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Critiques de Véronique Ovaldé (1252)
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13 à table ! 2021

Depuis sept ans, rendez-vous est pris pour 13 à table! chaque automne. Un livre acheté, c'est quatre repas offerts aux Restaus du Cœur. Une belle initiative qu'on aimerait pourtant tellement voir disparaître pour cause d'inutilité. Hélas, avec la pandémie de Covid 19 et la crise économique en découlant, cette nouvelle campagne marque au contraire une recrudescence des personnes ayant besoin de l'association créée par Coluche.



Comme chaque année, des auteurs prêtent leur plume pour la bonne cause. Parmi eux, on retrouve les habitués comme Maxime Chattam, Françoise Bourdin ou le duo Ravenne-Giacometti. Et il y a les "petits nouveaux" comme Olivia Ruiz. Et ceux qui n'y sont pas cette année telle Karine Giébel.



Comme chaque année également, les histoires sont construites autour d'un thème. C'est le premier amour pour la cuvée 2021. Qu'ils l'abordent de manière nostalgique, loufoque, originale ou amère, les écrivains tissent des récits où l'émotion a la belle part, amour oblige.



Contrairement à d'autres années, je n'ai pas eu cette fois-ci de véritable coup de cœur de lecture. Aucune ne m'a certes ennuyée mais aucune ne m'a non plus complètement emballée. J'ai trouvé l'ensemble assez inégal, parfois convenu, voire plat pour certaines.

Je retiens néanmoins "Heureux au jeu..." de Leïla Slimani et la chute orchestrée avec maestria par messieurs Ravenne et Giacometti dans "Le premier sera le dernier".



Un dernier mot pour admirer la belle couverture signée Riad Sattouf qui a elle seule permet une bienvenue bouffée d'oxygène et de rêverie doucement colorée dans la morose grisaille actuelle. Merci beaucoup Monsieur Sattouf pour cette échappée.



Merci et bravo à tous les écrivains et à ceux qui participent à la parution de ce recueil.



Merci et bravo à tous les bénévoles des Restaus du Cœur qui mettent tant d'ardeur et de bienveillance dans leur rôle.



De beaux gestes qu'on peut tous, lecteurs compulsifs ou occasionnels, perpétuer en achetant cet ouvrage.
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Personne n'a peur des gens qui sourient

Véronique Ovaldé n’a pas son pareil pour instiller un petit goût de mystère dans ses romans. Cette fois, c’est un sentiment d’urgence, une fuite précipitée qui aiguise l’attention du lecteur. Dans les premières pages du livre Gloria, une jeune femme, va chercher ses deux filles, Loulou et Stella dans leur classes respectives pour prendre la route. Elle ne les a averties ni de ce qui la pousse à agir ainsi ni de leur destination. On saura juste que dans les bagages, elle n’a pas oublié le Beretta qu’elle avait caché.

Le trio va parcourir près d’un millier de kilomètres entre Vallenargues sur la Côte d’Azur et Kayserheim en Alsace où se trouve la maison où elle a passé quelques étés étant enfant.

Au fil des pages la tension croît. À l’image de ses filles qui se demandent combien de temps elles vont rester dans cette demeure entre lac et forêt, loin de leurs amies, le lecteur reste avec ses interrogations. Il doit se rattacher aux bribes de biographie pour commencer à rassembler les pièces du puzzle. Comprendre d’abord que Gloria a dû surmonter un premier traumatisme, la mort de son père alors qu’elle était encore adolescente.

L’orpheline qui ne s’intéressait déjà plus beaucoup aux études se voit alors offrir un boulot de serveuse à La Trainée, le cabanon tenu par son oncle Giovannangeli, dit tonton Gio. C’est là qu’elle va rencontrer son futur mari: « ce que Samuel vit en premier quand il entra dans le bar, ce fut cette fille si petite et si souple que vous aviez envie de la plier méthodiquement afin de la mettre au fond de votre poche et de l’emporter au bout du monde, la garder toujours auprès de vous, comme une mascotte, une merveilleuse mascotte aux cheveux noirs… »

Samuel fournit l’oncle Gio en boîtes à musique. Et s’il est déjà à la tête d’une belle collection, c’est qu’il n’est pas très regardant sur la provenance des pièces qu’on lui propose. Et il aura beau mettre en garde sa nièce sur les activités troubles du jeune homme, Gloria va tomber amoureuse, va vouloir vivre sa vie avec ce beau ténébreux, va vouloir construire la famille qu’elle n’a plus.

