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Citations de Rosa Montero (678)


Mais les crapauds sont des crapauds, mes pauvres petites : non seulement personne ne peut changer personne, mais en plus il est profondément injuste d'exiger d'un batracien qu'il devienne quelque chose d'autre.
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Je suis restée sur ma faim en terminant ce roman. Certes, les premières pages donnent envie d’avancer dans cette intrigue, on suit Soledad, la soixantaine, qui se laisse prendre au piège de l’amour tarifé avec un escort-boy, à sens unique forcément. Puis aux deux tiers du roman, c’est comme si les personnages échappaient à l’auteur et on ne s’y retrouve plus. La fin est bâclée, peu crédible et surtout j’ai trouvé assez étrange, la page de remerciement de l’auteur où finalement elle explique le double sens du roman, au cas où le lecteur n’aurait pas compris ( c’est d’ailleurs le cas) J’ai trouvé ça un peu brouillon, comme si l’auteur elle-même avait bien senti qu’elle était passée à côté.
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Rosa Montero
Les croisés ratissent les chemins, installent des contrôles, arrêtent et interrogent, tandis que le tribunal de l’Inquisition va de village en village en arrachant les confessions, en subjuguant les volontés et en tourmentant les corps. Le grand silence de la répression s’accompagne du murmure des délations. Les paroles mauvaises tuent et personne n’est à l’abri des Domini canes.
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Oui, il faut faire quelque chose avec la mort. Il faut faire quelque chose avec les morts. Il faut leur déposer des fleurs. Et leur parler. Et dire que vous les aimez et que vous les avez toujours aimés. Il vaut mieux le dire de leur vivant, mais sinon vous pouvez aussi leur dire après.
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Je ne crois pas qu'on puisse exprimer ça mieux. La vie salit.
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Quand nous pourrons, nous emportons un morceau de monde.
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Pour vivre, nous devons nous raconter. Nous sommes un produit de notre imagination. Notre mémoire est en réalité une invention, un conte que nous recevons un peu tous les jours.
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Nous sommes les reliquaires des gens que nous aimons. Nous les piétons en nous, nous sommes leur mémoire. Et nous ne voulons pas les oublier.
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Parce que, quand la douleur s'abat sur vous sans palliatifs, ce qu'elle vous arraché en premier c'est les #Mots.
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Un jour, en prison, alors qu’elle se rendait à l’infirmerie pour une petite blessure qu’elle s’était faite à l’atelier de menuiserie, Zarza entendit, par hasard, ce que disait l’une des assistantes sociales à l’aide soignante.
– C’est comme Sofía Zarzamala, celle qu’on appelle Zarza, tu n’as pas idée de sa vie, elle l’a racontée, c’est une histoire tartare, son frère est anormal, sa mère a été assassinée, son père a abusé d’elle… Son père, c’était ce Zarzamala qui a disparu il y a très longtemps, le type du scandale financier, je ne sais pas si tu te souviens… Bon, enfin, toutes les galères possibles, ma fille ; d’après elle, elle a eu droit à tout…
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– Ah, mais c’est ton cube… dit Zarza en le prenant. Miguel le lui arracha des mains.
– Il est à moi.
– Je sais, je sais…
– Je l’aime. Il est joli. Il change tout le temps.
– Je sais. C’est un jouet magnifique.
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– Qu’est-ce que tu veux de moi ?
– Tu me le demandes encore ? Te faire payer pour ce que tu m’as fait.
– Où es-tu ?
– Toujours derrière toi, dit-il. Et il raccrocha.
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Elle fit le long trajet du retour comme une somnambule.
De temps en temps, elle baissait la vitre et sortait la tête pour cracher, parce qu’il lui semblait que le duc avait laissé dans sa bouche une salive épaisse et nauséabonde, la bave empoisonnée d’un serpent. Ce n’était pas la première fois qu’elle ressentait ce dégoût indicible, mais les autres, elle avait été protégée par la Blanche. Parce que la Reine veillait sur ses victimes. Elle les enveloppait de son amour glacé jusqu’à les tuer, comme l’araignée enveloppe la mouche dans sa fine soie.
