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Citations de Robert Sheckley (73)


Plusieurs milliers d'hommes et de machines étaient déjà sur la planète et au commandement de Morrison, ils se disperseraient, supprimeraient les montagnes, raboteraient des plaines, déplaceraient des forêts entières, modifieraient le cours des rivières, feraient fondre les calottes glacières, façonneraient des continents, creuseraient des mers nouvelles, bref, accompliraient tout ce qu'il faudrait pour que le Plan de Travail 35 devienne un centre d'accueil favorable à la civilisation technologique unique et exigeante de l'Homo sapiens.
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Très peu d’humains (à l’exception des fous) prendrons la folie pour prémisse plutôt qu’une quelconque nouvelle hypothèse extraordinaire.
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Il s’agit de la couche profonde, indestructible, d’hypocrisie sur laquelle repose la religion. Réfléchissez : aucune créature n’est censée pratiquer un culte si elle n’est dotée de libre arbitre. Or, le libre arbitre est libre et gratuit par définition. En tant que tel, il est inaliénable et inestimable. Un vrai don de Dieu, qui rend l’état de liberté possible. Exister à l’état de liberté est une expérience déroutante, imprévisible, ce qui est dans l’ordre des choses. Mais que font les religions de tout cela ? Elles vous disent : « Très bien, vous possédez votre libre arbitre : mais maintenant vous devez l’utiliser pour vous asservir à Dieu et à nous. » Voyez un peu l’audace ! Dieu qui ne contraindrait pas une mouche, est dépeint comme le garde-chiourme suprême ! Face à cela, une créature dotée de spiritualité ne peut que se révolter, servir Dieu de par sa propre volonté, ou ne pas le servir du tout, restant ainsi fidèle à elle-même et aux attributs dont Dieu l’a pourvue.
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Fait pour vivre, j'étais disposé à ramper et supplier, à mentir, à voler, à me faire communiste ou fédéraliste, aryen ou orthodoxe, Aztèque ou Espagnol, où n'importe quoi d'autres qu'exigerait la situation. J'étais même disposé à devenir Agent X ; et ça curieusement, c'était la chose la plus difficile de toutes.
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J’ai dit à Stack, poursuivit Haaris, qu’il devait apprendre à ses hommes à lui obéir en tout. Nous utilisons principalement des indigènes de la tribu des Chipetzis (…)
Au début, il était très bien. Il n’hésitait pas à utiliser son fouet, et il atteignait son quota. Mais il n’avait aucun sens de la modération. Il a commencé à tuer des indigènes, et ça revient cher de les remplacer (...)
Je lui ai parlé franchement et je lui ai dit qu’il fallait faire travailler les Aïs, pas les abattre. Nous prévoyons un certain pourcentage de pertes, naturellement, mais Stack poussait les choses trop loin, ce qui faisait dangereusement baisser nos bénéfices...

(Le temps des retrouvailles)
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Anders croyait aux voix autant que tout un chacun : c'est-à-dire qu'il n'y croyait pas du tout – jusqu'à les avoir entendues.
("Tu brûles !")
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— Écoute, espèce de pachyderme, d'après ce que nous savons, les Cascelliens peuvent penser que la meilleure façon d'accueillir des visiteurs consiste à leur trancher la tête pour la farcir avec des pommes vertes. Si le Guide Galactique dit que leur civilisation est unique, c'est qu'elle l'est.
— Il est également indiqué qu'ils sont amicaux.
— Ce qui veut sans doute dire qu'ils ne disposent pas de la bombe atomique.
("Une race de guerriers")
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Ce qu'il y avait d'admirable dans ce système, c'est que les gens qui avaient envie de tuer pouvaient le faire et que ceux qui n'en avaient pas envie - soit la grosse majorité de la population - n'étaient pas tenus de devenir des meurtriers.
Au moins n'y avait-il plus de grandes guerres, ni même de menaces de conflits armés. Rien que de petites guerres - des centaines de milliers de petites guerres individuelles.
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Mon boulot ne consiste pas à admirer le paysage. J'en ai horreur, des paysages ! Mon travail, c'est d'adapter cet endroit aux besoins particuliers des êtres humains.
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Ils l'avaient dupé, pensa-t-il. Tous ces braves gens normaux. N'avaient-ils pas affirmé qu'il était leur représentant ? N'avaient-ils pas jurer de le protéger ? Mais non, ils le haïssaient. Pourquoi ne s'en était-il pas rendu compte ? Leur héros, c'était le tueur cynique au regard froid : Thompson, Al Capone, Billy the Kid, le jeune Lochinvar, El Cid, Cuchulainn... l'homme sans craintes et sans espoirs. Ils le vénéraient, cet implacable robot meurtrier, et aspiraient à recevoir son coup de pied en pleine face.
("Le prix du danger")
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— Essayez de me comprendre, dit calmement Needler. L’homme a toujours tenté de détruire ce qu’il ne comprend pas. Les paysans français ont voulu percer à coups de fourche une montgolfière qui s’était posée dans leurs champs. Les indiens d’Amérique centrale se sont enfuis, terrorisés, devant les chevaux des conquistadors. Et vous, vous voulez casser à coups de masse une machine à calculer.

