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Citations de Rosa Montero (674)


L'enfance est toujours, de fait, cruelle et toujours majuscule.
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...l'art romanesque n'est, tout compte fait, que l'art de se faire pardonner sa schizophrénie.
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Il faut jouir de la vie tant qu'on peut.
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La réalité a tendance à se manifester ainsi, absurde, inconcevable et paradoxale, si bien que de la grossièreté naît souvent le sublime ; de l'horreur, la beauté, et de la transcendance, l'idiotie la plus totale.
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-Mange tout le pain, toi. Moi, je n'ai plus de dents. page 39
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[...] un magasin Memofree, une chaine populaire d'effaceurs de mémoire. Bien que la manipulation de la mémoire soit une technologie vieille de presque cent ans, Memofree utilisait la machine moderne et révolutionnaire que le Turc Gay Ximen avait inventée. Le grand exploit de Ximen avait consisté à réduire les coûts de telle façon qu'il avait mis le procédé à la portée du grand public. "Effacement sélectif de mémoire à partir de 300 gaïas", claironnaient les lettres lumineuses de la vitrine, mais Bruna savait que se débarrasser de souvenirs long et complexes qui affectaient différentes zones du cerveau pouvaient coûter jusqu'à six ou sept mille ges. "Rapide, permanent, sûr et indolore: oublie tes souffrances sans souffrir. Compatibilité totale avec les techno-humains." Cela faisait une décennie que la Ximen33 balayait les têtes des gens et il y avait des personnes accros à la machine qui, pathologiquement incapables de supporter le moindre mal-être, venaient s'extirper une fois par mois les petites épines de la mémoire: une dispute désagréable, un amant passager qu'on aurait mieux fait d'éviter, une fête où on n'avait pas brillé autant qu'on espérait. Mais il y avait aussi des individus qui, tout en trainant une pierre dans leur cœur, refusaient d'utiliser la machine. [...] Notre peine est aussi ce que nous sommes.

(P298)
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Où les êtres humains trouvent-ils assez de force pour résister à la douleur absurde, au mal irrationnel?
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À côté d'elle, les véhicules continuaient à avancer en cadence comme un troupeau de bêtes en métal.
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Zarza fut prise de nausées. Peut-être était-ce le cadavre à moitié digéré de son innocence, (...)
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Urbano ne voyait devant lui qu'une pauvre fille d'une extrême maigreur aux habits tachés de sang, aux yeux exorbités, anxieuse comme un chien en cage. Urbano la regarda et réfléchit longuement en silence, parce que c'était un homme à la pensée lente et profonde: il avait une de ces intelligences architecturale qui ont besoin d'ériger d'abord les fondations, puis les murs et ne mettent de toit aux idées que tout à la fin.
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Elle ne remarqua rien d'anormal: le même quartier qu'elle connaissait si bien avec ses vieilles maisons anciennes et les nouveaux bloc de cages à lapins, comme de fausses dents dans la mâchoire d'un vieillard. Les piétons marchaient devant la vitre du bar... Ils avaient tous l'air de venir de quelque part de se diriger sans hésiter vers un endroit précis. Il était extra-ordinaire que tous les habitants de la planète donnent l'impression d'avoir un destin, alors que Zarza savait que tout acte et tout geste étaient inutiles. Y compris son désire d'échapper à Nico, un spasme aveugle de ses cellules, un absurde réflexe génétique de survie. En fait, en quoi était-il important de mourir aujourd'hui, sur-le-champ, ou d'attendre la mort inéluctable qui nous guette tous ? Zarza eut un moment d'absence, avant-goût du néant, sueur froide, vertige; mais elle ne tarda pas à reprendre ses esprits, prête pour le combat, comme l'animal blessé qui se débrouille pour ne plus sentir la souffrance à fin d'économiser ses forces. Respirer et continuer.
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Les armes à feu avaient quelque chose de féroce, de glaciale et de pervers, comme si elles catalysaient les destins, comme si, dès qu'on entrait en contact avec elles, qu'on touchait leurs lourdes et dures crosses, l'action commençait à s'accélérer, à se précipiter vers son dénouement, vers un fracas de morts et de ruines, vers quelque chose de dévastateur et de définitif.
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Elle s'assit sur un tabouret, posa le coude sur le comptoir, et regarda la porte, le menton levé, sans sourciller, avec cette mélancolique impassibilité des crapauds contemplant le crépuscule.
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La nuit a le ventre rempli de lumière.
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