AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ray Bradbury (1510)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Fahrenheit 451

Une fois n'est pas coutume, j'ai vu l'adaptation cinématographique de François Truffaut avant de lire l'œuvre à l'origine du film. Il y a très longtemps que j'ai vu le film de Truffaut et si j'ai mis tant d'années à me procurer le roman de Ray Bradbury c'est parce que je n'ai pas du tout aimé le film. FAHRENHEIT 451 est, à mes yeux, le plus mauvais film de Truffaut. Oskar Werner, délicieux dans JULES ET JIM, est ici insipide. Il y a des longueurs, les personnages sont transparents, les décors très marqués 70'S et la mise en scène est d'une banalité affligeante.



Mais comme souvent les livres sont mieux que les films, je me suis dit que je ne risquais pas grand-chose surtout que le sujet du bouquin me fait froid dans le dos. Imaginez un peu un pays où il est formellement interdit de lire sous peine de finir en prison voire d'être tué. Un pays où les pompiers ont la charge de démasquer les contrevenants et de brûler leurs livre et leurs maisons. Tous ceux qui aiment les livres et plus généralement la culture et qui ont à cœur le respect des libertés individuelles ne peuvent être qu'horrifiés par ce genre de scénario.



Au final, j'ai adoré FAHRENHEIT 451 que j'ai dévoré en deux soirées. Je trouve que ce livre n'a pas pris une ride : son sujet est toujours aussi pertinent. Aujourd'hui, en France, on ne brûle plus les livres mais nous subissons tout de même la censure. Les auteurs de livres considérés comme inopportuns ou subversifs sont attaqués par des associations en tout genre et certains libraires n'hésitent pas à retirer de leurs rayonnages des ouvrages qu'ils considèrent comme nuisibles.

L'accès au savoir doit être protégé, c'est le seul garant de la Liberté. Lire FAHRENHEIT 451 est une piqûre de rappel.
Lien : http://le-bric-a-brac-de-pot..
Commenter  J’apprécie          280
Fahrenheit 451

Fahrenheit 451. Un classique du genre. Un sentiment de malaise. Le monde de Bradbury est épuré, mais surtout glaçant. Epuré d'histoire, de culture, de politique, de littérature. C'est un monde blanc. Un monde où l'on recherche uniquement le plaisir de masse, la vitesse, le spectacle. Bref, un plaisir instantané. Les maisons ignifugées regorgent de murs (télécrans). Plus on a de murs, plus on rit. On rit avec sa famille, tous ces visages et voix portés par les écrans, qui vous appellent même par votre prénom (une simple histoire de réglage..). Ces voix si importantes qu'elles peuvent vous suivre grâce à de simples oreillettes reproduisant au besoin le bruit des vagues, annonçant les divertissements ou les guerres à venir (n'est-ce pas la même chose au final ?). Où est la culture ? Abandonnée depuis bien longtemps...A quoi peuvent bien servir les pompiers dans cette étrange cité s'il n'y a plus de feu à combattre ? A brûler les livres pardi ! Ils sont tellement peu nombreux et si dangereux !
Commenter  J’apprécie          270
Les pommes d'or du soleil

Des nouvelles du futur avec un arrière-goût de présent…



Les œuvres de Bradbury sont classées science-fiction, mais dans cette série de courts textes, on trouve bien autre chose que la science. Par exemple, une histoire parle d’un voyage dans le temps, c’est pour réfléchir sur les conséquences sur le présent de changer le passé : il suffit parfois d’une aile de papillon…



Des nouvelles du futur mais publiées dans les années 50, on le sent lorsque l’auteur parle du téléphone, les formats des appareils d’aujourd’hui ne sont pas nécessairement ceux imaginés, mais l’ironie de la description d’une société où tous sont rivés à leur téléphone n’en est pas moins pertinente.



