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Critiques de Véronique Ovaldé (1252)
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Personne n'a peur des gens qui sourient

C'est mon premier Véronique Olvadé.

J'en avais tant et tant lu sur ses livres, mais jamais l'occasion ne s'est présenté d'en lire un seul.

J'ai donc lu son dernier.

Apparemment, soit on adore soit on déteste.

Moi, j'ai aimé mais sans plus.

L'intrigue est prenante, sous couvert d'une enquête policière, nous avons tout de même de belles envolées lyriques, comme ces moments magnifiques de complicité avec ses deux filles, Loulou bébé, c'est très bien écrit, et avec le style indirect, cela donne beaucoup plus de profondeur aux dialogues.

Mais sinon, un peu "immatériel".

À lire donc, mais pas obligatoirement ;-)
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La grâce des brigands

Alors que Maria christina pense avoir depuis longtemps enterré sa famille, voilà que sa mère l'appelle pour lui demander de venir récupérer son neveu. Auteur à succès du livre "La méchante sœur", elle se retrouve obligée de se retourner vers son passé et ce qu'elle a voulu fuir... Que va-t-elle trouver à l'issue de ce nécessaire retour en arrière?



L'écriture porte le lecteur d'un bout à l'autre du roman sans véritable pause. Le monde évoqué ressemble à celui des livres sud américains. La vie fourmille dans tous ses excès et les personnages ont souvent une dimension baroque. La quête est permanente pour se détacher des stéréotypes alors même que la panoplie est dense : la mère mystique, le père absent, le mentor décadent... Les relations familiales sont au cœur du récit associées au thème de la résilience. Comment peut-on se construire sans avoir réglé ses dettes ? Un roman bien construit qui accroche !


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Et mon cœur transparent

Une chaussure parfaite tombe du ciel devant Lancelot, qui devient fou amoureux de sa propriétaire, la splendide, voluptueuse et mystérieuse Irina. Pour elle, il met fin à dix-neuf années de mariage, rompant illico avec sa femme, une institutrice bavarde qui "semblait confondre les enfants dont elle s'occupait en classe et les adultes qu'elle était amenée à côtoyer".



Encore une superbe histoire de Véronique Ovaldé aux allures de contes, grâce à :

- une chaussure aphrodisiaque qui évoque Cendrillon

- une Belle aux Bois Dormant/Blanche-Neige puisqu'on apprend d'emblée qu'Irina décède prématurément

- et surtout un Prince Charmant fou amoureux, fou malheureux - un homme charmant, un vrai, c'est à dire doux, tendre, discrètement jaloux, parano, plein de failles mais tellement miiiignooon



Cette auteur a vraiment une plume délicieuse, empreinte à la fois d'humour et de gravité. J'admire son génie pour nous raconter des histoires d'amour, de vie, de mort, de deuil qui se dévorent comme des fables, bien que tristement réalistes et donc parfois terribles.



Quel dommage que les titres des trois derniers ouvrages me rebutent autant (ainsi que cette couverture), ce sont mes préférés de cette écrivain - trois merveilles ('Ce que je sais de Vera Candida', 'Des vies d'oiseaux', celui-ci)...



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Déloger l'animal

Rose à quinze ans, mais dans sa tête elle en a moitié moins. Un soir, sa mère ne rentre pas, la jeune fille timide, enfermée dans son monde voit sa routine bouleversée. Véronique Ovaldé nous offre un magnifique portrait d'une jeune fille repliée sur elle, Rose vit dans son jardin secret entre réve et réalité . Ce roman nous emmène dans le cerveau de Rose, et nous cueille par sa tolérance, sa tendresse, sa sensibilité.

Ovaldé montre déjà toute l'originalité et la richesse de son écriture.

Déloger l'animal rappelle à chacun que l'enfance est la fondation de notre vie d'adulte. Ovaldé arrive même à nous donner une fin inattendue.

Seul petit bémol, les passages entre rêves et réalité peuvent dérouter.

Mais ne boudez pas votre plaisir car la petite Rose est drôlement attachante.



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Des vies d'oiseaux

Très beau texte des personnages attachants dont on partage les problématiques, les moments de vie les douleurs. Des relations mère fille, d’amitié de conflit père fils. Un chasse croisé de vies et d’émotions qui nous montre qu’au fond il suffit juste de chercher à se connaître les uns les autres pour se comprendre et ne pas s’arrêter à des préjugés qui génèrent des conflits. Parfois oui nous ne connaissons pas nos propres enfants ou nos propres parents. J’ai beaucoup aimé
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La grâce des brigands

Ce roman est avant tout l'histoire de Maria Cristina Väätonen, née au Canada d'une mère hyper rigide et pétrie de préceptes religieux et d'un père taiseux mais aimant.

