Vénus Khoury-Ghata invente une astronomie poétique. Dans ses poèmes, la lune descend à reculons ou tombe dans le caniveau tandis que les étoiles, quand on ne les fait pas rissoler à la poêle, servent « à clouer la nuit sur la voûte du ciel. » On croise aussi d’étranges animaux : un goéland esseulé qui « embrasse la main de la lune », un pivert en colère, une grenouille qui chante faux ou encore un hanneton enfermé dans une lanterne.
Et puis, il y a le chat.
« Lune n’est lune que pour le chat »
Bien visible dans le titre, il se montre plus furtif au gré des pages, s’exposant plutôt dans les dessins pleins de poésie et d’humour de Sibylle Delacroix, des dessins oniriques qui jouent avec la palette des gris et des noirs. On aime l’espièglerie du félin noir comme la nuit.
« Chat qui saute du clocher
N’a pas la moindre écorchure »
Les arbres, le soleil ou la girouette sont des personnages à part entière.
Mais attention, car dans les rêves des « cinq garçons turbulents » il se passe de drôles de choses et « la souris mange le chat »
La poésie de Vénus Khoury-Ghata, vous l’aurez compris est pleine de fantaisie, d’humour et de surprises et on se laisse aller à cette divagation qui nous entraine dans le pays de la poésie où tout est possible.
Un recueil qui se lit et se regarde avec plaisir.
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Un superbe envoi de la collection Poés' Histoires! Merci à Babelio et aux éditions Bruno Doucey, que j'aime beaucoup !
" Lune n'est lune que pour le chat
sourcil du ciel sourcil du diable
n'éclaire le chemin d'aucun arbre
n'est utile qu'aux amoureux"....
Ainsi débute cette bal(l)ade d'un chat , la nuit, à travers les poèmes de Vénus Khoury-Ghata, délicieusement fantaisistes, pas toujours faciles d'accès néanmoins pour les plus jeunes, et les illustrations de Sybille Delacroix , que j'ai trouvées pleines de magie : pourtant dans des teintes sombres, entre gris, brun et beige, elles nous communiquent un monde enchanteur, onirique, mystérieux et tendre aussi. Le chat en est le fil conducteur, il apparaît dans tous les dessins. Par contre, je m'attendais à des textes liés également à mon félin favori, et cela m'a un peu déçue qu'il ne soit évoqué que dans quelques vers...
Cela reste un très beau recueil , délicat et imaginatif, déroulant les mots avec bonheur...
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Eliott est atteint de rétinite pigmentaire et sa vue baisse de jour en jour. Sa vie au collège est difficile mais il peut compter sur l'aide de Nathan, son meilleur ami, d'Espérance, une élève de sa classe qui lui facilite la vie l'air de rien et de Mme Stabat, la documentaliste qui lui lit des passages de l'Odyssée d'Homère.
Grâce à Ulysse, le héros mythologique, Eliott va prendre son courage à deux mains, gagner en autonomie, et faire comprendre à ses parents qu'il peut être un garçon comme les autres.
Un roman très bien écrit, où chaque personnage évolue et qui montre bien les différentes réactions face au handicap.
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Si ce n'avait été pour la très jolie couverture, je n'aurais probablement pas sélectionné ce livre proposé en Masse critique Jeunesse, tant je lis peu de poésie. Et comme souvent en poésie, il m'est difficile de parler des textes.
De plus, je ne trouve pas forcément les propos des éditeurs très adéquats : il est plus question ici de mélancolie que de "petit peuple rigolo", plus de tristesse, voire de cruelle ironie ("La grenouille qui chante faux"), que de malice. Quant au côté "cinéma" censé être mis en évidence par des marges noires, je reste fort dubitative... Des textes mis en images ne font pas un film, le cinéma n'a rien à voir avec ça, je ne saisis pas le concept, si ce n'est qu'il est probablement utilisé par la maison d'édition pour attirer un jeune public.
