Critiques de Raymond E. Feist (874)
La fantasy est un genre qui m’a toujours attiré, mais que je connais finalement assez peu, hormis par la plume de David Gemmell que je considère comme le maître de ce genre.
Cette année, j’ai tenté des incursions par le biais de différents auteurs, considérés comme des références, sans que ça ne prenne pour moi, lâchant le roman au premier tiers.
J’avais déjà lu Magicien, il y a très longtemps. Je n’en avais que des bribes de souvenirs, alors je me suis décidé à redécouvrir cette œuvre, et il n’a pas fallu cent pages pour que je ressente ce que je n’ai pas ressenti chez tous les autres auteurs.
Les personnages sont bien caractérisés et attachants. Raymond E. Feist prend le temps de construire son univers, petit à petit, avec cohérence, sans que le lecteur ne soit submergé d’informations trop rapidement. On peut, certes, trouver le début assez « littérature jeunesse », avec la découverte d’un garçon, Pug, dont on sait qu’il va avoir une destinée extraordinaire et avoir le sort du monde entre ses mains, qui fait la rencontre de la princesse, aussi belle qu’irritante, etc…, mais la suite devient plus dense et complexe, et Pug n’est plus le seul personnage principal. L’histoire s’étoffe et les personnages s’enrichissent avec beaucoup de maîtrise. Le récit évite les écueils trop souvent rencontrés. On découvre la magie – il faut bien en parler puisque le titre du livre est tout de même Magicien – mais cela ne prend pas une place proéminente dans l’histoire.
Certains trouveront cette histoire trop basique avec peu d’originalité, mais à choisir je préfère un récit d’aventure simple et bien écrit, qu’un roman qui cherche à surprendre et s’avère ennuyeux. Mais je ne considère pas Magicien comme une œuvre simple, entendons-nous bien.
L’auteur ose faire apparaître l’ennemi par un système assez science-fictionnel mais ça fonctionne. C’est la bataille des Avengers à New York avant l’heure. On y découvre aussi certains peuples récurrents dans les univers de fantasy : les Nains et les Elfes. On sent que l’auteur ne fait que raconter le début d’une épopée grandiose, que Midkemia et Kelewan, les deux univers dont il est question dans cette œuvre, ont beaucoup à nous faire découvrir, et qu’il faut pour cela prendre le temps.
Je ne vais pas tarder à me lancer dans la suite des aventures.
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🧚 Faery
🧚♀️ Raymond E. Feist
🧚♂️ @bragelonnefr
🧚 Fae, Violence, Magie, Mystère
J'ai entendu beaucoup de bien de ce roman et ça fait un moment que je devais me lancer. C'est enfin fait!
Et je n'ai vraiment aucun regret, la plume de l'auteur est toujours aussi agréable, l'histoire se lit toute seule.
On suit dans cette histoire Phil, Gloria et leurs enfants, des citadins qui s'installe dans une petite ferme atypique de la campagne américaine.
J'ai beaucoup apprécié la famille autour de laquelle tourne l'histoire. Les pauvres se retrouvent malgré eux dans une intrigue assez sombre.
Celle-ci est d'ailleurs très sympa, Feist nous propose une dans une sorte d'évolution des mythes Fae, qui se mêlent dans une intrigue surprenante. J'y ai découvert des personnages que je ne connaissez pas. Ce qui m'a donner envie de faire mes propres recherches.
⚠️ Certaines scènes ne sont par contre pas pour les âmes sensibles.
Je vous recommande, tout de même, chaudement cette lecture si vous voulez un livre rapide et agréable à lire.
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Ce roman prend un parti intéressant en nous présentant le petit monde des fées comme inhospitalier et dangereux. Dans l'ensemble, j'ai bien aimé la proposition de l'auteur.
Cependant, j'ai trouvé beaucoup de longueurs, l'obsession pour le sexe des elfes m'a dérangée et j'ai trouvé le rythme mal géré. C'est très long à démarrer et la fin est très précipité. J'aurai aimé que mystères et révélations soient mieux distillés tout au long du roman.
Un avis mitigé donc même si dans l'ensemble c'était une lecture sympathique.