Avec sa soeur, elle vit une enfance terne, entre les menaces de sa mère, la tendresse cachée de son père, et les disputes entre filles.

A seize ans, elle rejoint la Californie pour y faire des études, encouragée par son père. Elle sera pour sa mère la " vilaine soeur".

Revenue après quelques années et une histoire d'amour dans le village qu'elle a quitté, elle interroge son passé pour courir vers une liberté à laquelle elle aspire.

Un beau livre sur la liberté et l'empreinte laissée par l'enfance, servi par l'extraordinaire écriture de Véronique Ovaldé.
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Les hommes en général me plaisent beaucoup

C'est ta vie, pauvre Lili, ton enfance que tu nous racontes, fut un cauchemar auprès d'un père fasciste, une mère aimante mais trop vite partie, un petit frère que tu tentes de protéger des monstruosités d'un père qui n'hésite pas à vous abandonner à votre sort dans l'appartement pendant plusieurs jours. Et comme cela ne suffisait pas tu vas tomber amoureuse de Yoïm, l'ami de voisins, qui va t'emmener à 14 ans sur un chemin semer d'embûches. Pauvre Lili, malgré ta rencontre en prison avec Samuel, celui qui deviendra ton compagnon à ta sortie, les fantômes du passé t'obsèdent et tu rêves de te délivrer d'eux comme les animaux du zoo que tu vois s'enfuir du zoo où ils sont prisonniers.



J'avais beaucoup aimé le dernier roman de Véronique Ovaldé Personne n'a peur des gens qui sourient (décidément elle aime les longs titres) mais ici je suis complètement restée à distance du personnage et des événements. Sombre, obscur, allées et venues entre enfance et temps présent, destins de cette gamine et son frère complètement hors normes : drogue, prostitution, prison, père extrémiste et violent (très caricatural), rien ne nous est épargné et heureusement le livre de fait que 134 pages.



Oscillant entre réel et fantasmes, on se pose beaucoup de questions : quelle part de vérité, d'imaginaire d'une fillette dont l'enfance a été massacrée par des hommes qui lui plaisent beaucoup (sauf son père) mais qui lui veulent du mal. Une écriture qui se veut directe sans détours pour parler de l'enfance maltraitée, de la prostitution enfantine, des abus et des ravages sur l'esprit d'une fillette, changeant toutes ses valeurs et tentant de trouver du réconfort là où on ne cherche qu'à l'utiliser, voire l'exploiter.



Je n'ai sûrement pas tout saisi du message final, pas trop su ce que devenaient tous ces personnages, j'en ai perdus en route et j'ai finalement refermé le livre en me posant beaucoup de questions mais en étant pas totalement persuadée que je voulais en connaître les réponses. A trop noircir le tableau (même si malheureusement je pense que certaines enfances ressemblent à cela) je n'ai pas adhéré à cette histoire où il m'a manqué quelques clés, quelques réponses et quelques approfondissements psychologiques mais je me rends compte que l'auteure aime à dénoncer mais en ne donnant pas toujours tous les éléments pour comprendre et là cela n'a pas fonctionné pour moi cette fois-ci.....
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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13 à table ! 2019

Pour la 5e édition de "13 à table", 15 auteurs ont concocté pas moins de 14 nouvelles sur la thématique de la fête. Et comment dire, telle une table dressée attendant ses convives (lecteurs), il y en a pour tous les goûts et pour toutes les ambiances : la fête simple, la crémaillère, la fête tape à l'œil, la fête méticuleusement organisée qui bascule, la fête entremêlée de quiproquos, etc.



Comme les précédentes éditions, "13 à table" offre un joli panel des auteurs contemporains et permet d'en découvrir certains, ce qui fut mon cas. Il y a de l'humour dans ces différents récits, des situations cocasses et des retours de miroirs. Pour passer un agréable moment de lecture et faire une bonne action au profit des Restos du Cœur, je ne peux que recommander d'ajouter à sa PAL ce recueil de nouvelles en attendant la prochaine cuvée !
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13 à table ! 2019

13 à table 2019, cette année c'est la fête



C'est la cinquième édition de cette magnifique initiative qu'est 13 à table, proposée par les éditions Pocket. 14 nouvelles dans un recueil en faveur des Restos du coeur. Une bonne action de tous qui permet de financer 4 repas pour chaque livre acheté. Cette fois encore, tous ont participé gracieusement à cette belle aventure humaine (les auteurs, l'éditeur, l'imprimeur, les publicitaires, les médias…). 3,4 millions de repas supplémentaires servis grâce aux quatre premières éditions !



