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Critiques de Simone Bertière (140)
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Apologie pour Clytemnestre

Clytemnestre, du fond du royaume des morts, revient sur ce que fut sa vie pour expliquer son geste : l'assassinat de son mari Agamemnon.



Simone Bertière est historienne, spécialisée dans les biographies des grandes reines françaises, et c'est d'ailleurs un travail d'historienne qu'elle fait ici, même si elle s'attaque à un personnage de la mythologie. Ses sources sont les épopées d'Homère et les tragédiens grecs. Mais elle élargit aussi les perspectives : à travers le personnage de Clytemnestre, l'auteur évoque la femme, le mariage, la maternité, le pouvoir, la vengeance etc. faisant de cette grande reine grecque une personne proche de nous et très attachante.

Passionnant.



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Apologie pour Clytemnestre

C'est du fonds des Enfers où elle s'ennuie depuis plus de trois mille ans que l'ancienne reine d'Argos prend la parole. Riche de l'expérience et des méditations auxquelles elle a eu le temps de se consacrer dans le séjour des morts, Clytemnestre se lance dans sa propre apologie, non pour tenter de s'exonérer de son crime mais pour l'expliquer et remettre en perspective ses choix et sa destinée imbriquée dans celle d'une lignée maudite. Entre une sœur divine, la belle Hélène dont l'enlèvement fut le déclencheur de la guerre de Troie, un époux couvert de gloire, Agamemnon, dont on oublia bien vite qu'il avait sacrifié leur fille Iphigénie pour favoriser son départ à la guerre, et des enfants aux vies pathétiques, son personnage fut vite passé sous silence ou diabolisé. Elle entreprend donc, avec une liberté de ton et d'humour ironique très modernes de conter les différents épisodes de ce cycle mythique, donnant plus de chair et de caractère aux personnages, et jouant avec bonheur sur les anachronismes et les références aux précédentes œuvres de différents auteurs, Homère, Eschyle, Racine ou encore Giraudoux. Il en résulte une excellente lecture, au style riche et enjoué, invitation à découvrir la mythologie et s'initier aux classiques, à découvrir dès le lycée.


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Apologie pour Clytemnestre

Dans la catégorie des harpies antiques, elle s’est taillée une belle place aux côtés de l’infanticide Médée et de la sulfureuse Phèdre. Pourtant, à bien y réfléchir, Clytemnestre, épouse meurtrière du roi Agamemnon était-elle tant à blâmer ? Elle a trompé son mari. La belle affaire ! N’en avait-il pas fait autant et abondamment, profitant avec enthousiasme des charmes des belles captives troyennes ? Elle l’a tué à coups de hache. C’est un peu plus embarrassant, mais, somme toute, pas tout à fait incompréhensible. N’avait-il pas envoyé sciemment à la mort leur fille aînée, Iphigénie, pour pouvoir guerroyer à l’autre bout du monde et assouvir sa soif de puissance ? Elle s’est proclamée monarque à sa mort et a pris sa place sur le trône de Mycènes, gouvernant la ville pendant des années en dirigeante incontestée. Ah, voilà qui est réellement choquant ! Qu’une femme soit adultère et meurtrière, passe encore, mais certains comportements ne peuvent se tolérer, notamment le désir de pouvoir et, bien pire encore, la compétence à l’exercer.



En passionnée des mythes antiques et féministe convaincue, Simone Bertière pose la question : pourquoi condamne-t-on réellement Clytemnestre, elle qui, contrairement à sa belle cousine Hélène n’a causé qu’une seule mort et pas celle du meilleur homme qui soit ? A l’occasion de ce court récit, elle abandonne la forme de l’essai historique pour celle du roman, donnant la parole à la personne la mieux placée pour plaider la cause de la reine mycénienne, à savoir Clytemnestre elle-même. Le personnage était déjà fort et fascinant, elle parvient à la rendre attachante, nous faisant partager ses doutes, ses faiblesses, ses triomphes et ses angoisses, de sa petite enfance à sa mort sordide aux mains de son fils Oreste - et même un peu plus longtemps, car il est bien connu que, du fond des enfers d’Hadès, les morts observent les vivants et se repaissent de leurs joies et de leurs tourments comme si ceux-ci étaient encore les leurs. Avec “Apologie pour Clytemnestre”, Simone Bertière signe une oeuvre intelligente et sensible, réflexion aiguisée sur la place de la femme, de la mère et de l’épouse dans la mythologie grecque et dans l’Histoire en général. Je crois bien que c’était le dernier bouquin que je n’avais pas lu de cette excellente auteure et historienne… Reste plus qu’à tous me les retaper !

