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Critiques de Roddy Doyle (174)
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The van

Le point final en apothéose de la trilogie de Barrytown. Une écriture qui file à cent à l’heure et m’a fait prendre place dans le Van aux côtés de Jimmy Sr et Bimbo. L’atmosphère de ce troisième épisode, comme dans les deux premiers, nous fait pleinement plonger dans les quartiers nords du Dublin de la fin des années 80. Merci Roddy Doyle !
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The snapper

La famille Rabbitte est ce qu'on pourrait appeler une famille type de la classe moyenne irlandaise. Il y a Jimmy Sr, le père qui aime passer du temps au pub en compagnie de ses amis. Veronica, la mère, qui cuisine et fait de la couture. Et puis il y a les enfants. Nombreux. Darren qui rêve d'avoir un vélo de course. Et puis les jumelles qui sont majorettes, et puis non pas majorettes parce que c'est nul, plutôt de la danse de salon. Et puis il y a Leslie qui est au chômage. Et puis il y a Jimmy Jr le futur plus grand DJ d'Irlande ou de Barrytown et enfin il y a Sharon qui est enceinte et qui ne veut pas dire qui est le bon Dieu de père. Non, plutôt mourir. Dans cette famille on s'insulte, on se fout des torgnoles, on se charrie, mais surtout on s'aime.

Après The Commitments, The Snapper est le deuxième volet de la trilogie de Barrytown. C'est jouissif. Essentiellement axé sur les dialogues, les répliques fusent, c'est une tendre chronique familiale de la fin des années 80. A lire absolument.
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La Femme qui se cognait dans les portes

Ce livre est un véritable coup de poing.

Il est affreusement bon ...et tellement bien écrit.

Comment aborder un sujet si sordide, si lâche que la maltraitance d'une femme ?

Comment rendre la lecture agréable ?

Comment "étouffer" l'horreur quotidienne jusqu'à la rendre "ordinaire" ?

Comment est-ce possible ?



Il faut s'appeler, simplement, Roddy Doyle



Impossible d'oublier ce livre qui ne sombre jamais dans le pathos, mais qui, sublime espérance, surfe sur un humour à toute épreuve.

Et ce n' est pas peu dire.



Paula Spencer est entrée dans ma vie, sans frapper à la porte
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La légende d'Henry Smart

C’est une belle rencontre avec Roddy Doyle, qui s’est faite au hasard grâce à une trouvaille dans une boîte à livre.



J’ai particulièrement aimé le début du roman, qui se passe durant l’enfance d'Henry Smart. Doyle y décrit une vie difficile à Dublin, narrée à la première personne à la façon d’une autobiographie. On y découvre un enfant livré à lui-même et très résilient. Même si son existence au quotidien est souvent difficile, l’humour et une petite dose de réalisme magique apporte de la légèreté au récit.



J’ai été un peu moins touchée l’histoire à partir de son adolescence malgré le style de narration qui reste toujours à la hauteur. Il y a sans doute deux explications. La première est mon manque de connaissance sur l’histoire de l’Irlande. La seconde est le fait d’avoir lu le livre en version anglaise, ce qui a un peu entravé la fluidité de la lecture.



À l'issue de cette lecture, je suis curieuse de découvrir d’autres livres de Roddy Doyle, dont j'ai beaucoup aimé le style littéraire dans ce roman.



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Qui peut sauver le père Noël ?

Voilà un petit roman désopilant d'un auteur irlandais plus connu pour avoir signé The van, The commitments et The snapper, tous adaptés au cinéma par Stephen Frears et Alan Parker. Dans Qui peut sauver le père Noël, un chien nommé Rover va devoir remplacer au pied levé le renne Rodolphe (grippé) en compagnie d'une troupe d'enfants fort débrouillards et de deux lézards (oui, oui, vous avez bien lu). Bourré d'humour et de tendresse, ce livre - joliment illustré par Brian Ajhar - plaira à coup sûr aux fans de David Walliams et Roald Dahl (donc à partir de 7-8 ans).
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Plus froid que le Pôle Nord

Je ne peux pas nier que j'ai été emportée par l'histoire. Tout d'abord celle de ces deux garçons qui sont terriblement vrais ( 10 et 12 ans, ils s'envoient de vraies vacheries), leur aventure dans les grands espaces avec leur mère et ce personnage de Kale que j'ai trouvé très mystérieux et intéressant (j'aurais beaucoup aimé voir ce personnage dans le premier rôle). Autre histoire, celle de la soeur, Erin l'ado en crise qui semble détester le monde entier et qui mérite un bon cadrage. Là aussi, on aurait pu aller plus loin sur les sentiments du père par exemple.