À travers des descriptions poétiques, l’auteur donne dans la critique sociale, porte un regard sur la technologie, mais surtout sur l’humain, la psychologie et la réflexion morale ou philosophique.



Mais pas d’explications complexes, pas de sermons, juste des personnages et des histoires. Le format des nouvelles sert bien le propos, certains textes amènent un sourire et d’autres juste une agréable titillation de l’esprit.

Commenter  J’apprécie          270
Chroniques martiennes

Je me suis lancée dans la lecture de ce classique de la science-fiction, un genre que je ne lis pratiquement jamais, et j’ai appris par la même occasion un nouveau mot : « fix-up » (un recueil de nouvelles rassemblées de manière à former une histoire cohérente et qui se lit comme un roman). L’histoire en gros est celle de la colonisation de la planète Mars par les Terriens, à partir des années 2030. Dans la première édition de l’ouvrage, l’action se déroulait au début du XXIe siècle, mais elle a été projetée 30 ans plus tard par l’auteur lui-même dans une réédition datant de 1990, pour éviter que d’éventuels nouveaux lecteurs soient confrontés à un futur passé (vous me suivez ?). À ce compte-là, il faudrait aussi débaptiser 1984 d’Orwell, mais Bradbury ne soupçonnait peut-être pas la postérité qu’aurait son bouquin.

Ces chroniques décrivent des situations souvent loufoques et dénoncent au passage le racisme, l’évangélisation, l’exploitation des ressources naturelles et l’humanité destructrice en général, dans un style qu’on peut qualifier aujourd’hui de vieille école (années 50 quoi !). D’ailleurs, l’auteur a beau critiquer la société américaine de son époque, sa vision reste assez sexiste : bobonne (terrienne ou martienne) confinée au fourneau et au service de son chéri. Malgré ce bémol qui n’en est peut-être pas un, car il participe au caractère kitch de l’œuvre, une lecture divertissante qui soulève des questions toujours actuelles.
Commenter  J’apprécie          271
Fahrenheit 451

Guy Montag est pompier, son travail consiste à détruire par le feu les livres et les habitations des gens qui les possèdent car il est interdit de détenir des livres, jugés subversifs. D'ailleurs, désormais il est aussi interdit de penser par soi-même, tout est contrôlé sévèrement. Un jour, Montag rencontre Clarisse McClellan, sa voisine, une adolescente avec qui il discute et qui va le pousser à se poser des questions. Il va remettre en cause son métier, totalement incompris en cela par Mildred, son épouse. Beatty, son supérieur, s'aperçoit de ce changement et le fait surveiller. Montag retrouver le Professeur Faber qui partage les mêmes idées que lui mais, poursuivi par ses opposants, Montag doit fuir et se cacher.



Cela faisait longtemps que je voulais lire ce classique de la science-fiction car j'en avais entendu souvent parler. Je ne suis pas adepte de ce genre mais j'ai quand même tenté l'expérience, ayant eu parfois quelques bonnes surprises.

Cette fois ce n'a pas été le cas, je n'ai pas aimé ce livre. Pourtant, l'idée de départ aurait pu me plaire autour de ces autodafés de livres et de la censure de la réflexion. Seulement, j'ai trouvé cette lecture difficile, le style en lui-même est compliqué, on ne sait pas toujours de quel personnage il est question. La tournure même des phrases avec un lexique spécialisé et particulier contribue à rendre cette lecture ardue.

L'histoire en elle-même ne m'a pas plus emballée que ça, je m'attendais sans doute à autre chose. La fin du roman m'a un peu plus séduite, il y a plus d'action et cela paraît aussi plus vraisemblable.

Je n'ai pas réussi à m'accrocher à un des personnages, je les ai trouvés froids, distants.

Je pensais aussi trouver bien plus de références à la littérature avec de grandes œuvres mais là aussi, les rares textes cités ne m'ont pas parlé.

