Cette critique vaut pour les trois tomes de la Guerre des ténèbres.
Après la série du Conclave des Ombres, que j'ai savourée l'été dernier, me voici de nouveau plongée dans ces superbes Chroniques de Krondor avec cette nouvelle trilogie : La Guerre des ténèbres.
Le premier tome de la Guerre des ténèbres s'inscrit dans une parfaite continuité avec les tomes précédents. On retrouve nos personnages quasiment où on les avait laissés, le combat est le même et évolue tranquillement au fil des pages. On a même droit comme toujours à de nouveaux personnages bien sympathiques, qu'on suppose importants pour la suite mais dont on ne sait pas grand chose pour l'instant... Je m'attendais donc à une trilogie agréable, aussi palpitante que les précédentes, que j'avais adorées, mais sans rien de vraiment nouveau. Et c'est là que, vers la fin de ce premier tome, je me suis pris une véritable claque. Les deux tomes suivants ne sont que surprises sur surprises, on découvre tellement de nouvelles choses, de nouveaux mondes, de nouveaux peuples, de nouveaux pouvoirs, de nouveaux ennemis, de nouveaux... tout ! Rien n'est plus comme avant, tout s'accélère à un rythme effréné, impossible de lâcher le bouquin avant un final monumental et tellement émouvant ! Je pense que La Guerre des ténèbres aurait fait une fin parfaite à ces Chroniques qui durent depuis tant de tomes, mais je ne peux que me réjouir de savoir qu'il y a encore des choses que je n'ai pas découvertes sur les mondes de Feist...
J'ai beau le dire et le redire, à chaque fois qu'on croit bien connaître l'auteur et qu'on pense savoir comment il va faire évoluer les choses, et bien ce génie de l'écriture et de la fantasy nous rappelle que rien n'est acquis, et qu'il n'a pas usurpé son immense réputation dans le milieu.
Je me régale vraiment avec ces Chroniques de Krondor, merci, merci et encore merci !!! Et surtout, à bientôt pour la suite !
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Dans une suite directe du premier tome nous retrouvons la famille de plus en plus étendue de Plug à l'oeuvre afin de démanteler de manière définitive la secte des faucons de la nuit, mais d'autres problèmes pointent le bout du nez, Leso Varen est toujours introuvable et l'Oracle annonce une nouvelle calamité, Plug se pose des questions quand à la possibilité de contrecarrer quelque chose de pire que les anciens dieux …
Comme d'habitude nous suivons plusieurs fils simultanés, l'ex Duc Kaspar qui devient de plus en plus fréquentable part à la recherche de la famille qui l'avait recueilli, ça partait d'un bon sentiment, mais rien ne garantie qu'ils sont toujours là, ensuite nous le retrouverons pour de courtes apparitions au cours du récit, il s'est racheté et ce serait dommage que le Conclave ne tire pas partie de ses qualités.
Les trois garçons adoptés par Caleb sont envoyés à l'Université de Roldem, une occasion pour ces "paysans" de se dégrossir en côtoyant les nobles fréquentant cette institution prestigieuse, si les débuts sont un peu fracassants au final nous obtenons une bande de six garçons qu'on envoie avec le grade de sous-lieutenant rejoindre l'armée afin de maîtriser les arts militaires - En parallèle nous suivons Valko, un jeune Dasati qui vient d'être reconnu comme fils avant d'être envoyé dans une école bien particulière à nos yeux où la réussite correspond à la mort des adversaires, que ce soit les autres étudiants ou les enfants et leurs mères qui se cachent dans la nature. C'est à travers son évolution nous découvrons le monde des Dasatis.
Pug a quelques difficultés pour trouver un moyen de se rendre dans la Seconde Dimension, l'univers des Dasatis, c'est important d'y accéder avec une équipe soigneusement composée, même s'il en ignore la raison et le premier niveau démoniaque promet quelques surprises.
Pendant ce temps Miranda, l'épouse de Plug continue de suivre l'étude du Talnoy et de chercher des traces de Leso Varen.
L'auteur fait travailler son imagination pour nous livrer une seconde dimension cohérente qu'il nous fait découvrir à travers l'action chez les autochtones et l'adaptation que doivent suivre Pug et ses acolytes. L'apparition de quelques nouveaux personnages intéressants pour une action soutenue et variée, l'alternance de récits et de mondes ainsi qu'une écriture fluide incitent à tourner les pages sans interruption.