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Apologie pour Clytemnestre

La mythologie revue façon roman. Bravo il fallait oser. Il n'y avait que Simone Bertière pour pouvoir le faire.
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Apologie pour Clytemnestre

Clytemnestre, dans la famille du roi d’Argos, c’est le vilain petit canard. Brune comme ses comparses grecques, elle ne sort pas du lot, contrairement à sa sœur, la blonde et belle Hélène, qui du reste a été conçue par Zeus, excusez du peu, et ses frères, les jumeaux Castor et Pollux, se suffisent à eux-mêmes, et sont promis à un grand destin. Circonstance aggravante, Clytemnestre a de l’ambition, de l’orgueil, pire … de l’intelligence et de l’autorité, ce qui à l’époque ne peut que déranger. Ainsi, quand elle règne en despote éclairé pendant que son mari Agamemnon est parti guerroyer à Troie, quand elle prend un amant, quand elle décide d’assassiner son mari, qui a sacrifié (au sens propre et au sens figuré) leur fille Iphigénie sur l’autel de ses ambitions et de sa vanité, … elle endosse pour la postérité le mauvais rôle, alors qu’à sa sœur, qui a été à l’origine de milliers de morts en quittant Ménélas pour Pâris, on pardonnera tout… Ce livre qui lui rend (enfin) la parole est aussi un plaidoyer pour toutes les femmes, hier et maintenant, qui luttent pour la justice et l’équité. Ce livre se lit comme un roman écrit à la première personne : c’est Clytemnestre elle-même qui cherche à rétablir sa vérité, La vérité. Mais il se veut également didactique, d’où des passages parfois un peu lourds. Malgré tout, c’est pour moi une très belle découverte et je l’ai dévoré en quelques jours !
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Apologie pour Clytemnestre

Ici, "apologie" est pris dans son sens premier, c'est à dire "plaidoyer de la défense". Une défense que Clytemnestre mène elle-même du fond du royaume des morts . Un récit passionnant de la vie de celle qui, à l'aide de son amant Egisthe, assassina son mari Agamemnon à son retour de la guerre de Troie. Mythe ou réalité ? Car avec Clytemnestre, nous sommes à la lisière de l'Histoire et de la mythologie, et en faisant l'héroïne s'exprimer elle-même, l'auteur nous la rend plus proche, plus humaine et finalement très attachante.

Merci Madame Bertière pour ce livre admirablement mené et pour ce beau voyage au pays des Atrides.
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Chroniques de l'Ancien Régime

Graou tout le monde !



Un avis sur un livre historique cela faisait bien longtemps mais je suis toujours amoureux de l’Histoire alors voici un petit ouvrage facile à lire, facile à découvrir et facile à retenir de l’immense Simone Bertière que l’on ne présente plus.



Nous allons trouver ici un recueil d’essais, de conférences et de chroniques qui ont été compilés pour former cette oeuvre. On va voyager de Mazarin à Marie-Antoinette en pensant par des figures moins connues comme le Cardinal de Retz ou Condé.



Un excellent moment pour cet ouvrage sur lequel on glisse avec une facilité déconcertante d’un personnage historique à un autre. Il y a une belle et grande place pour les femmes ce qui m’a encore amené à adorer ce livre pour cette mise en avant des femmes souvent de l’ombre. Elles ont toujours été présentes dans l’histoire mais rarement reconnues comme des figures qui ont marquées de leurs empreintes les moments historiques ou de la cour. Un vrai coup de cœur pour cette historienne de talent et autrice de génie. N’oublions pas cet éditeur qui a toujours mis en exergue l’Histoire qu’elle soit grande ou petite.
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Condé, le héros fourvoyé

Une excellente biographie, que je vais commencer par recommander à tout le monde, là au début de la critique, là où ça aura le plus de chance d'être aperçu.

Le style est impeccable, parfait mélange d'érudition,d'anecdotes, d'analyses, le tout dans une prose fluide qui fait parfois défaut aux oeuvres d'historien.

Ce que j'ai le plus apprécié c'est le réel effort que fait Simone Bertière pour toujours replacer les choses dans leur contexte. Telle ou telle réaction, qui peut nous sembler, nous lecteurs du 21ème, totalement incompréhensible ou orgueilleuse, dans le cas de Condé il y en a un paquet dans cette catégorie là, trouve en effet souvent racines dans les habitudes de l'époque et cette oeuvre explique merveilleusement l'époque, les habitudes, les traditions de la cour.

Condé a toujours eu une image un peu étrange, géniallisme général français passé à l'ennemi puis revenu dans le giron de son pays natal, et ici, l'auteur ne cherche ni à diaboliser, ni à dédouaner, ce qui en fait une lecture bien plus intéressantes que les biographies à charge ou à décharge qu'on trouve souvent sur les figures historiques complexes.