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Une très bonne lecture,
Pour une première incursion dans la féerie, c’est réussi, et non, on n’est pas sur de la fée Clochette, on en est très loin !
L’intrigue n’est pas particulièrement compliquée, et ne constitue selon moi ni un point fort, ni un faible du livre. Ici c’est l’ambiance mystérieuse et de plus en plus angoissante qui importe. Le danger se concrétise peu à peu, et le sentiment d’urgence accélère le rythme de lecture à la fin du livre.
Les personnages sont agréables à suivre et attachants. Cependant, j’aurais grandement apprécié que les personnages féminins jouent un rôle autre que celui de la victime passive (même reproche qu’à la Guerre de la Faille du même auteur).
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Ah, la forêt mystérieuse dans laquelle on n’a pas le droit d’aller, la maison détentrice de vieux secrets qui ne demandent que l’arrivée d’une bonne petite famille américaine pour se réactiver ! Un postulat connu, mais toujours aussi efficace. Ce roman est, paraît-il, un classique du fantastique, qui aurait ouvert la voie à beaucoup de romans du genre venus par la suite. On le comprend aisément à la lecture, tant on retrouve des choses qui sont aujourd’hui très familières : le côté sombre des contes de fées, le folklore celtique, etc. Pensant naïvement avoir lu le meilleur de ce que le genre féérique a à offrir, j’avais dédaigné ce roman en le prenant à tort pour une fantasy classique (la lecture de l’interminable trilogie des Elfes de Jean-Louis Fetjaine m’ayant bien vaccinée). Erreur ! Ici, on n’est pas dans la fantasy à la Tolkien, mais dans le fantastique… ouf ! Et merci au billet du blog SyFantasy de m’avoir mise sur le droit chemin en évoquant ce bouquin dans son dossier « 3 romans de fantasy à la frontière du fantastique ». Quelques mots clés bien choisis m’ont décidée à sauter le pas : « Stephen King en pleine campagne », « horreur, lyrisme et merveilleux », « revisite du mythe de la chasse sauvage », « contes et légendes d’autrefois » + « modernité »… comme quoi, on peut avoir de bêtes a priori sur un livre, et passer à côté d’une fort plaisante lecture !
Ce que j’ai aimé :
- les « faies » sont méchants. Très.
- mais ils sont aussi magnifiques et on se damnerait (littéralement) pour eux. Ce ne sont pas des Cullen ou des Harry Stiles pour autant : on est très loin du YA, ici !
- le folklore des êtres surnaturels traité dans son entièreté, en mêlant traditions gaéliques, saxonnes, germaniques, et même orientales (les péris), tout en restant extrêmement fidèle aux matériaux sources. Ce roman traite notamment de l’un des personnages les plus intéressants du folklore irlandais : Amadán na Brionna, le « fou ». À ma connaissance, il n’y a qu’un seul autre auteur de fantaisie qui fait apparaître cette entité particulièrement inquiétante comme personnage dans un roman (et le fait bien) : c’est Léa Silhol dans Vertigen (bon, je vais arrêter de parler d’elle. Un jour.)
- le suspense et le rythme, en dépit du thème archiconnu (qui ne l’était pas tant que ça à l’époque) et l’effet tourne-page. J’ai lu ce livre en une après-midi.
- la concision et le côté extrêmement ramassé de la construction du livre : aucun passage/info inutile (sans être trop prévisible). Je craignais qu’à un moment donné, le roman parte dans tous les sens, mais ce n’est jamais arrivé.
Ce que je n’ai pas aimé :
- la langue : il y a de très belles choses, mais aussi beaucoup de répétitions, de phrases hachurées ou possédant la même structure.
- quelques coquilles et bizarreries de traduction : espaces manquantes ou en trop, expressions idiomatiques traduites littéralement (et donc incompréhensibles). Bizarre, car le traducteur est Jean-Daniel Brèque, l’excellent traducteur de Dan Simmons et de tant de monuments de l’horreur.