Et elle s’accroche à cette idée, a envie de croire qu’avec leur deux filles ils auront droit à ce bonheur qui leur échappe. Elle irait même jusqu’à pardonner quelques incartades. À Kayserheim, les jours passent, paisibles. Du coup, le danger s’estompe. Faut-il creuser du côté de Gio? Plutôt de celui de l’avocat en charge de l’héritage? À moins que ce ne soit Samuel qui ait laissé une quelconque ardoise avant de mourir dans l’incendie de son entrepôt? Et si finalement, la peur n’était pas justifiée? Et si tout ce vent de panique n’était finalement que le fruit de l’imagination de Gloria?

On n’en dira pas davantage, de peur de déflorer une fin qui réserve bien des surprises, mais on soulignera l’habileté de la construction de ce roman. Pour reprendre l’image du puzzle, ce n’est en effet qu’en posant le dernier élément que l’on découvrira l’image d’ensemble. Effrayante mais aussi évidente!


Lien : https://collectiondelivres.w..
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13 à table ! 2019

Toujours cette belle initiative, et des auteurs contemporains de talent!



Autour du thème de la fête, chacun brode son histoire, et cela donne des textes évidemment fort variés...



Je ne ferai pas un inventaire, ce serait lassant et peu intéressant. Plutôt un ressenti à vif, et une sélection, très subjective bien sûr.



Alors sur le podium, j'ai choisi de hisser trois auteurs:



Philippe Jaeneda, pour le plaisir que j'ai eu à lire " Une vie, des fêtes ", fausse biographie inventive, totalement débridée et pleine d'humour!



Karine Giebel, dans un registre émouvant et désespéré, présentant un sans domicile fixe un 24 décembre,si seul affectivement,brisé par un drame de son passé ,bien loin des fêtes de fin d'année et du luxe...



Eric Giacometti et Jacques Ravenne, qui créent une atmosphère diabolique, onirique, tout en épinglant la société contemporaine des businessmen . Réjouissant!



On retrouve avec Véronique Ovaldé son style singulier et son originalité, Leïla Slimani traite comme elle sait si bien le faire, de la violence ordinaire. Romain Puertolas est malicieux et loufoque! Les autres textes m'ont moins plu.



Mais peu importe, l'essentiel, c'est d'être solidaire: achetons ce livre! Aidons les restos du coeur!





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13 à table ! 2021

L'édition 2021 du recueil de nouvelles au bénéfice des Restaurants du Cœur. Pour 5€, l'acheteur finance 4 repas ; il n'y a donc pas à hésiter !

Le résultat est inégal, et parfois un peu décevant, mais cette 7ème édition recèle quelques pépites qui à elles seules justifient le prix.



- J'ai beaucoup aimé : Le premier sera le dernier, de Eric Giacometti et Jacques Ravenne ; Une si jolie nuit, de Olivia Ruiz ; Heureux au jeu, de Leïla Slimani ;

- J'ai bien aimé : Hier à la même heure, de Tonino Benacquista ; N'a qu'un oeil, de Françoise Bourdin ; 1973, 7è B, de François d'Epenoux ; Le correspondant autrichien, de Alexandra Lapierre ; Des lettres oubliées de Agnès Martin-Lugand ;

- J'ai moins aimé : Un film de Douglas Sirk, de Philippe Besson ; Un train d'avance, de Franck Thilliez ;

- Je n'ai pas aimé : Big crush ou le sens de la vie, de Maxime Chattam ; Une belle vie avec Charlie, de Jean-Paul Dubois ; Mon premier amour, de Véronique Ovaldé ; L'Amour volé, de Romain Puertolas.



Bonne lecture à tous.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Personne n'a peur des gens qui sourient

Une jeune femme (et ses filles) tente de recommencer une vie tranquille, cherchant à échapper à quelque chose, laissant derrière elle un passé compliqué et des deuils difficiles. Mais peut-on faire table rase de son histoire?



Les flashbacks de l’histoire de Gloria plante un décor anodin, des personnages attachants dans leur singularité et un contexte de bonheur familial assez banal et un brin bancal. On suit tranquillement le chemin tracé par Véronique Ovaldé, en se demandant où tout cela va nous mener car on sent bien que le miroir commencer à se fêler. Plus le drame se profile, plus l’écriture se fait urgente. L’auteure s’y entend à merveille, jonglant avec l’insolite, l’humour et le suspens.