Je continue à penser que Condé est un superbe exemple des travers où peut jeter l'orgueil , avec cette particularité que sa naissance pouvait carrément l'amener à déclencher ou aider à déclencher des guerres civiles, ce qui n'est heureusement pas donné à tous les orgueilleux, mais je dois dire que cet excellent ouvrage m'a tout de même un peu réconcilié avec le personnage, en plus d'avoir été une délicieuse plongée dans son temps.

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Condé, le héros fourvoyé

"Je viens de perdre le plus grand homme de mon royaume", déclara Louis XIV à sa mort. Et pourtant, il lui en avait fait voir, au royaume, le grand homme. Rebelle longtemps impénitent, il incarna le dernier grand sursaut de la noblesse d'épée face à la toute-puissance croissante de l'Etat centralisé, déclencha contre Mazarin une guerre civile dévastatrice, passa à l'ennemi espagnol pour ne pas avoir à se soumettre... et plia, enfin, sur le tard, vaincu par les rouages d'une diplomatie à laquelle il restait fondamentalement étranger, et par la nécessité d'assurer à son fils un avenir plus stable que son présent.

Vaincu, mais pas brisé, et ce fut peut-être sa plus grande victoire : celle qu'il gagna sur lui-même, sur son orgueil démesuré et sa violence, pour retrouver une place, une place unique, incomparable mais pleinement acceptée par le pouvoir, dans un monde où le modèle qu'il avait longtemps incarné se trouvait à jamais périmé.

S'il en fut capable, c'est que le chef militaire génial capable de renverser les situations les plus désespérées, le guerrier impétueux menant l'assaut sans se soucier du danger, le héros d'épopée que retint surtout l'histoire, était aussi homme d'esprit et de culture - une intelligence vaste et curieuse, aveuglée un temps par sa propre arrogance mais capable, elle aussi, de tous les exploits.

Rongé par la goutte, retiré des champs de bataille dans son château de Chantilly, il sut se ménager une fin aussi belle que ses débuts, protecteur des sciences et des Lettres, de tous les esprits libres capables de défier les pesanteurs des traditions, les vieilles superstitions et l'opiniâtreté des bigots.



Plus admirable qu'attachant, odieux souvent, furieusement sympathique malgré tout, intéressé et prodigue, intellectuel et instinctif, libertin et austère, le Grand Condé est homme de toutes les contradictions apparentes, prouvant que les héros, moins que quiconque, savent entrer dans les moules trop confortables offerts aux caractères.



Tel est le portrait, de bout en bout passionnant, que dresse Simone Bertière dans cette belle biographie, où la richesse de la documentation s'allie à la finesse de l'analyse.

Question de caractère, qui n'ôte rien à l'objectivité de l'historienne, on sent bien que l'auteur est tout de même plus du côté de Mazarin - le diplomate, l'homme habile travaillant à la paix et à la stabilité de l'Etat -, plutôt que de celui de ce chien fou boucsulant allégrément les quilles du jeu politique, et forçant ses propres intérêts au mépris du bien des peuples et du royaume. Elle peine du coup quelque peu à en rendre, autrement qu'intellectuellement, toute la puissance de fascination, et perd un peu en ampleur ce qu'elle gagne en rectitude.

Pas réellement un défaut pour ce type d'ouvrage qui, les faits en tête, me donne toutefois une sacrée envie d'aller me replonger dans Dumas !



(Lu dans le cadre du challenge ABC 2014 - 2015)
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Condé, le héros fourvoyé

Nous sommes en 1643 à Paris et, que ce soit dans les rues de la cité, dans les loges des théâtres ou dans les couloirs du palais royal, un seul nom court sur toutes les lèvres : celui de Louis II de Condé, le prince d’Enghien. Qui s’en étonnera ? Du haut de ses vingt-deux ans, celui-ci vient de remporter une des plus grandes victoires de la Guerre de Trente Ans en bottant le train aux armées espagnoles lors de l’éblouissante bataille de Rocroi, prenant ainsi sa place de plein droit auprès des plus grands généraux de son époque. Aucune élégie, aucune hymne, aucun poème ne semble assez flatteur pour célébrer une si éclatante réussite, un si incroyable talent ! Mais chaque victoire se solde toujours par sa contrepartie et, pour prix de la sienne, le jeune prince se voit condamné à incarner totalement le héros qu’il est devenu aux yeux de la nation française.