Quant à la couverture de la nouvelle édition de ce livre paru chez Folio, elle m'a paru sinistre, glauque, un peu angoissante même.
Commenter  J’apprécie          275
Fahrenheit 451

Histoire déroutante et brûlante d'une société future où tous détenteurs ou lecteurs de livres est interdits.



Pour ce faire les pompiers sont là pour brûler et les livres et les maisons qui en contiennent et même parfois leurs propriétaires.



Montag est de ceux là, il a toujours connu cet état de fait mais un jour la curiosité est plus forte que tout.



" On ne peut bannir ni la littérature, ni l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable".



Très intéressant livre de science fiction.
Commenter  J’apprécie          270
Fahrenheit 451

Résumer Farenheit 451 à un monde où les pompiers sont devenus les agents d'une société totalitaire brûlant les livres serait vrai, mais très réducteur. Car Farenheit 451, c'est avant tout le monde d'un hédonisme débridé, finalement assez proche de celui de Huxley. On trouve ici des voitures roulant à des vitesses folles au mépris des risques d'accidents, des écrans omniprésents qui encouragent la consommation, et enfin des salons cloisonnés d'écrans où des amis virtuels (« la famille ») discutent de rien et vous encouragent à vous complaire dans ce vide avec eux aussi longtemps que possible, et pourquoi pas pour toujours. Ce dernier point montre que Bradbury avait admirablement anticipé les dérives des réseaux sociaux, 50 ans avant leur création. On retrouve certes, en filigrane, un aspect totalitaire plus orwellien incarné par les pompiers, et les ordres que les télécrans peuvent se permettre de donner occasionnellement aux citoyens abrutis, pantins soumis à leur volonté. Mais cela ne doit pas faire oublier que ce totalitarisme, c'est d'abord celui de la paresse, qui vous retient d'ouvrir un livre ou de sortir de chez vous, et vous amène à oublier votre propre existence.



Contre cet anéantissement de la conscience, Bradbury utilise son roman pour déclarer sa flamme à ce qu'il admire le plus dans les livres : la poésie. L'incipit à lui seul est un poème en prose, où le regard de Montag sur la flamme produite par sa lance de pompier le fait fusionner avec le brasier dans une symphonie endiablée allant crescendo, pour s'achever sur la satiété. « le plaisir d'incendier ! ». Avec le sourire "féroce" et "farouche" de Montag, qui rythme cet incipit, Bradbury nous fait sentir d'emblée que le plaisir du pompier est semblable à celui d'un animal. L'humanité s'est oubliée, à l'image de Montag et de sa femme Mildred. le vide se referme sur eux, et ils ne peuvent guère s'en apercevoir qu'à la nuit tombée, quand les lumières des écrans sont éteintes et que les pensées suicidaires surgissent. Ou quand une jeune fille demande à Montag s'il est heureux, et que la triste réponse affleure à la conscience du pompier.



Une critique récurrente sur ce roman est qu'il présente les livres comme la seule façon de retrouver une conscience de soi et du monde. C'est pourquoi vous me direz - à raison - qu'une telle démarche ne passe pas nécessairement par les livres. Et j'admettrai alors que, prise au pieds de la lettre, cette histoire expose une vision péremptoire de la suprématie des livres face aux autres médias (notamment les écrans). Ce ne serait pas surprenant de la part de Bradbury, qui était naturellement méfiant envers les nouvelles technologies, et même envers la science en général (sans doute le plus grand paradoxe chez cet auteur estampillé SF - certes abusivement). On pourrait dès lors l'accuser de confondre le médium et ce qu'il transmet, en sacralisant bêtement le livre. Mais ce serait, là encore, passer à côté du roman et de cette tirade prononcée par le personnage de Faber (l'écrivain clandestin), auquel Bradbury fait dire : « Les livres (…) n'ont absolument rien de magique. Il n'y a de magie que dans ce qu'ils disent, dans la façon dont ils cousent les pièces et les morceaux de l'univers pour nous en faire un vêtement ». Ce ne sont donc pas les livres qui comptent, mais la pensée abstraite. La métaphore. Un rythme singulier. Autant de façon de venir au monde, dont Bradbury use avec bonheur, et qui évoquent d'autres formes d'expression, comme la musique.