On se fait gentiment rouler dans la farine dans ce petit roman noir qui, l’air de rien, nous entraîner dans une spirale psychologique étonnante et imprévue.

Il ne faut donc rien en dire. Peut-être simplement une jolie mise en scène de la maternité, avec cette mère attentive à ses deux filles. L’impact de l’éducation est aussi à retenir, dans les fêlures de manque d’amour et les conséquences psychologiques induites.



Bien, ce petit livre! Qui s’arrange bien avec une certaine moralité!

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Fille en colère sur un banc de pierre

Le titre pourrait être l’intitulé d’un tableau, et dans ce roman on visualise très bien les personnages , présents voire absents du tableau.

De retour au bercail après une très longue absence, dans une île au large du sud de l’Italie, Aïda vient assister aux funérailles de son père « Sa Seigneurie » un homme qu’elle a adoré et qui un jour l’a repoussée suite à la disparition d’une petite sœur. Elle a fui dès qu’elle a pu, aidée par sa mère, cette vie qui devenait intenable et donc à ce retour elle retrouve ses deux sœurs et leur famille, sa mère, éthérée et absente . Elle fait presque figure d’étrangère, mais il leur faudra passer chez le notaire.

Aïda ,présumée coupable de la disparition de sa petite sœur Mimi pourra-telle enfin comprendre ce qu’il s’est passé vraiment , se déculpabiliser et même se venger ?

C’est tout l’art de V.Ovaldé que de décrire les liens qui unissent des sœurs, comment ces petites filles peuvent être en même temps ange ou démon.

Ce roman ne manque ni de force ni d’humour parfois, on y reconnaît la signature bien particulière de l’auteur.

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Ce que je sais de Vera Candida

Le jour où Vera Candida, 15 ans, découvre qu'elle est enceinte, elle décide de fuir l'île de Vatapuna où elle vit avec sa grand-mère. Elle embarque pour la ville de Lahoméria et trouve refuge dans un foyer pour jeunes mamans. Après la naissance de Monica-Rose elle accepte de travailler, la nuit, dans l'usine de paniers-repas.

L'article d'un journaliste, surnommé « Billythekid » qui enquête sur la directrice du foyer et ses liens avec les nazis, va semer le trouble et annoncer la fin de cette institution. C'est dans ces conditions particulières que se fait la rencontre entre la jeune maman et le journaliste dénonciateur. Sans oublier les enseignements de sa grand-mère et ses mises en garde Vera Candida va peu à peu se construire un statut de maman et de femme.

Le roman de Véronique Ovaldé est un enchantement ! Elle prête aux femmes de grandes qualités : courage, audace, endurance, grandeur… Son écriture imagée recèle d'une pointe d'humour. La rencontre entre Itxaga, le journaliste, et Rosa Candida est d'une grande fraîcheur et n'est pas sans rappeler certains passages qui déjà nous faisaient fondre dans l'histoire d'Amélie Poulain! le personnage de Vera Candida nous épate elle ne compte que sur elle-même pour élever sa fille et pour s'élever elle même.



« Quand Vera Candida pensait à la période précédant son installation chez Itxaga, elle avait l'impression d'avoir vécu coincée dans le tiers-monde et que peu à peu son pays - circonscrit à son corps, son pays et sa fille- s'était ouvert à une certaine forme de démocratie et de richesse. Elle se souvenait d'elle-même comme d'un petit animal fruste et effrayé. »

Elle est émerveillée et incrédule par ce que lui donne la vie: un travail, une jolie petite fille et l'amour inconditionnel d'Itxaga.

J'ai cependant trouvé le roman de Véronique Ovaldé assez inégal; si je me suis accrochée avec délices aux espadrilles silencieuses de Vera Candida je n'ai pas été séduite par la grand-mère, Rose Bustamente, et ai trouvé assez déprimante sa relation avec Jeronimo, le voyou.





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Personne n'a peur des gens qui sourient

Personne n'a peur des gens qui sourient est un roman audio que j'ai pris au hasard à la médiathèque.

Le roman est lu par l'auteure et je dois reconnaître que j'ai été charmée par sa voix. Le roman s'écoute très facilement.

Au niveau de l'histoire par contre, je n'ai pas vraiment accroché. Il manque quelque chose.

