Citations de Sylvie Testud (167)
Un temps radieux. Pas un nuage. Le temps aussi a décidé de me nettoyer. Je serai conne au grand jour, en plein soleil. Le temps n'a pas eu la délicatesse de se parer de gris. Pas de couverture pour masquer ma médiocre condition. Pas de pluie pour laver cette image de connerie innée. Un soleil éclatant, de ceux qui vous exposent, qui révèlent le moindre détail, le moindre défaut.
C'est comme les bateau : t'es contente quand tu les achètes et quand tu les revends.
Elle a secoué la tête comme Arlette Laguiller quand elle entendait les patrons d'entreprise se plaindre des montants trop élevés versés aux salariés. (p. 160)
" Tout ça, les anecdotes, c'est le jeu.
C'est comme ça, le cinéma (...)
T'es en haut de l'affiche, t'es en bas, t'y es plus du tout, puis tu reviens. C'est tellement... C'est fou ! "
J'aime la légèreté avec laquelle écris Sylvie Testud donc j'avais très envie de le lire. Le début raconte ses phobies de manière très drôle mais au fil du livre on se perd un peu dans des anecdotes répétitives.L'aboutissement lui se veut marquant. En conclusion je suis mitigée j'aime beaucoup la première moitié et moins la deuxième.
Un livre que je recommande pour l'été lorsque l'on a envie de lire un bouquin écris comme on parle L'histoire d'une jeune femme avec un bon poste, , complètement maniaque à en rendre dingue son compagnon pourtant bien sous tout rapport. Il lui propose alors d'engager une femme de ménage... une aventure pour cette jeune femme. En tant que lectrice je l'ai trouvé léger, j'ai voulu le lire jusqu'au bout pour voir où voulais en venir Sylvie Testud. J'ai passé un bon moment mais je n'ai pas non plus trouvé qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre
- Une semaine pour deux sur l'île Maurice, Adrien!
J'ai déboulé dans le salon. J'avais pensé qu'il lâcherait son livre. J'avais pensé qu'il sauterait de joie. J'avais espéré qu'il me félicite. J'avais imaginé son regard illuminé de bonheur se posant sur moi. Les superlatifs se bousculeraient dans sa bouche. Incroyable, magnifique, sensationnel, merveilleux. Nous allions chanter, danser, nous embrasse, j'avais cru.
Adrien a baissé son livre. Il a secoué la tête. Il a soupiré.
- Ils nous prennent vraiment pour des cons.
- Si notre vie ne vaut que ce qu elle nous coute en effort, la notre vaut deja son pesant de cacahuetes.
« Plus le canular est énorme, plus il est crédible ; plus l’autre à les chocottes, plus on rigole »
« Notre vie a basculé à cause d'une histoire d'amour qui avait mal fini. »
Tout ça, les anecdotes, c'est le jeu. C'est comme ça le cinéma. Je te prends pour un con, tu me prends pour un con, on se prend pour des cons... C'est drôle. Les films se montent, ne se montent plus. T'es en haut de l'affiche, t'es en bas, t'y es plus du tout, puis tu reviens. C'est tellement... C'est fou !
La critique à l'état brute ne m'intéresse pas, je trouve la dérision et l'insolence beaucoup plus intéressants artistiquement.
Dès que je passe la porte de notre appartement, je me transforme. Sans plus aucune coquetterie, je retire mes escarpins, je jette mes vêtements dans la panière à linge sale. Je m’attache les cheveux sur le sommet du crâne, remonte mes manches, et c’est parti pour le rodéo de l’ordre et de la propreté. Une chorégraphie d’un genre peu sexy, à laquelle je ne renonce que tombante de sommeil.
Pauvre Adrien : il vit avec une mégère.
Briller les vingt premières années de sa vie, puis se faire démantibuler par les devoirs quotidiens, les tâches ménagères, les déceptions, les fins d’histoire douloureuses, le chagrin.
Qu'est-ce qui se passe dans la tête d'Adrien ? Je vais finir par espérer qu'il se drogue aux hallucinogènes. Oui voilà c'est ça : si Adrien plane à longueur d'années, ce n'est pas parce qu'il est fou, c'est parce qu'il est camé. La désintoxication est rude mais possible. Pourvu que ce soit ça...
J’étais morte de trouille à l’idée de sortir de chez moi.
Elle disait déjà pas de gros mots avant, mais là, en plus, on n'a même pas le droit d'en dire devant elle ! Je me demande si elle ne ferait pas un peu son numéro, avec sa copine qui parle en accent circonflexe.
C'est mignon quand on est petit, mais c'est moche quand on est grand.
Quand on est majeur, on fait ce qu'on veut.
Quand les grands sont en faute, j'ai remarqué, ils s'énervent les premiers. Ils hurlent plus fort que ceux qui les accusent.