Pour le style d'écriture, je ne sais pas si ça vient de la traduction mais c'était vraiment léger, très léger. Comme un premier roman pour adolescents. Les dialogues avaient peu d'intérêt d'après moi. Je suis pourtant assez bon public.



Au final, c'est une histoire qu'on pourrait vraiment étoffer, approfondir. Il y a un grand potentiel.
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Smile



Smile.

Roddy DOYLE



Victor et sa fabuleuse femme sont séparés depuis peu.

Il loue donc un appartement à Dublin et va passer quelques heures au pub chaque soir.

Un de ces soirs justement un type se présente à lui en lui disant le connaitre, qu’ils étaient dans la même classe.

Et qu’ils ont subi les mêmes attouchements de la part des frères chrétiens de l’école.

Victor ne semble pas vraiment se souvenir de ce Fitzpatrick mais il fait comme si.

Partagé entre répulsion et attraction il attend ces soirées tout en voulant s’en échapper.

Mais pourquoi est-ce si difficile de se souvenir ?

J’avais lu ce livre en 2018… et je ne l’avais pas aimé.

Et je l’avais oublié.

En avançant dans cette lecture j’ai eu une vague sensation de déja lu et d’ennui.

Mon ressenti n’a pas changé : je n’aime pas ce livre.

Je ne comprends pas la fin et je trouve l’histoire bizarre.

Pourtant Roddy Doyle est un auteur que j’apprécie habituellement.

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Rendez-vous au pub

Quand on s'aime intensément, la haine y a souvent sa part; C'est en tout cas ce que pense et ressent Danny, sur le point de retrouver son frère après 20 ans d'absence.

Ces retrouvailles le remue profondément et il revisite les moments heureux et malheureux de leur enfance. Car derrière cet amour fraternel très fort - on les appelait les jumeaux car ils ne se lâchaient jamais - se cachaient aussi du ressentiment, de la jalousie et une certaine violence.

En quelques pages, Roddy Doyle analyse la vision différente que les deux frères ont pu avoir de ces événements qui ont provoqué leur rupture. J'ai apprécié le fait qu'aucun n'est finalement plus mauvais, fautif que l'autre et qu'on peut se retrouver dans chacun d'eux sans difficulté.

Le texte est un peu court et la fin bâclée selon moi, mais c'est une lecture agréable et rapide dans laquelle on ne s'ennuie pas.
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The van



Le pauvre Jimmy Sr Rabitte, père de 6 enfants se retrouve licencié tandis que Veronica sa femme a repris des études.

Ce foyer déjà modeste des environs de Dublin va devoir trouver une solution pour nourrir leur grande tablée.

Jimmy Sr passe moins de temps au pub avec ses potes car les pintes ça coûte !

Mais lorsqu’à son tour l’ami Bimbo est au chômage, Jimmy Sr trouve un compagnon d’infortune.

Des balades sous la pluie, des filles qui passent… il en faut peu pour les occuper mais ça ne remplit pas les assiettes.

Jusqu’au jour où Bimbo achète un vieux van qu’il aménage pour y faire et vendre des hamburgers /frites.

La coupe du monde de football approchant c’est le business idéal !

Ou presque…



🍔 Encore une lecture désopilante. A la fois agaçant par son immaturité et émouvant par sa sensibilité, Jimmy Sr est un sacré numéro qui clos de façon très sympathique cette trilogie de Barrytown.



Roddy Doyle est un irlandais pur jus (de houblon) et j’adore !



Roddy Doyle

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#litteratureirlandaise

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#lecturepassion
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The snapper



La trilogie de Barrytown.

Roddy DOYLE



Livre nº9

The snapper



Dans ce deuxième volet c’est Sharon, la fille de la famille que nous allons suivre.

Elle a 19 ans et se découvre enceinte. Cette grossesse fait suite à une nuit de beuverie en boîte.

