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Critiques de Tim Dorsey (69)
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Stingray Shuffle

Désormais, quand je me tourne vers Tim Dorsey, je sais vers quoi je vais et c’est toujours avec une indéfectible excitation. C’est pourquoi, en attrapant Stingray Shuffle dans ma bibliothèque, je sais que je m’embarque dans un roman complètement fou dans lequel je suis certain de retrouver le personnage récurrent le plus décalé qui soit, je pense à Serge A. Storms.



Et une nouvelle fois, Tim Dorsey fait le guide de voyage d’une Floride loin du tourisme de masse et de villégiature. Stingray Shuffle, comme les autres romans de la série, c’est une alchimie implacable entre une quantité de personnages tous plus cocasses, drôle et fous, les uns que les autres et une histoire dans laquelle ils s’entrecroisent, chacun ayant un objectif commun.



Et c’est un des grands talents de Tim Dorsey que d’organiser ce malstrom de personnalités qui courent après la mallette des 5 millions de dollars. Le rythme est indéniable. L’action ne s’arrête jamais et c’est décidément les romans les plus drôle que je lis. J’adore, j’adore, j’adore cette Floride.

La suite sur le blog…
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Stingray Shuffle

Amateurs d'histoires bien carrées, raisonnables, logiques : passez votre chemin. Amateurs de jolies histoires bien proprettes, idem. Amateurs d'histoires bourrées d'amour et de trucs bien sucrés : pareil.



Amateurs de barré, de grand n'importe quoi, de rebondissements farfelus, d'horribles détails parfois, de grands dingues limite psychopathe, de débiles de tout poids : signez ici!



Le gros de l'histoire, si on peut parler d'histoire, se passe en Floride. Oui, comme chez Hiassen; il semble donc que cet état génère les trucs barges. Bref.



Serge A. Storms est un dingue de trains (et si encore il n'y avait que ce doux passe-temps), pour l'heure lui et son pote Lenny sont à bord d'une Cadillac rose et à la poursuite d'une mallette contenant cinq millions de dollars, mallette actuellement entre les mains de Paul et Jethro (qui sentent bien que les propriétaires vont chercher à la récupérer).

Ajoutons un club de lecture composé de cinq quinquagénaires, fan absolues de Ralph Krunkelton, auteur de The Stingray Shuffle. Plutôt un mauvais roman paraît-il, dont la courbe des ventes désespérément plate vient de remonter, pas à cause des lecteurs mais des amateurs de la drogue dissimulée à l'intérieur par des trafiquants, et vendue en librairie (logique).

Ah oui, forcément, puisque drogue, le Cartel de Mierda, dirigé par M. Grande (le seul à utiliser une pancarte avec ce nom à l'accueil dans les arrivées des aéroports)(discret, quoi). Plus des russes très très bêtes et très très méchants (ou l'inverse), un ou deux Caribéens, et j'en passe...



Cela turbine à 1000 à l'heure, les dialogues sont fous , tout ce petit monde (sauf les morts entre temps) vont se retrouver dans le même train...



"Je n'arrive même pas à croire que tu n'aies pas fini Stingray Shuffle, dit Rebecca.

- J'étais occupée, répondit Sam.

- Quand tu verras ce qui arrive aux cinq millions de dollars, tu n'y croiras même pas.

- Me raconte pas!"



Moi aussi, je ne dis plus rien.
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Stingray Shuffle

Quelque part dans les Keys, un auteur de romans oublié se la coule douce. Pendant ce temps, ailleurs en Floride, un libraire vend de la cocaïne en la cachant dans des livres. Toujours le même bouquin, un vieux roman invendable qui permet de savoir que quand un client le demande, il n’est pas venu pour lire mais pour s’en mettre plein le nez. Tout à coup, les ventes du premier roman de l’auteur oublié explosent. Il y a bien entendu un rapport de cause à effet.



Il y a aussi une mallette maudite qui contient cinq millions de dollars, des célibataires qui animent un club de lecture, le réseau de trafiquants de drogue le plus nul d’Amérique du Sud plus connu sous le nom de Cartel de Mierda, un bluesman… et Serge A. Storms.



Après quatre romans, on commence à connaître la Floride de Tim Dorsey avec ses fous plus ou moins dangereux, ses hommes politiques corrompus, ses industriels sans scrupules et l’ineffable Serge.