En revanche, je suis d'accord avec l'idée que les enfants peuvent eux aussi lire de la poésie et se laisser porter par des textes qu'on ne leur assène pas à l'école, par exemple, mais qu'ils peuvent s'approprier entièrement seuls, lovés dans leur propre monde. Et si je ne sais pas très bien dire à quelle tranche d'âge correspond le mieux ce recueil, pas toujours évident d'accès, je trouve que la mélancolie, la nuit, peuvent très bien se prêter à de jeunes lecteurs, qu'on n'est pas obligé d'assommer de joyeusetés. Je me souviens très bien que petite, j'écrivais des poèmes avec des titres comme "Les oubliettes" (c'est gai, tiens...)
Un regret : le graphisme général et le manque d'illustrations. Je trouve dommage que chaque double paire de poèmes soit imprimée sur page blanche, et pas sur un fond moins tranché et plus doux qui rappellerait les illustrations. Quant au travail de Sibylle Delacroix (l'illustratrice), c'est ce qui m'a fait aimer le recueil, que je concevais en fait davantage comme un album avant de le découvrir. C'est donc une déception qu'elle ne soit pas mieux mise en valeur, d'autant que la lune, et surtout le chat du titre, sont essentiellement présents par son entremise. L'idée originale, c'est que le chat et la lune apparaissent de page en page presque uniquement pour vous guider de texte en texte : ils sont juste des passeurs.
Masse critique Jeunesse
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Receuil de poèmes qui nous invite à suivre la ballde nocturne d'un chat.
Ces poèmes de Vénus Khoury-Ghata personnifient cet astre beau et mystérieux à la fois pour nous inviter à regarder le monde et la beauté de certaines scènes banales le temps de la lecture.
Les scènes nocturnes permettent de mettre en valeur ce qui se passe la nuit ou ce qu'on est trop pressés pour voir le jour. Cette ironie est ecore plus palpable dans les poèmes qui évoquent le soleil, où celui-ci est relégué à un fanfaron parmi d'autres.
Alors, qui mieux que les animaux pourraient nous révéler la beauté des choses simples ? Nous faire revivre le simple émerveillement qu'un enfant peut avoir en découvrant la nature ? Car le constat est sans apppel : c'est bien la nuit, à la lumière de la lune, au moment où l'humain braillard, indélicat ou trop superficiel est endormi que la beauté se dévoile - et où on ne peut échapper aux marques du temps qui passe. Le chat est donc (malheureusement) très secondaire, simple passeur et témoin.
Les poèmes de l'auteure capturent des instants à l'aide de métaphore et jeux de mots sur la polysémie de la langue française. Et pour accompagner ce voyage : les dessins de Sibylle Delacroix sont tout simplement MA-GNI-FIQUES ! Dommage qu'ils ne soient pas mis davantage en valeur en mettant les textes en regard avec une illustration.
Merci à Babelio et aux éditions Bruno Doucey pour ce partenariat.
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Bientôt les vacances pour les enfants .... une très jolie lecture que celle-ci ... qui invite à l'imagination comme ils savent si bien le faire ...
Qu'est ce que l'on peut faire avec des graines de sable restées dans ces chaussures ?
Les enfants décident de les semer et imaginent au fil des pages sous quelles formes elles peuvent prendre vie !
Effectivement qu'est ce qui peut bien pousser de ces graines de sable ?
des champs de parasols , un parterre de glace ..... ?
C'est beau, c'est ludique, un très joli album d'un graphisme au crayon très agréable !
Merci à Sybille Delacroix édité chez Bayard jeunesse ! C'est vraiment très beau.
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Un très beau roman sur le combat d'un jeune garçon atteint d'une maladie incurable qui le rend progressivement aveugle. Il va avec beaucoup de courage affronter son handicap face à ses parents angoissés, des camarades de college moqueurs grâce à l'amitié d'Esperance, un jolie métisse et à Madame Stabat, bibliothèque du CDI de son collège .
Une très belle leçon de courage magnifiquement bien écrite.