Elle refuse catégoriquement de donner le nom du géniteur.

Ni les soirées aux bars avec ses meilleures copines devant des bières et des discussions « bébêtes » ni l’insistance de son père ne la fera briser sa carapace.

Mais pourquoi un tel secret ?

Est-ce un homme marié ? Ne sait elle absolument pas qui c’est ?

Ou au contraire fait’ il partie de son entourage ?



Mon tome préféré de cette trilogie tellement le cynisme et le sarcasme sont à leur apogée.

C’est tellement dingue et crédible à la fois dans la misère intellectuelle, affective et pécuniaire. Le désœuvrement et les liens familiaux tristement et joyeusement réalistes.



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The commitments

Livres n°8



La trilogie de Barrytown.

Roddy DOYLE



Livre nº8

The commitments.



La famille Rabitte est une famille typique irlandaise (près de Dublin) de la fin des années 80/début des années 90.

Jimmy Jr le fils aîné se met en tête (et il y parvient) de monter un groupe de musique soul.

Sauf qu’il ne joue de rien.

Mais sa personnalité de leader va l’amener à constituer ce groupe, le voir se produire sur scène et jouir d’un succès éphémère avant sa dissolution.



Un premier tome qui met en place le décor de la trilogie.

Beaucoup de paroles de chansons dans ce roman que j’ai trouvé un peu pénible (grosse envie de lecture en diagonale).









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Paddy Clarke Ha Ha Ha

J’aime la littérature Irlandaise, du moins celle que je connais. J’aime cette écriture qui toujours vous surprend, j’ai lu dernièrement « Milkman » d’Anna Burns qui m’a littéralement sidéré.

Restons sur Roddy Doyle.

Tiens au fait, je l’ai déjà écrit, mais ne lisez jamais les quatrièmes de couverture, en dehors de n’avoir que peu d’intérêt, la plupart du temps, elles vous dévoilent une partie du livre, vous savez, la partie du livre situé après la deux centième page, comme ici.

Je ne vais rien dévoiler si ce n’est ce qui est très attachant.

L’histoire se situe en Irlande, à Dublin et plus précisément dans un quartier que je crois être imaginaire : « Barrytown ». C’est drôle d’ailleurs parce que j’ai lu, il y a quelques années « The commitments » dont l’action se situe elle aussi dans ce quartier imaginaire et introduit une trilogie dite « The Barrytown Trilogy » avec « The van » et « The Snapper ».

Il faudrait parler d’une Tétralogie alors…

Bref.

Bon, là il s’agit donc de « Paddy Clarke, Ha ha ha » et cette fois le héros, Patrick (comme son père) dit « Paddy » n’a que dix ans. Je me suis parfois retrouvé dans ce personnage espiègle et très attachant et ses jeux un peu cruels comme le sont souvent les jeux des enfants. Paddy fait vraiment les 400 coups avec sa bande, Kevin, Liam, Aidan et son petit frère Francis dit Sinbad qui joue souvent les souffre-douleur – normal c’est le p’tit frère. Parfois bon élève parfois médiocre, il connaît un tas de choses sur beaucoup de sujets. Au fait, vous le saviez, vous, que le nom de la Rhodésie (eh oui, nous sommes dans les années 60, le Zimbabwe s’appelle encore la Rhodésie) vient d’un certain Cecil Rhodes ? Moi, non, Paddy oui (même s’il ne sait ce que cet homme a fait pour mériter cela…).

Il adore George Best et Manchester United.

Paddy aime sa maman - la meilleure mère du monde - et son papa, Catherine sa petite sœur ne compte pas, c’est une fille, quant à Deirdre, c’est un bébé.

Bref, c’est un garnement de dix ans.

L’insouciante qui s’efface peu à peu, passés les jeux, on rentre à la maison.

Il ne comprend plus tout le petit Paddy, les jeux cruels pour rigoler c’est pour les enfants, non ?

Les grandes personnes ne font pas rigoler.



Une belle écriture et un très beau roman.



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Plus froid que le Pôle Nord

J’ai ouvert ce court roman sans trop savoir dans quelle histoire j’allais m’embarquer mais il me semblait parfait pour remplir un des défis du Cold Winter Challenge. J’ai déjà lu plusieurs titres de Roddy Doyle – un grand nom de la littérature « jeunesse » (ado) irlandaise – sans jamais être convaincue (même son célèbre Paddy Clarke m’a laissée de marbre). C’était un peu la tentative de la dernière chance !

