Sibylle Delacroix

Très chouette version du conte détourné de Boucle d'or. Ce sont les 3 ours qui ce rendent chez les humains. Les dernières images foisonnent de détails. L'histoire reste simple et abordable dès qu'on connait l'histoire originale (par exemple avec l'album de Byron Barton LA version en album la plus simplissime et claire) à compléter par l'excellent Bou et les 3 zours d'Elsa Valentin, et tant d'autres....

Un album un peu court, mais qui propose de jolis crayonnés où seul le bleu apporte une touche de couleur en harmonie avec le sujet de l’album.



Le texte comme les dessins sont d’une douce sensibilité. L’album parle des petits chagrins aux tristesses indescriptibles. Il parle de la peine, de la douleur… et du bien que cela peut faire de ne pas la retenir et de l’exprimer. Il parle des larmes qui coulent des yeux des enfants comme des adultes, des filles comme des garçons, même si on apprend parfois à certains de ne pas les montrer.

Les illustrations nous mettent à la hauteur de ses personnes qui laissent couler leurs peines et placent leurs yeux humides au centre de cet album sans histoire.

Une jolie façon de parler et de dédramatiser un sujet extrêmement banal et quotidien mais pas souvent raconté.
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Le dynamisme souriant des illustrations et la gentillesse du texte teinté d'humour invitent au bonheur, et on imagine bien l'adulte lisant l'album embrasser à son tour l'enfant...
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- Bonne nuit, Blanche !

- Bonne nuit, maman…



Mais non non ce n’est pas si simple, Blanche n’aime pas la nuit, elle déteste ça. Et toutes les nuits c’est pareil elle ne veut pas dormir mais elle a une idée derrière la tête, réveiller le soleil, faire un maximum de bruit avec son doudou.



Qui va gagner ? La nuit ou Blanche ?



Une histoire qui va faire écho à de nombreux parents et qui fera rire petits et grands.



A noté que les couleurs utilisées permettent de dynamiser le récit et aussi de passer de la chambre (noir) à la porte ouverte (lumière).

Coup de cœur

Eliott sait qu'il va bientôt devenir aveugle. Tous les jours, il est confronté à son handicap : s'il doit faire face aux railleries de certains camarades de classe, il doit aussi trouver le moyen de suivre les cours et de faire ses devoirs alors qu'il n'arrive pratiquement plus à lire. A la maison, il est confronté à l'attitude de ses parents qui, chacun à sa façon, refusent de voir la réalité en face. Eliott va devoir se battre pour gagner son autonomie, il est aidé en cela par la jolie Espérance et par Ulysse, son héros.

Un très beau roman sur le handicap, dans lequel les différents points de vue et attitudes sont envisagés, le tout avec beaucoup de délicatesse.

à partir de 9-10 ans

J'aime beaucoup les illustrations de Sibylle Delacroix. Elles sont d'une grande douceur avec plein de détails. Tout au crayonné noir avec quelques pointes de couleurs légères.



L'histoire est celle d'une petite fille un peu trop grande pour son âge. Album sur la différence mais aussi sur le fait que, malgré la grandeur en taille, on peut être encore tout.e petit.e à l'intérieur. Beau message. Bel album.

Elise est grande. A tel point que l'on ne l'appelle pas par son prénom. Non. On se contente de "ma grande"... Et cela lui pèse. Elle est gauche, car son grand corps, elle le maîtrise difficilement. Elle se sent seule. Et on peut la comprendre.



Vous avez déjà vu ces différences de taille dans les dernières années primaires (CM2 ou juste au-dessus). Des enfants ont poussé et ils dénotent sur les photos de classe. Ils sont quasiment aussi grands que leurs parents.



C'est le cas d'Elise.



C'est tendrement mené, avec braucoup de douceur et de compréhension pour Elise. Sauf les deux dernières planches. Alors qu'Elise cherche une raison d'être aussi grande, une motivation pour accepter sa taille hors norme... sa grand-mère l'appelle car le chat est coincé au-dessus de l'armoire. Seule Elise peut l'en dégager...



