande et parfois douloureuse victoire morale, physique, intellectuelle et amoureuse. J’ai adoré cette saga au rythme endiablé, à l’écriture efficace et talentueuse.

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Les grandes et les petites choses

A travers un roman où les thèmes de la famille, du sport, de l'adolescence sont abordés, celui-ci nous donne envie de se battre pour réussir.

Un roman qui nous transporte et qui était mon coup de cœur pour le prix du roman TMV 2016, que Rachel KHAN a reçu.

Un roman plein d'espoir !
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Les grandes et les petites choses

LES GRANDES ET LES PETITES CHOSES DE L’AUTEUR RACHEL KHAN 203 PAGES EDITIONS AC FEVRIER 2016



Résumé :



Nina Gary a 18 ans ; alors qu'elle tente de devenir une femme, elle réalise que quelque chose cloche. Entre son père gambien qui marche comme un tam-tam, son grand-père à l'accent de Popek qui boit de la vodka, entre le trop d'amour de sa mère cachée pendant la guerre, le rejet de la fac et la violence de la rue, elle est perdue. Noire, juive, musulmane, blanche et animiste, elle en a gros sur le cœur d'être prise pour une autre, coincée dans des cases exotiques où elle ne se reconnaît pas. Alors, elle court.

C'est la solution qu'elle a trouvée pour échapper aux injustices et fuir les a priori d'une société trop divisée pour sa construction intime. Elle fait le choix de la vitesse pour se prouver qu'elle a un corps bien à elle et se libérer de l'histoire de ses ancêtres, trop lourde pour ses épaules. Un mouvement permanent pour s'oublier, et tout oublier de la Shoah, de l'esclavage, de la colonisation et de la reine d'Angleterre. Courir pour se perdre, s'évader, se tromper, être trompée, se blesser, se relever peut-être. Ne plus croire en rien, seulement au chronomètre et en l'avenir des 12 secondes qui vont suivre. Sentir ses muscles, pour vivre enfin l'égalité – tous égaux devant un 100 mètres, à poil face au temps. Entre les grandes et les petites choses, c'est l'histoire de Nina Gary, une jeune fille qui court pour devenir enfin elle-même.



Mon avis :



J’ai lu tout le livre. Le début m’a fortement intéressé mais au fil des pages malheureusement, l’engouement du départ est retombé. J’ai décroché au fur et à mesure. L’histoire n’est pas assez développée pour moi. Il se lit vite mais l’émotion du début n’est plus ressentie à la fin pour ma part.

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Les grandes et les petites choses

Lu dans le cadre des 68 premières fois

Nina a 18 ans, l’âge de tous les possibles, et dans la tête un gros fouillis. Son enfance, c’est un puzzle dont elle essaye d’assembler les morceaux. Ses parents ont brouillé l’image, elle porte en héritage la shoah et l’esclavage, une tête bien faite et un corps de gazelle. Jamais à sa place. Pour ceux qui l‘entourent, elle est toujours trop.



Trop noire ou trop blanche, naïve ou désabusée, amoureuse ou haïssante, socialement différente. Un mur d’incompréhension la sépare de ses professeurs, des étudiants, de sa famille, et la disloque, l’empêche de se construire, de s’épanouir. Elle jongle avec les mots, à toute vitesse, elle les jette en tout sens, ils rebondissent, on les dirait vivants. Elle apprivoise les absurdités qu’on lui impose, par un humour à la Devos.



Sous le masque de la légèreté, de la dérision, sourd la douleur, la violence, le désespoir. Cruauté d’avoir un corps à la peau noire, aux cheveux indomptables, au sexe faible, et joie de maitriser ce même corps, qu’elle pousse à courir toujours plus vite sur la piste du stade.

C’est par ce corps, brutalisé ou caressé que Nina se confronte aux autres et trouvera un jour sa place.
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Les grandes et les petites choses

Nina Gary cherche qui elle est. Elle porte en elle les lourdes racines de la Shoah par sa mère et de l’esclavage par son père. Elle se bat contre elle même mais aussi contre les images que les renvoient son visage et son corps. Les grandes et les petites choses est un chemin initiatique. Il nous décrit, sur une très courte période, la voie empruntée par Nina pour s’accepter et trouver son bonheur.



Rachel Kahn nous offre un premier roman qui semble être largement autobiographique. Les débuts sont passionnants, j’ai très vite accroché. Malheureusement au fil des pages, le récit perd de son intensité et s’essouffle un peu. Il reste cependant très agréable à lire grâce à une impression de fluidité et quelques bons mots très sympathiques.