La quatrième de couverture, assez obscure, laissait presque présager une pointe de fantastique… je me suis donc laissée porter et l’aventure a finalement été plus que satisfaisante. Sans aucun doute le livre de l’auteur que j’ai préféré pour le moment !



Alors non, aucune pointe d’imaginaire là-dedans mais de la littérature ado « blanche » qui met en avant une famille recomposée légèrement dysfonctionnelle dans le Dublin des années 2000. On est plutôt dans le social très contemporain.

On suit en parallèle – vraiment en parallèle, les scènes se renvoient la balle – deux groupes de personnages.

D’un côté les jeunes Johnny et Tom qui partent en vacances avec leur mère Sandra tout au nord de la Finlande et découvrent les joies de l’itinérance en chiens de traineaux ; et de l’autre, la jeune Erin, leur demi-sœur aînée restée à Dublin auprès de son père, en quête de sa véritable mère (Rosemary).



Si la famille a choisi de se scinder en deux clans pendant quelques semaines c’est surtout pour calmer la colère de Erin, colère dirigée envers Sandra à laquelle elle semble reprocher tous les malheurs de son adolescence et surtout, le fait de ne pas avoir grandi auprès de sa mère biologique (partie s’installer aux États-Unis dès son plus jeune âge).

L’ambiance est explosive à la maison, l’adolescente est une véritable bombe à retardement et s’enfonce petit à petit dans les mauvaises fréquentations, habitudes et commence même à faire preuve d’une certaine violence verbale – et physique – envers ses proches.



Alors les parents décident de désamorcer les choses en éloignant Sandra et les deux plus jeunes enfants. Ces deux-là vont pouvoir profiter de leur mère dans un cadre inconnu et grandir grâce aux nouvelles aventures vécues (le séjour ne sera clairement pas de tout repos).

C’est aussi l’occasion pour Erin de passer du temps avec Rosemary, venue passer quelques jours en Irlande pour rencontrer la fille adolescente qu’elle n’a pas revue depuis des années. Un électrochoc nécessaire pour que la jeune fille puisse enfin comprendre sa colère et passer à autre chose.



La grande majorité des scènes se situent en Laponie (les chapitres dédiés à Erin sont beaucoup plus courts) et c’est très immersif. Quelques scènes sont même assez inquiétantes, l’environnement étant assez hostile, surtout pour deux jeunes garçons perdus, seuls au milieu de nulle part… mais je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher l’intrigue !



J’ai beaucoup aimé être transportée dans ces paysages enneigés et même si au final, ce roman court (c’est toujours assez bref avec Roddy Doyle) n’est pas rempli de rebondissements ou d’une grande originalité, il décrit avec justesse je pense, les émerveillements de l’enfance, les difficultés de l’adolescence et les conflits dans les familles recomposées. C’est réaliste et touchant.
Lien : https://bazardelalitterature..
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3 femmes et un fantôme

Roman traduit de l'anglais (Irlande) par Marie Hermet.

Petit livre très facile à lire, qui traite de l’amour filial et de la finitude avec beaucoup de légèreté, d’humour et d’amour, et surtout beaucoup d’imagination, je l’ai lu un peu comme un conte avec comme décor l’île d’émeraude...

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Paddy Clarke Ha Ha Ha

Le quotidien d'un gamin de la banlieue de Dublin et de sa bande de galopins, durant les sixties, dans la banlieue de Dublin, entre menus larcins, déprédations en tous genres, parties de football endiablées, sur fond de querelles parentales grandissantes et d'éducation scolaire à la dure. 



Paddy Doyle adopte le point de vue du préado narrateur. Malheureusement, si ce parti pris ne s'accompagne pas d'une sensibilité particulière ou d'une bonne dose d'humour comme dans La Vie devant soi de Romain Gary alias Émile Ajar par exemple, le récit se réduit à une suite de banalités dites avec une grande pauvreté de moyen d'expression et l'effet tombe à plat. C'est un peu le cas pour Paddy Clarke ha ha ha, en convenant qu'au fil de la lecture on s'habitue, comme on s'habitue à tout d'ailleurs. Une lecture pas vraiment indispensable malgré l'attribution du prestigieux Booker Prize 1993. 
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La Femme qui se cognait dans les portes

J'ai retrouvé Paula de Paula Spencer lu en 2018 que j'avais beaucoup apprécié. La femme qui se cognait dans les portes c'est le premier tome , je n'ai donc pas lu l'histoire dans l'ordre ce qui n'est pas gênant.