L'histoire commence par Gloria une jeune femme qui quitte dans l'urgence son domicile. Elle semble fuir quelqu'un. Elle se fait très discrète. Gloria récupère sa petite Loulou à l'école en pleine journée et son adolescente Stella. Cette dernière n'est pas ravie car elle se voit confisquer illico son téléphone. La petite famille s'installe donc dans la maison de jeunesse de Gloria en Alsace.

En alternance, on découvre la vie et le passé de Stella. On découvre qu'elle n' a plus son père. Que son oncle Gio l'a prise sous son aile et qu'elle travaille avec lui dans un restaurant "La traînée". C'est là qu'elle rencontrera Samuel celui qui deviendra le père de ses enfants.

Au fur et à mesure on découvre que Gloria est une drôle de fille et qu'elle a une manière particulière de régler ses problèmes.

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et j'ai trouvé l'intrigue plutôt légère et convenue.
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Personne n'a peur des gens qui sourient

Entrée dans ce livre un peu dubitative... comme Stella crispée et tendue en se baignant dans le lac de Kaisersheim, je me suis surprise à le finir avec beaucoup d'intérêt et de plaisir. Telle Loulou comme un poisson dans l'eau dans ce même lac.



Oui, il a fallu m'acclimater. M'acclimater à Gloria que je tenais à distance au début du livre. Aussi soupçonneuse et dubitative que son adolescente de fille : cette mère est elle bien équilibrée pour fuir ainsi avec ses deux filles ? Et que fuit elle ?

Peu à peu j'ai aimé cette femme, cette mère, sa relation avec ses enfants qu'elle protège à tout prix d'un danger dont on ne connaîtra la teneur qu'à la toute fin. J'ai été touchée par ce portrait de mère louve et sauvage. Touchée par son veuvage, son isolement. Touchée par sa façon absolue d'aimer ses filles.



Un roman a la sauce polar construit de façon à faire entrer les bribes et les fantômes du passé, en flashback. Une écriture laissant place au surnaturel par moment, aux mystères, au malaise aussi. Un portrait d'une femme marquée par son enfance, qui fait tout pour faire taire une certaine violence et paranoïa, en étant polie et gentille...car personne n'a peur des gens qui sourient...et pourtant....
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13 à table ! 2019

Un livre acheté = 5.00€ = quatre repas fournis par les Restos du coeur. Petit prix pour un peu de solidarité. Une belle initiative qui fête sa cinquième année d'existence. Pour ce millésime 2019, c'est Plantu qui a dessiné la couverture avec un Coluche facétieux au milieu de notes et cotillons, chef d'orchestre d'un jazz-band de souris. Le thème décrété pour 2019 est la fête, et ça se sent d'emblée.



Quinze auteurs ont également joué le jeu de la solidarité, rédigeant une nouvelle inédite pour le recueil. Parmi eux, on retrouve des habitués de 13 à table!, comme Françoise Bourdin, Karine Giébel ou Agnès Martin-Lugand. Et d'autres que je ne crois pas avoir vu dans les précédents volumes (mais je peux me tromper...), tels Véronique Ovaldé ou Alice Zeniter.





Un crû intéressant et diversifié cette année encore. Comme souvent dans un recueil de nouvelles, qui plus est collectif, il en est qu'on préfère à d'autres. Chacun des auteurs apporte son éclairage au sens de la fête (c'est le cas de le dire). Romantique ou grinçante, pathétique ou bouleversante, il y en a pour tous les goûts.



J'ai beaucoup aimé "Dans les bras des étoiles" de Karine Giébel. Son récit est très différent de ce qu'elle nous concocte dans ses romans. Pour reprendre un des titres de Jean d'Ormesson, elle nous présente une fête en larmes des plus poignantes.



Bouleversante et douloureuse aussi "La Fête des voisins'' de Leïla Slimani. Récit court mais criant de vérité.



Autre fête, autres moeurs avec "Trouble-fête" de Tatiana de Rosnay. J'ai adoré le portait quelle fait de sa narratrice, femme parfaite chez qui tout est sous contrôle. Mais quelle chute! Chapeau! Cette narratrice n'est pas sans rappelé la personnalité de Louise Cooper, l'héroïne de "L'Apparition" de Philippe Besson, avant son emménagement à La Nouvelle-Orléans.