Je trouve cette fin assez moyenne... finalement, Elise a de l'utilité parce qu'elle est grande. Oui, c'est sans doute une façon de lui faire accepter sa taille. Mais il y avait sans doute mieux à trouver.



Sinon, les dessins sont magnifiques. Ces grisés à peine interrompus par le t-shirt rayé de rouge d'Elise, c'est très joli.

Quand j'ai vu la couverture, je me suis tout de suite dit "ah mais c'est trop mignon ^^", et en effet, cette petite porte bien son nom : Miss Trop. Des pieds à la tête, du nombre de ses chouchous à ses petits orteils manucurés (parce que oui, tout est dans le détail), elle dégage l'excès. Cette petite a tout ce qu'elle veut et fait tout ce qu'elle veut, un air de paradis ! Merci Papa gâteaux et Maman cadeaux...

Quand j'eus terminé ma lecture, je me suis dit "ouais bof, j'aurais aimé une morale plus présente". Mais c'est en refermant le livre et en lisant ce qui était écrit au dos que cet album a fini de me convaincre : militons nous aussi comme Miss Trop pour du "moins de machins, plus de câlins !" ;)

Une merveilleuse histoire à l'approche de Noël aux illustrations juste magnifiques.



Un album enchanteur à mi chemin entre rêve et réalité, où il est question de la magie de la neige.



La veille de Noël, Lucie reçoit un colis de sa tante contenant une boule à neige.



Lors du coucher, Lucie a du mal à s'endormir toute excitée à l'approche de Noël mais en même temps déçue qu'il ne soit pas encore tombé de neige, car un Noël sans neige n'a pas la même saveur.



Alors elle agite sa boule de neige encore et encore, quand soudain des flocons se mettent à voleter dans sa chambre.



Un album merveilleux qui nous rappelle le bonheur que procure la neige, les joies et les jeux d'enfants, de glissades en bataille de boules de neige, sans oublier le bonheur d'attraper des flocons avec sa langue.



Un bonbon tout doux avec un petit goût vintage à savourer tout l'hiver.

Histoire très émouvante sur l'enfance et la différence. Nénette est une petite fille qui voit le monde autrement, je dirais même que son monde est bien plus beau que celui que nous voyons. Plein de couleurs et d'oiseaux.

Pourtant cette petite fille est moquée par les autres enfants, ils ne la comprennent pas et ne cherchent pas à le faire mis à part No..

J'ignorais complètement ce qui m'attendait dans cet album, le fait est que j'ai été agréablement surprise par la façon dont les autrices ont abordé cette différence et l'amitié qui nait d'une rencontre. Les illustrations sont magnifiques, j'ai eu l'impression de voguer dans un rêve. Le texte est doux et poétique, à portée des enfants.
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Dans "Un oiseau sur mon épaule" une petite fille fait sa rentrée à l'école. Elle a prévu de se faire des ami.e.s mais au moment où elle se lance, un oiseau se pose sur son épaule. A première vue, c'est un très bel oiseau, d'une couleur éclatante. Malheureusement, il parle beaucoup cet oiseau et il ne dit pas de belles choses.



Avec cet album jeunesse, Sibylle Delacroix évoque la mésestime de soi. Cette petite fille aimerait bien aller vers les autres mais quelque chose l'en empêche, une petite voix dans sa tête. Il faudra une main tendue pour clouer le bec de cet oiseau de mauvaise augure. Le thème est bien abordé et les illustrations crayonnées avec quelques touches de couleurs sont magnifiques.

Ce conte est un conte détourné. Vous connaissez certainement, Boucle d’Or et les trois ours.Boucle d’Or avait juste cassé la petite chaise de l’ourson. Mais là, l’aventure commence .

Là, nous sommes chez Boucle d’Or. Les ours n’en reviennent pas, tout semble petit chez les humains. Ils mettent un bazar monstre, cassent des choses, de vrais sans-gênes.

Boucle d’Or essaie de réparer leur méfaits, mais en vain. Ils passent partout; du salon à la chambre, tout est sens dessus-dessous.