Pourtant, une fois de plus, le romancier le plus barré à l’Est – et sans doute aussi à l’Ouest au Nord et Sud pour peu qu’il voyage un peu – du Pecos réussit à nous surprendre et à nous entrainer à la suite de son héros psychopathe dans des aventures rocambolesques en se permettant même un petit crochet par New York.



Si vous vous êtes montrés jusque là hermétiques aux romans de Dorsey, cela ne devrait pas aller mieux. Par contre, si vous avez déjà succombé à leurs charmes, vous ne serez pas déçus. Voilà de quoi vous redonner le sourire quelles que soient les circonstances. Et en plus, vous apprendrez à faire de la viande séchée. Avec n’importe quelle viande.








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Stingray Shuffle

« Stingray Shuffle », Un Livre de Tim Dorsey (USA, décédé en 2023) – Jean Pêcheux (Traducteur) – 462 pages – Ed. Payot et Rivages – Sorti Le 1er Octobre 2008

Cette histoire m’a épatée et m’a tué de rire !! Complétement drogué, le narrateur « Serge » slalome sur la route en évitant les voitures, causant moults incidents et nous abreuve de ses réflexions cocasses et drôles.

Le début est fou, le reste est quelconque…

Genre, vraiment, quoi. Ce sera donc un stop pour moi ; -) Y a trop de bons Trucs pour se fatiguer avec un Livre moyen.

Phoenix

++
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Stingray Shuffle

la floride, ses ouragans, ses psychopathes sympas, ses costards antipatiques, ses auteurs de romans plus déjantés les uns que les autres
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Torpedo juice

J'aurais pu attendre avant de me jeter sur le dernier Dorsey. Il y a toujours quelques aventures déjà parues en poche que je n'ai pas encore lues. Mais je n'ai pas pu résister à cette jolie couverture pleine de couleurs. En plus, quand j'ai appris que dans cet épisode Serge voulait se marier, je ne pouvais pas louper ça.



Je me suis d'abord dit "quoi ?! Serge veut se marier ?! Et pas avec moi ?!". Ouais, Serge je l'adore, je le chéris, je le kiffe grave. Je serais la femme parfaite pour lui. J'écouterais passionnément ses dissertations sur l'Histoire de la Floride, je me mettrais aux vitamines, voire aux amphètes, pour pouvoir suivre son rythme hystérique, je supporterais Coleman... Oui bon, je sais, Serge n'existe pas, ce n'est qu'un personnage de fiction. Mais justement, c'est là tout le talent de Dorsey. Il a su créer un personnage complètement dingue, hautement improbable mais tellement charismatique que le lecteur aimerait qu'il existe vraiment. Au fil des romans de la série, il est devenu un peu un pote (pas très recommandable c'est vrai) qu'on a de la peine à quitter et du plaisir à retrouver.

Et dans ce "Torpedo juice", Serge est très en forme. Toujours aussi philosophe. Toujours aussi érudit. Plus déjanté et déchaîné que jamais.



Il n'y a pas que Serge qui soit en forme. Avec "Torpedo juice", Dorsey signe le meilleur de la série (enfin, parmi ceux que j'ai pu lire). Il a concocté une de ces intrigues tarabiscotées dont il a le secret en faisant preuve ici d'une maîtrise totale. Les péripéties s'enchaînent à un rythme effréné. C'est peu de dire que Dorsey a une imagination fertile. Il a un don pour imaginer les situations les plus loufoques et un talent incroyable pour que cet enchaînement de péripéties dingos tienne la route.



Le génie de Dorsey c'est aussi sa capacité à créer une galerie de personnages azimutés qui gravite autour de Serge. L'amateur de personnages hors-normes sera ici comblé. Que ce soient les clients du No name pub (tous plus fous les uns que les autres), le duo de flic improbable, le parrain obsédé par Scarface, la bibliothécaire coincée (mais il faut se méfier de l'eau qui dort), ... ils sont tous excellents et servis par des dialogues d'une drôlerie irrésistible.



En effet, on rit beaucoup. "Torpedo juice" est le genre de livre qui vous attire des regards interloqués lorsque vous ricanez en le lisant dans le métro.

"Torpedo juice" c'est mieux que le prozac, un shoot de bonne humeur, un concentré de bonheur.