La lecture des autres nouvelles fut généralement bien agréable et parfois surprenante. Mais ces trois-là sont mes préférées. En toute subjectivité bien sûr.
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Ce que je sais de Vera Candida

Je me suis rendue compte il y a peu que beaucoup de mes lectures parlent de destins de femmes, d’histoires de femmes, de tragédies de femmes. Choix inconscient mais bien présent.



Dans Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé nous parle de 3 femmes, de 3 générations, de la grand-mère à la petite-fille, on y croise même l’arrière petite-fille. Et surtout du destin et des choix de Vera Candida, la petite-fille, qui choisit de fuir son île de Vatapuna à 15 ans, parce qu’elle est enceinte et ne veut pas décevoir sa grand-mère qui l’élève.



Les femmes ont donc la part belle dans ce beau roman, mais ne sont pas idéalisées, les hommes sont souvent minables, mais un rédempteur sera là pour équilibrer la balance, ou presque.



Dès les premières pages, j’ai été emportée par le tourbillon de leur histoire, happée sur cette île du soleil, compatissant à leurs malheurs, souriant de leurs bonheurs.



L’écriture est simple, dans le sens épuré du terme : pas de grande phrase, pas de grande éloquence, simplement les faits, les sentiments et les conséquences. C’est juste, concis, précis. Admirable.



Une vraie grande et belle découverte.
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Personne n'a peur des gens qui sourient

j'ai abandonné cette lecture, j'en ai lu une bonne moitié, mais ce récit ne m'apporte rien. Je m'ennuie et n'entre pas dans cette histoire.

Une écriture trop dense, des paragraphes trop grands et surtout une écriture confuse.

Je ne critique pas l'auteure, certains ont aimé, mais j'ai quand même pour moi d'avoir essayé et persisté avant d'abandonner.
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Fille en colère sur un banc de pierre

Une histoire de famille sur une île au large de Palerme en Sicile. Quatre sœurs, nées à un intervalle régulier de deux ans, Violetta, Gilda, Aïda et mimi vivent sous la dure autorité d’un père passionné d’opéra qui ne tolère pas la moindre incartade de sa progéniture. Aïda, la troisième s’est éloignée de sa famille pendant quinze ans et vit à Palerme. Un coup de fil qui lui apprend le décès de sa seigneurie la décide à retourner sur l’île familiale ou le passé et ses secrets vont ressurgir. La plume alerte et incisive de l’autrice explore de façon subtile les méandres des tensions familiales exacerbées par une tragédie suggérée pendant tout le roman et magnifiée par un grand talent de conteuse de l’autrice.

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Une nuit à Manosque

Une nuit à Manosque est un recueil de nouvelles qui m'a été envoyé en service presse par les éditions Gallimard, que je remercie chaleureusement.

La manifestation littéraire Les Correspondances de Manosque a lieu chaque année en septembre et a fêtée ses 20 ans d'existence en 2018.

À cette occasion, un recueil de courtes nouvelles rassemble une vingtaine d'auteurs sur le thème proposé : « Une nuit à Manosque ». Chaque auteur a choisit librement d'écrire une fiction ou un souvenir réel.

Je ne vais pas vous présenter toutes les nouvelles vu qu'il y en a quand même vingt, et la chronique serait trèèès longue ;) Juste celles qui m'ont le plus touchées, et il y en a déjà pas mal car ce recueil m'a beaucoup plu.

Une nuit à Manosque débute avec L'esprit de la Guinness de François Beaune. L'auteur nous emmène dans un pub.. où l'on ne vend pas de la Guinness même si le pub se nomme ainsi ! J'ai aimé cette première nouvelle, courte mais très bien trouvée, jolie découverte :)

Dans Des nuits et des lieux, Jeanne Benameur nous fait découvrir son Manosque... J'ai trouvé ça très intéressant, l'auteure a une très jolie plume :)

Le texte de Marie Darrieussecq est très personnel, elle nous raconte comment lors de l'édition 2017 elle s'est fait harcelée dans la rue par un homme qui était à sa fenêtre. J'ai beaucoup aimé ses mots, et c'est un très beau texte qui parle d'un thème fort. Il s'agit d'un de mes textes préféré.

La colline de Julien Delmaire est une nouvelle surprenante, qui m'a beaucoup plu tout comme Rencontre avec un personnage de Miguel Bonnefoy ou La ville des mots de René Frégni. Chaque auteur nous présente sa vision de la ville, avec souvent des surprises, c'est passionnant et on ne s'ennuie jamais.