A partir de 10 ans
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Encore un superbe roman de Sylvaine Jaoui.
Elliott, élève de 6e, perd peu à peu la vue. Non seulement il doit faire face à ce handicap, avec des parents très aimants qui de ce fait le surprotègent, mais de plus , il se heurte à la bêtise de certains élèves de sa classe, qui se moquent sans cesse de lui.
Grâce à l'aide de la documentaliste, et à la lecture de l'Odyssée, il parvient à surmonter les obstacles, et même à vaincre le racisme des plus odieux de sa classe.
Plusieurs sujets difficiles se croisent dans ce roman, mais pas de mélo, du dynamisme, de l'espoir, de la tendresse, un vrai bonheur de lecture.
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J'aime beaucoup la poésie, même si je n'en lis plus très souvent. J'avoue que ce qui m'a attirée dans ce mince recueil, c'est le titre et la couverture. Car la lune est mon amie, je l'admire tous les soirs, lorsque les nuages ne viennent pas la voiler. Les ciels étoilés sont tellement sereins. Quant aux chats, ai-je besoin de répéter que je les adore ?
En terminant ma lecture, j'ai constaté qu'à la fin du volume, un court texte expliquait le projet développé dans ses pages. Comme il s'adresse au lecteur à la deuxième personne du singulier, j'en ai conclu que cette plaquette était destinée aux enfants. Je ferai donc comme pour « Le petit Prince » et je supposerai qu'elle est lisible à tout âge.
J'ai été charmée par cette définition du poème : ce sont « des mots qui se mettent debout dans la page et te racontent des histoires à l'oreille. Ce que tu lis, ce que tu entends, ce que tu comprends est comme un secret à l'intérieur de toi. » C'est très juste et j'aurais voulu disposer de cette phrase lorsque je m'efforçais de faire aimer la poésie à mes élèves.
En parcourant la présentation des auteures, je suis émue de découvrir que Vénus Khoury-Ghatta avait un frère qui lui lisait ses propres textes. Il « disparaît, laissant son cahier de brouillon inachevé. Alors Vénus se met à écrire à sa place. » Quel bel hommage.
En guise de guide, se glisse à travers les pages, un chat noir dans la nuit, qui, grâce au talent de Sybille Delacroix conduit les lecteurs dans un pays de rêves féérique. Le dessin que j'ai préféré est celui du félin dont la barque est un croissant.
Si l'introduction présente les textes comme une « promenade aussi drôlatique que poétique », je ne suis pas tout à fait d'accord. Certains m'ont paru bien tristes (« Goéland n'a pas de femme », « Le départ de cigogne ») voire cruels (« Pivert est en colère » et surtout « La grenouille qui chante faux »). Mais, dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé ces écrits courts et très mélodieux que je me murmurais à mi-voix. Ils sont pleins de trouvailles qui m'ont enchantée : « son crayon a mauvaise mine », ou la lune « enfournée par la boulangère (...) se transforme en croissant »
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La neige pour Noël, qui n'en a pas rêvé ? La petite Lucie, elle, n'attend que ça. Et ça tombe bien, elle reçoit pour Noël, une boule à neige pleine de promesses.
Sibylle Delacroix nous offre un magnifique album jeunesse sur la neige, sur les rêves et sur les joies simples. Ses illustrations sont adorables. D'une grande finesse et d'une grande douceur. Un vrai plaisir pour les yeux.
Son histoire hivernale est super mignonne. Elle nous berce de jeux d'enfants, de joie et nous met tout de suite dans l'ambiance de Noël. J'adore.