Il est certain que je n'en ai pas fini avec Dorsey et Serge Storm, son héros dingo.
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Torpedo juice

Le revoilà. Serge A. Storms, psychopathe, schizophrène, paranoïaque, rétenteur anal, érudit autodidacte et tueur en série débarque avec une nouvelle idée fixe : trouver la femme de sa vie et se marier afin d’atteindre un stade supérieur de l’évolution. Rien de plus simple pour lui, qui entend bien entendu opérer de la manière la plus efficace et logique qui soit. Selon ses propres critères, du moins :



« J’ai découpé les îles en plusieurs zones, dit Serge en feuilletant son bloc-notes, comme ils font pour recenser les daims en danger d’extinction. Si la Femme idéale se trouve à l’intérieur de ce quadrillage, elle ne m’échappera pas. »



Et pendant que Serge, accompagné de son inséparable ami Coleman pourtant mort depuis longtemps – mais l’auteur fait ce qu’il veut, pour le plus grand malheur du narrateur omniscient – passe les Keys au peigne fin, d’autres personnages convergent vers Big Pine Key, son No Name Pub et ses daims miniatures. On trouvera pêle-mêle : une mystérieuse femme battue. Un tout aussi mystérieux tueur en série. Un flic qui aurait pu être bon mais pour qui la vie, une ex-femme acrimonieuse et l’administration en ont décidé autrement (« À son arrivée dans le service, il avait très forte impression. Il était déférent, respectueux, concentré. Gus n’avait aucune relation dans le service. Et aucune envie d’en avoir. Il était fermement décidé à faire son chemin dans le monde tout seul en ne comptant que sur son application et sa détermination. Ses supérieurs le remarquèrent immédiatement et le classèrent aussitôt dans la catégorie des nouvelles recrues dont il importe de retarder l’avancement. »). Un journaliste à la ramasse. Un avocat aussi riche qu’arrogant et irritant. Un barman qui voudrait que tout le monde l’aime. Un chef de cartel de la drogue dont il ne faut pas prononcer le nom. L’abominable homme des Keys, spécialisé dans le renversement de poubelles. Une bibliothécaire délurée et une autre tout droit sortie de La Petite maison dans la prairie. Des vampires adorateurs du démon qui ne crachent pas sur une part de pizzas. Des accros des programmes en douze étapes. Des garagistes escrocs qui remplissent des airbags avec du sable. Un millionnaire décidé à lotir la côte protégée de Key West.



Comme de coutume, donc, le nouveau roman de Tim Dorsey a l’apparence d’un immense foutoir et le lecteur se trouve projeté tour à tour dans une conversation sur les dessins que sa femme a fait sur le pénis de Gus avant de diffuser des photos, une expédition menée par Serge pour planquer un cadavre, une séance de visionnage obligatoire de Scarface pour les employés d’un parrain de la drogue, ou tout bêtement une nouvelle manière de se défoncer au sens propre comme au figuré imaginée par Coleman :



« Coleman se pencha et tira de dessous le canapé un petit sachet en plastique transparent auquel un tube était attaché. Il mit le tube au coin de sa bouche et commença à téter.

-C’est une poche de morphine ? s’enquit Serge.



Coleman ôta le tube de sa bouche.



-J’ai vendu un peu d’herbe à un vigile de l’hôpital, et comme il ne pouvait pas me payer… »



Ou encore :



« J’ai dû sortir à l’improviste. Coleman avait fini aux urgences parce que, dans un bar, il avait fait le pari idiot de décapsuler une bouteille de bière avec son orbite. »



Mais comme à son habitude Dorsey n’a que l’apparence du foutraque déjanté aux histoires sans queue ni tête et réserve une fin dans laquelle tout le monde converge pour un dénouement collectif étonnant. Entre temps, il aura réussi à vous faire rêver des Keys, à vous faire rire toutes les cinq minutes et à dynamiter la société américaine et ses valeurs en en pointant par le biais des raisonnements totalement fous de Serge les contradictions et les dérives. Et finalement, dans ce monde sauvage et corrompu, ne serait-ce pas Serge et Coleman, le psychopathe assassin et son comparse crétin congénital constamment en quête de drogue ou d’alcool, les personnages les plus sains et les plus aptes à les affronter ? À l’exception peut-être du mariage dont on peut craindre que même Serge ne soit pas fait pour : « Chaque fois que je reviens avec du sang plein mes habits, aussitôt, c'est l'interrogatoire. »