J'ai également beaucoup aimé Place Saint-Sauveur de Célia Houdart, une courte nouvelle nous présentant un jeune allemand de 23 ans.

Appréciant énormément l'auteur Philippe Jaenada, c'est avec un immense plaisir que j'ai dévorée Lost in Manosque. J'ai adoré sa nouvelle, que j'ai trouvé excellente. "A Manosque, le plus difficile, c'est de rentrer se coucher".

Le textes de Maylis de Kerangal et de Alice Zenater sont très intéressants, tous deux sont différents mais aussi passionnant l'un que l'autre.

J'ai également beaucoup aimé La bergère de Nathalie Kuperman qui nous présente une bergère, dans un hôtel...

Pour finir, j'ai adoré Un beau souvenir de Eric Reinhardt, car l'auteur nous fait partager un de ses souvenirs.

Je pense que vous l'aurez compris, j'ai été charmé par Une nuit à Manosque. Je trouve ce recueil de nouvelles très bien ficelé, les textes sont de qualité et j'avoue qu'ils m'ont donné envie d'aller faire un tour à Manosque pour découvrir à mon tour cette belle ville :)

Je suis ravie de ma lecture, et je mets quatre étoiles à cet ouvrage, que je vous recommande.
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Soyez imprudents les enfants

Le destin d'Atanasia Bartolome va se dessiner le jour où accompagnant sa classe dans un musée de Bilbao alors qu'elle avait 13 ans, elle est subjuguée par une toile d'une femme nue du peintre Roberto Diaz Uribe.



C'est pour elle, le déclic de la sortie d'une enfance entre deux parents taciturnes, le départ vers le monde , l'inconnu et le passé de sa famille .

Car grâce aux bavardages de sa grand-mère Esperanza, elle découvre que ce peintre a été élevé par cette même grand-mère , qu'il est le cousin de son père et qu'il a mystérieusement disparu depuis de nombreuses années rajoutant d'autant à la légende de cet artiste .

Atanasia part alors à Paris rencontrer un professeur spécialiste du peintre , un russe alcoolique volontiers agressif, c'est pour elle le début de l'exploration non seulement de la vie de l'artiste mais de la vie tout court avec un appétit de découverte et de nouveautés tout en racontant l'histoire foisonnante de la famille Bartolome, des hommes ambitieux mais poussant leur insatisfaction jusqu'à leur disparition subite: "soyez imprudents les enfants "recommandation lancée par une des génitrices et dont on peut faire la devise de cette famille si originale .



Remontant de temps anciens jusqu'à l'histoire la plus récente, celle de ses parents qui ont été d'une discrétion maladive , c'est une quête de soi , un roman initiatique tout autant que conte sans vraiment verser dans le fantastique, cela reste toujours à la limite du réalisme porté par une jeune femme qui ne veut pas sombrer dans la mélancolie maternelle .



On reconnait dans ce nouveau roman , les thèmes favoris de Véronique Ovaldé, son écriture fluide, souvent nerveuse , on passe de la troisième personne à la première au fil des phrases : on ne s'ennuie jamais et c'est ce que j'aime !

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13 à table ! 2021

C'est la première fois que je lis une édition de "13 à table" et j'ai vraiment bien aimé.



Le thème du premier amour choisi pour l'ensemble des nouvelles n'y est peu-être pas étranger.



J'ai confirmé mon attachement pour certains auteurs (Agnès Martin-Lugand, Philippe Besson), ma lassitude face à d'autres (Jean-Paul Dubois) et fait de belles découvertes, même si certains textes semblent ne pas avoir été expurgés de leurs fautes d'orthographe.



J'irai volontiers vers la prochaine édition de ce recueil de nouvelles.
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Personne n'a peur des gens qui sourient

Je n'ai pas eu de grandes surprises en lisant ce roman mais j'ai passé un agréable moment.

L'héroïne est en fuite avec ses deux filles, que s'est-il passé pour en arriver à ce point de non retour.

Le roman relate l'histoire de Gloria afin d'expliquer les événements qui l'ont conduite à partir. On sent quelques zones d'ombres, tout n'est pas dit, il faut savoir lire entre les lignes.