- le roman date un peu (1988!) et depuis, la société a (beaucoup) changé. Des personnages présentés de façon positive comme Gabbie, véritable caricature d’enfant gâtée et de riche héritière ricaine qui plie tout le monde à sa volonté en deux coups de fil, le recours quasi constant des persos à une batterie d’avocats ou autres agents du capitalisme triomphant ne passent plus, ni les réflexions qui sont faites sur les rapports hommes-femmes et le traitement des agressions sexuelles. Heureusement, l’auteur est fin et intelligent : il avait pressenti une évolution, puisqu’il nous sort les « dernières théories » sur l’accompagnement psy des victimes de viol, qui sont considérées comme acquises aujourd’hui, mais paraissaient apparemment révolutionnaires à l’époque…
- la fin qui part un peu en eau de boudin. Visiblement, il fallait conclure, et après avoir distillé les infos au compte goutte pendant plusieurs centaines de pages, il fallait le faire vite !
Ça ressemble à :
- Nuit d’été (Dan Simmons) et Ça (Stephen King) : comme dans ces deux romans, ce sont les enfants qui sont en première ligne pour lutter contre un mal pernicieux et ancien. À l’instar d’Alice au Pays des Merveilles et des gosses dans Peter Pan, ils ont accès à une dimension parallèle dans laquelle ils pourraient bien rester pour toujours… sauf que l’autre monde de Feist est plus proche d’Hellraiser que du pays des enfants perdus.
- Sous le Lierre (Léa Silhol) en nettement moins poétique, romanesque et littéraire : ici, on est plus dans le genre de l’horreur que du réalisme magique. Les points communs : le thème de la Chasse Sauvage, la propriété garante d’un pacte ancien, la forêt dangereuse, avec ses êtres qui exercent sur les mortels un attrait magique et sexuel.
- Dr Norell & M. Strange (Susanne Clarke), pour le lore féérique très authentique, certains décors de l’autre monde (pour moi, les plus belles et inquiétantes descriptions de l’autre monde sont celles de Clarke) et le coven de « mages » qui tentent tant bien que mal (plutôt mal) de le contenir.
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J'ai adoré lire ce livre !
Déjà, il m'a charmé par le cadre : un monde très bien construit, qui m'a évoqué le japon féodal (ça change de toutes les œuvres de fantasy qui se basent sur l'Europe). J'ai adoré découvrir l'univers du roman, et le soin apporté à certains détails, comme l'alimentation ou l'habillement.
Ensuite, les personnages étaient tous attachants à leur manière. J'ai vu des personnages tridimensionnels et profonds dans ce livre, et j'ai été très satisfaite de la justesse avec laquelle leur construction s'articulait avec l'intrigue.
Et quelle intrigue ! Plongé au milieu de ce qui est appelé le "jeu du conseil", on découvre un récit sanglant, au rythme maîtrisé et aux enjeux prenants.
J'ai dévoré ce livre avec passion, et je ne peux que le recommander.
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Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard, alors que je ne cherchais rien de particulier, et en me renseignant un peu, j’ai vite vu que cela faisait partie des incontournables de la fantasy. En lisant, j’ai assez vite compris pourquoi : c’est une œuvre complète, avec sa carte, son histoire, son système, sa magie.
Oui, mais… je n’ai finalement pas été happée par l’univers comme je m’y attendais. Ce qui a fait défaut surtout c’est la longueur des chapitres, et le fait qu’on reste quasiment toujours sur le même personnage (hormis à la fin). Je pense que des chapitres plus courts et une alternance de personnages avec une ligne directrice différente m’aurait aidé un peu. J’ai eu du mal à finir, mais je pense tout de même lire la suite car c’est un livre de « mise en place » qui donne envie d’en savoir plus sur l’avenir du monde de Midkemia !
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Je poursuis ma séance de rattrapage des grands noms de la Sf et de la fantasy, et aujourd'hui on va parler de Feist. Ma PAL croulant déjà sous le poids de sagas énormes souvent composées de tomes qui le sont tout autant, je privilégie désormais (tant que faire se peut) les one-shot avant de m'engager plus-avant, car il faut reconnaître que les cycles de cet auteur ont l'air assez incroyables.