Une musique qu'on pourra espérer voir se propager sur les écrans, quand la civilisation de Farenheit 451 aura fini de les utiliser pour ses jeux lugubres.



A ce sujet, voici (dans ma traduction partielle, à partir d'une vieille vidéo visible sur son site internet officiel) ce que Bradbury dira au moment d'ouvrir ce site en 2001 : « Ca m'amuse d'être sur internet maintenant, car j'ai critiqué cette technologie. Mais je l'ai simplement fait en me demandant à quoi celle-ci allait servir, et si internet ne serait pas finalement qu'un jouet. (…) J'étais inquiet à la perspective de gens qui joueraient avec internet pendant que leur vie s'enfuirait. Non pas que je n'aime pas les jouets, j'en suis même entouré. Mais je ne passe pas tout mon temps avec eux. » Voilà ce qu'est Mildred dans Farenheit 451 : une femme qui est tellement occupée à jouer à chaque heure de la journée qu'elle n'arrive même plus à préserver l'enfant qui est en telle, tant elle est devenue stupide. Je pense que cette réflexion de Bradbury à la fin de sa vie prolonge de façon intéressante la vision exposée dans son roman.



PS : je déconseille la mauvaise adaptation de Truffaut, qui massacre copieusement la trame et les personnages, notamment celui du capitaine Beatty, le "méchant" du livre que je n'ai pas réussi à caser dans le reste de ma critique. (pourtant, il y aurait beaucoup à dire sur son intelligence dévoyée par l'amertume de l'âge adulte... à vous de découvrir de quoi il retourne).
Commenter  J’apprécie          2714
Fahrenheit 451

Un monde où les livres seraient bannis, brûlés, détruits, exterminés, tout comme les personnes qui les lisent...

Un monde où les gens seraient lobotomisés, réduits à l’état de consommateurs compulsifs, complètement subjugués par leur television...

Un monde où les pompiers au lieu d’éteindre les feux, les allument...

Un monde où la libre pensée doit être réduite en cendres...

Un monde atroce, un monde qui se rapproche chaque jour un peu plus de nous...

Un monde, un futur, que nous devons à tout prix éviter, déjouer, détourner...



Un livre à lire, à relire, à transmettre, à offrir...
Commenter  J’apprécie          270
Fahrenheit 451

Je me suis lancé dans la lecture de ce classique de la SF du milieu du siècle dernier après avoir lu un peu plus tôt cette année 1984 de George Orwell .

J’ai toujours un peu de mal avec le style de l’écriture d’anticipation, mais je dois avouer que j’ai vraiment accroché avec le thème. Brûler des livres ? Mon cœur de livrovore saigne en lisant cela !

Dans un futur indéterminé, la culture et le divertissement ne sont régis que par les écrans de télévision, et la lecture est considérée comme inutile voire subversive.

Les pompiers ont dorénavant comme tache d’incendier les maisons où sont présents des livres, avec parfois leurs habitants…

Guy Montag, l’un d’eux, prend un jour conscience de l’horreur et de l’absurdité de son métier et se met à voler et lire quelques livres. Sa vie en devient bouleversée et il est alors traqué pour ce crime…



Dans le monde actuel où les écrans sont omniprésents ( TV, ordinateurs, tablettes, smartphones) et les livres un peu délaissés, cette œuvre classique fait douloureusement echo aux nouveaux modes de vie et de divertissement de notre société…

Commenter  J’apprécie          270
Meurtres en douceur : Et autres nouvelles

Ah, je kiffe Bradbury, j'ai une affinité particulière avec son style, je crois bien.