Nina est une jeune fille à laquelle beaucoup peuvent s’identifier. Elle est une héroïne du quotidien entourée d’amour et de bienveillance. C’est tout à fait le cadre dans lequel j’aime retrouver les personnages. J’étais tellement bien dans sa famille que j’aurai beaucoup aimé rester un peu plus à la maison pour connaitre sa mère et son père qui semblent être deux charmantes personnes.
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Les grandes et les petites choses

Un roman vif d'où se dégage une langue incisive qui mêle impressions sur la vie quotidienne et considérations philosophico-historiques sur une personnalité en construction.

Le personnage de Nina narre sa propre vie au moment où elle traverse une grave crise à la suite de plusieurs évènements douloureux dont une agression sexuelle.

C'est un roman qui se lit d'une traite et qui secoue beaucoup de certitude en montrant la complexité des choses lorsqu'on est issu d'un mélange de culture.
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Les grandes et les petites choses

De la difficulté de se construire sous le poids de l'héritage familial



Rachel Kahn / Nina Gary, née d'un père gambien et d'une mère blanche juive polonaise, est "couleur de pain d'épices".



Elevée dans un cocon familial par ses parents, elle vit avec son jeune frère et son grand-père maternel et découvre toute seule l'histoire de sa famille multiculturelle. Ses parents pensaient la protéger en la tenant à l'écart de leur histoire, son père est un professeur d'anglais qui vit au milieu de ses dictionnaires, il lui transmet seulement son obsession de "s'en sortir mieux que lui".



Elle prend conscience qu'elle a la Shoah et la colonisation en héritage. "Je suis une fille issue de deux histoires qui sont dans les livres. Celle d'un peuple qu'on a voulu éradiquer et celle d'un autre peuple que l'on a voulu soumettre"



Devenue étudiante en droit, elle se sent, par la couleur de sa peau et par ses origines, différente des autres étudiants tous bien nés, des "juristes de naissance", elle souffre de la façon dont on la juge sur les apparences, dont on lui met une étiquette sans la voir dans sa globalité. Voulant fuir l'ambiance pesante qui règne chez elle et le poids des histoires familiales, elle trouve refuge dans l'athlétisme et bat des records en course à pied.



Un récit personnel parsemé de touches d'humour sur les difficultés à trouver sa place quand on est métisse, un beau témoignage sur la difficulté à se construire Le sujet est intéressant , le récit assez agréable à lire mais un peu trop superficiel à mon goût, le sujet aurait gagné à être plus développé.
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Les grandes et les petites choses

Enfant, Nina danse beaucoup et chante pour les hommes à la synagogue. Mais à 14 ans, elle est priée de changer de discipline : fini la danse classique car son corps ne correspond pas aux normes et fini le chant car elle doit désormais intégrer la partie des femmes à la synagogue. Nina grandit et la vie le lui fait comprendre de manière pas très tendre.

A 18 ans, étudiante en droit à la prestigieuse Université d'Assas, Nina voudrait croire qu'elle est comme les autres, se fondre dans la masse, que Chauvel, un de ses profs, s'adresse à elle avec le même sourire qu'il lance à ses copines plutôt que de lui distribuer, sans explications, des 3/20 chaque fois qu'il rend les copies. Nina apprend sa différence. Elle porte en elle une culture métisse : la peau noire de son père gambien et au fond du coeur la judéité de sa mère.



A l'heure du "passage" à l'âge adulte, cette histoire plurielle devient presque un fardeau pour Nina qui tente, dans les blessures familiales, de se définir, de trouver son propre chemin. Un jour, Nina se met à courir : elle se découvre gazelle et goûte les sensations du corps dans l'effort, pur plaisir physique. Nina se cherche, affronte ceux qui voudraient la voir ailleurs, provoque. Et Nina s'apprivoise, petit à petit. Désormais Nina courra, elle sait pourquoi.



Roman ou autobiographie romancée (on se pose sans cesse la question tant la vie de Nina Gary se mêle à celle de son auteur - Nina Gary étant d'ailleurs le nom de scène (comédienne) de Rachel Kahn, Les grandes et les petites choses est un livre sensible sur la construction de soi et l'importance d'être en paix avec le poids du passé pour mieux appréhender l'avenir. Nina porte en elle les histoires de ses parents qui font sa richesse et apprend, tout au long de ce joli roman touchant, à éclore et bâtir avec tous ces fragments une identité qui lui est propre.
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Les grandes et les petites choses

C'est un " Premier Roman " véritablement porteur d'espoir.