A charge pour lui de renouveler son exploit encore et encore, de faire mieux, toujours mieux, encore plus grand, toujours plus grand… Et parce que Louis de Condé a réellement du génie, le voici enchainant victoire sur victoire, triomphe sur triomphe dans une envolée vertigineuse vers les hauteurs de la gloire et de la célébrité. Trop vertigineuse peut-être car qui pourrait attendre d’un jeune homme d’à peine vingt ans qu’il conserve la tête froide face à une telle avalanche de louanges et de lauriers ? Et celle de Condé s’échauffe, elle brûle, elle boue comme l’eau d’une marmite. Malheur à celui qui osera s’opposer aux ambitions et à la quête effrénée de l’exploit du nouvel Alexandre ! Fut-il lui-même prince de sang, premier ministre ou même roi de France…



Louis II de Condé, « Le Grand Condé », voici un nom qui flattera agréablement l’oreille de tout amateur d’histoire guerrière par son héroïque consonance. Pourtant peu de personnages ont laissé et laisseront dans l’Histoire de France des échos aussi ambigus que ceux du prince de Condé, brillant stratège militaire assurément mais aussi rebelle impénitent et même traitre à sa nation puisque, si celui-ci commença la Guerre de Trente Ans dans le camp français, il la termina hélas… au service du roi d’Espagne ! C’est un petit péché de l’histoire militaire que de souvent présenter les choses en noir et blanc, et nombreux ont été les historiens qui ont peiné à concilier ces deux images, celle du grand héros et celle du grand traitre, sacrifiant bien trop souvent la seconde à la première. C’est donc tout à l’honneur de Simone Bertière – historienne spécialiste du XVIIe siècle à laquelle on doit déjà plusieurs passionnantes biographies, dont celle du cardinal Mazarin et du cardinal de Retz – que d’essayer dans son nouvel ouvrage, « Condé, le héros fourvoyé », de donner une image plus nuancée de cet énigmatique, irritant, mais pourtant si fascinant personnage.



Essai transformé ! Solidement documentée, écrite dans un style toujours aussi délicieusement fluide et reposant sur une analyse profonde et subtile des mœurs de l’époque, cette biographie est un modèle du genre. Bertière s’y révèle aussi bonne conteuse que psychologue et son ouvrage se lit avec autant de plaisir et d’enthousiasme qu’un trépidant roman de cape et d’épée. Dieu sait pourtant que je n’avais guère d’inclination pour « le Grand Condé » à la base (que voulez-vous ? Moi, les courageux guerriers prêts à sacrifier la paix d’une nation entière à leur propre gloire me donnent des boutons…), mais la dame a su éveiller et fouetter mon intérêt jusqu’aux dernières lignes de son livre et cela malgré une envie répétée de bourrer de coups de pied les fesses à ce grand enquiquineur de Condé. C’est qu’elle est presque parvenue à me le rendre sympathique, l’agaçant lascar ! Encore une fois, un excellent ouvrage de vulgarisation à conseiller à tous ceux qui souhaiteraient approfondir un peu leurs connaissances sur cette tumultueuse période, doublé d’une très pertinente étude sur le statut de héros dans notre société comme dans celle du « Grand Siècle ».



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Condé, le héros fourvoyé

Avec cette biographie du "Grand Condé", Simone Bertière met une fois de plus son talent de conteuse et son érudition historique sans faille au service du lecteur qui dévorera ce pavé de presque cinq cent pages comme un roman de cape et d'épée à la sauce Dumas.

La matière est riche car le personnage tant par son caractère hautain et colérique, que par ses qualités militaires incontestables et sa vie privée houleuse, tient du personnage de roman.

Fils couvé d'un père qui cherche à en faire un érudit, marié contre son gré à une femme qu'il déteste, le jeune homme ne rêve que plaies et bosses et s'illustrera à 22 ans en capitaine victorieux à la bataille de Rocroi, sauvant la France du péril espagnol.

Après avoir combattu efficacement la fronde parlementaire, voici qu'il prend la tête de la révolte des nobles contre la Régente et le cardinal Mazarin, secondé par sa brillante soeur, la Duchesse de Longueville.

Il ne parvient pas à obtenir ce qu'il souhaite ? Qu'importe... Il passe à l'ennemi après avoir déclenché une guerre civile et fait bénéficier l'espagnol de son génie militaire, retardant ainsi la conclusion de la paix.

Et ensuite ? Et bien comme il est prince du sang, le pardon s'impose et le voilà revenu en grâce (ou presque), sous l'oeil vigilant de son Roi qui le surveille de près mais qui le remet en possession de ses domaines et lui restitue les prérogatives perdues pour le faire combattre à nouveau dans le bon camp, ce qu'il ne manque pas d'ailleurs de faire avec talent.

Ensuite le voici Prince en son domaine de Chantilly où il entretient sa cour personnelle et vivra une vieillesse (presque) apaisée, se consacrant aux sciences et aux lettres, chassant dans son magnifique parc et réunissant près de lui les esprits anticonformistes qui suscitent son vif intérêt.

Quel personnage fascinant cet homme que Simone Bertière parvient à camper d'une manière extrêmement vivante. Sous sa plume, la stratégie guerrière parait limpide, les complots de cour passionnants, la vie quotidienne au grand siècle familière.