C'est assez récent, j'avoue. C'est depuis que j'ai lu son excellentissime "La foire des ténèbres", en fait, qui m'a touchée droit au coeur avec une justesse et une poésie (dans l'horreur) assez incroyables.



Ici, j'ai tout aimé ou presque. La seule nouvelle qui m'a échappé c'est "Mademoiselle Vif-Argent" ; je subodore un truc profond avec l'histoire du double, mais c'est trop subtil pour moi, ou alors il a raté son coup, possible aussi vu que, chez mes amis de lecture commune, elle n'a pas été appréciée non plus. Bref, celle-là, elle m'a laissé de marbre, je n'ai rien éprouvé du tout à sa lecture, à part, peut-être, un gros "WTF" dans une bulle au dessus de ma tête à la fin, comme dit BazaR. Mdr !



Pour toutes les autres, j'ai beaucoup aimé.

L'histoire complètement dingue et surréaliste du "Doktor", voire kafkaïenne (Cf BazaR encore sur ma citation), m'a bien fait rire, j'ai adoré.



"Pas-vu-pas-pris" : Très lovecraftienne, celle-là, ambiance glauque et mystérieuse à souhaits, avec la possibilité pour le lecteur de croire ce qu'il veut, finalement. J'ai beaucoup aimé aussi, même si je l'ai trouvée trop courte.



"Meurtres en douceur", excellentissime d'humour noir. M'a grandement rappelé une pièce "culte" à la maison, "Le noir te va si bien", que mes enfants connaissent par coeur, avec Jean le Poulain et Maria Pacôme, et oui, ça ne date pas d'hier, mais l'excellent n'a pas d'âge. Formidable ! (d'ailleurs je pense que l'auteur anglais de la pièce, Saul O'Hara, s'est grandement inspiré de cette nouvelle, car il y a des situations quasi identiques !!! Oo). Un bon moment de rigolade.



"L'échange", enfin, très poétique, onirique même, m'a beaucoup touchée tant je me suis reconnue dans son héros, même si je n'ai pas vécu ni lu les mêmes choses que lui.



Pour moi, c'était presque un sans-fautes, et je suis passée à deux doigts du coup de coeur.



Après c'est normal qu'on n'accroche pas à tout dans un bouquin de nouvelles. En ce qui me concerne, nul doute que je lirai d'autre "Ray", d'ailleurs j'en ai quelques-uns sous le coude...

Commenter  J’apprécie          272
Chroniques martiennes

Il y a des années que les Chroniques martiennes de Ray Bradbury m'attendent dans ma PàL.

J'ai aimé Fahrenheit 451 mais je freinais à lire ces nouvelles : 1. je ne suis pas fanatique de nouvelles, 2. le thème de Mars me faisait penser à de la SF poussiéreuse et démodée, 3. la couverture de mon édition est d'une mocheté inouïe (ça devrait être interdit des couv' aussi laides), 4. le bouquin était au fond de ma bibliothèque et je l'avais complètement oublié.



Et maintenant, me voilà en train de mettre ces Chroniques dans mes bouquins pour une île déserte tellement j'ai aimé.

Ce n'est pas de la SF moisie car c'est à peine de la SF ; c'est surtout une fabuleuse mythologie.



Les Chroniques martiennes est un recueil de nouvelles d'une cohérence incroyable. C'est presque un roman tant tout s'imbrique et s'enchaîne à la perfection.



C'est superbement écrit et les récits sont prenants, émouvants, drôles, terrifiants. J'ai aimé chaque histoire, il n'y a rien à jeter.



Je me suis régalée du début à la fin et c'est avec une certaine nostalgie que j'ai refermé ce livre. J'y reviendrai, c'est certain.
Commenter  J’apprécie          272
Fahrenheit 451

Beaucoup de monde a déjà entendu parler de FAHRENHEIT 451 de Ray Bradbury, c'est la raison pour laquelle j'avais acheté ce livre en le rangeant dans ma PAL et en me disant que je le lirai un jour, pour moi il fait partie des incontournables qui doivent être lu.