Septième volume des aventures de Serge Storms, Torpedo Juice fait incontestablement partie des trois meilleurs de la série avec Triggerfish Twist et Florida Roadkill. La lecture de ce roman loufoque, hilarant, bête, méchant, brillant et échevelé n’est pas conseillée mais obligatoire.
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Torpedo juice

Voila ! C’est fini. La dernière des traductions françaises de la série de Serge A. Storms de Tim Dorsey, Torpedo Juice, même pas édité en poche. Je rage de savoir qu’il y en a tant en attente en V.O. Un jour, j’espère, un éditeur inspiré, conscient de la richesse et de la qualité de cette série se lancera dans l’intégralité disponible des 26 tomes.



Torpedo Juice, c’est encore une fois un vrai régal de lecture. On retrouve tous les ingrédients qui font de cette série, une merveille d’humour noir.



Tim Dorsey est drôle. Les dialogues sont souvent de vrais pépites à la Audiard. Jamais forcés, ils font mouches à chaque fois. Le style de Tim Dorsey est beaucoup basé sur les interactions entre les gens ce qui donne de nombreux dialogues. Et les romans dialogues se lisent souvent très très bien.



Si on ajoute un sens de la structure et j’ai même envie de dire un sens de la mise en scène, très affuté, on obtient de nombreux rebondissements surprises et chutes qui vont parfaitement au polar. Tim Dorsey me fait penser à Guy Ritchie, son équivalent réalisateur.



Les facéties, le caractère unique de Serge A. Storms, est toujours rafraichissant au possible et Torpedo Juice est diablement bien ficelé. Je conseille fortement.
Lien : http://livrepoche.fr/torpedo..
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Torpedo juice

serge plus a fond que jamais qui cherche l'ame soeur

toujours aussi déjanté, fouillé et précis sur l'histoire de la floride
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Torpedo juice

complètement déjanté, parfaitement amoral, des passages d'anthologie : en somme, un vrai bon moment de lecture
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Torpedo juice

Serge Storms a enfin un putain de coup de foudre et se marie dans les Keys, cet archipel floridien où il a pris ses quartiers. Avec son pote Coleman, il retrouve toute sa bande de branleurs au No Name Pub alors qu’une inconnue apparemment angoissée discute au bar avec un gazier. Il semblerait que Big Pine Key soit la destination de personnages douteux. Mais un homme averti en vaut deux : on ne touche pas aux daims miniatures !



La suite sur :http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/06/l-exquis-serge-des-keys-se-marie.html
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Torpedo juice

Le No Name pub dans l'archipel des Keys au sud de la Floride héberge une palette de personnages bien crazy, l'ivrogne semi-débile Coleman qui trouve une épouse ringarde pour son ami Serge, le couple de flics loosers Walther et Gus, des traficants en tout genre.



Je n'ai pas accroché à l'humour poussif.

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Triggerfish Twist

Ah, la Floride ! Ses palmiers, son climat et… ses habitants.

Ce pauvre Jim Davenport ne s'attendait pas à ce qu'il va vivre en débarquant là-bas avec femme et enfants, lui qui pensait que Tampa était une petite ville tranquille, raison pour laquelle il y avait demandé sa mutation…

Les automobilistes se conduisent de façon étrange et périlleuse, les voisins de sa petite rue résidentielle se révèlent tous un peu bizarres, dont un propriétaire de molosse particulièrement agressif et timbré (le chien aussi d'ailleurs) et il se fait arnaquer par un garagiste véreux en achetant une voiture qui ayant été inondée klaxonne lorsque Jim tourne à gauche. Et si ce n'était que ça !

Il perd son travail en voulant le faire consciencieusement, il se fait des ennemis car ses anciens employeurs signent de son nom des rapports préconisant des licenciements en masse, un promoteur véreux veut le forcer à lui vendre sa maison, sa fille fréquente une racaille, il tue par légitime défense un dangereux malfaiteur issu d'une famille débile dont les quatre frères sanguinaires veulent venger la mort… N'en jetez plus !

Heureusement, il est là, il existe : Serge Storms, le surdoué le plus déjanté de toute la Floride, l'hyperactif érudit, le génial hors-la-loi shooté au café. Il admire Jim (quoi de plus difficile dans la vie que d'être un bon père de famille comme lui ?), il va donc en faire son modèle, son idole. Aidé par l'indolent Coleman et l'explosive Sharon, il va détourner (sans toujours s'en rendre compte, ni le faire exprès) tous les dangers et les menaces qui pèsent sur Jim….

