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Citations de Sok-yong Hwang (227)


La sensation paisible que me procurait le vent en effleurant mes sourcils, la procession des nuages aux formes changeantes, les jeux de couleur, de densité, de lumière et d'ombre que créaient les rayons de soleil en se posant sur la surface des choses... ces sensations m'ont paru enrichir ma vie plus que les six heures de cours du matin et de l'après-midi où je suis assis dans ma classe.
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Le quartier était vraiment pauvre, il y avait très peu de maisons avec des vitres aux fenêtres. La plupart des ouvertures se fermaient avec une planche de contre-plaqué. Je me souviens encore de la joie que j’ai ressentie le jour où mon père a fait posé des vitres à la fenêtre de ma chambre.
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Accrochée au milieu du ciel, la lune répandait une lumière d'argent sur le monde.
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Ici c'est l'hiver, déjà. Dans le Sud, l'hiver arrive sur les ailes des oiseaux migrateurs. On entend le cri des canards sauvages sur l'étang et le ruisseau. Les feuilles de bambous commencent à jaunir et au sommet du plaqueminier, il ne reste que quelques fruits laissés pour les pies.
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Quand on se retrouve après plus vingt ans de séparation, on ne sait pas trop quoi se dire, même entre frères de sang. On parle un peu de sa famille, de sa situation, on pose les mêmes questions à l'autre, on sirote son café, on échange des cartes de visite et se quitte en se promettant, sans trop insister, de se revoir un jour prochain autour d'un verre. En général, on ne se revoit pas, ou à la rigueur, on échange quelques coups de fil.
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Jusque-là, personne n'avait été incommodé outre mesure par l'odeur des ordures, mais au fur et à mesure que le camion gravissait la pente, une puanteur infecte et inexplicable les adressait de plus en plus. Elle devint carrément suffocante quand le véhicule fit halte dans un espace ouvert; c'était un remugle nauséabond, mixture de vidange de fossés septiques, d'égouts, de restes de nourriture avariée, de sauce soja mijotée ou brûlée, bref, une odeur insoutenable. Ce qui sans cesse venait se coller à leur visage dans l'obscurité, à leurs bras, à leurs vêtements,  ce qui venait plaquer des ventouses froides et gluantes à leurs lèvres et leurs paupières, c'étaient des mouches.
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Longtemps j'avais cru que l'honneur d'un soldat était de se battre au péril de sa vie pour les valeurs que l'État avait choisi de défendre. Pourtant, je n'éprouvais aucune fierté à retrouver ma patrie. Et voici même que j'étais pris de l'envie de m'interroger sur la réalité de ces prétendues valeurs.

Oeils-de-biche
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A ce moment-là, alors que je disais adieu à ma jeunesse, je me rendis compte à quel point je l’avais aimée.
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Il me fallut attendre l’âge de vingt ans pour sortir des livres et prendre conscience de toute l’énergie qu’exigeait la dure vie de travailleur.
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Comment peut-on prétendre vivre en démocratie dans un pays où des innocents se font tabasser par des barbouzes [...] ?
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- Madame, je pense que vous allez avoir besoin de ceci...
Chong accepta sans réfléchir. Quand elle ouvrit le couvercle décoré de roses, elle faillit lâcher l'objet de surprise. Sous une vitre, une aiguille aussi fine qu'un fil de coton tournait sans arrêt.
- Mais c'est quoi ? C'est vivant ?
- C'est ce qu'on appelle une "montre".
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Chong sentit une goutte lui tomber sur le dos de la main. Ce n'est qu'en l'essayant qu'elle se rendit compte que c'était une larme. Cette chanson lui avait rappelé tout d'un coup - pour la première fois depuis qu'elle avait quitté son pays natal - son enfance, le village où elle mendiait, ses longues marches dans les collines jusqu'au bourg voisin dans l'espoir de trouver un peu de riz.
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Quand je vois mes amis que le quotidien a malmenés, tels des pierres que l’eau use et corrode, je souhaite qu’ils ne s’abandonnent pas aux remords, qu’ils respectent la profondeur de tout ce qui leur reste dans le cœur de la richesse de la vie. Et qu’ils embrassent le passé et l’avenir dans la maturité de l’amour.
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Il ne faut pas avoir peur des vagues qui agitent votre âme. C’est ça la vie
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Gros-Yeux pensait à son père. Jusqu'à quand serait-il retenu dans ce camp de rééducation dont l'objectif était de faire des hommes nouveaux ? C'est quoi un homme nouveau ? La première fois qu'il en avait entendu parler, il avait posé la question au postier de son quartier. C'est un homme droit, avait répondu celui-ci. Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire, vivre droit dans un dépotoir ? Il se disait que, eux, qui vivaient dans la décharge, ils ne seraient pas comme ces objets que les gens avaient achetés, utilisés puis abandonnés une fois qu'ils n'en avaient plus besoin.
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Une heure et demie plus tôt, en quittant la prison, je n’éprouvais pas d’appréhension. Mais en sortant des toilettes, épiderme de ce monde, je me suis senti impuissant, je ne savais pas quoi faire de mes mains ni de mes pieds.
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Les malades, lèvres grises, ventre ballonné, appelaient les médecins à l'aide et s'agrippaient au bas de leur pantalon quand ils passaient à proximité, avec pour tout remède d'amères allusions au caractère tragique de la situation. Ils étaient là plusieurs centaines, gisant sur leurs excréments, les yeux dans le vide. Vision d'enfer. L'épuisement et le désespoir pesaient de tout leur poids sur la conscience des médecins et les faisaient se sentir plus proches de la mort que de la vie.
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Dans cent ans, en effet, quasiment tous ceux qui cohabitent aujourd'hui sur cette terre auront disparu. Le monde sera peuplé de têtes nouvelles. Les architectes, eux, ont une consolation: ils laissent des constructions derrière eux. Mais ce qu'ils laissent, ce peut n'être rien d'autre qu'une figure hideuse de la cupidité.
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Soirée d'automne, ô la mélancolie du chant des grillons! M
Sur le tapis de bambous, je frissonne aux premiers frimas.
Sous la pâle lueur de la lampe, ton absence m'afflige!
A la lune, entre les rideaux, j'adresse un long soupir.
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Dans ta situation, ne fais pas confiance aux autres. Ici, les gens sont de moins en moins généreux. Tu sais pourquoi ? C'est à cause de l'argent ! Le monde change, comme tu le vois : dès que l'électricité et l'argent arrivent, les gens perdent toute humanité. Tu sais, les jeunes qui faisaient du commerce avec le Nord, maintenant, ils sont tous devenus des entremetteurs, je veux dire, ils vendent des filles comme toi.
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