Pour moi qui fréquente régulièrement le délicieux château de Chantilly et qui habite une rue portant le nom du Prince, cette lecture s'imposait et ce fut un moment de plaisir absolu qui m'a en plus permis de compléter mes connaissances historiques sur le Grand Siècle.
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Condé, le héros fourvoyé

Une excellente biographie du Grand Condé, personnage aux capacités et au destin exceptionnels.

On retrouve toute la finesse d'analyse et la précision de Simone Bertière dans cet ouvrage.

Son style est toujours impeccable, même si j'ai trouvé que ce livre manquait un peu de souffle ce qui est paradoxal vu le personnage qu'il décrit.

Une mention spéciale pour le titre finement ciselé: "le héros fourvoyé", tout est dit!
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Condé, le héros fourvoyé

Simone Bertière excelle dans cet exercice qui consiste à éclairer une époque par le destin d'une de ses grandes figures
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Dumas et les Mousquetaires : Histoire d'un ..

Simone Bertière est une historienne reconnue, passionnée par l'oeuvre d'Alexandre Dumas. C'est donc tout naturellement que l'auteur nous invite à travers cet ouvrage à découvrir comment et dans quelles circonstances Dumas a rédigé Les Trois Mousquetaires, Vingt Ans Après, et Le Vicomte de Bragelonne, ses romans les plus connus mettant en scène D'Artagnan, Athos, Portos et Aramis. C'est du moins ce que promet le titre.



En fait, il s'agit ni plus ni moins d'une biographie sur Dumas. L'historienne traite du sujet des mousquetaires que sur trois chapitres (un pour chaque volet de la trilogie), le sous-titre, Histoire d'un chef d'oeuvre, me laissait penser que le livre nous éclairerait uniquement sur les mousquetaires, il n'en est rien.



Simone Bertière nous raconte la vie de Dumas, de manière fort intéressante. Très documenté et riche en anecdotes, le livre parle de l'enfance de Dumas, son arrivée à Paris en tant que clerc de notaire, ses débuts comme dramaturge, ses amitiés avec les figures littéraires de l'époque. Il faut attendre le milieu du livre pour savoir comment Dumas est venu à créer ses mousquetaires.



Au milieu du XIXème siècle, la suppression de la censure royale permet la création de plusieurs journaux. Afin de fidéliser les lecteurs, un éditeur, Emile De Girardin, à l'idée de créer le roman-feuilleton. Il demande à Eugène Sue d'écrire une histoire à suivre, où la fin des chapitres doit montrer le plus de suspense pour pousser le lecteur à acheter le prochain numéro. C'est ainsi que paraît Les Mystères De Paris, énorme succès de l'époque. Théophile Gautier raconte que même les mourants survivaient le plus longtemps possible pour connaître la suite des aventures du prince Rodolphe et de Fleur-De-Marie.



Dumas qui voulait se consacrer uniquement au théâtre voit dans ce nouveau genre littéraire une importante manne financière. Sue était grassement payé. Reste à trouver un sujet. En plus de ses pièces, Dumas s'était atteler à l'élaboration d'une colossale histoire de France, comme Jules Michelet et Ernest Lavisse en leur temps. Il en était arrivé au XVIIème siècle, qu'il a longuement étudié. L'occasion lui est donnée d'utiliser un personnage dont il a découvert récemment les mémoires, afin de lui faire vivre des aventures fictives dans un contexte historique avéré: c'est D'Artagnan.



Ainsi naquit une histoire mondialement connue. Simone Bertière explique la psychologie des personnages dans chacun des romans, à la manière d'une fiche de lecture. Elle détaille aussi le contexte dans lequel Dumas est plongé et lui inspire certains épisodes de sa trilogie, notamment dans Bragelonne, fortement influencé par la révolution de 1848. Malgré la fausse promesse du titre, je conseille ce livre à tout ceux qui veulent découvrir la vie d'un auteur remarquable, et l'histoire d'un siècle qui a vu des révolutions, des monarchies, des républiques et deux empires.
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Dumas et les Mousquetaires : Histoire d'un ..

Simone Bertière, enseignante et historienne, préfacière des Livres de Poche de la trilogie de Dumas consacrée aux mousquetaires publie l’histoire de ce chef-d’œuvre.

Fils d’un général de la Révolution, Alexandre Dumas né en 1802, commence sa carrière comme gratte papier chez le Duc d’Orléans, ce qui lui laisse du temps pour écrire des pièces de théâtre et entrer en relation avec Victor Hugo et les romantiques. L’accession du Duc au trône en 1830 favorise sa carrière et il connait un triomphe avec sa pièce Anthony jouée à la Porte Saint Martin.