Ce livre est comme Serge Storms : hyperactif… On est emmené, happé, trimbalé, retourné, shooté et quel bonheur ! Car Tim Dorsey est un malin, sous couvert d'un récit d'action burlesque, il dézingue en beauté l'Amérique, le capitalisme, les profiteurs, le système, les incompétents de tout poil….

On en ressort ébouriffé et heureux !

Ancien reporter au Tampa Tribune, Tim Dorsey réside toujours en Floride malgré le portrait ravageur qu'il en fait dans Florida Roadkill, Hammerhead Ranch Motel et Orange Crush.



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Triggerfish Twist

Behmslake, tu es démasqué ! Sors de ce corps maintenant !



Après m’être gavé de la trilogie Lemaitre, je décide de traverser l’Atlantique et de débarquer à Tampa dans le sud est des Etats-Unis.



Souvenez-vous, j’avais déjà fait connaissance avec cette ville de Floride, dans l’excellent roman de d’Harry Crews « La malédiction du gitan » où les riches de retraités (surnommés « dorés-sur-tranche » pour leur gout du bronzage) viennent s’établir dans cette région.



Aussi, la famille Davenport a sauté sur l’occasion pour venir s’installer à Tampa quand Jim Davenport y a décroché un nouveau poste pour sa société de consulting.



888 Triggerfish Lane, le déménagement sitôt terminé, Jim et Martha Davenport sont envahis aussitôt par leurs voisins, pouvant être charmant comme Gladys ou au contraire largement horripilant comme Jack Terrier, un maniaque de la pelouse verte.



Malheureusement pour les propriétaires de la rue Triggerfish Lane, l’agent immobilier Lance Doyle rachète les maisons un par une pour y placer des locataires les plus calamiteux possible afin d’exaspérer et de faire fuir les autres occupants de la rue.



Numéro par numéro (au sens propre et au figuré), Tim Dorsey va nous brosser le portrait d’une multitude de voisins des Davenport qui vont se croiser de jour comme nuit, parfois même dans des endroits complètement invraisemblables.



Et si certains personnages n’habitent pas la rue (ou pas encore), leurs destins, parfois tragiques, vont se télescoper, un jour ou l’autre, avec la charmante famille Davenport.



Parmi ces personnages particulièrement dérangés, un trio détonnant, formé par le surdoué mais fort instable Serge Storms, le délirant et shooté Coleman et la déjantée et torride Sharon, va véritablement semer la panique dans toute la ville jusqu’à ce qu’ils rencontrent Jim et sa famille, notamment durant un dîner chic qui va virer au cauchemar !



Démarrant de manière somme toute classique, le roman va peu à peu se transformer en délire total, dont le nombre impressionnant de personnages et de scénettes désopilantes vous fait tourner la tête dans tous les sens.



A mi-chemin entre le génial Donald Westlake et le fou furieux Marc Behm (peu de connotations sexuelles en revanche dans ce livre), Tim Dorsey dépeint au vitriol la société américaine, fustigeant au passage la connivence entre sociétés de consulting et les grandes sociétés qui veulent par tous les moyens dégraisser leurs effectifs tout en faisant grimper dans la hiérarchie les plus incompétents , ou bien encore en dénonçant les arnaqueurs de vendeurs en tout genre qu’ils soient conseillers immobiliers, automobiles ou bancaires.



Pour conclure, j’ai découvert avec grand plaisir Tim Dorsey grâce à Encoredunoir et sa photo de la nana en voiture décapotable qui m’a toujours intriguée ! Un roman totalement déjanté et assurément drôle auquel j’aurai attribué la note maximale si l’auteur avait concentré son récit sur un nombre de moins important de personnages qui m'a parfois dérouté à la longue.



Après cet essai fort concluant, « Florida Roadkill » sera très certainement ma prochaine proie au pays des« dorés-sur-tranche » !