Il raconte le passage à l'âge adulte de Nina qui va devoir apprendre à exister en tant que " personne unique ". C'est une adolescente qui découvre la vie et cherche sa place de femme dans une société qui a trop tendance à " catégoriser " toujours plus.

Dans ce roman j'ai trouvé de l'humour, de la tendresse, de la colère et de l'amour et aussi une profonde humanité.

Un autre roman que j'ai découvert en tant que jury pour le festival du Premier Roman.
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Les grandes et les petites choses

« Les grandes choses et les petites choses » de Rachel Khan, je l’ai ouvert et avalé d’une traite. J’ai suivi Nina Gary, son héroïne, son double, elle-même, à la vitesse d’un 100m, la distance de sa finale gagnée, de son sacre de championne.

Nina est une jolie jeune fille, étudiante en droit et toute en couleurs : celle de son père africain, noir et musulman, professeur d’anglais et celle de sa mère, blanche, d’origine polonaise et juive, libraire. Mais Nina a du mal à se retrouver dans ce melting pot. Il n’est jamais facile de s’affranchir de ses origines, alors lorsque celles-ci sont multiples…, comment trouver la clé ?

J’ai aimé ce premier roman de Rachel Khan pour son écriture à la fois légère et sérieuse, pour ses personnages attachants et douloureux, pour la quête d’identité de Nina, sa recherche de légitimité et la solution qu’elle trouve en courant, pour l’esprit de tolérance présent dans chaque ligne, pour la violence mêlée à l’humour, pour le racisme évoqué élégamment – les éternels 3/20 que son professeur de droit donne à ses dissertations – la cruauté minimisée et supportée – elle se fait violer – mais la délation, non, ce n’est pas possible, et pour cette magnifique phrase : « Quand on est petite-fille de déportés et qu’on a le même sang que celui qui coulait dans les cales des bateaux d’esclaves, c’est normal de savoir courir vite. L’espèce s’adapte toujours, au cas où. »

Alors, cours Nina, cours et sois heureuse !

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Les grandes et les petites choses

"Les grandes et les petites choses" de Rachel Khan est un roman du XXI ème siècle.

Rachel Khan est née en 1976 de parents étrangers, elle a été athlète de haut niveau, elle est aujourd'hui actrice et comédienne sous le nom de Nina Gary.

Ce roman raconte l'histoire de Nina Gary, une adolescente, métisse qui vit dans une petite maison du 20ème arrondissement de Paris. Chez elle, il y a un mélange de cultures: sont père est noir et il vient de Gambie et sa mère est blanche, polonaise et juive. Nina se sent étrangère au milieu de sa famille.

Elle recherche tout au long de cette histoire, son identité. Après avoir été virée de son école de danse parce qu'elle était noire et différente, elle trouvera son bonheur dans une autre discipline sportive.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, car tout d'abord il est facile à lire car Rachel Khan a une écriture très familière et utilise des mots de vocabulaire simples. De plus, elle parle d'un problème actuel dans notre société qui est le racisme, sujet très intéressant.
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Les grandes et les petites choses

Pas facile de trouver qui l'on est en général... alors quand on est le fruit d'identités multiples et d'histoires dramatiques, c'est encore plus compliqué. C'est ce que raconte Rachel Kahn / Nina Gary en exposant le long chemin entrepris à peine sortie de l'adolescence pour tenter de se connaître. Issue d'une famille réunie par l'amour, elle porte en elle la mémoire de la Shoah du côté maternel et celle de l'esclavage du côté de son père africain. Métisse, Nina cherche sa place entre l'affection de son grand-père avec lequel elle partage sa foi et les visites à la synagogue, et sa couleur de peau transmise par son père. Cette couleur de peau qui la désigne aux autres mais qui ne donne d'elle qu'une image incomplète. Qui lui interdit par exemple d'envisager une carrière dans la danse classique... La narratrice se heurte à l'image qu'on lui renvoie et qui nie une partie de sa personnalité. Elle finira par trouver son chemin grâce à l'athlétisme, sur le sprint, et à accepter cette prédisposition génétique comme une chance.

Un témoignage sincère qui a certainement fait beaucoup de bien à l'auteure. Un thème toujours intéressant à aborder dans une société de plus en plus multiculturelle, confrontée aux préjugés et aux rejets des uns et des autres. Mais je pense avoir lu sur le sujet des livres qui m'ont beaucoup plus touchée. Peut-être parce que l'auteure n'arrive pas à transformer ce récit personnel en un roman qui toucherait à l'universel.
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Les grandes et les petites choses

Rachel khan, née en 1976, d'un père gambien et d'une mère française juive polonaise a écrit ce roman.