5 € pour se faire plaisir et faire une bonne action !



Il y en a pour tous les goûts, cette fois-ci sur le thème de « La fête ».

Les auteurs (tous des pointures) ont superbement joué le jeu, les histoires sont belles et travaillées. Des récits souvent surprenants, positifs ou très sombres. Cette bonne action permet de se faire plaisir et de découvrir certaines plumes qu'on aurait peut-être pas lu. Encore un très bon cru !



Philippe BESSON et son histoire d'amour retrouvé

Françoise BOURDIN et son histoire d'amour trouvé

Maxime CHATTAM et son histoire de mémoire

François d'EPENOUX et son histoire de sensations fortes

Éric GIACOMETTI et Jacques RAVENNE et leur histoire de possession

Karine GIEBEL et sa sombre histoire vagabonde

Philippe JAENADA et son histoire historique

Alexandra LAPIERRE et son histoire de requins

Agnès MARTIN-LUGAND et son histoire de couple

Véronique OVALDÉ et son histoire filiale

Romain PUÉRTOLAS et son délire porcin

Tatiana de ROSNAY et sa grande fête

Leïla SLIMANI et sa noire histoire de couple

Alice ZENITER et son histoire de famille.

Illustration de couverture de PLANTU



(Mon quintet personnel : d'Epenoux / Slimani / Giébel / Chattam / Puértolas)
Lien : https://gruznamur.com/2018/1..
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Des vies d'oiseaux

La vie de Vida va se jouer sur un coup de fil, elle a en ligne l'inspecteur Taïbo pour lui signaler la disparition de sa fille Paloma , âgée de dix-huit ans, celle-ci a fugué probablement avec Adolfo le beau jardinier ; Vida est sans nouvelles depuis quelques mois...et Vida a été victime d'un mystérieux cambriolage chez elle.



Ce livre nous embarque dans un pays imaginaire à travers un véritable road movie, les personnages sont taillées pour affronter la futilité des choses, des vies d'errance ,une jeunesse désabusée,déracinée et l'on se retrouve dans la vallée des illusions perdues..

Véronique Ovaldé a l'art et la manière du funambule,les personnages sont toujours "prêts à tomber", cette atmosphère si particulière où seul l'urgence est de vivre au jour le jour, comme en apesanteur...une poésie particulière, inclassable.

.Très beau roman qui se "trame dans la même veine de "Ce que je sais de Véra Candida"
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La grâce des brigands

"La grâce des brigands " est ma 4ème rencontre avec cette auteure que je ne désespère pas rencontrer en vrai un jour....



Mais après tout c'est bien en lisant ses livres que les rencontres se font finalement.



Je l'ai lu ce livre dans le train essentiellement et encore une fois j'ai pris plaisir à voyager avec Maria Cristina Väätonen, cette femme, et avant tout cette enfant devenue femme, en s'éloignant de sa famille bien spéciale.



Encore une fois Ovaldé nous offre un portrait de femme quelque peu tourmenté par ses démons d'enfance et dont la vie d'adulte ne lui épargne pas grand chose non plus.



Mais nous avons aussi le portrait d'une femme écrivain qui a du s'affranchir de beaucoup de choses et de personnes pour libérer son écriture.



Véronique Ovaldé a-t-elle mis une partie de sa propre vie dans ce récit ? Sans doute, mais ce n'est pas le plus important ...



Non, je ne lui poserais pas les questions auxquelles Claramunt le mentor de Maria Cristina lui avait demandé de se préparer. Je fais des petites blagues aussi comme ce dernier...