Et bien, je n'ai pas été déçu, le style d'écriture n'a pas pris une ride, la lecture est vraiment très plaisante et on tourne les pages sans même sans rendre compte.



Ce livre qui a été écrit il y a plus de 60 ans reste d'actualité puisque la question principale de ce livre est l'avenir des gens si ceux-ci ne s'intéressent plus du tout à la culture, n'ont plus de curiosité et n'ont même plus de véritables amis ou simplement de famille.



Les personnages de ce roman ne semblent plus possédaient de réels sentiments tels que l'amour, la joie, la compassion, la tristesse... Leur monde est virtuel, ils ne s'intéressent plus du tout aux autres, la mort ne leur fait plus peur, ils vivent dans leur bulle où il n'y a pas de place pour les autres.



Ne sommes nous pas en train de faire la même chose avec nos téléphones portable, Internet, les réseau sociaux ?



Ce roman même 60 ans plus tard continue de nous faire réfléchir.



Je recommande donc ce livre, qui se lit très vite, et remercie Ladyshania de me l'avoir fait sortir de ma PAL plus tôt que je ne l'aurais fait moi-même.



Commenter  J’apprécie          271
Fahrenheit 451

Ce livre est bien sûr un pilier de la science fiction. Au même titre que 1984. Et au même titre que 1984, je sors assez sceptique de ma lecture.

Le message politico-philosophique (réflexion sur le totalitarisme et la liberté d'expression, le nivellement par le bas des foules) est dominant par rapport à "l'action", et comme pour 1984, j'ai l'impression que le roman n'est qu'un prétexte à la diffusion de cette idée.



Néanmoins, il s'agit très certainement d'un classique à lire, les 3 heures à y consacrer valent largement la peine, même si comme moi on peut en sortir mitigé.



Commenter  J’apprécie          270
Chroniques martiennes

Un opus qui n'a au final aucun rapport avec la science , un opus inclassable.

Bradbury livre ici un roman poétique , poignant , qui s'éléve trés haut .

Une trés belle réflexion est à l'oeuvre ici , avec des questions existentielles pertinentes .

Un opus majeur qui doit étre lu au bon moment pour ne pas étre déserté .

Car l'on est ici en présence d'une oeuvre qui n'a rien de conventionel.

Un roman qui reste en mémoire pendant toute une vie .
Commenter  J’apprécie          271
Fahrenheit 451

Je l'avais lu il y a une bonne quarantaine d'années (!) et ne me souvenais guère que du sujet.

J'ai eu plaisir à le relire, avec une vision assez différente cette fois.



En cette période où on sent remonter tous les extrémismes, je suis plus concernée et plus inquiète que je ne l'étais à 20 ans, où j'étais surtout horrifiée il me semble par les livres qui brûlent !

C'est vrai aussi que certains passages ne sont plus vraiment de la science-fiction, et que si j'aime le progrès, on en voit ici les dérives.

Je trouve que le livre a cependant bien vieilli, même si certains passages sont parfois un peu moins intéressants à lire à mon goût.

Curieusement, j'ai eu un peu de mal avec les paroles du vieil homme, qui pourtant sont extrêmement importantes et bien vues.



Je suis un peu perplexe : j'ai en main une vieille édition (1987) de la collection 1000 soleils/Gallimard et il est mentionné en première page : "Nouvelle traduite ..."

159 pages écrites très petit, ça me parait excéder le format d'une nouvelle pour moi !

Est-ce une erreur à partir du faux ami "novel" (si je ne me trompe, je suis assez nulle en anglais) ? Ce serait curieux de la part d'un éditeur comme Galimard.



En résumé, je suis bien contente que le club m'ait donné l'occasion de relire ce texte.