Une lecture agréable et facile, Feist nous livre une trilogie de plus dans son univers de Midkemia qui devrait combler les amateurs de Fantasy pas trop complexe, des aventures et de la magie pour un moment de détente …
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Ce second tome de la Guerre des Ténèbres mélange habilement plusieurs fils :
- On suit toujours la joyeuse bande de Jonny, Tad et Zad en jeunes officiers à qui il arrive plein d'aventures.
- Miranda part sur Kewelan enquêter avec les Robes Noires sur ce mystérieux Talnoy
- Pug, accompagné de Nakor, Magnus et Bek, va chercher un moyen de passer dans la seconde dimension pour rejoindre le monde des Dasatis
- La nouveauté de ce tome est Valko, un jeune Dasati, que nous allons suivre pas à pas.
Raymond Feist a su construire en Dasati un monde crédible où le mal a triomphé, où les mères doivent se cacher pour élever leurs enfants et fuir les purges des hommes, où un adolescent doit tuer son père pour gagner sa place au soleil. C'est d'une logique glaciale et implacable, mais qui sonne vraie quelque part.
Bien entendu, certains de ces fils vont se rejoindre quand Pug et sa bande vont arriver sur Kosridi, un des mondes des Dasatis où vit Valko, mais Raymond Feist dans ce tome sait faire monter la tension peu à peu.
Un très bon tome, bien dans le style de Raymond Feist, mais bien rythmé et prenant.
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Second tome de cette trilogie de la Guerre des Ténèbres au sein des désormais extrêmement bien fournies Chroniques de Krondor. Comme à son habitude l'auteur nous permet de suivre l'évolution et le déroulé du conflit qui s'annonce sur tous les plans du récit, aux côtés des personnages principaux de chaque faction comme si on y était ! La mécanique est familière à présent : découverte d'un nouveau monde, d'un peuple étranger et dangereux, des enjeux quasi-divins et impératifs ; bref tout est fait pour impliquer le lecteur au coeur même de l'action et des réflexions de ses héros favoris.
Cette nouvelle guerre cosmique prendra véritablement place dans le troisième et dernier tome de la trilogie à mon avis, puisqu'ici nous avons surtout affaire à une longue et très complète introduction des forces en présence. Rendez-vous donc dans quelques jours pour la suite et peut-être la fin de cette histoire-ci, et préparez-vous pour quelque chose de vraiment épique à plus d'un titre !
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Aruke avait alors éprouvé quelque chose d'étrange : il s'était dit que, si la bête avait tué Valko, il en aurait eu du chagrin. Il se demanda d'où lui venait cette émotion inconnue et s'il s'agissait d'un signe avant-coureur de cette faiblesse qui gagnait les mâles avec l'âge : les sentiments.
Le jeune homme inconnu s'avança.
- Je suis le seigneur Valko, et ceci est ma demeure. Je vous souhaite la bienvenue, même si je dois avouer qu'il m'est difficile de ne pas vous tuer. La présence de personnes étrangères à ce monde a pour moi quelque chose d'offensant. Je vais essayer de contrôler cette pulsion.
Pug jeta un coup d'œil à Marruch.
- Considérez qu'il s'agit là de l'accueil le plus gracieux que vous recevrez sur une propriété dasatie, mon ami, déclara alors ce dernier avant de se tourner vers Valko.
Pug et Magnus n'avaient pas entendu son propriétaire arriver, si bien qu'ils réagirent rapidement en prenant une posture défensive: ils se retournèrent en répartissant leur poids de façon équitable, les genoux légèrement fléchis et la main près de la dague à leur ceinture. Aucun d'eux ne se sentait encore assez compétent pour tenter d'utiliser la magie.
- Que vais-je apprendre ?
- Avant toute chose, la faculté d'apprendre. C'est un concept difficile, car rester assis pendant des heures à écouter les collecteurs et à regarder les facilitateurs peut engourdir l'esprit. Mais tu vas aussi affiner tes talents de guerrier. Je me souviens comment j'ai appris à me battre étant enfant, d'abord avec des bâtons, contre les autres enfants qui se cachaient également. Puis il y a eu les expéditions, la nuit, dans un village voisin, pour voler ce dont on avait besoin. Enfin j'ai fini par commencer avec les facilitateurs de manière à pouvoir assez d'or pour m'acheter ma première armure. Cela fait longtemps ! soupira-t-il.
Pug en resta presque sans voix.
- Des "dieux"?
- Commes les dieux midkemians, ils ne meurent pas facilement. Et, même quand ils meurents, ils semblent déterminés à ne pas le rester.
Session de Questions/Réponses entre Raymond E. Feist et ses fans à l'ICON 2016