C'est l'histoire de Nina Gary, cette jeune fille pour grandir trouver l amour et sa place va devoir se montrer aussi agile qu'opiniâtre courir plus vite que tout le monde et toujours trouver la force de se relever.

J'ai trouvé que ce roman manquait d'action et l'histoire n'est pas assez captivante. le point positif de ce roman pour moi est l'écriture car elle est simple et concise .

l'histoire est a la fois bouleversante et lassante .Ce livre fait réfléchir et peut provoquer des emotions .
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Les grandes et les petites choses

L'héroïne de ce roman d'apprentissage, Nina Gary, est la soeur presque jumelle de l'auteur Rachel Khan. Elle est le fruit du métissage : sa mère est polonaise et juive, son père est gambien et musulman. Nina se retrouve à la fois héritière de deux lourds passés, la Shoah et la colonisation mais aussi de deux cultures très riches. A la maison, ce "mélange" est harmonieux, l'amour que se portent ses parents est un extraordinaire liant. Nina grandit entre la synagogue qu'elle fréquente assidûment avec son grand-père Yoram et sa tante Koumba, qui lui tire les cauris, des petits coquillages que l'on lance et qui prédisent l'avenir.



Le temps de l'enfance se termine pour la jeune femme et arrive celui des questions sur ses origines et de la confrontation avec le monde. Rachel Khan concentre son récit sur l'année des dix-huit ans de Nina.Celle-ci découvre la faculté d'Assas où l'on pratique un entre-soi bourgeois. La couleur de sa peau la fait rentrer dans une case : banlieue, langage d'jeun, prédisposition à la course à pied. Nina tente de "jouer" de ce cliché ou plutôt de le" déjouer". Pas si facile de faire comprendre que sa culture est celle de la "négritude" d'Aimé Césaire et que son physique, taillé pour la vitesse, ne l'empêche pas d'avoir aussi une cervelle qui fonctionne à cent à l'heure.



La pratique de la course lui permet de se retrouver, de "réintégrer" son corps et son esprit, tiraillé entre les multiples facettes de son métissage.Ce roman nous offre un éclairage particulier sur le monde de l'athlétisme. Nina y apprend les vertus de l'effort et du dépassement de soi. Elle est confrontée aussi à la loi du silence quand trois "lanceurs" la violentent.



A dix-huit ans, elle rêve bien évidemment d'amour. Seulement, comment trouver l'âme soeur, celle qui saura accepter ses appartenances multiples ?



Le coeur de ce livre est le questionnement sur le métissage. L'interview de l'auteure, à ce sujet, est passionnante( par la librairie Mollat) J'ai beaucoup apprécié la personnalité de Rachel Khan, plus peut-être que son roman qui m'a un peu laissée sur ma faim. Je l'aurais aimé plus dense, avec des personnages plus approfondis et surtout une fin moins rapide.



Une lecture en demi-teintes
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Les grandes et les petites choses

Comme Un autre monde de Michka Assayas (également lu dans le cadre du prix du roman tmv 2016), Les grandes et les petites choses semble autobiographique. L’héroïne de Rachel Khan se nomme Nina Gary, mais c’est le nom de comédienne qu’utilise l’auteure. Comme Nina, Rachel a un père gambien, professeur d’anglais et une mère libraire, française, d’origine juive polonaise. Et comme Nina, Rachel court, elle a d’ailleurs été athlète de haut niveau.



Les grandes et les petites choses est son premier roman. Il raconte Nina, ses doutes, ses difficultés à trouver sa place, à trouver son identité en raison de ses racines, à la fois polonaises, gambiennes, musulmanes, juives, françaises… Et aussi la danse, l’athlétisme, la fac de droit, les premiers émois.



Il y a beaucoup de tendresse, de colère et d’amour dans ce roman. On sourit beaucoup et on a la rage aussi. Le livre se lit très bien, Rachel Khan joue avec les mots avec brio, elle écrit très bien. Je suis ravie de cette lecture et de cette découverte. Et effectivement, dans la vie, il y a les grandes et les petites choses qui nous font avancer, grandir, bouger et à la fin devenir ce que l’on est…
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Les grandes et les petites choses

Je ne connaissais ni l'auteur ni le sujet donc totale découverte.