L’évolution politique, l’évolution culturelle, l’émergence d’une presse cherchant le moyen de fidéliser les lecteurs contribuent à la naissance du « roman feuilleton » que « Les mystères de Paris » d’Eugène Sue consacrent, ce qui incite Dumas, pour d’évidentes raisons financières, à s’inscrire dans ce courant.

Secondé par Auguste Maquet, son documentaliste, il industrialise l’écriture des feuilletons et publie entre 1844 et 1848 l’essentiel de ses chefs d’œuvres en livrant parallèlement plusieurs quotidiens. Les trois mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo, La Reine Margot, Vingt ans après, Le chevalier de Maison Rouge, La Dame de Monsoreau, Joseph Balsamo, Les Quarante-cinq paraissent dans Le Siècle, le Journal des Débats, La Presse, Le Constitutionnel et Démocratie pacifique. En quatre ans, la gloire et les profits comblent Dumas et profitent dans l’ombre à Maquet.

Les révolutions de 1848 brisent cet élan. Dumas essaye de se lancer en politique et laisse Maquet commettre quasiment seul Le Vicomte de Bragelonne. Les théâtres perdent leurs spectateurs et les journaux ont une telle actualité à couvrir que les romans-feuilletons perdent une part de leur justification … Adieu veau, vache, cochon …

La faillite rattrape Dumas, qui juge prudent de se réfugier en Belgique ; Maquet privé de revenus attaque en justice le romancier, ce qui signe la fin irrévocable de leur partenariat … Il leur reste à survivre chacun de son côté.

Simone Bertière analyse les sources documentaires des Mousquetaires et, tout en signalant quelques erreurs, souligne leur fidélité à l’histoire qui contribue à forger le roman national.

Cette étude, limitée à la vie professionnelle de Dumas n’est pas une biographie classique et ne remplace pas la monumentale étude qu’André Maurois consacra aux « Trois Dumas », elle la complète et d’une certaine façon, l’introduit.

Un ouvrage que tout amoureux des mousquetaires se doit de lire assurément !
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Dumas et les Mousquetaires : Histoire d'un ..

J'ai beaucoup aimé ! Je suis une fan de Dumas, c'est un de mes auteurs classiques préférés, voire le préféré, mais j'ignorais à peu près tout de sa vie. J'ai donc appris une fouletitude de choses en lisant ce livre !
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Dumas et les Mousquetaires : Histoire d'un ..

Un enfant de dix ans, une vieille dame de 83 ans, touchés par les Trois Mousquetaires plus de 150 ans après leur parution, voilà qui a suffit à me de convaincre de découvrir le pourquoi et le comment de ce succès prodigieux, j’ai décidé de partir à la rencontre de d’Artagnan, de Dumas et du roman.



Avant de nous introduire dans les secrets de la création des Mousquetaires, l’auteur nous trace à grands traits la vie de Dumas, c’est rondement mené, sans aucun superflu, juste ce qu’il faut pour prendre la mesure du personnage. Le journalisme, les débuts puis les succès au théâtre où il dame le pion au grand Victor Hugo et comme le succès ne nourrit pas son homme, Dumas va se tourner vers le genre qui a valu la gloire à Eugène Sue : le roman feuilleton.

C’est la naissance de "l’attelage Dumas-Maquet" l’écrivain et son nègre rapproché par un même goût pour l’histoire.

Et il va écrire, écrire pour manger, écrire pour s’amuser, écrire pour payer ses dettes, écrire ...écrire ...écrire

Elle a choisi son camp Simone Bertière, celui de Dumas contre Maquet , non qu’elle ne reconnaisse pas le travail du " nègre" mais pour elle c’est Dumas qui tient les commandes, qui décide, qui tranche, les scénarios sont de lui, le créateur et l’exécutant.



Et c’est l’état de grâce : entre mars 1844 et juin 45 c’est le triomphe des Trois Mousquetaires, de Monte Cristo, la Reine Margot et Vingt ans après. Excusez du peu !



Les Trois Mousquetaires, coup d’essai, coup de maître. Dumas a tiré son inspiration de faits réels on le sait mais il ne s’embarrasse pas trop de vérité historique, d’un très mince épisode il tire tout son roman. Tout de suite on sait qui sont les héros, Buckingham et Anne d’Autriche ne sont somme toute que des faire valoir " Entre les aventures des Mousquetaires et celles des princes, Dumas a clairement choisi : il nous raconte l’histoire de d’Artagnan et de ses amis. "



Son coup de génie c’est ce quatuor avec une belle distribution, Porthos est un personnage de comédie, Aramis traine un parfum de complot et Athos son noir destin. L’action lancée, les valets se joignent à la fête, Constance Bonacieux va ajouter la touche romantique et bien sûr la touche sulfureuse est donnée par Milady.