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Triggerfish Twist

L'action se concentre dans une rue de Tampa en Floride où se croisent des voisins très différents et pas toujours très compatibles. Le talent de Tim Dorsey tient dans un humour terrible, son art de dépeindre des personnages délirants très gratinés et des situations cocasses jusqu'au grand feu d'artifice final.
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Triggerfish Twist

Polar humoristique, c,est de cette façon que je décrirais ce roman. On ne se tape pas sur les cuisses mais on sourit souvent. Je classerais cette oeuvre dans les lectures de vacances.
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Triggerfish Twist

ou quand le reve américain se prend des coup de lattes dans les burnes par tous les (joyeux) oubliés du sytème, le tout sur fond de routard de floride ca donne un dorsey toujours aussi drôle et frénétique
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Triggerfish Twist

Après le roman Le Bruit et la Fureur de William Faulkner, j'avais vivement envie d'une lecture légère, sans prise de tête. En furetant dans Babelio pour Tim Dorsey, j'ai repéré une suite à ses romans humoristiques Florida Roadkill et Hammerhead Ranch Motel que j'avais beaucoup appréciés. Triggerfish Twist s'avère malheureusement décevant sur bien des points : une traduction bâclée, des effets de manche et une construction pour le moins tarabiscotée. Vaudevillesque, outrancier, il constitue une bien piètre continuité aux deux précédents.

J'ai quand même ri quelquefois à certains passages mais rien pour rendre l'expérience inoubliable.
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Triggerfish Twist

Intrigué par les retours extatiques à propos de l'auteur Tim Dorsey, je me décidai à lire les aventures de Serge A. Storms, repris de justice aux mille et une manies, parmi lesquelles faire des listes, parler histoire et tuer des gens. Quoi, côtoyer pareil énergumène semble ardu ? Techniquement, nous suivons d'abord les Davenport, une gentille famille qui s'est installée en Floride après la mutation du père (Jim). Sauf que les braves se retrouvent au beau milieu d'un quartier qui a tout d'un asile de fous à ciel ouvert, et parmi les résidents il y a Serge donc mais également ses acolytes toxicos à plein temps, un voisin sociopathe, un escroc de propriétaire, des étudiants qui visiblement passent leur maîtrise de marijuana ,...Et ce n'est qu'un abrégé de ce que vous allez trouver dans Triggerfish Twist, il doit y avoir une douzaine de personnages qu'on suit et qui se croisent au gré d'un roman complètement barré (le mot est faible).

À l'inverse d'un Donald Westlake qui segmentait sa narration sans jamais perdre de vue le sujet, Tim Dorsey assume un style d'écriture plus anarchique. Pendant le premier tiers, j'ai eu plus l'impression de lire un pastiche de la vie en Floride, à grands renforts de saynètes absurdes, mais dont l'intrigue me paraissait nébuleuse. Si je devais faire un rapprochement d'ordre cinématographique (il y a d'ailleurs un paquet de références dans l'ouvrage), je pencherai vers un cocktail détonnant entre les frères Coen et Guy Ritchie. Ce sera mon principal reproche à l'œuvre, de voir trop gros et de se montrer peu assurée quand il faut lier toutes les parties dans un tout cohérent. Ça n'empêche pas d'y prendre un pied certain. Les 446 pages se dévorent presque d'un seul tenant, le rythme étant d'une grande effervescence. Bon nombre de dialogues n'ont ni queue ni tête, certaines phases sont ahurissantes d'extravagance (Serge à l'université, les visites chez le garagiste, le final), et Dorsey ne se gêne pas pour torpiller bien des travers de son pays : obsession de la réussite, culte autour de la télé-poubelle, système hiérarchique au profit des plus fainéants, cloisonnement forcené,...

J'ai presque fini le livre sur les rotules, décoiffé par la visite à 200 à l'heure d'un bout de la Floride au côtés de Serge A. Storms, notre psychopathe humaniste. Il n'est pas impossible que j'y refasse un tour prochainement. Il faut dire que dans cette idée de la Floride, on est bien traité, on ne s'ennuie jamais, il y a de la couleurs, de l'humour et quelques meurtres. Une certaine idée de la détente, en somme.
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Triggerfish Twist

Ce livre est déjanté ! Mais j'ai bien apprécié ce style dont je ne suis pas habituée.

J'ai découvert ce livre en lecture commune et j'ai remercié la personne qui me l'a fait ouvrir.

C'est l'histoire de la famille de Jim Davenport qui va s'installer en Floride dans le quartier de Tampa.

Mais le temps d'être tranquille...il va leur arriver plein de choses et surtout avec leurs voisins.

Je n'en dirai pas plus, à vous maintenant de lire cette histoire folle.
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