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Citations de Ray Bradbury (1324)


Chacun ne naît pas libre et égal aux autres, comme dit la Constitution, mais chacun est façonné égal aux autres ; tout homme est l'image de son semblable, ainsi tout le monde est content.
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Il écrasa les poings sur ses yeux douloureux et soudain l'odeur du pétrole le fit vomir.
Mildred revenait dans la pièce en fredonnant.
-Pourquoi as-tu fait cela ? dit-elle d'un ton surpris.
Il regarda le plancher avec dégoût.
-On a brûlé une vieille femme avec ses livres.
-Encore une chance que le tapis soit lavable.
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Mildred recula comme si elle était soudain confrontée à une armée de souris surgies du plancher. Il entendait son souffle précipité et ses yeux s'ouvraient démesurément dans un visage devenu livide. Elle répéta deux ou trois fois le nom de Montag. Puis, laissant échapper un gémissement, elle se précipita, saisit un livre, et courut vers l'incinérateur de la cuisine.
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Vous arrive-t-il de lire les livres que vous brûlez ?
Il éclata de rire. "C'est contre la loi !
- Ah oui, c'est vrai.
- C'est un chouette boulot. Le lundi, brûle Millay, le mercredi Whitemann, le vendredi Faulkner, réduis-les en cendres, et brûle les cendres. C'est notre slogan officiel.
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La petite voix qui demande aux morts se présentant pour l'admission aux portes du Paradis : Pendant votre vie, avez-vous connu l'enthousiasme? Si la réponse est oui, vous entrez au ciel. Sinon vous tombez pour brûler dans l'abîme.
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Quoi de plus naturel ? Quoi de moins suspect ? Quoi de plus simple ? Un homme ne se pose pas tellement de questions quand sa mère est soudain ramenée à la vie; il est trop heureux.
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"Le soleil brûlait tous les jours. Il brûlait le temps. Le monde tourbillonnait en rond, tournait sur son axe et le temps brûlait sans relâche les années et les êtres. Donc, si lui, Montag, brûlait les choses aux côtés des autres pompiers, et que le soleil brûlait le temps, tout finirait pas être brûler!
L'un d'eux devait s'arrêter. Ce ne serait certainement pas le soleil."
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Une fête foraine doit être faite de grognements, de grondements de bois qu'on entasse, qu'on balance, qu'on roule et qu'on assemble, de nuages de poussière, soulevés par les lions, (...) des éléphants dégoulinant de sueur sous l'effort, tandis que les zèbres hennissent et tremblent, donnant l'illusion de cages emprisonnés dans d'autres cages. Là, on se serait cru au cinéma muet, dans un vieux film hanté par des fantômes en noir et blanc, aux bouches argentées qui s'ouvraient pour exhaler la fumée du clair de lune, aux gestes accomplis dans un silence tellement assourdi que l'on pouvait entendre le vent frissonner sur le duvet de ses propres joues.
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Quel homme, à l'instar des femmes, s'est-il jamais couché la nuit et relevé au matin, avec un enfant ? Celles qui sont gentilles et souriantes détiennent cet incomparable mystère. Quelles horloges étranges et merveilleuses que les femmes ! Elles ont leur nid dans le Temps. Elles créent une chair résistante qui emprisonne l'éternité. Elle vivent à l'intérieur de ce présent, connaissent la vraie puissance et l'acceptent sans avoir besoin d'en parler. Pourquoi parler du Temps lorsqu'on est le Temps et qu'on le façonne, au fur et à mesure, universellement, en chaleur et en actes ? Comme les hommes envient et haïssent souvent ces chaudes horloges, ces épouses qui savent qu'elles vivront éternellement !
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Quelles horloges étranges et merveilleuses que les femmes ! Elles font leur nid dans le Temps.
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L’ennui avec Jim, c’était qu’il observait le monde et ne pouvait en détacher les yeux.
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Finalement, épuisé, il saisit l'annuaire peu épais où étaient répertoriés tous les abonnés de Mars. Cinquante mille noms.
Il commença par le premier. Amelia Ames. Il composa son numéro à New Chicago, à cent cinquante kilomètres de l'autre côté de la mer morte.
Pas de réponse.
Le deuxième numéro vivait à New New York, à huit mille kilomètres, au-delà des montagnes bleues.
Pas de réponse.
Il appela les numéros suivants, jusqu'au huitième, les doigts fébriles, incapable de maintenir sa prise sur le combiné.
Une voix de femme répondit : « Allô ?
- Allô ! lui retourna Walter d'une voix tonitruante. Oh, seigneur, allô !
- Ceci est un enregistrement, récita la voix féminine. Miss Helen Arasumian est absente de son domicile. Veuillez laisser un message sur le répondeur afin qu'elle puisse vous rappeler à son retour. [...]
Il raccrocha.
Puis s'assit, la bouche agitée d'un tic nerveux.
Après réflexion, il refit le numéro.
« Quand Miss Helen Arasumian rentrera, confia-t-il au répondeur, dites-lui d'aller se faire voir. »
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LE MATIN VERT (1)