Les illustrations sont expressives et fantaisistes, elles foisonnent de détails . Cette histoire est racontée avec beaucoup d’humour.
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Déjà un "coup de cœur de l'année" mais cet album est une vraie pépite. Je suis tombée sous le charme dès la couverture et ça s'est confirmé à l'intérieur, autant par le thème abordé, que par les illustrations et le texte. À placer dans toutes les mains !



À travers cet album, on découvre toutes les façons de pleurer qu'il puisse exister. Les larmes de crocodile, pleurer en silence, à l'intérieur... Finalement, le texte montre à l'enfant que tout le monde pleure (enfants, adultes, les arbres, les crocodiles...), qu'il y a différentes façons de le faire, qu'on peut très bien le montrer ou le cacher, que l'on peut demander du réconfort et aussi que ça fait du bien de pleurer... C'est raconter très simplement et efficacement, avec des illustrations vraiment magnifiques.



Je vois rarement ce thème dans les albums et je trouve que celui-ci fait un bien fou. Ça dédramatise un peu quelque chose de fort, ça met des mots sur ce que l'on peut ressentir et ça montre beaucoup que ce n'est pas une honte ni quelque chose de mal.

Je ne me lasse pas de lire cet album à mes enfants, tellement le texte est explicite et les illustrations accrocheuses. Les couleurs sont d'abord ternes avec très peu de nuances. Puis, quand "l'orage" passe, des petites touches de couleurs viennent s'ajouter, ce qui donne davantage de sens au texte. C'est vraiment très bien pensé. Il y a même une double-page (photos sur le blog) qui m'émeut chaque fois que je la vois tant les illustrations lui donnent de sens...



C'est un album simplement magnifique et très touchant, traitant d'un sujet que je trouve très important pour un enfant. Gros coup de cœur !
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C'est un petit livre tout mignon sur l'amitié et le partage.



Abel est un mouton super doux qui est bien équipé pour affronter l'hiver. Ce n'est pas le cas d'autres animaux plus petits comme les souris et les lapins. Abel étant particulièrement sympa, il partage sa laine avec les plus démunis... jusqu'à ce qu'il ressente la morsure du froid sur sa peau nue. Heureusement, on reçoit parfois plus que ce que l'on donne !



Les illustrations sont aussi douces que la laine d'Abel. C'est l'histoire idéale pour l'hiver, à lire au coin du feu alors que la neige tombe dehors.

Un enchantement, cet album ! Derrière ce moment important de la journée des tout-petits - la régénérante sieste ! - on en prend plein les yeux avec de superbes revisites des tableaux de Caspar David Friedrich, Hokusai, Monet, Van Gogh… Je suis toujours aussi séduite par la douceur des illustrations de Sibylle Delacroix. Un très joli moyen d’initier les plus jeunes aux tableaux de maîtres.

"L'heure de la sieste", cet album est dédiée à ce moment particulier des petits qui ne sont pas prèts à s'endormir.

Il fait jour et l'esprit n'est pas encore disposé à cavaler au pays des rêves.

Et pourtant, cette histoire nous prouvera qu'il peut y avoir des exceptions avec un peu d'imagination.

Cela glisse doucement, sans qu'on puisse s'en rendre compte.



Ainsi, tous les après-midis, pendant sa semaine estivale chez sa grand-mère, une petite fille va découvrir un drôle de phénomène.

En effet, convaincue d'être éveillée, cet enfant va se laisser tenter à ouvrir les volets de la chambre avant l'heure, suite à quelques bruits venant de l'extérieur, certains familiers, d'autres inconnus. La curiosité sera la plus forte.



Les volets ouverts.

Chaque jour sera une surprise et pour nous, les grands lecteurs, sans doute un cadeau, si l'on aime l'Art et la peinture.

Tandis que les jeunes lecteurs s'émerveilleront de cette drôle de magie, des décors insolites et tout le temps changeant ( une jungle, une vague en pleine mer, un carnaval sur les canaux de Venise...) dans l'encadrement de la fenêtre, les grands y reconnaitront sans doute les oeuvres de peintres internationaux illustres.