Paula, une jeune femme irlandaise de famille catholique, apprend que son mari, dont elle vivait séparée , vient d'être tué par la police. Il faut dire que son ex-mari a tué une femme qu'il avait pris en otage. Depuis un an Paula , depuis que Paula a mis à la porte son salopard de mari, elle essaie de reprendre le fil de sa vie, de se reconnaître, de se retrouver.Les souvenirs affluent, l'enfance, l'adolescence, l'amour de sa vie Charlo son mari, ses enfants, l'alcool, les coups, la fin de Charlo...



Elle n'esquive rien Paula, elle veut être honnête et retracer son parcours sans se dédouaner de ses erreurs ni minimiser la violence et la déchéance de sa vie.



Elle est costaude la Paula mine de rien, elle a la force d'affronter sa vie et de changer ce qui peut l'être , à sa façon, pas à pas , rien de brillant chez elle mais elle a une sacrée ténacité qui force l'admiration.



C'est une petite héroïne de rien Paula, comme toutes les femmes qu'elle a croisé à l'hôpital, toutes se femmes qui tombent, se cognent, se brulent par "inattention , tellement commode l'accident !



Dans cette bonne Irlande Catholique, on n'a pas de projet pour les filles, elles se marient point, les filles ne peuvent être que des salopes ou des culs serrés comme le dit Paula et on ne se mêle pas des affaires ders autres au point de détourner carrément le regard de ses femmes couvertes de bleus !



Un roman très réussi qui ne mange pas le lecteur et un personnage de femme fin, nuancé et entièrement crédible.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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La légende d'Henry Smart

J'avais lu ce roman il y quelques années et j'ai eu plaisir à me replonger dans le tumulte de cette Irlande qui revendiquait le droit de vivre selon ses principes religieux mais pas que, des hommes ont combattu, sont morts, ont tué pour des idéaux. Le jeune Henry se rend compte que les nouveaux "maitres" qui ont combattu à ses côtés, ne se soucient pas plus de la pauvreté, de la malnutrition, de l'hygiène que les envahisseurs anglais ou les irlandais pro anglais. J'ai trouvé que ce roman reste tout à fait d'actualité à l'heure du Brexit et qu'une Irlande du Nord oubliée de tous soit en proie à nouveau à dilemmes.
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Paula Spencer

Paula Spencer, vous connaissez ? Si ce n’est pas le cas, sachez qu’elle était déjà présente dans un autre livre de Roddy Doyle. Et plus précisément dans le terrible « La femme qui se cognait aux portes ».

Retrouver ce personnage m’a clairement fait plaisir, car j’avais envie de savoir ce qu’allait devenir cette femme.

Si elle est veuve depuis plusieurs années maintenant, Paula continue cependant à se battre contre sa dépendance vis-à-vis de l’alcool. Elle est sobre depuis quelques mois et compte bien continuer dans cette voie. Son travail l’aide certes à avancer mais c’est à travers son entourage et principalement ses quatre enfants que Paula se révèle.

Leurs rapports sont tout en retenus et non-dits car ses enfants n’ont évidemment pas oublié la période où….

J’ai beaucoup aimé retrouver la plume de Roddy Doyle, auteur irlandais que j’apprécie beaucoup. Son ton léger lui permet de parler tout en finesse de sujets graves et sérieux.

Une belle tranche de vie avec peut-être l’espoir d’une rédemption pour Paula… ?