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Sylvaine Jaoui raconte l'histoire d'un élève de 6ème, Eliott, atteint d'une maladie grave et irréversible qui lui fait perdre la vue progressivement. Depuis le diagnostic de sa maladie en Ce1, ses parents ont changé. Sa mère s'inquiète de tout et son père se précipite pour devancer ses besoins. Eliott, grâce à l’aide de Mme Stabat, la documen-taliste du collège, découvre avec enthousiasme les aventures d'Ulysse qui est un héros mais avant tout un homme qui sait pleurer (ce que les femmes apprécient) et être ingé-nieux. Eliott admire Ulysse, cet humain qui accepte sa fragilité et qui parvient à ac-complir de grandes choses sans être doté de pouvoirs surnaturels. Il prend exemple sur son courage face à l’adversité. Eliott réapprend à vivre avec le soutien de sa nouvelle amie Espérance qui le traite normalement et de son ami Nathan. Décidé à vivre avec sa maladie, Eliott décide d'aller au collège à pied, de prendre des cours de braille et aide Espérance alors qu'elle est victime de propos racistes de la part d'un élève. Eliott aide aussi la documentaliste à retrouver goût à la vie. En se comportant de la sorte, Eliott redonne le sourire à sa famille. Pour toutes ces choses, Eliott se comporte comme un héros et est digne d'Ulysse.
Dans ce roman de récit de vie, le jeune Eliott trouve le courage d’apprendre à vivre avec son handicap en prenant exemple sur Ulysse.
Certains passages sont attendrissants tout en délicatesse sans en faire trop. Sylvaine Jaoui a su trouvé le juste ton.
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Recueil de poèmes de la Collection Poés'histoires, la collection de poésie jeunesse des Éditions Bruno Doucey, "quand la poésie prend les enfants au sérieux".
Il s'agit de l'un des 4 premiers recueils édités dans cette collection.
Celui-ci est un hymne à la nature, faune et flore. C'est une balade et une ballade nocturne, avec un chat qui erre au gré de ses rencontres.
La couverture m'avait intriguée, car les éditions Bruno Doucey éditent d'habitude des couvertures unies et colorées, avec motif à rayures.
Ici, les recueils mêlent poèmes et poésie visuelle : les dessins de Sibylle Delacroix sur doubles pages représentent le fauve nyctalope dans différentes situations.
Ce recueil peut aussi bien être découvert par les enfants mais aussi par les adultes, un réel délice à partager.
Certains mots m'étaient inconnus, donc il faudrait je pense guider l'enfant dans sa lecture pour qu'il apprécie au mieux ces textes.
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Fort comme Ulysse / JAOUI Sylviana
Casterman – Mai 2011 – 128 pages
ISBN : 978-2-203-03757-1 - Prix : 6,00 €
Résumé Eliott est atteint d'une maladie incurable qui le rend progressivement aveugle. Aidé par l'amitié de deux enfants de sa classe et par quelques adultes, il comprend et fait comprendre à ses parents qu'il doit accepter d'apprendre le braille et mener une vie plus autonome. Grâce à la lecture de chants de l'Odyssée que lui fait la documentaliste de son collège, il découvre comment Ulysse et les autres personnages sont encore actuels à notre époque et trouvera comment faire sanctionner le garçon raciste qui insulte son amie franco-rwandaise.
Mots-clé: HANDICAP/ADOLESCENCE/DIFFERENCE/RACISME/LITTERATURE ANTIQUE/ODYSSEE/AMITIE/RESPONSABILITE/CDI/RELATION PARENT-ENFANT/
MALADIE
Commentaires : Ce petit roman est très adapté à des 6èmes et 5èmes et propose une vision positive de la vie. On y trouvera de beaux portraits d'adultes : parents, blessés et réagissant différemment face au handicap de leurs fils, la documentaliste, le professeur de français. Les deux amis, un garçon et une fille, sont également très sympathiques. Bien sûr, on peut trouver qu'il y a une conjonction de beaucoup de malheurs : la cécité, un massacre au Rwanda, le fils de la documentaliste mort de leucémie, mais il n'y a pas de pathos.
Dans ce roman qui explore les émotions, le héros, grâce à son handicap, fait grandir tous les personnages qui gravitent autour de lui et nous donne une belle leçon de courage et d’espoir.