Le nom du chat, Chagall, nous prouvera sans doute que l'inspiration de la petite fille pourrait être à retrouver dans la maison de la grand-mère.



Les illustrations sont superbes, comme souvent à chaque fois avec Sybille Delacroix.

Le propos est plus subtile que le thème du dodo, avec le thème de la sieste et des rêveries mélangés, c'est une lecture pour les enfants mais aussi pour les parents.

Et bien, oui, il faut nourrir le rêve de vos enfants, messieurs-dames, sinon où cet enfant- ci aurait pu voir des oeuvres de Canaletto ou d'Hokusaï.

Attention, le propos ici sera plus humble que cela, ne se limitant pas qu'à l'Art, il faut simplement lire des histoires aux enfants si les musées nous intimident, entre autres choses précieuses pour élever leur esprit, pour qu'ils s'en fassent des histoires dans leur sommeil piur bien grandir, pour qu'ils alimentent, développent leur capacité à désirer, à inventer, à rêver, à réaliser.

C'est un élément clé des meilleurs enfances, n'est-ce pas, messieurs-dames les papas-mamans?

Vous souvenez-vous d'une oeuvre d'Art qui vous aura boulerversé votre regard dans votre enfance? Ou une histoire?

Quelles étaient vos fenêtres ouvertes sur l'imaginaire?

Un livre sans trop de couleurs qui nous dit l'essentiel: quand on a trop de tout... qu'est ce qui devient important? Une petite pépite qui pose la question aux plus petits sur l'utilité d'amasser des biens.Plus accessible que Les larmes de Sybille Delacroix, que je vous recommande également.

La tendresse et la poésie de la première de couverture m'ont d'emblée attirée, séduite, happée. J'ai tout de suite été curieuse de connaître l'histoire de cette fillette, qui semble danser sous la pluie, ses collants dans la flaque d'eau, accompagnée par le reflet d'oiseaux colorés ... Cet album jeunesse est à la hauteur des promesses de sa couverture. Il est beau, délicat, subtil, joyeux. Il aborde joliment la différence, l'enfance, l'amitié, l'infini et tous les possibles de ce jeune âge.

Les illustrations, qui semblent être réalisées aux crayons de couleurs, soutiennent et servent le récit. Leur alliance a charmé la grande personne que je suis et a également réveillé, stimulé et fait rêver la petite fille que j'ai été il y a bien longtemps. Merci à Alexandra Garibal et Sibylle Delacroix pour ce beau voyage dans le temps qu'elles m'ont permis de vivre *-*

Très grand format pour cet album dont les illustrations (aux pastels ?) sont très riches. Les coupes de la maison notamment révèlent des trésors de détails que les enfants de la tranche d'âge adoreront fouiller pour trouver des petits éléments ou des intrus.

Le récit propose de changer de point de vue dans le conte traditionnel de "Boucle d'or et les trois ours".

Ce sont les ours qui font irruption dans une maison de Boucle d'or très contemporaine et c'est le début de catastrophes et de bêtises en rafales. L'intérieur de l'habitat et le mode de vie des humains ne se prêtent pas aux manières des ours qui, maladroits et sans gêne, saccagent tout, l'air de rien et repartent comme si de rien n'était.

Le texte ne raconte pas la même histoire que l'image et ce décalage crée de l'humour, peut-être peu accessible aux enfants de CP.

Ce bel album nécessitera la médiation d'un adulte lecteur pour aider à la compréhension de l'ensemble.

Élise est une fillette très grande, bien trop grande.

Tellement grande qu’elle rêve la tête dans les nuages, elle a une jolie vue, surplombe la ville et les oiseaux. Élise est aussi maladroite. Quand elle danse dans le salon, tout valse.

Élise a de la peine. Personne ne l’appelle par son prénom, c’est toujours "ma grande " même quand elle se plie en quatre.

Album 24 x 32 aux illustrations très douces, fines et tendres, avec des détails touchants et poétiques.



Dès 3 ans.
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