Commenter  J’apprécie          272
Le meilleur des mondes possibles et autres ..

Ce sont sans doute là les limites de la collection Folio 2€, souvent très pertinente pour découvrir un auteur mais parfois plus discutables pour réaborder une oeuvre dont on a déjà senti le parfum : j'ai été assez déroutée par cet extrait du recueil de nouvelles "Les machines à bonheur", dans lequel je n'ai retrouvé ni l'univers ni la patte poétique très particulière de Ray Bradbury.

Peu touchée par la nouvelle titre, vaguement intriguée par "La femme illustrée" qui livre par amour son corps gigantesque à la créativité débordante de l'être aimé, j'ai en revanche particulièrement aimé la délicatesse de "Un rare miracle d'ingéniosité" mettant en scène deux hommes dont le coeur pur fait apparaître les mirages que les gens attendent.

Ce n'était visiblement pas pour moi le bon format pour relire Bradbury...
Commenter  J’apprécie          261
L'arbre d'Halloween

Tom Skelton, treize ans, se prépare à fêter Halloween avec ses copains. C'est la tradition. Tous les ans, le même circuit les attend. Bonbons et sorts sont au programme. Alors que tout est prêt, que chacun essaie de deviner le déguisement des autres, un enfant manque à l'appel. Il s'agit de Pipkin. Il ne peut pas venir avec eux. Son attitude est bizarre. Il semble souffrir et propose aux autres de les rejoindre devant la maison qui se trouve en haut de la colline. Une fois là-bas, Pipkin ne s'y trouve pas. Mais, le propriétaire des lieux est là, il ouvre la porte. Il est grand et étrange. Les amis acceptent d'entrer. Une fois à l'intérieur, l'homme leur propose un curieux voyage. Les amis se laissent prendre au jeu. Ils se dirigent alors tous devant le grand arbre qui se trouve au fond du jardin, un arbre décoré de citrouilles.



Et il ne parle pas au hasard, car c'est la vérité."



"L'arbre d'Halloween" est une histoire fantastique publiée pour la première fois en 1972 et ayant pour thème la fête d'Halloween et son origine.



On y rencontre un groupe d'enfants qui se laissent embarquer dans une drôle d'aventure par un homme inquiétant. Bonne blague ou mauvaise rencontre ? Les enfants prennent le risque. Cet homme s'appelle Montsuaire. Sa proposition consiste à les conduire à travers le monde d'une drôle de façon, à la découverte de la fête des morts et de sa signification.

"Quel est le sens d'Halloween ? Comment a commencé cette célébration ? Où ? Pourquoi ? Dans quel but ? Matous et sorcières, momies poussiéreuses et hantises ténébreuses. Tout est là-bas, dans ces contrées d'où l'on ne revient pas."



Au cours de cette soirée, ils vont traverser l'Egypte ancienne, l'Irlande, la Grèce, la France et le Mexique.



On parle du Dieu des morts, de druides, d'âmes errantes et d'esprits.



Puis, l'homme raconte Samhaïn, fête gaélique durant laquelle on célèbre les ancêtres en préparant des offrandes aux ancêtres et en participant à des rituels.



Ray Bradbury parle de l'enfance, de la peur, de la mort mais aussi du passé, des origines, de mémoire et de réincarnation. C'est magique, entraînant et inquiétant. Une lecture parfaite pour le jour d'Halloween.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
Commenter  J’apprécie          260
Chroniques martiennes