" - Prépare des listes. (Claramunt)

- Des listes ? (Maria)

- Ils passeront leur temps à te demander d'établir des listes. Les trois livres que tu emporterais sur une île déserte, le nom du naufragé avec lequel tu aimerais te retrouver sur ladite île, ton acteur mort préféré, ton acteur vivant préféré, la maladie qui te fait le plus peur, le pays où tu aurais aimé naître, ta recette de pâtes préférées, les trois fantasmes que tu n'as jamais révélés à personne et que tu brûles de dévoiler dans un magazine, tes cinqs hommes politiques préférés de tous les temps, tu peux citer Jésus, l'animal que tu aimerais avoir ou l'animal que tu aimerais éradiquer de la planète, la liste de tes allergies, tes bonnes adresses pour boire une pina colada à Los Angeles, ton truc de beauté...( Claramunt)"





On retrouve chez Ovaldé des éléments récurrents, que l'on voit revenir au fil de ses romans mais cela ne me dérange aucunement. Comme en musique il y a des éléments qui me conviennent plus que d'autres et que je prends plaisir à retrouver..



Il y a souvent des lieux avec des ancrages forts. Ici la maison de famille, la ville de Lapérouse et également la Californie avec le château de Claramunt.



Les hommes sont présents et les principaux protagonistes ne sont pas toujours hélas de bonnes fréquentations.



Les liens familiaux sont toujours au cœur de ses histoires et l'amour finalement aussi.



J'ai encore une fois du mal à parler d'un livre que j'ai beaucoup aimé.



Ce personnage de Maria Cristina Väätonen m'a ému et embarqué avec elle dans son histoire.



Un élément nouveau dans cette histoire, c'est la place de la création littéraire.





" Maria Cristina ferme les yeux. Elle ne sait pas si être poreuse à d'autres vies que la sienne est une fatalité ou une richesse. Ou si tout cela n'est pas simplement un exercice d’à priori - la divertissante estimation de ses contemporains d'après leur allure, leur fantôme de sourire ou leur oripeaux n'est peut-être pas une habitude si reluisante. Quand elle était petite fille, elle se sentait engloutie par les émotions des gens."



La grâce des brigands m'a une nouvelle fois emporté. Je me suis attachée à cette femme et j'ai pris plaisir à la voir s'affranchir et se libérer des conventions trop restrictives qui lui ont été imposées. Une femme aux multiples fêlures qui accèdera à sa liberté avec douleur.





Merci Véronique Ovaldé, pour ces instants de grâce

que vous parsemez tout au long de mon chemin de lectrice.



Je vous dis également à très bientôt je l'espère !


Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Des vies d'oiseaux

Véronique Ovaldé nous emmène à Villanueva et à Irigoy, quelque part en Amérique du sud, peut-être au Mexique, peut-être ailleurs, rien n'est certain mais une indication anodine est qu'on y boit du maté. Le réalisme et l'imprécision mêlés contribuent à nous perdre agréablement au royaume de la fiction. L'enquête d'un flic solitaire nous plonge dans des univers aussi éloignés que peuvent l'être une villa chic de Barbie et Ken version sud américaine sur les hauteurs et le village bidonville en contre-bas. Sous les dehors caricaturaux des personnages, une profusion de détails témoigne de l'acuité d'un regard tout en finesse.

J'ai très vite été happée par le récit vif, cousu d'observations justes et malicieuses sur les personnages. Il y a toujours un peu d'humour, ne serait-ce qu'en filigrane pour dédramatiser les situations dans lesquelles les personnages semblent enlisés, parfois durement. L'écriture est précise, sensible, audacieuse, souvent poétique mais sans ostentation. L'action, la narration sont privilégiées à de longues descriptions. Une extravagance y affleure parfois d'une manière très « ovaldienne », elle est part des personnages, part naturelle de l'irrationnel en eux, part de la vie donc part du récit. J'aime beaucoup.

Des vies d'oiseaux raconte comment l'attirance, l'amour pour un être qui semble sans lien avecl' univers social et culturel de départ peut déjouer les liens semblant définir la vie comme un destin. Résolument optimiste.
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Et mon cœur transparent

Connaît-on vraiment ceux que l'on aime? Pour Lancelot, amoureux fou de sa femme Irina, la question a de quoi se poser ! Non seulement, il apprend la mort de sa dulcinée mais "choc supplémentaire" on l'informe aussi qu'elle a trouvé la mort dans une voiture qui n'était pas la sienne ! Dans une sorte d'état second et végétatif, Lancelot découvre peu à peu celle qu'il ne connaissait pas. Une jeune femme soit-disant orpheline, qui conservait des recettes d'explosifs pour fabriquer des bombes, une écolo-terroriste en lutte contre les laboratoires.