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Zarza avait pris l’habitude de ne rien ressentir. Elle avait mis des années. Elle ne permettait à personne d’approcher d’elle au point de laisser, en disparaissant, la trace de son absence. Courtoisie et froideur, telle était sa stratégie. Ne jamais rien écouter. Ne jamais rien raconter. À vrai dire, même à elle-même, elle ne racontait pas grand-chose. Elle avait contracté l’habitude de ne rien ressentir, mais Miguel la déconcertait. Il était le seul être vivant à pouvoir encore la blesser. C’est pourquoi, quand Zarza remarquait que des sentiments commençaient à s’agiter en elle et que quelque émotion molle et visqueuse relevait la tête, elle s’empressait de les écraser sans pitié. Comme des vers de terre à coups de marteau.
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Il n’y a rien de mémorable chez elle, à part des seins trop gros qui semblent artificiels à Pablo. Elle est assise au bord de la piscine, les pieds dans l’eau, occupée à parler avec un type aussi rouge qu’une crevette.
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J’ai toujours pensé que le sexe était une voie merveilleuse pour se mettre à la place de l’autre. Lorsque je visite des ruines archéologiques et des lieux historiques anciens, je cherche à m’imaginer leurs lointains habitants en train de faire l’amour, parce que cette chose-là, quand bien même les coutumes auraient beaucoup changé, ne peut pas être très différente. Dans les châteaux médiévaux, dans l’énigmatique Machu Picchu, dans les vétustes pyramides d’Égypte, la peau a toujours dû être la peau et le désir, le désir. Et je peux ainsi percevoir leur présence, je peux ressusciter les anciens dans ma tête, je peux savoir ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont ressenti : l’intimité de la couche, la pénombre, l’ivresse de bras chauds et forts, d’un cou en sueur, la douceur des hanches, la splendeur du frôlement.
p.131-132
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« Le Chasseur rentre de sa journée de chasse, endolori et épuisé, et jette le cadavre du tigre aux pieds de la Cueilleuse, qui est assise à l’orée de la caverne et sépare les baies comestibles des vénéneuses. La femme observe l’homme qui montre son trophée avec suffisance mais sans perdre cette vague attitude de respect avec laquelle il la traite toujours. Face au pouvoir de mort du Chasseur, la Cueilleuse possède un pouvoir de vie qui surprend celui-ci. Le visage du Chasseur est tendu de fatigue et ourlé d’une écume de sang séché. En le regardant, la Cueilleuse se souvient de l’enfant qu’elle a mis au monde à la dernière lune, dans le sang et l’effort également. La femme s’attendrit, elle caresse les cheveux rêches de l’homme et décide de lui faire un petit cadeau : pendant tout le jour, pense-t-elle, et jusqu’à ce que le soleil se cache derrière les montagnes, je lui laisserai croire que c’est lui le maître du monde. »
Tant de fois, nous mentons aux hommes. À tant d’occasions, nous faisons semblant d’en savoir moins que nous n’en savons, pour donner l’impression qu’ils en savent plus. Ou nous leur disons que nous avons besoin d’eux pour quelque chose, alors que ça n’est pas vrai, juste pour qu’ils se sentent bien. Ou nous les adulons effrontément pour célébrer la moindre petit réussite. Et nous allons jusqu’à trouver attendrissant de constater que, si exagérée soit la flatterie, ils ne s’aperçoivent jamais que nous sommes en train de leur passer de la pommade, parce qu’ils ont véritablement besoin d’entendre ces compliments, comme des adolescents auxquels il faut un soutien extérieur afin qu’ils puissent croire en eux. Oui : ils sont capables de monter au front et de se battre dans des guerres abominables, de risquer leur vie à gravir l’Everest, de traverser des jungles tumultueuses pour trouver les sources du Nil, mais, sur le terrain émotionnel, sentimental, dans la vie de tous les jours, les hommes nous semblent franchement #Faibles.
p.135-136
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C'était il y a longtemps, mais je ne peux pas l'oublier, et de temps en temps il faut que je reparle d'elle pour que son souvenir ne me brûle pas.
p.107
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Y es que nuestros prejuicios nos encierran, nos achican la cabeza, nos idiotizan. Y cuando estos prejuicios coinciden como suele suceder con la convención mayoritarìa nos convierten en complices del abuso y de la injusticia.
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No podría hablar de la literatura sin hablar de la vida, de la imaginación sin hablar de los sueños cotidianos, de la invención narrativa sin tener en cuenta que la primera mentira es lo real.
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