Je suis vite rentrée dans l'histoire de Nina qui est un mélange culturel à elle toute seule. Pas facile de trouver une place qu'on ne veut pas vous accorder et surtout faire face à tellement de préjugés. Sauf que Nina elle est battante et a su prendre les points forts de ses différentes cultures héritées. On la voit défier son père pour imposer ses choix, enfin surtout un choix : elle veut courir.

Inévitablement elle rencontrera l'Amour et là encore il lui faudra de la patience pour imposer son choix de vie et sa "moitié" au reste de sa famille.

Evidemment on l'imagine très bien courir autour du stade car ses descriptions donnent l'impression d'y être mais j'ai trouvé que le récit de sa vie quotidienne avait aussi pris une allure de course. Comme une envie de vivre à fond pour ne rien perdre. On s'arrête quand Nina s'arrête, on vit et on respire au rythme de sa course.

C'est un très joli livre qui conte l'histoire d'une femme prête à en découdre avec la Vie. Elle veut montrer que sa couleur de peau, sa culture, l'Histoire de sa famille ne sont pas des faiblesses mais bien des atouts pour se construire. Les mots de l'auteur sont justes et je n'ai pas trouvé de longueurs dans le roman car tout est utile à la narration.

J'ai bien aimé ce roman, il se lit vite et il aborde un sujet intéressant sur la construction identitaire.

Jolie découverte pour ce 3ème "68 premières fois"
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Les grandes et les petites choses

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Les grandes et les petites choses de Rachel KHAN



Nina est une petite fille qui se cherche. Elle n’est ni noire comme son père, ni blanche comme sa mère. Elle adore son grand père, et, au début du livre elle fait de la danse classique. Mais la vie n’est pas simple quand on est une petite fille de couleur métisse !



J’ai beaucoup aimé ce livre, qui au premier abord est drôle, mais pas que. Cette petite fille, à la recherche de son identité et de ses origines, est touchante. L’écriture y est d’une grande simplicité et d’une drôlerie, que j’ai pris un réel plaisir en lisant ce roman. Cette petite fille qui nous raconte ses joies et ses peines, c’est juste un grand bonheur de lecture. Et puis, cette jolie morale à la fin du livre : un chagrin d’amour, c'est grave, mais il y a plus grave, d'où les grandes et les petites choses.



Un bon et beau premier roman à lire ! C’est un régal !



Extrait :



Ma mère m’a faite noire pour que je m’en sorte toujours, pour que ma cachette à moi, ce soit la couleur de ma peau. Mon père m’a faite blanche pour que je n’aie pas à prendre de bateau à fond de cale et que j’aie des papiers en règles. Je n’ose pas leur dire que je n’ai rien à voir avec leurs histoires, parce qu’on a toujours plus à voir avec les histoires des livres. Alors, demain, j’irai en cours, puis à la bibliothèque Cujas, ouvrir des livres comme on ouvre des portes.

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Les grandes et les petites choses

Lu hier, chroniqué aujourd'hui ! Il faut dire que lorsque l'on parle d'athlétisme, je suis dans les starting-blocks !



Nina a 18 ans. Elle commence des études supérieures de droit à la Faculté d'Assas de Paris. Alors qu'elle pense pouvoir s'émanciper dans ce nouvel univers, c'est toute sa condition métisse qui lui éclabousse à la figure, encore et encore. Petite, quand elle pratiquait la danse, on lui reprochait la rondeur de ses fesses. Alors, pourquoi ne pas se confronter à un chrono ? Nina court vite, très vite. L'athlétisme pourrait bien lui donner une chance de devenir quelqu'un...



Dans ce 1er roman de Rachel KHAN, la parole est donnée à une certaine jeunesse de la société française d'aujourd'hui. Il y a bien sûr la découverte de l'amour, c'est l'âge comme l'on dit. Il y a aussi la découverte d'un monde d'adultes avec les études universitaires. Mais les jeunes comme Nina sont singuliers et doivent affronter des démons bien particuliers. Ils sont le fruit de 2 cultures et en portent la trace sur leur peau.



"Ma mère m'a faite noire pour que je m'en sorte toujours, pour que ma cachette à moi, ce soit la couleur de ma peau. Mon père m'a faite blanche pour que je n'aie pas à prendre le bateau à fond de cale et que j'aie des papiers en règle." P. 20



Et comme si le faciès n'était pas suffisant, Nina est juive. Et là, c'est encore une autre histoire.



