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Citations de Stanislas-André Steeman (111)


Ce qui nous paraît, en tout cas, remarquable dans Les Fils de Balaoo, c'est qu'on y retrouve, dans une action à la Gaston Leroux, le style si personnel de Steeman, son humour corrosif qui en fait une satire sociale, et qui ne ménage guère les chefs d'Etat à cette époque désemparée, en proie à la frénésie des fascismes.

Postface
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La pièce était luxueusement - mais mal - meublée. Et l'homme qui s'y tenait richement - mais mal - vêtu. Complet violine à rayures voyantes, épingle de cravate en fer à cheval, bagues aux doigts, corona aux lèvres. Avec ses cheveux crêpelés et sa bouche lippue, on eut dit un nègre blanc.
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Nous nous sommes toujours aimés, mais nous ne nous sommes jamais entendus.
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Qu’était-il arrivé ? L’Aube eût préféré n’en rien dire mais ses concurrents – instruits Dieu sait comment – n’allaient pas laisser passer l’occasion de rire à ses dépens… Silas Lord boxe l’un des reporters attachés à sa personne et brise l’appareil photographique de l’autre… Ainsi résumèrent-ils un incident qui égaya la ville toute la soirée.
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[...] ... (...) - Veuillez préciser.

- D'après Mrs Bones, Larry était à la maison le soir du crime. D'après Mr Bones, il était sorti.

- Vos recherches ultérieures vous ont-elles permis de déterminer lequel des deux - le père ou la mère - disait la vérité ou l'altérait ?

- Non.

- Vous avez, néanmoins, arrêté Larry Bones.

- Oui.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il a avoué.

- Tout de suite ?

- Non.

- Il a donc commencé par nier ?

- Oui.

- Qu'est-ce qui l'a décidé, d'après vous, à changer d'attitude ?

- Aucune idée. Il regardait Deirdre d'un drôle d'air, puis il a tout déballé.

- Qui est Deirdre ?

- Ma fille, fils. Elle me sert de secrétaire.

- Je me réserve de revenir sur cette conjuration familiale," dit David Cotton. "Pouvez-vous jurer n'avoir exercé aucune pression, mentale ou corporelle, sur l'accusé, ne l'avoir à aucun moment menacé ou molesté, ce verbe étant pris dans son sens le plus large ?

- On n'a pas touché à un seul de ses cheveux, fils !" protesta le shérif. "On lui a seulement curé les ongles aux fins d'analyse, puis on ... l'a persuadé d'ôter ses vêtements afin que Mitchell puisse les examiner.

- Ceci, si je comprends bien, en présence de Miss O'Hara ?

- Elle ne regardait pas, fils ! Elle ne s'intéresse pas à ça. Elle a été élevée dans un grand collège ..."

David Cotton manqua étouffer mais il n'était pas là, après tout, pour flétrir le dérèglement des moeurs. Et il plaidait pour l'accusation, non pour la défense.

- "Larry Bones, à partir de là, a-t-il persévéré dans ses aveux ?

- Journellement," dit le shérif. "C'est bête.

- C'est bête ?

- Sûr, fils ! Plus personne n'y croit." ... [...]
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[...] ... - "Reprenons, fils," dit le shérif avec la même patience feinte. "Vous n'avez rien prémédité." (Il éprouvait une sérieuse envie de plonger la main dans sa corbeille à papier et d'en sortir la bouteille d'Old Dad qui s'y trouvait dissimulée, mais la grande presse en aurait tiré des conclusions hâtives.) "C'est bien en passant devant le jardin de Dolce Vita que l'idée vous est venue de couper des roses et de les offrir à Mrs Lamont pour l'inciter à vous recevoir ?

- Oui," dit Larry.

- "Non," dit Dorian Boyd. "Les roses offertes à la victime étaient des Crimson. Les roses de Dolce Vita sont des cent-feuilles. Les Crimson proviennent du jardin d'à-côté, le jardin des Richmond."

Le shérif, ramenant son Stetson sur les yeux, dut reconnaître que c'était pardieu vrai. Aucun pétale commun entre les cent-feuilles et les Crimson. Comment ne s'en était-il pas avisé plus tôt ? Comment personne ne s'en était-il avisé avant ce folliculaire, incapable - il en aurait précédemment juré - de distinguer un érable d'un arbre-à-mouches ?

- "Un moment, fils," dit-il d'une voix blanche, s'adressant exceptionnellement à plusieurs fils à la fois. "Lazzy Bones - heu, Larry Bones - croit avoir cueilli ces roses dans le jardin de Dolce Vita. Là est l'important. Peu nous importe, en définitive, où il les a réellement cueillies. Nous ne faisons pas son procès, nous ne le poursuivons pas pour atteinte à la propriété, nous ne voulons que le convaincre de viol, de meurtre et tentative de meurtre. N'importe qui peut éprouver une défaillance de mémoire. A plus forte raison un gars qui n'a pas toute sa tête. Pas vrai, fils ? ..."

Larry, machinalement, opina : Deirdre, sa bouche redessinée, venait de glisser une main furtive sous sa blouse, remontant quelque chose de redescendu.

- "Le soufflant, fils, où l'as-tu pris ?" pressa le shérif.

Il fallait en finir, réduire définitivement au silence cet extra-lucide de Boyd, l'empêcher de faire naître des doutes dans l'esprit de ses confrères ... [...]
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[...] ... Q - Reconnaissez-vous être le sieur Thiais Joseph-Barnabé, né à Doullens le 30 septembre 1880 et domicilié rue Chaptal, 44 ?

R - Oui

- "Je ne le reconnais pas, je m'en flatte !"

Ainsi s'était en réalité exprimé "le Furet", mais M. Pire-Dandoy avait eu, à l'intention de son greffier, un geste de chef d'orchestre suspendant l'ouverture d'une symphonie :

- "Inutile de consigner ceci, Gignoux."

Et il avait insisté :

- "Répondez par oui ou par non.

- Oui," avait alors grogné le petit homme (après avoir certainement pensé dire non).

Q - Où étiez-vous et que faisiez-vous dans la soirée du 6 février ?

R - Prétend ne pas se souvenir.

Q - Où étiez-vous et que faisiez-vous dans la soirée du 8 février ?

R - Dit avoir oublié.

Ici encore Gignoux avait librement interprété, reculant devant l'impertinence des répliques originales : "- "Et vous-même, Monsieur le Juge ? - Demandez-moi plutôt de vous réciter les Stances A Dupérier !"

Q - Où étiez-vous et que faisiez-vous dans la soirée du 27 février ?

R - Déclare ne pas se rappeler.

Q - Où étiez-vous et que faisiez-vous dans la soirée du 29 février ?

R - Ne peut préciser. ... [...]
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- Fort bien! Vous passerez deux heures en retenue, mécrirez cinq cent fois: "Je ne suis pas en âge d'aider la Justice, je suis en âge de la subir".
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Pour tout dire d'une phrase, elle ne se ressemblait plus.
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Je ne sais personne en ce bas monde qui puisse répondre à une question par oui ou par non sans trahir la vérité et mériter le nom d'imbécile, dit-il nettement.
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Dans ses cauchemars, c'était toujours à cette heure indue qu'on venait à sonner avec insistance et c'étaient toujours deux hommes au maintien compassé qu'il trouvait dans la pharmacie faiblement éclairée.
Comme il poussait la porte intérieure de la boutique, il n'en éprouva pas moins un choc. Deux hommes au maintien compassé se tenaient sur le seuil.
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