En somme, une lecture convenue mais pas désagréable, à tester avec un autre roman pour me faire une idée plus précise de cette auteure.
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Soyez imprudents les enfants

J'ai dramatiquement aimé ce livre! Tout gravite autour d'un dramatique personnage Roberto Diaz Uribe, toute personne qui entend parler de lui ou le rencontre, est aussitôt fascinée et se trouve comme attirer par un aimant, la personne s'accroche à lui ou à son image comme on s'accrocherait à un pilier en pleine tempête jusqu'à ce que la personne se perde totalement. Il est absorbant, ce peintre étrange. Il absorbe notre héroïne au point que celle-ci abandonne tout pour ce mettre à la recherche de ce peintre dont elle n'a connu qu'un tableau d'une femme nue mais qui, par la suite, elle va découvrir, est son oncle. A la poursuite de ce peintre et oncle étrange, c'est toute l'histoire d'une famille qui se démaille. La famille Bartolome dont l'aïeul Gabriel, compagnon de Brazza pendant ses expéditions au Congo, a reçu pour consigne ''soyez imprudents les enfants'', et la même consigne semble s'étendre sur toutes les générations car les tragédies attendent comme par fatalité les membres de cette famille sur leur route. Des tragédies auxquelles renonce notre héroïne, Atanasia Bartolome. Elle renonce à la nostalgie, au remord, au chagrin quand bien même son premier copain soit mort tragiquement...

Une écriture assez particulière qui nous transporte dans l'univers d'Atanasia. Elle se fait narratrice, parfois actrice, elle se fait une espèce de reportage sur elle même, elle s'imagine suivit par un cameraman et par un preneur de son, et ça approfondit cette atmosphère de fuite à laquelle s'exerce Atanasia. Véronique Ovaldé use des mots simples qui tombent comme par coup de surprise, on ne voit pas les choses arriver, aucune prétention avec notre héroïne, on se laisse simplement emporter par ses différentes respirations! Et c'est beau à lire!
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Fille en colère sur un banc de pierre

Ce qui m'a séduite avant tout dans ma première lecture de Véronique Ovaldé, c'est son écriture si particulière. Elle met superbement en scène cette île (fictive) au large de la Sicile et l’ambiance à la fois pesante et protectrice qui y règne.

Sa plume se veut à la fois caustique et humoristique et j'ai beaucoup aimé la manière de la narratrice (l'auteure elle-même) de prendre à partie le lecteur, comme pour s'assurer qu'il ait bien saisi tous les tenants et les aboutissants de l'histoire.

Une famille, un drame, un secret qui a divisé... Rapidement, c'est presque un thriller qui se met en place. Que s'est-il passé le soir de ce carnaval où Mimi, la cadette des quatre sœurs Signore a disparu, il y a plus de quinze ans ? Chaque personnage est croqué avec bonheur. Pourtant la tragédie est bien présente et le lecteur a hâte d'en connaître le dénouement.



Un roman magistral à l'écriture hypnotique, qui traite de la complexité des liens familiaux, de la jalousie, de la culpabilité et de la revanche également. Divers prix littéraires bien mérités et un 16/20 pour cette découverte de Véronique Ovaldé que je vais poursuivre.
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Ce que je sais de Vera Candida

En débutant «Ce que je sais de Vera Candida» j’avais peur d’être un peu déçue comme c’est souvent le cas quand on a lu ou entendu trop de critiques élogieuses.

Ces craintes ont vite été emportées: la prose de Véronique Olvadé m’a littéralement séduite.

Le récit prend place dans un univers tour à tour poétique, magique, coloré mais parfois violent également, propre aux grands écrivains d’Amérique du Sud.

C’est un livres de femmes, sur Vera Candida surtout mais également sur sa grand-mère, sa mère et sa fille.

Leur histoire est, bien entendu, fortement déterminée par les hommes qui les entourent et parmi eux il a le pire et le meilleur. Le personnage d’Itxaga, l'amoureux de Vera Candida est là pour rattraper tous les autres.

Ce qui m’a enchanté surtout dans le roman, c’est le style de l’écriture: les apartés entre parenthèses souvent teintés d’humour qui ponctuent le récit sont un vrai délice et permettent de créer une connivence entre l’écrivain et le lecteur.

Véronique Olvadé, sans se prendre au sérieux m'a entrainée dans une belle histoire et a suscité toute une palette d’émotions au fil de la lecture.

Elle a la grâce et l’élégance des plus grands écrivains.

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