"La femme de Lancelot est morte cette nuit". Un homme perd sa femme; cela pourrait être le début d'une histoire infiniment triste, dramatique à souhait, s'il ne fallait compter sur la fantaisie et l'univers original de son auteur. Un univers où le réel s'incline sans en faire tout un plat devant l'étrangeté des situations, où l'émotion côtoie l'insolite et l'humour, la poésie, et dans lequel le lecteur pénètre avec un plaisir non dissimulé.La plume d'Ovaldé nous enchante; elle coule, fluide,colorée, imagée, touchante et émouvante,dans ce très joli roman.

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Ce que je sais de Vera Candida

Ce que je sais de Véra Candida, c'est qu'elle était une femme libre. Qu'elle avait plus souvent donné son corps que son coeur, que son âme. Qu'elle avait peur d'aimer. Que le père de sa fille ne pouvait être nommé. Que sa mère Violette ou sa grand-mère Rose avaient elles aussi connu de sombres déboires amoureuses.



Ce que je sais de Vera Candida, c'est qu'elle n'avait pas le choix de ne pas partir, elle devait quitter son île. Mais qu'elle n'avait pas non plus le choix de ne pas y revenir. Elle devait se reconstruire avant de revenir chercher vengeance, sans vraiment pouvoir s'y résoudre.



Ce que je sais de Vera Candida, c'est qu'un homme l'a aimé, intensément, profondément, inconditionnellement. Et que Vera Candida aurait peut-être pu se lâcher et parler à cet homme. Qu'elle aurait pu lui dire je t'aime. Mais Vera Candida, dire je t'aime, elle a du mal.



Ce que je sais de Vera Candida, c'est qu'elle est revenue dans sa maison natale parce que son corps la lâchait. Pas parce qu'elle s'était reconstruite. Et ça, elle ne pouvait le dire, ni à l'homme qui l'aimait, ni à sa fille.



Véronique Ovaldé nous livre des portraits de femmes qui s'emboîtent comme des poupées russes ou des tables gigognes. Il y a un écho qui vibre entre Rose, Violette et Véra, sans oublier la fille de Vera Candida, la première sur 4 générations qui aura la possibilité de rompre cette malédiction sur le père... La fille de Vera Candida connaît son père, et elle peut être fière de lui.



C'est tendre et dur à la fois. C'est sensible. Et pourtant cela ne m'a pas convaincu. Je n'ai pas compris, par exemple, le souci de placer l'action dans un endroit fictif. Quand Martha Batalha écrit Les mille talents d'Euridice Gusmao, un excellent roman féministe sur des destins de femmes,elle place l'action au Brésil. Vargas Llosa place La fête au bouc à Saint-Domingue (fatalement). Etc. Placer un roman dans des événements historiques renforce, me semble-t-il, le propos. Véronique Ovaldé aurait pu le faire. Je n'ai pas été saisi par le soleil et la douceur de vivre, contrastant avec le destin cruel qui frappe Vera Candida. Il y a une indolence qui se fait jour rapidement et une sorte de déterminisme, de rigidité dans le récit qui ne m'a pas convaincu. C'est plaisant de mon point de vue... mais je ne suis pas sûr que ce livre était fait pour être plaisant. Il m'a donc manqué du contenu, au-delà du style fort agréable de l'autrice.
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La grâce des brigands

Première confrontation avec cet auteur si mystérieuse, enfant chéri des médias français et le résultat est ma foi plutôt convaincant. La grâce des brigands appartient à la catégorie des contes modernes. L'écriture de Véronique Ovaldé est indéniablement poétique et sait nous emporter... sans pour autant me transporter je tiens à le préciser. J'ai lu d'une traite les aventures du personnage de Maria Cristina, jeune femme paumée confrontée à son passé peu transcendant. Mention spéciale au personnage de la mère, femme austère à la limite du tyrannique et du mentor de Maria Cristina, vieil harpagon ventripotent et manipulateur.

Véronique Ovaldé a su créer une parenthèse poétique, m'entourant d'une bulle de naphtaline confortable dans laquelle je me suis prélassée et déchargée des tensions quotidiennes. Son écriture apaise.

Néanmoins La grâce des brigands ne me laissera pas un souvenir impérissable : il s'oubliera aussi vite qu'il a été lu, voilà mon reproche car il manque à ce roman l'élément accrocheur, le petit truc qui fait qu'on reste marqué par les personnages, par le propos du livre. Le roman est "gentillet" trop peut-être pour moi. Pour conclure un agréable moment de lecture porté par une jolie écriture c'est ainsi que le résumerai la Grâce des brigands.
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La grâce des brigands

La grâce des brigands de Véronique Ovaldé restera pour moi une réconciliation avec la rentrée littéraire 2013, jalonnée d'expériences décevantes jusqu'à cette découverte.