On apprécie aussi le rôle positif de la documentaliste du collège, tant sur le plan pédagogique qu’éducatif. Grâce à sa lecture de l’Odyssée, elle montre comment cet ancien texte nous concerne et nous touche encore. Le parallèle avec un héros antique apporte de l’originalité à la narration. A présenter aux professeurs de 6ème.
Pistes de discussion :
• Comment se comporter face au handicap ?
• Comment surmonter le handicap ?
• L’Odyssée : ce récit très ancien peut-il avoir une résonnance pour nous ?
• Sommes-nous très éloignés de ces personnages dans nos émotions et nos psychologies ?
• Comprenez-vous la réaction des parents d’Elliott ?
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Une maman confie à son enfant le nom de tous les animaux auxquels il lui fait penser au fur et à mesure de la journée : "Au réveil, tu es mon poussin; quand tu grignotes, tu es ma souris; quand tu joues, tu es mon petit chat."... etc ...
Mon avis : Un petit album cartonné plein d'humour et de tendresse... au format très bien adapté au public auquel il est destiné, le tout petit pourra donc le regarder de façon autonome. Il n'en reste pas moins que même les plus grands apprécieront.
Public : à partir de dix-huit mois - deux ans.
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'auteure et illustratrice, Sibylle Delacroix, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.sibylledelacroix.net/
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: On parle de "Graines de sable", vous avez bien lu.
De graine à grain, il n'y a qu'une lettre et une dose d'imagination.
Une histoire qui parle de nostalgie, c'est la fin des vacances au bord de mer pour ces deux enfants.
La petite larme au bord des yeux de la petite fille va venir arroser le dernier souhait, retenir le plaisir encore quelques minutes, oui, retenir le temps qui s'écoule avec ces quelques grains de sables piégés entre les doigts de mains et de pieds de la petite fille.
Conservant la petite poignée entre ses petites mains, elle se met dans l'idée de planter ses grains.
De la vraie graine d'imagination.
Sybille Delacroix nous fait partir dans les fantaisies ludiques de ces deux enfants avec des pousses extraordinaires en forme de fleurs moulins à vent, des champs de parapluies couleur du soleil, entre autres.
Le voyage nous fait revenir à l'essentiel, atterrir sur ce bord de mer qui manquera cruellement.
Une partie remise, évidement, qui se termine logiquement par un dernier usage du sable, habituel à la tombée de la nuit.
L'or est prédominant, l'unique couleur qui fait pétiller les yeux.
La rondeur des petits personnages nous fait tendrement pencher la tête sur l'épaule, l'auteure nous ramène à une candeur enfantine qui séduit.
Une mélancolie de la fin des vacances qui nous les fait aimer encore plus.
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Fan du trait de Sybille Delacroix, et de son choix de couleur, je ne pouvais que craquer quand j’ai aperçu ce petit album, qui parle en outre d’un thème qui m’est cher : l’angoisse.
Une petite fille s’apprête à faire sa rentrée à l’école. Tout est prêt : les affaires dans le cartable, la jolie tenue. La petite fille, elle, rêve de se faire de nouveaux amis. Mais un oiseau vient se poser sur son épaule. Un joli petit oiseau, léger. Un oiseau qui parle. Qui ne parle qu’à la petite fille. Qui réagit à tout. Et qui grandit, grandit, au point de la déranger et de prendre tout l’espace…
***
Le traitement des couleurs est encore une fois magnifique dans cet album. Des dégradés de gris un peu rosé, et cet oiseau, flamboyant. Comme pour mieux représenter la place qu’il prend. Et les couleurs qui réapparaissent petit à petit, quand la petite fille parvient à se sortir de cette spirale.
Un oiseau sur mon épaule nous offre une belle métaphore de ce que nos craintes, nos angoisses peuvent nous amener à ressentir. La peur d’aller vers les autres, d’être mise à l’écart, de mal faire.
Il nous montre aussi la force de l’amitié, qui permet d’aider. Cette main tendue qui va libérer la petite fille.
C’est un bel album, optimiste et touchant !
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