« La foule »
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A l'intérieur de la chapelle, Marcello Polletti sourit silencieusement. Dehors, le vent du désert faisait entendre des gémissements plaintifs.
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« Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal. »
de Robert Sheckley
Extrait du Dramocles
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Sur Oméga, la loi est suprême. Cachée ou révélée, sacrée ou profane, elle gouverne les actions de tous les citoyens sans exception, du bas vers le sommet de l'échelle sociale. Sans la loi, il n'y aurait pas de privilèges pour ceux qui font la loi ; celle-ci est donc une nécessité absolue. Sans la loi et son application rigoureuse, Oméga serait un inimaginable chaos où les droits d'un homme cesseraient dès qu'il ne pourrait plus les faire respecter. Cette anarchie serait la fin de toute société - et, surtout, elle serait la fin des anciens de la classe gouvernante, parvenus aux plus hauts honneurs, mais dont l'habileté dans le maniement des armes a depuis longtemps décliné.
La loi est donc indispensable.
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Peu d'individus, quelle que soit la race à laquelle ils appartiennent, tuent pour le plaisir. Il existe cependant des raisons de donner la mort parfaitement valides et aptes à satisfaire n'importe quel philosophe. Seulement, une fois qu'on les a acceptées, on en découvre sans cesse de nouvelles. Dès qu'il est admis, le meurtre se fait difficile à contenir. Ce qui me et inéluctablement à la guerre et, de là, à l'annihilation.
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Le Mal est cette force démoniaque qui inspire aux hommes des actions de force et d’endurance […] L’adoration du Mal est en essence l’adoration de soi-même, et par conséquent le seul culte véritable. Le soi que l’on adore est l’idéal de l’individu social : un homme satisfait de sa place dans la société, mais prêt à saisir la première occasion de s’élever ; un homme digne face à la mort, et qui tue sans écouter la voix vicieuse de la pitié. Le Mal est cruel, car il est le reflet véridique d’un univers indifférent et insensible.
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Mais les machines sont nécessaires à une économie évoluée. Par conséquent, la solution la plus satisfaisante du point de vue humain est d'avoir des machines qui fonctionnent mal.
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- Il se demande si vous n'êtes pas un peu parano, expliqua le C.31.
Kettelman se hérissa visiblement, car rien ne le mettait plus hors de lui que de s'entendre traiter de paranoïaque. Il se sentait aussitôt persécuté.
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Maarten marcha jusqu'au hublot afin d'observer les autochtones.
— Ils portent des vêtements pastel, dit-il. Nous porterons des vêtements pastel.
— Noté, répondit Croswell.
— Ils sont désarmés. Nous serons donc désarmés.
— Compris.
— Ils ont des sandales. Nous mettrons des sandales nous aussi.
— Entendre, c'est obéir.
— Je note qu'ils sont tous imberbes, ajouté Maarten avec un sourire presque imperceptible. Désolé, Ed, mais cette moustache...
— Non, pas ça ! couina Croswell en protégeant de la main son attribut pileux.
— Je crains que ce ne soit indispensable.
— Mais, Jan, il m'a fallu six mois pour la faire pousser !
— Elle doit disparaître. Cela devrait te sembler évident.
— Je ne vois pas pourquoi, répondit Croswell, indigné.
— Parce que la première impression est la plus importante.
("Tels que nous sommes")
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— Intéressant, fit le robot. Tu as vu la pancarte ? Devant le château, clouée sur un jeune conifère, une pancarte annonçait : CHÂTEAU IMAGINAIRE.
— Qu’est-ce que cela veut dire ? demanda Mishkin.
—  Cela veut dire que certaines personnes ont la bienséance de dire la vérité nue pour ne pas abuser les passants. Un château imaginaire est un château qui n’a pas de pendant dans la réalité objective.
— Entrons jeter un coup d’œil, dit Mishkin.
— Mais je viens de te l’expliquer : ce château n’est pas réel. Il n’y a véritablement rien à voir.
— Je veux le voir quand même, insista Mishkin.
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De quelle forme sont les tâches qu'à Céleste sur le corps ?

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