La grâce des brigands, c'est avant tout la grâce de l'écriture de Véronique Ovaldé, l'élégance, la simplicité.

La grâce des brigands, c'est ensuite l'histoire difficile de Maria Cristina, sa fuite de la maison familiale, la construction de sa vie à Santa Monica en compagnie de son amie Joanne et de l'écrivain Claramunt.

Un roman très agréable et émouvant.

Pour conclure une jolie phrase de Pennac "Oui, le charme du style ajoute au bonheur du récit. La dernière page tournée, c'est l'écho de cette voix qui nous tient compagnie."

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La grâce des brigands

Maria Cristina Väätonen a échappé à son sordide destin en fuyant le fjord canadien de sa mère paranoïaque et mystique et de sa soeur débile légère, à l'âge de 16 ans, pour devenir la secrétaire de Rafaël Claramont un "immense écrivain" sur Santa Monica. Etiquetée "vilaine soeur", bourrée de talent, elle se lance dans l'écriture romancée de sa vie et dépasse son mentor vieillissant dont elle devient la maîtresse.

Un coup de téléphone de sa mère (qu'elle n'a pas revue depuis X années) lui demandant de prendre en charge son neveu autiste va la déstabiliser.

Avec brio, Véronique Ovaldé, romancière récompensée par de nombreux prix, analyse très finement les personnalités de chacun,la relation incestueuse qui s'établit entre Maria Cristina et Rafaël, la vulnérabilité de l'écrivain névrosé dont l'écriture est exutoire, la panne de l'écrivain acculé au plagiat, la jalousie entre soeurs, le processus d'émancipation lorsque la famille est destructrice,l'emprise des sectes...

Le sujet est original et donne envie de découvrir cette grâce qu'ont parfois les brigands surtout lorsqu'il s'agit d'un gentil surnom.

Lu dans le cadre du comité de lecture de la Médiathèque de Bandol, je ne peux qu'en recommander l'acquisition.
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Ce que je sais de Vera Candida

ABANDON DE LECTURE dès la page 53. Livre trouvé au hasard d'une boîte à lire et commencé aussitôt pour patienter dans une file d'attente. Depuis, je n'ai pas éprouvé le désir d'ouvrir à nouveau ses pages. Je le reprendrais peu-être un jour mais pour le moment je n'ai pas accroché et de nombreux autres ouvrages, passionnants, m'attendent...
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Des vies d'oiseaux

comme Mariech et d'autres j'ai passé un excellent moment ! j'ai aimé la fin

:;Elle nous montre aussi un chemin de vie :

foin des castes sociales : ils vivent et puis basta !

l'écriture est fluide ; Ovaldé nous emmène où elle veut et quel plaisir ! je ne suis pas déçue.

j'ai falli dire la fin : horreur et damnation !

j'ai essayé de le relire : le charme s'était enfui ...
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Déloger l'animal

Rose a quinze ans mais en paraît sept.

Petite et rondelette, elle a aussi une imagination débordante qui l'amène parfois à ne plus trop savoir où est le vrai, où est le faux.

Pour pallier à ces crises où son cerveau s'emballe, elle va dans un institut.

A la maison, Rose se partage entre l'amour de son père M.Loyal, le directeur de cirque et de sa mère, si belle, si mystérieuse avec ses hauts talons et sa perruque blonde.

Mais un jour, sa mère ne rentre pas et tout bascule.

Dans l'incertitude, l'attente, le chagrin, Rose se met alors à réinventer l'histoire de sa si jolie maman.



On pénètre dans les histoires de Véronique Ovaldé comme on entre dans l'univers des contes ou des fables, avec la sensation d'être au plus près de l'imaginaire et des rêves de l'enfance.

Les villes y sont chaudes et blanches, les personnages singuliers et intrigants, la réalité se transforme au gré des jeux de l'imagination et de l'esprit.

Ce côté enchanteur - pas forcèment enchanté - cette candeur déguisée, ces images de l'enfance à la fois fantaisistes et pleines de justesse, ont la saveur des songes qu'on fait les yeux ouverts, lorsque le réel se fait trop pesant.

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