C’est intelligent, le tempo est vif, sans temps mort, les aventures se succèdent, on voit s’affermir les caractères " Courage, sang-froid, lucidité" l’amour et la politique s’entremêler. "ils se battent. Et ils gagnent."

Il y a des anomalies ? des inexactitudes historiques ? oui c’est vrai le récit "va son grand chemin, à franc étrier, à bride abattue, il nous entraine dans un tourbillon d’aventures échevelées, rebondissantes, où nous oscillons entre la surprise et l’attente comblée."



Je vous confirme que ça marche encore aujourd’hui à l’heure de Harry Potter et Avatar, il y a encore une place pour d’Artagnan. Proposé en lecture audio à un petit garçon de 10 ans, les Mousquetaires ont fait un tabac.



Pour terminer je vous laisse avec Dominique Fernandez un fan d’Alexandre depuis toujours.

“L'heure de la réhabilitation n'est-elle pas venue pour Dumas également ? Quand je demande à mes amis : « Avez-vous lu le Vicomte de Bragelonne, la Comtesse de Charny, le Comte de Monte-Cristo ? ils me répondent : “Autrefois, à quatorze, quinze ans" Ou bien ils n'osent plus lire Dumas, ou bien ils n'osent pas avouer qu'ils continuent à le lire. Dans les deux cas, ils relèguent Dumas dans un casier inférieur de leur conscience. Dumas n'étant pas un auteur qu'on peut révérer, ils se sentent vaguement coupables de l'aimer, ou de l'avoir aimé »
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Dumas et les Mousquetaires : Histoire d'un ..

Cette étude explique le contexte d'écriture du chef-d'oeuvre de Dumas - mon roman préféré depuis toujours - entre biographie et étude littéraire. Si on y fait peu de révélations, les explications sont claires et accessibles. C'est une étude faite pour le grand public, pas pour des chercheurs en lettres.

Et surtout, on sent que l'auteure, avant même de faire du travail de recherche, aime profondément Dumas et les Trois Mousquetaires dans son écriture, ce qui ne peut que me la rendre sympathique.
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Henri IV et la Providence

De sa plume vivante et érudite, l’historienne Simone Bertière brosse librement cette époque troublée de la fin du XVIe siècle et ses personnages hauts en couleur.
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Henri IV et la Providence

Voici un livre différent de ce à quoi nous a habitué Simone Bertière. Elle l'explique d'emblée dans son prologue ; avec ce livre elle a décidé d'adopter un ton différent et un angle différent de ce lui de ses précédents d'ouvrages. Notamment sa saga des Reines de France au temps des Valois/Bourbon dont la réputation et la qualité ne sont plus à présenter.

Ici, elle décide de consacrer un livre à Henri IV, qui sera ni tout à fait une biographie ni tout à fait un essai, mais pile entre les deux. Elle fait le choix, original, d'aborder la vie du roi sous un angle très précis : celui de la Providence. Cette forme d'action divine au travers de laquelle Dieu agit pour faire triompher une cause ou une personne. Et il va sans dire que pour les Hommes du XVIe siècle c'est une notion qui fait partie intégrante de la foi, et pour beaucoup d'entre eux le Navarrais en a été une preuve.

Car presque toute sa vie Henri IV a semblé être non seulement guidé mais favorisé la Providence. C'est un angle de vue qui a pas ou peu été étudié c'est pourquoi Simon Bertière s'est proposé de nous faire une relecture de sa vie à la lumière de cette donnée —pour elle fondamentale— pour mieux comprendre et envisager le règne de Henri IV.

Alors elle va retracer sa vie depuis sa naissance, en 1553, jusqu'en 1600, elle prend cette année au lieu de celle de sa mort en 1610 car, là aussi elle l'explique, elle considère que c'est à partir de cette année que la Providence a semblé « l'abandonner ».



La première partie est consacrée à ses débuts et son apprentissage, l'historienne commencera même le récit avant sa naissance en nous expliquant dans quelle famille et quel contexte il a vu le jour. On va beaucoup en apprendre sur les Albret et les Bourbons, respectivement ses familles maternelles et paternelles, on va découvrir que les relations entre Jeanne d'Albret et Antoine de Bourbon, ses parents furent compliqués, notamment lorsque leur convictions religieuses commencèrent a fortement diverger et quelle influence cela aura sur le petit Henri. Puis on suivra son enfance et son éducation, d'abord dans son béarn natal marquée par le grand air et la liberté, deux éléments fondateur de sa personnalité, puis à la cour de France, sous le giron de Catherine de Médicis et aux côtés des enfants de France (Charles, Henri, Marguerite…) dans un cadre plus solennel et scolaire. A ce moment là, bien que prince du sang, il est très loin de la succession au trône puisque les fils Valois ne sont pas moins de quatre !, personne ne peut possiblement imaginer qu'il puisse un jour devenir roi. Quoi qu'il en soit il reçoit l'éducation qui convient à son rang, bien qu'il ait déjà sa singularité et son style bien à lui, et fait parti intégrante de la cour.