Il s’appelait Benjamin Driscoll et avait trente et un ans. Et son unique désir était de voir Mars verdoyer, se couvrir d’arbres et de feuillage qui produiraient de l’air, toujours plus d’air, et croîtraient au fil des saisons ; des arbres pour rafraîchir les villes au plus fort de l’été, des arbres pour faire obstacle aux vents d’hiver. Un arbre avait tellement de fonctions : apporter une note de couleur, fournir de l’ombre, donner des fruits, servir de terrain de jeu aux enfants, leur offrir tout un univers aérien où grimper et se suspendre ; une architecture dispensatrice de nourriture et de plaisir, voilà ce qu’était un arbre. Mais avant tout les arbres distilleraient un air revigorant pour les poumons et un bruissement doux à l’oreille, berceur, quand, la nuit, dans un lit neigeux, on s’abandonnerait au sommeil.
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LES GRANDS ESPACES

« Notre dernière nuit sur Terre. »
Elles en étaient désormais pleinement conscientes et l’acceptaient. Elles partaient pour ne jamais revenir, si ça se trouvait. Elles quittaient la ville d’Independence, dans l’Etat du Missouri, sur le continent nord-américain, baigné d’un côté par l’océan Atlantique et de l’autre par le Pacifique, et rien de tout cela ne pouvait prendre place dans leurs valises. Elles s’étaient dérobées à cette ultime vérité. Désormais elle s’imposait à elles. Et elles étaient comme assommées.

« Nos enfants… ils ne seront pas américains, ni même terriens. Nous serons tous des Martiens, pour le reste de notre vie.
- Je ne veux pas partir ! » s’écria soudain Janice. […]
Leonora la prit par les épaules et, l’attirant tout contre elle, la berça. « C’est un Nouveau Monde. C’est comme autrefois. D’abord les hommes et ensuite les femmes.
- Enfin, quoi ! Qu’est-ce qui m’oblige à partir ? Dis-le moi !
- Je vais te le dire, murmura enfin Leonora en la forçant à s’asseoir sur le lit. Will est là-haut. »
Son nom était doux à entendre. Janice se calma.
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Chacun doit laisser quelque chose derrière soi à sa mort, disait mon grand-père. Un enfant, un live, un tableau, une maison, un mur que l'on a construit ou une paire de chaussures que l'on s'est fabriquée. Ou un jardin que l'on a aménagé. Quelque chose que la main a touché d'une façon ou d'une autre pour que l'âme ait un endroit où aller après la mort; comme ça, quand les gens regardent 'arbre ou la fleur que vous avez plantés, vous êtes là Peu importe ce que tu fais, disait-il, tant que tu changes une chose en une autre, différente de ce qu'elle était avant que tu la touches, une chose qui te ressemble une fois que tu en as fini avec elle.
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Un livre est un fusil chargé dans la maison d’à côté. Brûlons-le. Déchargeons l’arme. Battons en brèche l’esprit humain.
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"Tu es fou ! s'écria Bramante. Tu n'iras jamais. C'est un monde fait pour les riches." Il secoua sa tête grise, perdu dans ses souvenirs. "Quand j'étais jeune, ils ont écrit en lettres de feu : LE MONDE DU FUTUR ! Science, Confort et Nouveauté pour tous ! Ah, ah ! Quatre-vingt ans ! Le Futur c'est Aujourd'hui ! Est-ce que nous prenons les fusées ? Non. Nous continuons à vivre dans des taudis, comme nos ancêtres."
(La Fusée.)
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Mais voilà ce que l'homme a de merveilleux. Il n'est jamais découragé, dégoûté au point de tout abandonner, car il connait très bien l'importance et la grandeur de la tâche.
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En regardant les deux garçons disparaître, Charles Halloway réprima une furieuse envie de courir avec eux, de tout abandonner. Il savait ce que le vent leur apportait, où il les emmenait… vers tous ces endroits secrets qui cessaient de l’être quand on avait grandi.
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Les bons écrivains touchent souvent la vie du doigt. Les médiocres ne font que l’effleurer. Les mauvais la violent et l’abandonnent aux mouches.
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