C'est Faërie l'heureux élu, m'écartant ainsi des sentiers battus de la fantasy traditionnelle, dirons-nous, car il s'agit ici d'un univers lié aux mythes folkloriques irlandais. Après American Gods de Gaiman il y a quelques mois, je vais bientôt être incollable sur les fées et autres leprechauns.
On est donc plus sur du fantastique à mon goût, teinté d'une ambiance thriller, mais force est de reconnaître que ce récit est sacrément efficace à bien des égards.
La famille Hastings vient de faire l'acquisition d'une nouvelle demeure dans un coin paumé de l'état de New York, abandonnant ainsi leur regrettée Californie, mais l'installation ne va pas exactement se passer comme prévu. Quelques vagues phénomènes inexpliqués vont rapidement se multiplier et gagner en étrangeté, amenant notre petite famille à avoir la certitude que le bois empiétant sur leur propriété recèle de magie antique, et pas vraiment bienveillante.
Au fil des événements, l'inquiétude va se muer en frayeur, et les Hastings vont devoir, aider de voisins ou autres spécialistes, réussir à résister à nos chers petits lutins verts et consorts, qui sont bien plus flippants qu'on ne pourrait le croire.
Premier constat, et non des moindres, c'est foutrement bien écrit. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce bouquin assez compliqué à étiqueter, mais l'auteur a réussi son cocktail pourtant osé, et avec la manière s'il vous plaît.
Une plume limpide et séduisante, alliant un côté poétique et une ambiance de conte moderne, va nous porter tout le long de notre lecture, et contrecarrer une atmosphère souvent lugubre et étouffante. L'immersion est totale.
Les personnages sont croqués avec précision, et hormis quelques côtés caricaturaux, jouent leur rôles à la perfection dans cette histoire merveilleuse. Feist sait aussi visiblement tisser son intrigue avec soin, et nous embarque dans son voyage avec une facilité déconcertante, et mieux vaut avoir un bon souffle, car le rythme imposé n'est pas de tout repos.
A la fois féerique et occulte, cliché et original, haletant et contemplatif, effrayant et merveilleux... l'écrivain aura jouer avec ces extrêmes jusqu'au bout, nous servant un récit déconcertant mais d'une très (très) grande qualité. Noyé par ma PAL, il va pourtant falloir que je libère une place ou deux pour quelques autres oeuvres de ce monsieur Feist. Ca ne va pas être simple...
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Traduit de l'anglais par Antoine Ribes
J'ai trouvé dans cette lecture, tout ce que j'aime dans la fantasy que je considère comme un conte pour adulte.
Des Nains, des Elfes, des Mages, des Héros, des personnages auxquels on s'attache, des guerriers sanguinaires venus d'un ailleurs encore indéterminé.
Bon, je ne lirais pas que ce genre de littérature, mais quand je le fais, je passe un bon moment. J'ai d'ailleurs immédiatement acheté le tome 2.
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Ce livre a été pour moi un bonbon du début à la fin, une ode au mystérieux et a l'aventure qui pourrait se cacher dans chaque forêt !
On découvre Raymond E. Feist, connu pour ses cycles de fantasy, comme maîtrisant de façon surprenante et à la perfection le style fantastique.
D'un univers très "banal" voir presque naïf (l'installation dans une maison de campagne d'une famille) on sombre doucement mais sûrement vers l'extraordinaire et l'horifique car dans les bois rôdent de nombreux êtres féerique et certain très malfaisants...
Et le final grandiose et alletant achèvera de nous plonger entièrement dans le fantastique.
Cela faisait longtemps que je n'avait plus décrocher d'un livre à ce point...
A lire sans hésitation pour ceux qui raffolent du fantastique !
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L'intrigue de ce premier tome de la nouvelle et dernière trilogie des Chroniques de Krondor ressemble un peu à ce que l'on peut trouver dans L'Histoire sans Fin, par exemple, où le Néant menace toute l'intégrité de l'imaginaire et de la féerie. C'est un peu la même chose ici, sauf que le Néant, ou Noirceur, agit sur différents niveaux et possède des exécuteurs tout à fait tangibles et redoutables pour poursuivre et exterminer ses ennemis. En fait, on ne sait toujours pas ce qu'est vraiment cette Noirceur, ni ce qu'il y a au-delà, si ce n'est que les Terreurs semblent en faire partie intégrante.