Puis arrivera le mariage, longuement négociée par leurs deux mères, entre Henri et Marguerite, dans le but affiché de réconcilier protestants et catholiques, objectif cher à Catherine on le sait. On sait également ce qui suivra ce mariage; l'une des journée les plus effroyables de l'histoire de France : la Saint-Barthélémy. Simone Bertière revient évidemment sur les circonstances, mais ce qu'elle fait surtout c'est montrer combien dans ce triste épisode Henri fut épargné à plusieurs points de vue (réputation, physique, spirituel…).



Après cette première partie sur ses débute, elle poursuit avec une deuxième partie sur sa prise d'indépendance. Après avoir été retenu "prisonnier" durant 2 ans à la cour au lendemain de la Saint-Barthélémy, il s'enfuit et retourne dans son fief natal et il fait la vraie expérience du pouvoir, à la fois en tant que chef protestant officiel et comme gouverneur de Guyenne. Une expérience positive et très formatrice pour lui dans sa vision et sa gestion des conflits religieux. C'est aussi à cette période que l'on verra de mieux en mieux les traits de sa personnalité : sa mesure, son naturel, son accessibilité, sa patience.

On abordera aussi la vie à Nérac, où Marguerite l'avait rejoint un temps, qui sera comme une parenthèse enchantée, puis les difficultés qui commenceront à naitre entre, car l'amitié — et l'alliance politique— qu'il nouera avec François d'Alençon sera à l'origine de tensions fraternels entre ce dernier, Marguerite et Henri (entre autres problèmes). Mais lorsque Alençon mourra en 1584, et puisqu'il était le dernier frère de Henri III, Navarre devient dès lors l'héritier du trône. Cette accession à la succession créera une crise majeur dans le pays, exacerbant et enflammant les tensions confessionnelles déjà présentes depuis des décennies. Ce sera une période plutôt difficile pour Henri, qui le forcera à réexaminer ses convictions religieuses et ses alliances politiques. Mais encore une fois, et comme depuis le début, la Providence sera a ses côtés pour faire les choix judicieux et pérenne. Que ce soit dans les nombreux sièges et batailles qu'il mènera ou dans l'infini complexité du jeu politiques qui se joue la famille royale (Valois), les chefs huguenots (Bourbons) et les chefs catholiques (Guise).

Ce qui Simone fera de main de maitre c'est d'à la fois narrer les évènement et en même temps d'en livrer l'analyse.

Enfin, dans la dernière partie, on en arrivera à son accession au trône dans les circonstances dramatiques que l'on sait. Après avoir été brutalement assassiné Henri III, avec qui ils avaient renoué et s'étaient unis quelques mois auparavant pour combattre les ligueurs, Henri de Navarre devient Henri IV. Éclatante preuve de la Providence qui vient de l'amener sur la plus haute marche possible. Ensuite ce sera par la patience, la diplomatie et par une rigueur militaire toujours juste qu'il reconquerra son royaume et parviendra à rétablir la paix. Il parachèvera sa formidable ascension par sa conversion au catholicisme, son remariage avec Marie de Médicis, et la promulgation de l'édit De Nantes. Même si le récit s'arrêtera là, Simone Bertière consacrera bien évidemment quelques mots sur sa tragique fin dans l'épilogue.



Bref, pour chaque étape de sa vie elle nous montrera comment il a été favorisé et elle montrera comment chaque fois les circonstances lui ont permis de gravir les étapes ou de s'en sortir.

Dans ce livre, je l'ai dit plus haut, Simone Bertière adoptera un style différent, et celui se ressentira très concrètement ; ses phrases sont courtes, les tournures sont brèves, souvent elle va droit au but de l'information, et même le ton sera plus léger ; car comme elle le précise elle même ; elle a voulu se faire plaisir ! Je ne cacherais pas que cette différence m'a un peu déboussolée au début de ma lecture, mais au fur et à mesure je m'y suis habituée et j'ai même ressenti par moments une émotion plus vive. il y a aussi une autre différence qu'il faut souligner c'est que dans ce livre elle se prête à une analyse psychologique plus conséquente que pour ces autres livres. Elle chercher à comprendre Henri IV dans ses choix et son ressenti par rapport aux évènements qu'il a vécu, elle nous livre un portrait de lui plus intime tout en offrant un panorama complet de sa vie et du contexte qui l'a entouré. C'est un livre tout simplement passionnant, génial pour ceux qui connaissant déjà Henri IV, et une excellente porte d'entrée pour ceux qui voudraient le découvrir !

Déjà amoureuse des Valois/Bourbons et de Simone, pour moi ce fut un immense coup de coeur !
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