Rédigées dès 1945, The Martian Chronicles se déroulent de janvier 1999 à octobre 2026, où la fin de l’écrivain « The Million-Year Picnic » révèle qui sont les martiens... Conquête, colonisation, le travail d’anticipation de Ray Bradbury devrait donc faire corps avec la réalité des aventures actuelles de nos astronautes. L'édition révisée en 1997 a donc différé les dates, puisque Les Chroniques martiennes se déroulent désormais de 2030 à 2057... Nos explorateurs de l’espace, dont le français Thomas Pesquet, doivent se dépêcher pour tenir le nouveau timing ! La planète Mars reste actuellement l’ensorceleuse de l’avenir, arpentée par les robots et les satellites. En février 2021, le monde entier y était avec la première sonde spatiale du monde arabe en orbite le 9 février, celle de la Chine Tianwen-1 le 10, et l’atterrissage du Mars Helicopter Scout Ingenuity de la NASA, avec l’astromobile Perseverance, le 18 février. Cet hélico Ingenuity a survolé la planète le 19 avril ! L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a également deux projets en cours, ExoMars avec les russes Roscosmos et Mars Sample Return avec la NASA. Est-ce que certain(e)s confirmeront bientôt les chroniques rassemblées par leur écrivain mentor américain prédécesseur ?

A lire et à relire

Livrement vôtre
Commenter  J’apprécie          263
Chroniques martiennes

J'avais lu et adoré un Ray Bradbury il y a une vingtaine d'années (si ce n'est plus) et étonnamment je n'avais pas poursuivi ma découverte de cet auteur. C'est chose faite à présent, j'ai ouvert ce matin Chroniques martiennes et je l'ai dévoré. Certaines chroniques sont brèves et percutantes, d'autres plus fouillées et analytiques. On ressent parfaitement la chape de plomb de la guerre froide et la crainte de la guerre nucléaire dans la vision de l'avenir développée par l'auteur. La seule issue pour l'humanité pourrait alors être Mars et sa colonisation... tiens, tiens mais cela me rappelle des faits beaucoup plus récents finalement...

Ray Bradbury situe temporellement ses chroniques entre 1999 et 2026. En les découvrant aujourd'hui, il y a un plaisir supplémentaire qui consiste à comparer sa vision de l'avenir avec notre actualité récente.

Petit aparté qui n'a rien à voir avec le propos du livre : l'auteur avait une imagination suffisante pour inventer et détailler une civilisation intelligente sur Mars, en revanche, bien que situant le roman aux environs de l'an 2000, il n'a pas été en mesure d'imaginer une quelconque évolution dans le statut des femmes ou des personnes de couleur, est-ce à dire qu'à l'époque, c'était autrement plus improbable que des voyages interstellaires ?

Retour à la science-fiction : j'ai vraiment apprécié l'enchaînement rapide des différentes chroniques, les différentes visions, le second degré, une belle découverte.

Merci
Commenter  J’apprécie          260
Un remède à la mélancolie

22 nouvelles pour 309 pages, autant vous dire qu'il y en a de très courtes !

Je ne vais pas détailler mon avis par nouvelle, du coup, ce serait trop long.



J'aime Bradbury pour sa plume poétique, onirique même, par moments.

Certaines de ces nouvelles ne m'ont pas vraiment touchée, j'avoue être arrivée à la fin en me disant "WTF ?", mdr ! Mais je parle de deux ou trois, sur 22, ce n'est pas beaucoup.



En tous les cas, je ne me suis pas ennuyée, et je suis toujours surprise par son inventivité, sa capacité à faire de la moindre petite chose un sujet d'écriture (un grenier, une période de sécheresse, des voisins discrets, etc...).



J'ai particulièrement apprécié "Le dragon"(1956, publié en magazine), "Le rêve de fièvre"(1948, magazine) (glauque, car il sait faire aussi...), "La ville où personne n'est descendu..."(1958, magazine), "L'odeur de la salsepareille"(1953, magazine), "Coucher de soleil sur la plage"(inédit et sans date) et "Le jour où la pluie tomba"(inédit et sans date).
Commenter  J’apprécie          260




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ray Bradbury Voir plus

Quiz Voir plus

Ray Bradbury, presque...

Fahrenheit ... ?

911
451

5 questions
137 lecteurs ont répondu
Thème : Ray BradburyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}