Les Terreurs, souvenez-vous, ce sont ces créatures infernales que même le plus grand mage de son temps et le dernier des Seigneurs-Dragons n'ont pu défaire que difficilement en n'en affrontant qu'une seule. Et bien là, il y en a apparemment bien plus qui attendent le signal pour pénétrer dans Midkemia et faire des ravages, comme chez les démons précédemment. De quoi nourrir nombre de craintes pour nos personnages favoris, surtout quand on constate à quel point les liens sur lesquels ils comptaient pour être avertis sont fragiles et aisément manipulables.
Quoi qu'il arrive ce ne sera pas seulement la fin d'un cycle, à l'issue de cette Guerre du Chaos, mais bel et bien la fin possible de tout ce qui existe et de tout ce qui est dans l'univers fantasy de Raymond E. Feist. C'est assez émouvant de se retrouver aux portes du grand final, enfin, après tant d'années et de générations parcourues dans les pages des différentes sagas composant l'histoire de cet univers...
Le contexte géo-politique revient sur le devant de la scène ce coup-ci, ce qui est une amélioration selon moi. En effet, je déplorais déjà l'absence de contexte ''mortel'' dans les enjeux des deux précédentes sagas, et là je suis ravi de constater que l'on revient un peu plus en détail sur les relations entre les différentes nations et entre les personnages non-magiques que l'on va devoir suivre. Feist semble, pour le moment en tout cas avec ce premier tome, revenir aux sources de ce qui a fait son succès, et ce n'est pas pour me déplaire. Vivement la suite !
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J'ai beau avoir déjà lu beaucoup de sagas de fantasy, c'est toujours pour moi un plaisir sans concession de me replonger dans des oeuvres considérées comme classiques. Le vaste univers de Krondor imaginé par Feist est un plaisir de lecture pour moi depuis le premier tome, et celui-ci n'a clairement pas été une exception !
Faisant suite aux événements ayant eu lieu au cours de la guerre de la Faille, nous retrouvons dans ce volume-ci des personnages appréciés déjà découverts dans les tomes précédents. En tête de liste, cette nouvelle intrigue se retrouve centrée autour du personnage d'Arutha, prince charismatique déjà présent dans les tomes précédents. En sa compagnie, on retrouve également d'autres visages connus : Laurie, Pug, Gardan, Jimmy, mais aussi Carline, Tomas, Kulgan et bien d'autres...
Si l'intrigue est somme toute classique pour un roman de fantasy, avec une menace ténébreuse grandissante qui risque de tout engloutir, j'ai été totalement captée d'un bout à l'autre du roman et n'ai pas boudé mon plaisir. Le talent de narrateur de l'auteur m'a totalement emportée, et je sais que je vais facilement m'abandonner aux autres romans du vaste univers de Krondor.
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Nouvelle fin de cycle pour les désormais habituelles sagas composant Les Chroniques de Krondor de Raymond E. Feist ! La Guerre des Démons s'achève donc sur de nouvelles questions posées aux personnages principaux comme aux lecteurs, des questions soulevées depuis bien longtemps et qui n'ont toujours pas trouvé de réponses satisfaisantes pour le moment, mais ça ne devrait plus tarder car la prochaine saga sera la dernière !
Si l'écriture de La Guerre des Démons semble un peu décevante par moments, par rapport à ce que le public a pu connaître dans les sagas précédentes notamment, c'est peut-être parce que l'auteur nous a habitué à des intrigues de longue haleine, tandis qu'ici en seulement deux tomes tout est pratiquement résolu, en tout cas en ce qui concerne les événements principaux et immédiats développés. Comme durant L'Entre-deux-guerres, il faut préparer le terrain pour le vrai gros morceau encore à venir et qui devrait apporter, enfin, toutes les réponses et les conclusions que l'on attend avec ferveur !