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La Femme qui se cognait dans les portes

Paula Spencer n’est pas surprise lorsqu’un guard vient lui annoncer la mort de Charlo, l'époux dont elle était séparée depuis un an, qui vient d’être abattu par la police à la suite d’un vol qui a mal tourné. Ce décès provoque en elle le besoin de revenir sur leurs 17 années de vie commune, de tenter d’analyser avec lucidité le quotidien qu’elle vécut à ses côtés, ponctué de raclées, de dents cassées, de cheveux arrachés, d’humiliations…



Face à la situation des femmes battues, les questions que l’on se pose communément ne manquent pas : comment peuvent-elles rester avec ce monstre ? Pourquoi ne s’enfuient-elles pas ? Et surtout, surtout… comment peuvent-elles encore aimer cette ordure ? On sent presque poindre, derrière ces questions, un certain jugement, non ? (« Moi, à leur place, ça fait longtemps que j’aurais pris mes cliques et mes claques »)…

Oui, mais voilà : nous ne sommes pas à leur place, et tout semble tellement plus facile, vu depuis une vie conjugale « normale », quand on a un travail qui pourrait nous permettre, le cas échéant, de vivre seule, quand on n’est pas devenue alcoolique, vulnérable, méprisée…



Avec l’histoire de Paula –et grâce à l’immense talent de Roddy Doyle qui, rappelons-le tout de même, EST UN HOMME-, j’ai eu l’impression de mieux appréhender les raisons et le mécanisme qui peuvent amener une femme à subir ces violences sans se révolter. Notre héroïne n’a pas une image d’elle en tant que femme, ni même simplement en tant que personne, très valorisante. Échec scolaire, milieu social où les filles, dès l’âge de 13 ans, n’ont le choix qu’entre « être une salope ou un cul serré »… si bien que lorsque le beau Charlo Spencer, qui dans le quartier est une célébrité, jette son dévolu sur elle, elle a l’impression de bénéficier d’un statut particulier, source de respectabilité et de reconnaissance. Ensuite, tout s’enchaîne : le mariage, la première grossesse, la première fois qu’il porte la main sur elle… et les premières excuses qu’elle lui trouve, la main de plus en plus lourde sur les bouteilles, les autres grossesses, les boulots minables et mal payés.



On a l’impression que la suite n’est qu’un tourbillon, qui ne lui permet à aucun moment de prendre du recul. Certes, elle ne veut pas voir l’évidence, mais qui l’aide à ouvrir les yeux ? Lorsqu’elle se rend à l’hôpital, les médecins voient ses blessures mais évitent son regard. Son haleine d’alcoolique rend les choses tellement plus faciles : elle est tombée, elle s’est cognée…



Sans doute parce qu’elle a finalement réussi à chasser cet homme de sa vie, elle parvient petit à petit, avec le recul, à admettre ce qui nous paraît à nous si évident : elle n’est pas coupable, et rien ne peut justifier qu’un homme traite sa femme de cette façon.



Plus qu’un portrait, « La femme qui se cognait dans les portes » est une plongée dans l’enfer de la maltraitance conjugale, mais aussi de la misère sociale. Le lecteur « écoute » Paula (c’est elle la narratrice) sans se souvenir un instant que l’auteur est un homme.

Une lecture certes parfois difficile, mais un grand coup de cœur tout de même !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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La Femme qui se cognait dans les portes

Pour avoir lu et apprécié plusieurs livres de Roddy Doyle, je pensais une fois de plus me plonger dans une de ses histoires fort bien racontées et d’où l’on ressort le sourire aux lèvres…

C’est dire, que malgré le titre on peut plus évocateur de cette histoire, (je peux difficilement dire que je ne savais pas de quoi ce livre allait parler), j’en suis ressortie estomaquée.

Car comment expliquer autrement l’impression que j’ai eue en terminant ce livre ? Qu’un homme ait réussi ce tour de force de se plonger dans la peau d’une femme battue avec autant de réalisme est un exercice de style qui mérite tout mon respect.

Paula est le personnage principal de cette terrible histoire.

Elle va apprendre que son mari est décédé…Au travers de cette nouvelle, ce sont ses souvenirs de jeunesse et d ‘enfance qui vont défiler et nous permettre d’apprendre à la connaitre…. Paula qui rencontre Charlot, qui semble être l’amour de sa vie et qui va l’épouser….Paula dont la vie va petit à petit basculer dans une spirale infernale…

Je ne raconterais pas plus cette histoire dont certaines pages m’ont profondément touchée…Difficile de ne pas faire le lien avec l’actualité et tout ce qui touche la violence faite aux femmes…

Un livre qui me laissera une impression plus que durable…Chapeau Roddy Doyle…









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