"Je suis une fille issue de deux histoires qui sont dans les livres. Celle d'un peuple que l'on a voulu éradiquer et celle d'un autre peuple que l'on a voulu soumettre. J''aurais pu apprendre ces histoires chez moi, de manière intime, sans que j'aie à sortir du quartier, ni même de la rue de la Justice mais ils sont trop pudiques, dans cette maison." P. 19



Avec les études, les livres, Nina découvre l'Histoire, celle d'un peuple, celle de sa famille. Rachel KHAN met le doigt sur l'absence de transmission aux générations descendantes chez les immigrés, sur la difficulté qu'ont les enfants à accéder à l'histoire, au passé de leurs parents. On parle souvent de secret de famille, là il en est un qui concerne souvent des communautés toutes entières.



Nina se pose aussi des questions sur les enjeux de ce passé sur sa propre existence à elle.



"Et je me tais pour ne pas comparer nos héritages. Après tout, l'histoire de mes parents est elle encore la mienne ?" P. 111



Mais elle trace son chemin, cette jeune femme a des convictions, des valeurs, elle est attachée à son grand-père qui incarne le peuple juif, elle est attachée au savoir parce qu'elle sait très bien que son émancipation y sera liée.



"Enfant, je ne comprenais pas que s'en sortir, ça voulait dire apprendre. Plus tard, je m'y suis mise. Je fais actuellement des études de droit. J'ouvre les livres et les dictionnaires. Plus j'apprends, plus les livres lisent en moi." P. 19



Et puis Nina entretient des relations d'amitié, elle se sent portée, accompagnée, et y puise sa force.



"En fait, c'est ça les amis, ça vous fait avancer." P. 99



Avec le sport et plus particulièrement l'athlétisme, il s'agit de repousser les limites. La citation de Serge GAINSBOURG en tout début de roman en disait déjà long sur ce qui attendait le lecteur :



"Je connais mes limites. C'est pourquoi je vais au delà".



La vitesse de Nina, ses performances, vont lui permettre d'être enfin reconnue pour ses qualités.



"Dans les yeux de l'entraîneur, je retrouve la bienveillance de M. Chauvel quand il regarde Camille. Il me trouve intelligente l'entraîneur, je le vois. Pourtant j'ai pas dit grand chose." P. 33/34



Mais tout cela n'aurait pas été possible si Nina n'avait pas été portée par un sentiment de FIERTÉ, fierté d'être juive en mémoire de son grand-père déjà, mais fierté aussi d'appartenir au peuple noir :



"Mes yeux s'arrêtent sur la collection "Présence africaine" qui réunit des textes de tous les écrivains noirs de l'après-guerre. Des textes qui clament la fierté d'une race, qui dressent le poing sans colère." P. 172



Ce 1er roman de Rachel KHAN est porteur d'espoir, il montre à quel point il faut y croire. Cette jeunesse, bien que freinée dans son élan par le poids de son passé, du passé plus précisément de la génération d'avant, peut trouver sa place dans la société, c'est tout ce que je retiendrais de ce livre.



En parlant de livre justement, je crois que vous serez sensible(s) à cette citation :



"Mais un livre, quel qu'il soit, c'est une consécration de l'existence. C'est être au monde, même après le pire." P. 172



Après des grandes et des petites, ce 1er roman de Rachel KHAN augure de bien belles choses.
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Les grandes et les petites choses

Merci Merci aux 68 premières fois de m'avoir fait découvrir ce livre!!!!

Nina, jeune fille est pleine de contradictions: moitié Africaine et musulmane par son père Gambien et moitié juive Polonaise par sa mère. Elle vit entourée de ses parents, de son frère David et de son cher papi, polonais juif qui a connu la déportation. Étudiante en droit, elle va découvrir le monde du 100 mètres (pour entrer dans le moule des stéréotypes des "noirs" qui courent vite).

Comment grandir, devenir une femme épanouie quand on est un mélange de ces 2 cultures que tout semble opposer dans ce pays qu'est la France? Comment accepter d'être métisse (aussi bien en termes de couleurs, que de religion, que d'appartenance)? Comment trouver sa place et l'amour dans tout cela?

A force de détermination, de quête identitaire, de rage, Nina va se frayer un chemin qui lui correspond.

1er roman de cette auteur que j'ai adoré!! C'est mon COUP de COEUR.

On sent la rage, la pugnacité, le désespoir, l'amour au travers des mots et des pages. Nina est une jeune femme forte qui se découvre et se dévoile peu à peu... Roman magnifique!!! A lire
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