Toujours un petit pincement au cœur quand on se rend compte que la lecture est terminée assez rapidement au final, et que l'on n'a toujours pas retrouvé cette dimension de développement géo-politique au profit d'une pléthore de nouveaux personnages du domaine magique assez intemporel par nature. Les bases sont toujours aussi solides, certes, mais les détails auraient pu être un peu plus développés, c'est dommage. J'espère de tout cœur que ce sera le cas dans la dernière trilogie, qui promet énormément de choses au lectorat fidèle de Feist. Ce serait bien dommage après tout de finir sur une énorme déception... le voyage importe davantage que la destination, comme on dit, mais là quand même j'ai bien hâte de savoir où l'on va !
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Raymond E. Feist offre à son univers de fiction fantaisiste ce qui pourrait passer pour un point final dramatique et très poignant comme on en voit et comme on en lit encore trop rarement de nos jours. Bien sûr en vérité c’est encore loin d’être terminé, il reste deux grandes épopées à traverser avant que le tout dernier chapitre ne se livre enfin aux lecteurs impatients tels que moi. Mais l’intensité de ce simple tome dépasse d’assez loin tout ce que l’on a pu vivre et ressentir depuis les débuts de la saga des Chroniques de Krondor, et fera passer n’importe quel fan par tous les émois possibles au fil de ces quelques chapitres. Le dernier arc surtout est vraiment colossal, c’est le mot !
Après ces onze derniers tomes lus depuis le début de l’année, je vais faire une pause bienvenue et passer à d’autres univers, d’autres histoires, d’autres auteurs. J’espère que vous serez toujours intéressés par ces récits que je vous présente et qui sortent de l’ordinaire auquel je vous ai peut-être trop habitué avec les comics et les mangas. La littérature fantastique c’est aussi et surtout une passion romanesque qui possède ses propres géants et ses propres pépites, comme dans tout autre style, et il faut apprendre à les découvrir et à les savourer en cultivant sa curiosité. J’espère que vous continuerez à répondre à l’appel de l’imaginaire !
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Second tome de cette trilogie de La Guerre des Ténèbres au sein des désormais extrêmement bien fournies Chroniques de Krondor. Comme à son habitude l’auteur nous permet de suivre l’évolution et le déroulé du conflit qui s’annonce sur tous les plans du récit, aux côtés des personnages principaux de chaque faction comme si on y était ! La mécanique est familière à présent : découverte d’un nouveau monde, d’un peuple étranger et dangereux, des enjeux quasi-divins et impératifs ; bref tout est fait pour impliquer le lecteur au cœur même de l’action et des réflexions de ses héros favoris.
Cette nouvelle guerre cosmique prendra véritablement place dans le troisième et dernier tome de la trilogie à mon avis, puisqu’ici nous avons surtout affaire à une longue et très complète introduction des forces en présence. Rendez-vous donc dans quelques jours pour la suite et peut-être la fin de cette histoire-ci, et préparez-vous pour quelque chose de vraiment épique à plus d’un titre !
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Et voilà nous y sommes enfin, la troisième grande guerre de l’histoire de Midkemia s’apprête à avoir lieu alors que le nécromant fou distille la panique dans les rangs de la noblesse de Kesh et que les membres du Conclave font tout leur possible pour l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Ce premier tome est une charnière parfaite entre la précédente trilogie et celle qui s’annonce, c’est un récit de transition qui permet de poser les enjeux capitaux de ce conflit qui risque bien de faire passer les deux précédents pour de simples accidents !
Nous retournons donc, après plusieurs décennies, au cœur de l’empire de Kesh la Grande et de ses complots politiques infernaux où se mêlent désormais la magie noire et la folie. L’auteur rend vivante chaque partie de son univers à travers des personnages toujours plus captivants et des péripéties à faire pâlir les meilleures séries à suspens actuelles. C’est terriblement bien pensé et bien écrit, même si quelques défauts se glissent ici et là lorsque le lecteur tente de recouper toutes les informations issues des différentes parties de la saga au long cour. Phénomène on ne peut plus normal quand on doit faire avec plusieurs centaines d’années d’événements et de successions au sein d’un monde si complexe et si fascinant ! Rendez-vous très prochainement pour pénétrer dans le cœur des choses…
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