Citations de Stieg Larsson (491)
MIKAËL FOURRA LA PHOTO dans sa sacoche et rejoignit à pied le parc de la gare, où il s'assit à une terrasse et commanda un caffè latte. Il se sentait soudain ébranlé.
Dans les polars anglais, cela s'appelait "new evidence", ce qui avait plus de poids encore qu'une "nouvelle donnée". Il venait tout à coup de voir quelque chose de nouveau, que personne d'autre n'avait remarqué dans une investigation qui piétinait depuis trente-sept ans.
Elle rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette. Elle le voyait imbibé d’essence. Elle pouvait sentir physiquement la boîte d’allumettes dans sa main. Elle la secouait. Ça faisait du bruit. Elle ouvrait la boîte et choisissait une allumette. Elle l’entendait dire quelque chose mais fermait ses oreilles et n’écoutait pas les mots. Elle voyait l’expression de son visage lorsqu’elle passait l’allumette sur le grattoir. Elle entendait le raclement du soufre contre le grattoir. On aurait dit un coup de tonnerre qui dure. Elle voyait le bout s’enflammer.
Elle esquissa un sourire totalement dépourvu de joie et se blinda.
C’était la nuit de ses treize ans.
J'ai passé les premières vingt-cinq, trente années de ma vie à excuser des gens comme Harald seulement parce que nous étions de la même famille. Ensuite j'ai découvert que la parenté n'est pas une garantie d'amour et que j'avais très peu de raisons de prendre la défense de Harald.
"Lisbeth Salander était la femme qui haïssait les hommes qui n'aimaient pas les femmes."
La vérité était – depuis longtemps elle l’avait constaté – qu’elle aimait fouiner dans la vie d’autrui et révéler des secrets que les gens essayaient de dissimuler. Elle avait agi ainsi – sous une forme ou une autre – depuis aussi longtemps qu’elle pouvait s’en souvenir. Et elle le faisait encore aujourd’hui, pas seulement quand Armanskij lui donnait des missions mais parfois rien que par plaisir. Cela faisait pousser en elle une poussée de satisfaction – exactement comme dans un jeu vidéo compliqué, à la différence qu’il s’agissait de personnes vivantes. Et voilà que tout à coup son hobby était installé dans sa cuisine et lui offrait des bagels. Situation totalement absurde.
Un être humain est une enveloppe de peau qui maintient en place des cellules, du sang et des composants chimiques. Quelques individus, ils sont rares, se retrouvent dans les livres d'histoire. La plus grande partie succombent et disparaissent sans laisser de traces.
Ensuite, elle posa la question taboue d'une telle façon qu'il ne pouvait ni l'expédier avec une plaisanterie, ni la contourner.
- Dragan, est-ce que je te fais bander ?
- La liberté d’expression en prendrait un sale coup si des intérêts particuliers avaient le pouvoir de réduire au silence des voix qui les dérangent dans les médias.
Henrik Vanger semblait avoir passé sa vie à défendre la liberté d’expression, tendance radicale-culturelle. Mickael Blomkvist se mit soudain à rire dans la salle de télévision au centre de détention de Rullåker, qu’il inaugurait ce soir. Ses codétenues lui jetèrent des regards inquiets.
Peu importe si l'ennemi a des armes très performantes. Tant qu'il ne peut pas vous voir, il ne peut pas vous toucher! À couvert, à couvert, à couvert! On ne s'expose pas!
En Suède, 13% des femmes ont été victimes de violences sexuelles aggravées en dehors d'une relation sexuelle.
Un amateur, c'est un gangster qui n'est pas prêt à assumer les conséquences.
Les mecs pouvaient être grands comme des maisons et bâtis en granit, mais leurs couilles étaient toujours au même endroit.
Ce deuxième tome est encore mieux que le précédent d'autant que l'on échappe à l'assommante présentation des personnages du premier livre. L'auteur nous entraîne sur une première piste qui finalement s'avère n'être qu'une trame de fond pour nous emmener dans une enquête pleine de rebondissements et au rythme haletant. Un livre qui rend le lecteur presque dépendant de son histoire et il me tarde de commencer la lecture du dernier tome. Les principaux personnages que l'on retrouve sont tellement bien décrits qu'il est possible de se les imaginer, ils font presque partie de notre quotidien car l'auteur a su en faire une description physique, psychologique très précises qui nous les rend familier et attachants. A lire absolument.
Pour séduire quelqu'un, il faut toujours repérer ses points faibles. Le point faible du procureur Ekstrôm était la conviction qu'il avait de sa propre importance et, comme tout le monde, il appréciait la flatterie.
La liste des gens dont Lisbeth avait l'intention de s'occuper commençait à devenir longue.
Elle avait découvert que la meilleure façon de tenir l'angoisse à distance était de fantasmer sur quelque chose de plus fort que ses pensées.
Mia Bergman alla chercher une copie de sa thèse qu'elle posa sur la table devant Erika. Le titre était pour le moins ironique "Bons baisers de Russie", allusion évidente au 007 classique d'Ian Fleming. Le sous-titre l'était moins : "Trafic de femmes, criminalité organisée et mesures prises par les autorités".
On est là à se sentir comme un ado immortel toute sa vie et puis, tout à coup, il ne reste que très peu de temps.
L'enfer n'est pas l'au-delà car l'au-delà c'est la vie éternelle
« Les innocents, ça n'existe pas. Par contre, il existe différents degrés de responsabilité. »