Citations de Takuboku Ishikawa (71)
Aujourd'hui, soudain de l'amour pour cette montagne,
J'y suis allé.
J'ai cherché la pierre où je m'étais assis l'an passé.
Ces quatre ou cinq années…
Ces quatre ou cinq années,
pas une seule fois je n’ai levé la tête vers le ciel.
Suis-je devenu un tel homme ?
/Traduction Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Je regarde cette carte …
Je regarde cette carte annonçant une naissance,
pendant un instant,
mon visage s’illumine.
/Traduction Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
La sensation qu’on a après une journée de travail soutenu, quel que soit le travail, est incomparablement agréable. C’est là sans doute que se trouve le sens profond de la vie.
Je suis né homme, je vis parmi eux
mais sans parvenir à rien
Est-ce pour cela que l'automne m'envahit ?
Les yeux de l'enfant mélancolique
étaient plein d'envie
pour le vol et le chant de l'oiseau
Enfouissant mon menton dans le col du pardessus,
En pleine nuit, je me suis figé pour écouter.
Cette voix si semblable à la sienne.
Matin après matin,
Je masse tristement cette cuisse un peu engourdie,
Puisque je dors en y prenant appui.
Dans l’attente de quelque manne …
Dans l’attente de quelque manne qui me
parviendrait.
Tour à tour debout et allongé,
j’ai vécu aujourd’hui.
En chemin, une impulsion…
En chemin, une impulsion,
je n’irai pas travailler,
aujourd’hui encore j’irai flâner au bord du fleuve.
/Traduction Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
BELLE ET MEILLEURE ANNÉE 2021 À TOUTES ET TOUS.
Comme chaque année…
Comme chaque année,
ces deux, trois poèmes similaires que
m’adresse un ami sur sa carte de nouvel an.
/Traduction Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Parce que je voulais le faire fleurir en une nuit…
Parce que je voulais le faire fleurir en une nuit,
j’ai rapproché du brasero le prunier en pot.
Il n’a pas éclos.
/Traduction Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Comme il est pitoyable
l'homme que toujours emprisonnent
ses pensées égoïstes
Montrer aux autres une chose extraordinaire
et profitant de leur surprise
disparaître
Quand je respire,
ce son rauque dans ma poitrine,
plus désolé que la dernière bise d'automne.
Bien que j'ai fermé les yeux,
rien ne m'est apparu.
Tristement, à nouveau, je les ouvre.
En chemin, une impulsion,
je n'irai pas travailler
aujourd'hui encore j'irai flâner au bord du fleuve.
Au coeur de chaque homme
il y a un prisonnier qui gémit
Hélas
Cette tristesse -- chacun a sa maison
comme on descend dans la tombe
je rentre et je m'endors
Elle attendait de me voir ivre
pour alors chuchoter
diverses choses tristes
Triste
l'empreinte de ce baiser
joyau blanc sur le bras
Mème ivre le front baissé
même lorsque je veux de l'eau et que j'ouvre les yeux
j'appelle ce nom
Cette femme qui pleurait dans ma chambre
était-elle souvenir d’un roman
ou l’un de mes jours ?
Si l'on disait N'as-tu jamais voulu mourir ?
- regarde cela
elle montrait une cicatrice à la gorge.
Si l'on disait danser, il se levait pour danser
tout seul
jusqu'à ce qu'ivre de mauvais vin il s'écroule.